CHILDREN OF BODOM + EKTOMORF
17/01/06 - Lyon (Transbordeur)
Une grande foule se presse devant le Transbordeur. Il fait froid, il pleut, mais on est quand même là pour le passage des finlandais en France. Arrivé dans la salle, premier constat, concernant la " faune " présente : une moyenne d'âge entre 15 et 17 ans (voire même Papa ou Maman venu accompagner !), une foule de tee shirts C.O.B achetés au stand, une affolante affluence de tee shirts Slipknot, Korn (j'aperçois même un Linkin Park !) et autres marques de skateboard, révélant la jeunesse du public, et le stéréotype de l'adolescent " metalleux " : en somme, force est de constater que Children Of Bodom attire et s'ouvre aujourd'hui vers un public plus large et plus jeune. Une évolution commerciale, après tout comme pas mal d'autres groupes. Il est vrai qu'entre Hatebreeder (1999) et Are you Dead Yet (2005) réside une sacrée différence… One Man Army And the Undead Quartet (un thrash bruyant,pas très original,..) ouvre le bal, plutôt bien accueilli malgré un son très moyen. Suit Ektomorf et leur TrashCore à la Soulfly (mention spéciale au bassiste assurant le concert avec une jambe dans une atelle, assis sur un tabouret), qui arrive à bien faire bouger la fosse de jeunes metalleux (" ouais trop fort c'est bourrin "…). Personnellement, je suis dégouté de devoir me taper ces deux groupes en première partie (musicalement loin de C.O.B).
Il est 22h quand les lumières s'éteignent. Une énorme ovation fait trembler la salle. Intro surprenante (un mix de Twist And Shout). Alexi & Co. investit la scéne avec Living Dead Beat, morceau du dernier album qui apparaît parfait comme introduction. C'est parti pour plus d'une heure trente de show spectaculaire. Le grand jeu est sorti. On découvre au milieu de la scène, entre la batterie et le synthé, une voiture dont les phares font projecteurs, et sur laquelle Alexi se fera un plaisir de monter. Le light show est tout simplement superbe.
Le groupe enchaîne direct avec SixPounder. Henkka et Roope font les chœurs sur le refrain. Alexi, fidèle a lui-même, use et abuse de toutes les poses possibles et inimaginables avec ses ESP, court et saute partout tel un Angus Young version Metal. Il en fait énormément (voire trop), mais rien a dire, il joue carré, les solos sont rentrés parfaitement. Après quelques mots d'Alexi (fréquence : 2 ou 3 " fuckin' "/phrase), les gars balancent Silent Night Bodom Night, l'occasion d'admirer le duo Alexi/Janne sur le fameux passage : rapide, propre, rien a dire. Henkka et Roope se donnent également, arpentant la scène du Transbordeur de long en large. Une ovation accueille les premières notes de Hate Me, hurlé en chœur par le public. La température est très haute dans la salle. Les classiques sont appréciés. Suit We're Not Gonna Fall (in commercial metal ?), extrait du dernier album, qui passe plutôt bien le test du live. On passe ensuite à Angels Don't Kill, avec ce riff lent et lourd qui fait quand même remuer indéniablement la tête. Henkka s'aventure un peu devant la scène, au contact du public.
Les musiciens se retirent alors (on aperçoit Alexi prenant quelques gorgées de Jack Daniels), laissant Jaska derrière ses fûts. Un solo de batterie pas mauvais, mais loin d'être exceptionnel, ovationné par le Tranbordeur.
Les gars remontent sur scène ; Alexi fait applaudir encore Jaska, qui balance ses baguettes et attaque Bodom After Midnight (encore un refrain repris par le public). Au milieu du morceau, Jaska enchaîne, avec sa double pédale maîtrisée, l'intro de Bodom Beach Terror. Surprenant, mais bien pensé. On peut remarquer une similitude de rythme avec le morceau précédent, la transition est donc parfaite. Mais alors, le solo de Bodom After Midnight ? Ce serai dommage de couper ainsi le morceau : les bougres nous surprennent à nouveau en reprenant la fin du morceau, avec les solos et un dernier refrain, scandé a nouveau par le public : " Bodom, After Midinight Yeah Eh ! ".
