DISLOCATION - itw réalisée par Fully - Entretien avec Cédric (guitare) & Laurent (chant) du groupe de Death Metal DISLOCATION en marge de leur concert du 22 octobre à Clermont Ferrand au bar "Le Medley".

Leprozy : On va commencer par la présentation du groupe, si vous pouvez expliquer votre parcours ?

Cédric : Alors DISLOCATION c'est Luc à la basse, Jeremy à la batterie, Laurent au chant et moi à la guitare. On a aussi Seb qui s'occupe de la sono et qui a également fait les backing vocals sur l'album. On a changé pas mal de line-up pour se retrouver à une seule guitare actuellement.

Laurent : et on va pas rentrer dans les détails sinon on s'en sortira pas (rires)! En gros on a commencé en 1997 sous le nom d'HALLEBARDE. En 2000 on a changé de nom parce que l'on commençait à faire des trucs plus brutaux c'est pour ça que l'on a opté pour DISLOCATION.

Et actuellement le line-up est stable?

Cédric : il bougera plus d'un moment et il n'y a pas de raisons que ça change!

Laurent : on commence a être bien soudé

Parlons maintenant de votre dernière production "INEXORABLE DEVASTATION", comment c'est passé le processus d'écriture des morceaux?

Cédric : tous les textes ont été écrit à côté de la musique. On a composé les chansons que l'on a validé, puis Laurent a posé ses textes. Ce qui sera différent dans le prochain album ou ce sera l'inverse.

Vous composez en groupe ou c'est quelqu'un qui apporte ses idées?

Laurent : Au niveau des paroles je compose quasiment tout. J'en ai pas mal en réserve et j'essai de voir suivant les compos les textes qui collent le mieux, je les arrange, les retravaille…

Cédric : Et en ce qui concerne la musique à proprement parler tout le "cœur" c'est moi à la guitare. Par contre les successions de riffs on découd tout et on reprend ça tous ensemble.

Le travail en studio, cela s'est passé comment?

Cédric : Comme on a tout fait chez nous, le travail c'est vachement étalé, sur environ six mois. En fait on s'est pas pris la tête on a vraiment tout décortiqué. On a changé trois fois les parties de batterie comme on a trouvé à chaque fois un meilleur son. On a vraiment pris le temps et pas de prise de tête de ce point de vue là.

Laurent : Sachant que dans les six mois il y a des semaines où l'on a beaucoup bossé, d'autres ou l'on a presque rien fait.

Vous avez tout enregistré à part?

Cédric : tout en séparé. On décortique tous les riffs, même si l'on est énervé tout ce qui va pas on l'enlève et on le refait un jour ou ça va mieux.

Vous êtes satisfait du résultat final?

Laurent : par rapport au premier il y a une certaine évolution au niveau du son, je penses que ça s'entend. Surtout au niveau de la batterie, on avait eu pas mal de critique qui étaient je pense justifiées sur la double. On l'entend bien sur ce second album, au niveau des grattes ça sonne aussi bien plus puissant.

Cédric : On a un autre procédé d'enregistrement pour la suite.

Laurent : on va pas s'arrêter là !

Cédric : On a de quoi faire encore !

Concernant le visuel, c'est bien meilleur que sur le premier album :)

Cédric : c'est vrai que l'on s'est fait cartonné un peu mais bon c'est pas grave (rires)

Laurent : Pour le nouveau visuel c'est Mickey le chanteur de RECUEIL MORBIDE qui a fait ça.

L'album se termine par une reprise d'HYPROCRISY "Pleasure of Molestation", c'est une de vos grosse influence?

Laurent : surtout cet album là on va dire (ndl : Osculum Obscenum, 1993). C'est surtout ce morceau qui nous avait bien marqué.

Cédric : c'est LA reprise du groupe. Depuis le début on la fait, tous ceux qui sont passé dans le groupe l'ont joué…

Laurent : On s'est dit qu'on allait quand même la mettre sur cd sinon on allait finir par l'oublier un jour! Ça au moins c'est fait (rires)!

