BLACK
KNIGHT DAY 2004
24/04/04
Avignon (La Comédie) > organisation : Rackam 34
Soirée
du samedi 24 avril 2004 :
Lorsque la rumeur, concernant l'organisation d'un "gros" festival
dans le sud fut confirmée par les premiers flyers promotionnels,
nous n'avions qu'une seule envie : voir celà de l'intérieur.
Déjà voici quelques précisions d'ordre logistique
pour vous faire une idée...
L'envers
du décor
Etalé
sur 2 jours, le BLACK KNIGHT DAY FEST a non seulement accueilli 18 groupes,
pour la plupart originaires des régions voisines (plus quelques
Parisiens), mais leur a surtout permis de jouer dans des conditions
que les musiciens ne soupçonnaient même pas ! Pour un tel
événement, le choix de "la Comédie" d'Avignon
a été fort judicieux. D'une bonne capacité (au
moins 700 personnes peuvent s'y entasser, voir plus) et pourvue d'une
immense scène, cette salle est située à l'écart
de la ville (c'est un ancien dépôt d'imprimerie !)... pas
de galère pour se garer.
Le temps
de croiser quelques musicos qui nous racontent la soirée de la
veille et nous voici à l'interieur. A19 h 00 ce n'est pas encore
la grosse effervescence, ce qui nous permet d'observer les gros moyens
mis en oeuvre pour ce festival. Déjà on se rend compte,
par leur va-et-vient incessant, qu'un nombre impressionant de techniciens
(ingé-sons, lights ou backline) est sur le pied de guerre pour
apporter un maximum de soutien aux groupes. Ca promet !! Et que dire
de l'écran géant qui surmonte le côté gauche
de la scène, de la table de mixage d'une dimension inhumaine
et de la sono qui va avec... On se croirait presque à l' Ozzfest
!!
En attendant
d'ouvrir les festivités, RACKAM 34 (organisateur de l'évenement)
convie tous les groupes, techniciens, médias et invités
à prendre un apéro/repas très convivial, à
l'abris sous de grandes tentes. Signalons qu'il s'agit de la premiere
édition de ce BLACK KNIGHT DAY et par-là même le
premier festival Metal de cette envergure dans le sud de la France.
Après que tout le monde ait pris des forces, les choses sérieuses
peuvent enfin commencer...
Saturday
night killer
C'est Maudite
Asmodee qui à l'honneur d'essuyer les plâtres de cette
seconde soirée. Le public se fait plus nombreux (il est encore
tôt) et il observe discrètement le premier groupe, qui,
il faut bien l'avouer, est loin d'être transcendant. Leur metal-indus
conceptuel n'est pas fait pour vous refiler la pêche et la bonne
humeur.
Ce qui n'est
pas le cas d' In Vain, qui en trois riffs néo-core a véritablement
lancé ce festival. Leurs compos, alliant à la fois une
voix émotive et hurlée, sont proches de Machine Head,
Korn et Deftones. Pour leur dernier morceau, In Vain en a profité
pour inviter le public à monter sur scène avec eux. Ce
jeune groupe énergique est déjà bien en place et
on devrait en entendre reparler prochainement.
Autre qualité
de cette soirée... Des combats médiévaux ont lieu
entre deux prestations, ce qui nous permet de voir de belles démonstrations
de maniement d'armes (boucliers, massues...). La salle adore ça
et se manifeste dès que les coups deviennent plus appuyés.
Côté
musique, c'est reparti avec une sacré découverte. Life
Kit se présente avec une formation assez peu courante. Outre
l'imagerie qui fait corps avec leur show (pied de micro en forme de
colonne vertébrale, maquillage pour le chanteur), le groupe a
la particularité de posséder un violoniste / percutionniste
très vivant. Life Kit nous propose du death-core assez
tribal et très pointu. C'est hyper original et l'assistance ne
s'y trompe pas en les ovationnant.
Un petit
tour sur le stand de Requiem records, qui, soit-dit en passant,
est bien fournie en nouveautés et surtout en raretés vinyliques.
Le festival
se poursuit avec Aquilon, qui trouvera ici l'occasion de promouvoir
son nouvel album "Intramedia", fraîchement sorti chez
Adipocere records. Cete formation rhone-alpine est à la croisée
de plusieurs styles, si bien que tout le monde y trouve son compte.
Parfois heavy, death ou progressive, leur musique est assez mélodique
dans l'ensemble. Aquilon nous a délivré un bon
set, bien dynamique et boosté par une Sabrina (basse) qui ne
se ménage pas.
Pour se ressourcer
après ces quatres groupes, nous retournons près du podium
où se déroulent les performances des guerriers du moyen-âge.
Cette-fois il s'agit de massue contre épée... Celà
permet aux techniciens de changer la configuration de la scène.
Précisions que chaque batteur a pu jouer sur son propre matériel
et ceci grâce au personnel technique qui se charge de monter et
démonter les kits. Excellent, non ?