C'est alors que Henkka nous adresse, à notre grand plaisir, quelques mots en français ! " Vous êtes fatigués ? Je compte jusqu'à trois : 1,2,3…NOOONN ! " hurle le Transbordeur, pas fatigué, mais déjà bien transpirant. Henkka nous présente le prochain morceau : Follow The Reaper : un excellent morceau, bonne surprise de la set list puisque rarement joué sur les tournées précédentes. Au premier rang, ça devient vraiment physique (j'ai encore mal au ventre à cause de la barrière !). Mention spéciale aux vigiles qui se sont appliqués à faire boire les premiers rangs, merci à eux. Devant la scène, les " slammers " tombent par grappes. La salle est en ébullition. Et Alexi en rajoute, haranguant la " fuckin' " foule.
Needled 24/7 ne baissera pas la tension, au contraire. Peut être était-ce par ce que j'étais tout devant, mais le son, surtout la voix, est par moment brouillon, empêchant d'apprécier la voix d'Alexi sur le refrain
Les musiciens laissent ensuite Mr.Laiho et Mr.Warman s'affronter dans le traditionnel match Guitare VS Synthé. Alexi s'assoit sur le capot pour jouer, puis fait boire Janne pendant qu'il joue. Ce dernier commence alors a jouer " Oops I did it again " (Britney Spears), suivit timidement par Jaska. Alexi se met à raler, suivit par le public qui se met à huer.
Le groupe reprend alors avec In Your Face, le dernier single en date : encore une claque. Le morceau est percutant, fait headbanguer tout le premier rang. Le groupe se donne à fond, headbanguant, arpentant la scène, et perdant dix litres du sueur chacun. Les musiciens sourient, montrent une grande complicité.
Un moment hilarant : Alexi et Roope, en plein milieu d'un morceau, jouent face à face. Tout à coup, Roope fout une grosse baffe à Alexi ! (genre : arrête de te la péter petit con). Ce dernier riposte aussitôt (genre : c'est moi le leader ta gueule). Tout ceci en jouant, et en rigolant, bien entendu !
Alexi nous dédicace le morceau suivant : Hate Crew Deathroll. Au milieu du morceau, il essaye de faire chanter le refrain au public : la tâche s'avère difficile (bien que mélodique, c'est moins facile de chanter du C.O.B que Higway To Hell !).
Are You Dead Yet vient ensuite prouver que les morceaux du dernier opus, plus trashy certes, passent définitivement le test du live avec succès, particulièrement par ce dernier extrait, puissamment interprété. Le groupe entier quitte alors la scène, laissant le public Lyonnais scander " Children !Children !... ", avant le rappel.
C'est Roope qui remonte en premier sur la scéne pour nous gratifier d'un solo prouvant son haut niveau guitaristique, cotoyant sans problème celui d'Alexi (voire surpassant : Roope a 10 ans de plus qu'Alexi). On se demande alors si Roope n'est pas frustré de ne jouer que la rythmique dans C.O.B… Le Hate Crew reprend alors avec Lake Bodom, un classique acclamé par la foule en ébullition à nouveau. Alexi abuse toujours de ses poses, mais il est toujours irréprochable techniquement (peut être une tendance à abuser du vibrato et sauter quelques notes ? un détail…). Suit le lent et lourd Every Time I Die : Alexi monte sur le toit de la voiture, Henkka et Roope headbanguent à mort, les premiers rangs aussi. Un morceau puissant malgré son tempo plus lent. Janne entame alors la fameuse intro de Downfall. Alexi et Roope s'amusent alors à envoyer des riffs célèbres de Motley Crüe, Judas Priest, Dio…Je doute fortement que le jeune public ait reconnu ces quelques classiques…Finalement, Alexi balance le riff de Downfall, pour finir en beauté un concert de plus d'une heure et demie. Les musiciens saluent, serrent les mains des premiers rangs. Un show vraiment exceptionnel offert par les finlandais ce soir : mise en scène travaillée, light show monstrueux. On reprochera juste un son parfois brouillon, notamment pour la voix, Et une première partie à chier (selon moi…). Une set list qui, bien que desertée par les titres de Hatebreeder, se défend bien par les nouveaux morceaux, même s'il ne seront jamais des classiques comme Towards Dead End et autres Warheart, au desarroi des premiers fans.
- (tigrunge) - tigrunge@hotmail.com