Concernant Pro-Pulse Records c'est vous qui avait monté ce label?

Cédric : Avant on était en association pour pouvoir soutenir le groupe du point de vue financier et ça s'appelait aussi DISLOCATION. Là on développe nos activités, on est en train de se fabriquer un studio semi-pro. Pour pas que le nom DISLOCATION interfère sur l'un ou l'autre, on a changé de nom. On s'est considéré comme un label indépendant. A partir de ce moment là on a enregistré des groupes de divers styles (rock, punk, metal) et on veut développer ça. Du coup DISLOCATION vient le groupe phare de Pro-Pulse mais c'est un peu qu'une vitrine. Le but c'est de pouvoir rentabiliser notre truc, pouvoir faire des albums et si après on peut signer des groupes pourquoi pas.

Laurent : On s'est aussi rendu compte quand on a enregistré le premier album au Factory qu'essayer de démarrer en faisant un album ça coûtait très cher en studio. Et là on se propose justement de donner un son potable à des groupes qui veulent débuter pour un tarif très raisonnable (ndl : tous les détails sur www.propulserecords.tk)

Vous bosser seul ou vous avez quelqu'un qui vient vous aider?

Cédric : Non pas du tout on a juste Jérémy qui est le seul intermittent du groupe qui fait ingénieur du son et puis on est aussi là pas loin.
D'ailleurs je penses qu'en milieu d'année prochaine on va tacher de faire une compilation gratuite de groupes du coin. Avec des groupes ayant enregistrés chez nous et ce sera multi-style du brutal death au reggae s'il y a un groupe de reggae qui se présente!

Quelle est la principale difficulté que vous rencontrez dans votre vie de groupe?

Laurent : trouver des plans concerts c'est la principale galère! Sur Clermont ça va on peut jouer au Medley comme ce soir, à la Coopé mais une fois que l'on a fait le tour…

Cédric: C'est dur de jouer à l'extérieur…dans la kro de l'album dans le dernier Metallian (ndl : ou l'on retrouve le titre Satangod en fin de sampler) le mec précise que ça serait bien que les groupes français puissent accéder à des concerts…il a pas tord!

Et vos rapport avec la scène Clermontoise? Vous vous entraidez?

Laurent : Avec MORPHOSS on est bien potes, la preuve ce soir on joue avec eux. On essaie de s'aider mutuellement. Avec ASMODEUS on avait fait plusieurs dates ensemble

Cédric : ça passe pas avec tout le monde mais c'est normal!

Quels souvenirs vous gardez de vos expériences live?

Cédric : c'est excellent. Pour la date avec MISANTHROPE, la Coopé (ndl : Coop de Mai, salle de concerts sur Clermont) nous a mis quand même la barre assez haute et c'est vrai que l'on jouera pas toujours des concerts comme ça. Il fallait l'apprécier sur le moment!

Laurent : faut pas s'y habituer je penses, parce que ça reviendra pas souvent

Cédric : c'est vraiment le meilleur souvenir concert, il y a tout pour…tu joues avec un gros son...t'es bien ! tu veux plus en sortir!

Laurent : on délire bien, c'est ça le but d'un concert

Cédric : on veut en faire plus en tout cas!

C'est donc vos projets pour le futur, essayer de jouer le plus possible?

Laurent : là il y avait longtemps que l'on avait pas joué, on s'était bien penché sur le problème d'enregistrer l'album. Il y a eu également d'autres problèmes extra groupe qui nous ont retardé un peu. On va maintenant essayer de jouer le plus possible!

Vous vous êtes donné un délai pour travailler sur le prochain album?

Laurent : c'est déjà fait!

Cédric : il y a un titre qui est quasiment terminé.

Laurent : sachant que le prochain ce sera carrément un concept avec une seule histoire.

Cédric : l'histoire est d'ailleurs déjà écrite

Et ça restera dans le même style?

Laurent : Oh oui! Toujours quelques influences black/thrash mais ça restera dans le death. Ce sera un concept de science-fiction!

Ok et ben on en reparlera à ce moment là alors!


(Fully)

 

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