GOJIRA - itw réalisée par Fully - Rencontre avec les membres de GOJIRA à l'occasion de la venue du groupe à Clermont-Fd pour le début de la tournée "The Sirius tour". Merci à Emma & au groupe pour cet entretien! Leprozy : Alors, comment se passe ce début de tournée? Clermont est la 4ème date il me semble? Jean-Michel : 4ème date en effet. On a commencé la semaine dernière et c'est impressionnant l'accueil est pffff c'est énorme, vraiment fabuleux! Et puis jouer de nouveaux morceaux, il nous tardait de pouvoir développer ce set avec de nouveaux titres, avec des émotions beaucoup plus récentes, plus matures. Et ça se passe super bien! Et Clermont c'est la première fois? Jean-Michel : Clermont première fois Il y a pas mal de villes comme ça que vous devez inaugurer sur cette tournée? Jean-Michel : il y en a pas mal sur tout le total où on a pas joué. Clermont génial! De toutes les dates qui arrivent, il y en a une que vous attendez en particulier ou vous les prenez comme elles arrivent? Paris peut-être? Jean-Michel : toutes les dates sont importantes, on ne privilégie pas une date en particulier. A chaque fois c'est donner le maximum. Mario : c'est cliché mais c'est hyper vrai. C'est pareil que l'on joue n'importe où du moment qu'il y a des gens Jean-Michel : voilà partagez des émotions avec les gens Mario : après symboliquement Paris c'est plus connu Il y a peut-être plus de retombées avec les médias? Mario : on a un peu plus de pression quand on joue à Paris mais sinon on essaie de donner à chaque fois la même chose dans toutes les dates. Jean-Michel : il n'y a pas de gens privilégiés! Vous arrivez à enchaîner comme ça beaucoup de dates à la suite où vous avez besoin de temps de récup? Mario : ça fait toujours du bien d'avoir des jours de repos parce qu'en fait on est souvent dans le camion. On dort pas beaucoup c'est surtout ça le vrai problème des kilomètres. On dort dans le camion mais on dort très mal donc c'est vrai que l'on accumule de la fatigue vachement vite, on a des nuits très courtes. Jean-Michel : comme l'on vient aussi d'un coin de la France vraiment excentré (les Landes!) on doit tout de suite faire beaucoup de kilomètres et c'est pas évident. Il y a un groupe avec lequel vous aimeriez partager l'affiche? Mario : Metallica (rires général!) Joe : Metallica c'est même pas parce qu'ils sont gros mais parce que c'est sentimental. Si un jour on fait la première partie de Metallica Et pour la première partie de Morbid Angel à Lyon vous avez ressenti quelque chose de spécial j'imagine? Jean-Michel : c'était énorme! Enorme! Joe : c'était un rêve! Concernant le dernière album, il y a pas mal de plages d'ambiances, c'est que vous avez changé votre manière de composer où vous être arrivez naturellement dans cette voie là? Mario : oui c'est une évolution logique. En fait on se pose pas 36 000 questions quand on compose et c'est vraiment une suite logique. On sait pas du tout ce que le quatrième album donnera. On aime bien le suspens, on sait pas ce qui va sortir de nous, c'est pas intellectualisé chez nous la compo, ça se passe vraiment au niveau émotions Jean-Michel : oui c'est émotionnel. Ça dépend de la période de composition, de la journée où telle compo est sortie, de l'ambiance. C'est un peu une page de notre vie quelque part. Je viens de voir sur votre site web que vous venez d'entrer à la 44ème album au top album en France avec From Mars to Sirius, ça claque quand même! Mario : (rires) même nous on a du mal a y croire, c'est énorme! Alors qu'il y a du grind, de la double, comme quoi! Tant mieux ! Vous brassez large au niveau public, de la vague nu metal aux amateurs de death bref de metal en général Mario : encore une fois c'est pas une volonté ça se fait comme ça, mais on est content! Jean-Michel : si ça peut enfoncer des portes pour que ça suive Vous êtes un peu les chouchous de la presse metal en France (papier ou web) vous avez toujours eu de bonnes chroniques, ils ont vraiment essayer de vous mettre en avant. Probablement un des premiers groupe français comme ça! Vous y attachez une importance ou pas plus que ça? Mario : Et bien on constate que Mais nous on a rien demandé Jean-Michel : on se prend pas trop la tête avec ça Ça vous met pas trop de pression? Jean-Michel : non, non, non. nous on fait notre truc pour l'instant, on fait avec nos émotions. Ça porte un peu plus mais on se met pas de pression par rapport à ça Mario : on ne va pas changer notre personnalité. Joe : c'est vraiment particulier d'être mis sur un piédestal mais quand la presse dis c'est notre chouchou ça sert à rien de s'emballer parce que du jour au lendemain ça peut changer Jean-Michel : c'est un peu au jour le jour Joe : Et puis il vaut mieux garder son sang froid et nous c'est vrai que c'est ce que l'on fait spontanément je pense. Quand tu es exposé du jour au lendemain tu peux te faire casser, et si tu t'investis dans les compliments ça peux faire très mal. Mario : disons que notre identité