 

 

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OBITUARY + SAMAEL + MAROON
14/01/06 - Limoges (CC John Lennon) Org : Execution Management


Ils sont là!! Après une tournée des festivals d'été qui a tenu toute ses promesses (et même au-delà!), le "Frozen in Time Tour" arrive enfin en Europe pour briser quelques nuques au passage! Affiche hétéroclite puisqu'aux côtés des Floridiens on a droit aux Allemands de MAROON qui font dans le "straightedge" hardcore et aux Suisses de SAMAEL et leur dark electro Metal qui se combine plutôt bien avec le froid glacial qui règne dehors! Organisé par Exécution Management, c'est un public conséquent qui va se presser dans le CC John Lennon, où l'on retrouve les habitués des concerts de la région mais aussi des metalleux venus de Bordeaux ou de Lyon! C'est dire si le retour des pionniers du Death Metal étaient attendus, car vu l'ambiance au final c'est bel et bien avant tout pour eux que la majorité du public s'est déplacé ce soir!

Bonne surprise avec MAROON puisque bien que classé comme un groupe de metalcore, on a droit pour l'essentiel à un paquet de riffs et de tempos typiquement thrash! Et c'est pas pour me déplaire…En plus le groupe apparaît heureux d'être sur scène, il faut dire qu'une telle tournée devrait bien booster leur popularité! On a droit dans la fosse à la joyeuse compagnie de coreux adepte de violent dancing, no prob quand ils font ça avec un groupe de metalcore, plus gavant de les revoir mouliner à tout va avec OBITUARY…En tout cas une très bonne prestation avec des musicos bien en place et un chanteur à la hargne maîtrisé! La soirée est lancée…

Set List MAROON :

Intro/Endorsed
Watch It
Shadow
Intro/Worlds Havoc
Without A Face
If I Loose
At The Gates
Intro/Götterd

Changement total d'ambiance avec SAMAEL que l'on retrouve en France après leur date de l'été dernier au Fury Fest. La qualité de leur set avait alors fortement pâti de la médiocrité sonore de la salle de la Rotonde, sans oublier le fait que le groupe jouait le dimanche après-midi où le planning était ultra chargé (voir live report)! Le fait de les retrouver ce soir avec des conditions de jeu optimales est donc une très bonne chose, car même si sur album leur dark electro ne me transcende pas plus que ça, sur scène ça passe toujours plutôt bien! Surtout que ce soir on aura droit à un set privilégiant les morceaux les plus péchus, comme avec Baphomet's Throne. Mais je ne me ferais décidemment jamais à l'absence de batterie, que tous les samples du monde ne remplaceront jamais, même pas l'hyperactivité du bassiste :-) L'ambiance retombe inévitablement d'un cran, ce qui n'empêche pas au public d'être très attentif et aux nombreux fans de savourer pleinement l'instant présent!

Set list SAMAEL

Heliopolis
Inch'allah
Reign Of Light
The Cross
Telepath
Oriental Dawn
Baphomet's Throne
Rain
Jupiterian Vibe
Nautilus & Zeppelin
On Earth
Moongate
Chosen Race
My Saviour