S'il y a
bien un groupe dont j'étais curieux de voir c'est bien Kristendom.
Les connaissant depuis leur premiere démo, je n'avais jamais
eu l'occasion de les voir en concert. Etonné de les voir débarquer
sans bassiste, je n'ai finalement pas été déçu.
Si l'entame a été un peu difficile (on n'entendait qu'une
seule guitare), les quatre derniers titres nous ont complétement
anéantis. Avec Kristendom, les rythmiques thrash/heavy
tournent à plein régime !! Il ne manque pas grand chose
pour que les Parisiens rejoignent la cours des grands du metal français.
Pas le temps
de s'ennuyer... léger détour vers les stands de promotions
(collectifs, groupes, assossiations...), histoire de découvrir
de nouveux activistes.
L'évenement
de la soirée (et du même coup, la tête d'affiche
du festival) fut, à l'unanimité, le grand retour de No
Return. Non pas que le groupe ait été absent de l'actualité
mais ils ont sans doute vécu une période d'incertitude
ces derniers mois. Voyant deux membres "évincés",
et pas des moindres s'agissant du chanteur et du batteur, l'avenir de
No Return semblait se ternir. La réponse fut une grosse
baffe dans les oreilles !! Encore plus rapides, encore plus techniques,
les nouvelles compos bénéficient du jeu imparable du nouveau
batteur Boban (ex-Korum et Forest In Blood). Ce n'était pas donné
à tout le monde de prendre la place du légendaire Didier
derrière les futs. C'est désormais chose faite ! Et que
dire du remplaçant de Steeve au micro, dont la dure tache était
justement de nous faire oublier l'illustre frontman et hurleur des deux
derniers albums... Là aussi il faudra désormais faire
face au grand gabarit de Moreno (ex- Celtic Blood) qui en plus d'assurer
de bons vocaux, n'a pas hésité à descendre headbanger
dans la fosse. Du coup on sent le groupe (re)motivé et oxygéné
par les deux arrivants. Avec cette formation (et à entendre les
nouveaux morceaux), No Return est maintenant indéstructible
!!
Après
cette apocalypse sonore, un tour vers la buvette s'impose et nos tympans
en profitent pour souffler un peu. Je vous l'ai dit, tous les groupes
ont un gros son et là c'est le cinquième !!
A partir
de ce moment de la soirée, le public se fera beaucoup plus discret
et désertera peu à peu les rangs. Il est quand même
2 h 00 du matin. Cet état de fait n'alterant en rien la bonne
humeur et la motivation des plus courageux... Nous profitons de la mise
en place du matos de la formation suivante pour sympathiser avec les
petits nouveaux de No Return.
Malgrè
une mise en scène très personnelle, Elktronik Sciety
(de Paris) n'aura conquit que peu de monde avec leur indus assez space.
Il y a quelques bonnes idées mais sur l'ensemble j'ai pas trop
accroché.
A 3 h 30
du mat', un autre contingent du public s'en ira rejoindre Morphée.
C'est un peu rageant pour Dark-N, qui a néanmoins assumé
sa prestation de la meilleure façon et avec le sourire.Cela nous
a permis de découvrir quelques titres qui vont prochainement
paraitre sur leur premier album. L'electro-wave qu'ils distillent est
vraiment bien passé dans la salle, avec un son toujours aussi
bon et des lights magnifiques (non, les techniciens ne sont pas encore
au lit !!) qui collent parfaitement à l'atmosphere de Dark-N.
A cette heure
tardive, il ne restait que deux groupes pour clôturer ce Black
Knight Day Fest...
Ce sont d'abord
les héraultais de Darkshine qui se sont complétement
lachés sur cette grande scène. Il faut dire qu'ils avaient
réalisé leur balance vers 11 h 00 la veille !!! soit 17
h 00 plus tôt !! De quoi être impatient de jouer, non ???
Le set a été écourté mais a gagné
en intensité. Du coup les morceaux du nouveau cd "Stigma
Diaboli" ont sonné encore plus sauvage et les musiciens
se sont fait un plaisir de les présenter aux plus courageux qui
ont tenu jusque là.
ça
y est, le dernier changement de matériel s'opère pour
les techniciens...
Le groupe
Manifest nous assome une ultime fois avec les décibels
dégagés par son metal core, non sans remercier le public
qui est rester les voir jusqu'au bout du matin. Leur prestation est
nickel et on se surprend même à headbanger malgrè
la fatigue, c'est pour dire... bien les gars !!
Un dernier
coup d'oeil sur les murs de cette salle décorée par les
toiles d'un artiste-peintre et il est temps de rejoindre la sortie...
Ce festival, certes endurant, est une vraie réussite et surtout
il nous promet d'autres événements de grandes envergures
de la part de Rackam 34... Et surtout ne rater pas la prochaine
édition. Bon il est tard... Allez, nous on engloutit quelques
coockies au chocolat et on reprend la route...
(report :
Phil - crédit photos : Chris)
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