on la fait pas à partir du succès de GOJIRA. Moi j'ai une identité en tant que batteur de GOJIRA mais j'ai une identité à côté de ça, dans mon corps, dans ma vie, tu vois...moi Mario. Si je projette trop de choses sur mon identité de star du métal effectivement il peut se passer des effondrements après. C'est pour ça que l'on garde bien la tête froide, pour l'instant c'est une aventure qui marche, on bosse de toute façon donc on pense que c'est mérité. Et on va continuer à bosser et puis si ça se trouve un jour on arrêtera mais ce sera pas la fin des choses. Joe : c'est vachement virtuel en fait. Le succès on peut penser que c'est lié aux tunes, ce qui est logique. Il y a un mec qui m'a demandé au dernier concert, putain mais tu dois rouler en Porche! Quand je lui ai dis que je roulais en Opel Cadet et que pour démarrer on était obligé de me pousser, le mec il était un peu sur le cul! C'est ça qui est difficile en fait, c'est d'être à la fois autant à la rue financièrement parce que l'on a tout sacrifié pour ça et que les ventes de disques pour palper des tunes il faut dépasser une certaine marge que l'on atteint pas pour le moment. Je pense que ça viendra, on a vraiment la foi on dit que ça arrivera, mais bon c'est vrai que ça fait garder les pieds sur terre. Vous étiez récemment en résidence au Theatre Barbey (à Bordeaux), c'est pour préparer votre show j'imagine, mais ça se passe comment la journée? Un peu comme si vous alliez au boulot? Mario : on a rendez-vous à 9 heures, la matinée on bosse sauf que nous on n'a pas de programme établi. Quoique nous nous sommes fait un planning. On c'est dis tel matin on bossera un passage d'un morceau, après un autre passage si on a le temps,etc.. Après l'après-midi on va parler du son, des lumières, C'est un vrai travail mais c'est agréable, c'est génial parce que l'on est dans ce que l'on aime. Vous êtes une grosse équipe quand vous faites ça? Mario : On est quatre musiciens et trois techniciens : un éclairagiste, un ingénieur du son façade et un ingénieur du son retour. Donc on a trois personnes en plus avec nous plus la tourneuse (Emma) qui est tout le temps avec nous et le manager. On est donc une équipe de 9 personnes en tout à bosser activement sur GOJIRA. Comment vous imaginez votre situation dans cinq ans? On parle beaucoup de GOJIRA à l'étranger, c'est le prochain pas à franchir. Comment vous envisagez ça? Mario : On mise là l'étranger. On a envie de se faire connaître à l'étranger. La France on y a beaucoup joué, on y joue beaucoup et je penses que ça sera important pour nous de se faire voir ailleurs. En plus on chante en anglais, ça pourrez très bien marcher en dehors des frontières. Nous en ce moment c'est l'étranger on y pense vachement, vachement. Vous avez des pays en tête? Mario : non partout! Si on peut aller au Japon, aux Etats-Unis, en Europe Joe: Avec l'Allemagne il y a un truc qui se passe en ce moment. Je vois puisque c'est moi qui gère les interviews internationales donc j'arrive à doser et dans le Nord : Hollande, Allemagne, là ça bout! Faut dire que c'est plus leur style qu'un pays comme l'Espagne par exemple Joe : L'Espagne ils se sont bien enflammé aussi. Mario : Ils sont plus traditionnels quand même. Après dans cinq ans moi j'ai pas envie de me projeter dans un truc si loin. En tout cas pour l'instant on fait ça à 100%, on a pas de métier à côté, voilà. Ce qui sera positif pour nous on le prendra, que ce soit à l'étranger, n'importe où on le prendra. D'ailleurs vos albums sont désormais distribués par Listenable Records à l'étranger Mario : voilà et là on a eu nos premières chroniques étrangères de notre troisième album qui est sorti en septembre et elles sont très élogieuses, les mecs nous soutiennent à fond donc ça y est on commence à se faire un nom à l'étranger. Ce qui est assez nouveau pour nous et à mon avis ce qui va engendrer des tournées en Europe. Parce que là les dates sont bouclées jusqu'à quelle date? Mario : là jusqu'en décembre c'est la France à fond. 2006 on a peut-être des plans pour l'Europe. Après on continue encore en France. Joe : en gros on est en concert jusque dans un an! La première partie de la tournée est bouclée et la deuxième il commence à arriver des dates mais il y a l'étranger qui se positionne de plus en plus. Pour la première fois GOJIRA est sorti dans le monde à une date très précise, ajouté à la promo du coup là on va voir. On va recevoir des coups de fil, des demandes je pense, il suffit de faire un carton dans un pays pour que ça se lance. Et les festivals pour cet été, des ouvertures? Jean-Michel : Je sais que l'on doit faire un festival Death metal en Belgique à Anvers, avec Cryptopsy, Aborted, Et puis les Eurockéennes, des choses comme ça, peut-être je sais pas Joe : les Eurockéennes c'est prévu! Jean-Michel : voilà il y a des plans comme ça. Il y a public super large en festival c'est ce qui est intéressant.
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