Passons maintenant au gros morceau de la soirée! Désormais traditionnelle entrée sur scène avec "Redneck Stomp", l'intro instrumentale du dernier album. Et ça le fait vraiment! Surtout cet été lors des festivals (voir live report du Fury fest et du Metalway) où le public se lâchait comme il se doit entre les breaks! Derrière cette intro on a d'ailleurs droit au même enchaînement que sur le début de Frozen in Time, avec "On the floor" et surtout "Insane" qui s'affiche d'or et déjà comme un classique indétronable! La preuve vivante que l'on peut encore faire du Death qui décolle la tapisserie sans rajouter des tonnes d'effets! La suite ne laissera place à aucune surprise majeure dans la setlist mais quels morceaux! Les reformations de combos sont souvent critiquées (parfois à juste titre) mais là quel bonheur de revoir les frères Tardy à fond les manettes avec un John encore une fois totalement possédé derrière son micro!! Seules les pauses assez longue entre certains morceaux coupent un peu le rythme mais comment rester serein lorsque l'on débute un tube comme "Threatening skies"?!!! Le groupe est en pleine tournée et on ressent au début du show une fatigue apparente, notamment du côté du père John mais il va quand même assurer comme une bête, à l'image de l'ensemble du groupe…avec un bémol pour Allen West qui semble complètement en dehors du coup, le regard fuyant bref le mec peu concerné…ce qui ne l'empêche pas d'assurer ses solos de manière convaincante! Mais on se dit que son avenir au sein du groupe semble assez incertain après être passé tout près de l'éviction il y a quelques mois suite à ses problèmes d'alcool… De son côté Franck Watkins traîne sa lourde carcasse à travers la scène pour rejoindre un Trevor Peres qui va bientôt marché sur sa barbe si ça continue!
Après un nouveau break où le groupe quitte la scène, début de solo de batterie sur Lockjaw, avec un John Tardy qui se placera au côté de son frère Donald pour ne pas le lâcher des yeux pendant tout le solo! Puis intervient le road batterie pour compléter le tout en frappant sur des fûts disposés sur le côté de la batterie! Vraiment excellent surtout que derrière on enchaîne avec un "till death" d'anthologie! Sur la rythmique d'intro de slow death, cette fois c'est les deux frangins qui vont frapper sur les fûts comme des forcenés! Vraiment excellent et ce n'est que quand John annonce qu'ils vont jouer un morceau de leur tout premier album que l'on se dit que la fête touche à sa fin mais bon Dieu que c'était bon! Slowly we rot…Slowly we dwell!!! (Fully) ps : Thanks to Bruno, Steph et tout le staff d'Execution Management!

Set List OBITUARY :

Redneck Stomp
On The Floor
Insane
Chopped In Half
Turned Inside Out
Back Inside
Threatening Skies
By The Light
Dying
--
Kill For Me
Solid State
Stand Alone
--
Solo Batterie/Lockjaw
Till Death
Slow Death
Slowly We Rot

 

 

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AFTER FOREVER + NIGHTMARE + MAGICA + MYSTRIA
16/02/06 - Montpellier (Rockstore) Org : Garmonbioza


Arrivée très en retard (19h30 c'est tard au Rockstore), je n'ai pas pu assister au set de Mystria en entier. Les ayants vu récemment au Cargo à Montpellier, j'ai pu constater le travail réalisé. Au rockstore, chez eux, le groupe a pu exprimer son heavy/thrash comme il l'entendait. A très bientôt, comme pa exemple le 25 mars à l'Antirouille.

Ensuite vint le tour de Magica, jeune groupe roumain tout à fait prometteur. D'entrée, il nous balance un set à la fois technique et puissant. Ce qui m'a agréablement surprise c'est la qualité vocale de la chanteuse. La soirée étant marqué par des reprises, c'est avec grande attention que l'on écoute la reprise de "Nemo" de Nightwish, magnifiquement interpreté, même si le choix parait logique. Ana relève le défit de faire aussi bien que Tarja, à la plus grande joie du public. Magica, c'est... magique !! Un groupe a surveiller, si vous appréciez Nightwish, Within Temptation ou After Forever. [ lire l'interview ]

Juste le temps de jeter un oeil au stand du label Underlass (coucou Jerome !!) et Nightmare monte sur scène pour défendre son nouvel album. N'ayant jamais jeté une oreille attentive sur le combo Grenoblois (honte à moi, je sais...), ce fut avec un réel étonnement que je découvrais ce "vieux" groupe. Ils nous ont délivré un set digne des plus grands avec une présence scénique énergique et un très bon son qui personnellement m'ont ravie. De plus, dans la logique de la soirée Nightmare nous a sorti une reprise, d' "Aces High" de Maiden qui m'a laissé bouche-bé.. Avec un show pareil, il ne reste plus qu'une chose à faire, aller chez mon disquaire ratrapper le temps perdu !!

Après toutes ces émotions un verre et le bien venu, surtout que le dernier album d' After Forever est bien plus puissant que leur précédent et j'attendais avec impatience de voir le résultat sur scéne. Je ne fus pas déçue car les premiers morceaux délivrent LA puissance que j'avais espéré. La cerise sur le gâteau fut l'énorme light show déployé pour les Hollandais, qui je peux l'affirmer, ont baigné durant ton monde féerique fait de lumière plus belles les unes que les autres !!! Les morceaux déboulent à toute allure sans qu'il n'y ai rien à redire. After Forever en profite pour ménager sa chanteuse avec une reprise de Metallica ("For whom the bells toll") qui déclenche le plus gros pogo de la soirée…. Et là on me tape sur l'épaule, Magica m'attend pour réaliser une interview, arghh !!! Encore dans l' excitation du morceau, je dois m'eclipser et ne pas faire attendre les Roumains qui doivent rejoindre Verone (en Italie) juste après . Une demi-heure plus tard et apres avoir salué (et féliciter) les musiciens de Nightmare, je redescends à toute vitesse voir la fin du concert. Mais tout a été très vite et j'ai juste le temps d'apprécier les ultimes titres et les lumières se sont rallumées. Il était 23 h 30 quand cette super soirée c'est terminée. Un grand merci à l'organisation pour nous avoir proposé une si belle affiche. (Thrash Eliott)

 

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CHOC FRONTAL FEST
11/02/06 - Saint Etienne (parc des expos) Org : Choc Frontal


Première édition à St Etienne du CHOC FRONTAL FEST menée de main de maître par la toute jeune association du même nom (http://choc.frontal.free.fr). Le Hall C du parc des expos de St Etienne, qui accueille bon nombre de concerts, a vu s'affronter le vendredi soir PSYKUP, INHATRED, AABSINTHE & WHISPER X. Pas là pour vous en parler, car seulement présent pour la date du lendemain, avec rien moins que BENIGHTED et KRONOS rassemblé sur la même affiche!! Et quand on connaît le potentiel live de ces deux groupes, il y a de quoi s'en délecter d'avance! Avec une "surprise" attendu en fin de set, pas difficile à deviner pour ceux qui ont pu découvrir le dernier BENIGHTED où déjà vu les deux groupes sur la même affiche;-) On retrouve également les lyonnais de DESTINITY, et ainsi pouvoir apprécier le rendu live du tout récent "Synthetic Existence". Avec BENIGHTED, les autres locaux de la soirée sont WINDS OF TORMENT, jeune groupe de death mélodique à l'origine de ce concert via l'association Choc Frontal.

Un seul regret, celui de ne pas avoir emmené un bonnet et des moufles, car la salle aurait très bien pu être renommée hall frigorifique tant la température était glacial à l'intérieur! Du coup on ne s'impatientera qu'un peu plus que tout commence pour que les groupes puissent enfin faire remonter la température!

C'est à la minute près sur l'horaire prévu que WINDS OF TORMENT (www.windsoftorment.fr.st) va investir la scène, pour un set de 45 minutes qui permettra de se faire une idée sur leur prochain album à venir sur le label hollandais Mascot Records! Le groupe est en effet sorti vainqueur du tremplin co-organisé par le label et Rock Hard à la Loco en avril dernier. Avec déjà bon nombre de concerts à leur actif, le groupe apparaît convaincant sur scène avec un death metal fortement marqué par la scène suédoise. Peut-être un set un peut long pour un premier groupe avec juste une démo 4 titres à son actif, mais le thermomètre commence à monter doucement mais sûrement…

Après un rapide changement, DESTINITY (www.desinity.net) va durcir le ton dans un style qui évolue désormais dans les sphères d'un death metal moderne et bien rentre dedans. Mick se démène comme un beau diable, au milieu de musiciens un brin poseurs (mention spécial au bassiste lol). Mais ça permet de faire de belles photos! ;-) côté batteur ça envoi aussi sévère! On en prend plein les esgourdes et ça fait vraiment du bien! Les titres du très bon "Synthetic existence" passe vraiment bien, et reçoive un accueil des plus chaleureux de la part d'un public de connaisseurs venu là pour faire la fête! La température n'est plus un problème, surtout pour les quelques éléphants roses qui se baladent ici et là! [ lire l'interview ]

Après les avoir vu à Bidache pour les vingt ans de Killers en novembre 2004, il me tardait de revoir KRONOS (www.kronosbrutaldeath.free.fr)! Ils avaient alors joué en compagnie des espagnols d'AVULSED (avec au chant le boss d' Xtreem Music l'actuel label de KRONOS) pour une soirée de folie! Sur scène c'est simple on a à faire à une véritable machine de guerre avec des musicos vraiment mortels qui savent mettre le feu. La scène appartient à tout le monde et les slammeurs fous sont les bienvenus! J'ose pas imaginer ce que ça pourrait dans une enceinte de festival devant quelques milliers de fous furieux! J'en rêve presque la nuit :-) Julien de BENIGHTED viendra même pousser la chansonnette sur un morceau! Si vous avez la moindre occasion de voir ce groupe live, foncez !!! [ lire l'interview ]

Set List Kronos :

Intro
Bloodtower
Submission
Opplomak
Mashkhith
Monumental
Haterealm
Eaque
Aeternum
Nordik
Colossal
Kronos

Pour BENIGHTED (www.staybrutal.com), ils jouent à la maison et le public va leur délivrer un accueil vraiment magistral!! Grosse boucherie sur scène de bout en bout, dans la juste lignée de KRONOS! Le bassiste n'hésite pas à arranguer la foule à foutre encore plus le bordel! "Identisick" est bien représenté ce soir, sans oublier les ICP, Insomnies et autre Stay Brutal. Final apocalyptique avec la reprise de NAPALM DEATH "Suffer the Chilren" avec Chris de KRONOS comme sur le bonus du dernier album. La scène va être totalement envahi avec la formation d'un second pit! Un final grandiose qui est une juste récompense pour tous les groupes et l'asso Choc Frontal. Le public a répondu présent et cela devrait inciter à remettre le couvert prochainement! Car des soirées comme ça ne font pas regretter la longue route du retour, chauffage à fond!!! (Fully) ps : thanks to Alban & Choc Frontal... [ lire l'interview BENIGHTED ]

Set list Benighted :

Identisick
Bestial breeding
Mourning Affliction
Collapse
Nemesis
ICP
Insomnies
Ransack the soul
Spiritual Manslaughter
Stay Brutal
Fœtus
Iscarioth
---
The twins
Suffer the children

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AFTER FOREVER + NIGHTMARE + MAGICA
19/02/06 - Lyon - Ninkasi Kao Org : Goliath


Nouveau report de la tournée commune entre AFTER FOREVER, NIGHTMARE et MAGICA sur leprozy! Cette fois à Lyon au Ninkasi Kao, salle qui a pour particularité de proposer sa propre bière brassée avec amour sur place (et vraiment excellente!). Cette date se trouve être la dernière des trois semaines de la tournée, et qui dit dernière dit généralement lâchage sur scène (voir report de Therion à Toulouse en 2004!).

Quand j'ai lu le report de Miss Thrash Eliott de la soirée de Montpellier, je me dis que décidemment il y a du boulot pour parfaire son éducation métallique!! ;-) La preuve avec le premier groupe à l'affiche ce soir : MAGICA. Distribué en France par Underclass, j'avais reçu il y a quelques temps leurs deux premières prods à chroniquer, qui ne m'avaient déjà pas vraiment emballées…mais en live mouarfffffff!! Je me souviens rarement avoir tant rigolé en voyant un concert! Ce groupe roumain officie dans la mouvance Nightwish (on a droit à la "reprise" de Nemo) mais avec des compos olé olé. Premier prix du grand n'importe quoi décerné au clavier, d'où sortait des sonorités vraiment atroces qui plus est omniprésentes puisque utilisé en remplacement d'une guitare, je vous laisse imaginer le résultat…La chanteuse, qui semble sortit tout droit de la Star Ac version roumaine, y va de ses petits sautillements sans parler des poses du bassiste version XXXL qui avec mes collègues nous ont vraiment achevées! Du bar c'était encore plus marrant! Franchement comment un tel groupe peut-il décrocher sa place sur une telle tournée?? Vraiment désespérant! Pour moi MAGICA ne rime pas vraiment avec magique, mais plutôt avec tragique… ;-)

Allez on va oublier ce jeu de massacre pour nous consacrer au gros morceau de la soirée, à savoir NIGHTMARE!! La dernière fois que je les avais vu c'était lors de la première édition du Metallian Tour et j'avais alors trouvé leur prestation très bonne. Mais depuis il faut avouer qu'ils ont vraiment franchit un cap! D'autant qu'ils ne jouent pas sur leur anciens titres puisque seul "Power of the Universe" sera de la partie! Appréciant pour ma part moyennement sur album, sur scène on passe un très bon moment avec un groupe au taquet et un chanteur qui garde toujours le sourire! Sur "Mind Matrix Schizophrenia", les membres d'After Forever viendront sur scène pour chanter le refrain. Sortie sur la reprise de Maiden "Hallowed be thy name", plus ou moins discutable selon les goûts…perso j'aurais préféré un de leur ancien titre mais bon ici ça le fait quand même!

AFTER FOREVER quand à eux m'auront laissé une impression mitigée. Sur scène cela reste très prenant avec d'excellentes compos et un groupe rodé à cet exercice…un peu trop même car il y a limite foutage de gueule avec le chant de Floor!! Une bonne part est entièrement samplée et une fois que l'on s'en ait aperçu (c'est à dire très rapidement!) cela fout en l'air une bonne partie du show. On a droit aux deux reprises joués alternativement sur le reste de la tournée. La première en milieu avec Metallica et "From whom the bells tolls" et celle d'Europe "The Final countdown" en final avec tous les membres des autres groupes présent sur scène! Et bien sûr déguisés avec les moyens du bord, mention spécial au bassiste de Magica qui s'est mis un sac sur la tête (lol) et à Jo Amore qui est venu avec une serviette de bain autour de la taille et à bien failli se la faire arracher!

Une soirée où le public aura répondu présent mais qui au final s'avère assez décevante… même si le jeune public présent semblait ravi à l'image de Thrash Eliot sur la date de Montpellier! (Fully) ps : thanks to Cindy & Goliath

 

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SOULFLY + DEFDUMP
22/03/06 - Toulouse, Salle des fêtes de Ramonville Org : Bleu Citron / Le Bikini


Dernière date française de ce " Hostage tour ", le show de SOULFLY à Toulouse se présente sous les meilleurs auspices. D'abord parce que comme sur une bonne partie de la tournée, la salle affiche complet, ensuite parce que le plaisir de voir SOULFLY dans la ville rose sera doublé cette année, le groupe étant annoncé avec HATEBREED en ouverture de KORN le 30 mai prochain au Zénith. Que du bon pour commencer la soirée.
Après une bonne bière en compagnie de Phil, histoire de récupérer du trajet dans le désormais célèbre Kangoo Metal Hammer édition limitée, nous voilà plongés dans le grand bain avec l'arrivée sur scène de DEFDUMP. Remontés comme des réveils, les quatre luxembourgeois vont déployer pendant 45 minutes, une énergie incroyable illustrant à merveille leur Métal chaotique et déjanté dont DILLINGER ESCAPE PLAN semble être la principale source d'inspiration. Malgré une bonne volonté évidente et une maîtrise parfaite de leur sujet, les quatre hystériques auront du mal à convaincre un auditoire qui s'est visiblement uniquement déplacé pour SOULFLY.
La preuve en est faite dès que les lights s'éteignent à nouveau et que SOULFLY apparaît sur les premiers accords de " Babylon ". La fosse explose en un instant. Un constat s'impose, le public de SOULFLY rajeunit d'une tournée à l'autre et l'énergie développée par les kids est impressionnante. Pogos, stage-diving, crowd surfing, jumping, tous les rituels des mosh-pits sont passés en revue. La température monte au fil des riffs, et le spectacle est de taille depuis le balcon.
" Prophecy " puis " Seek and Strike " sont envoyés comme des balles, suivi d'un sanglant " Living sacrifice ". Max, qui fait de plus en plus pensé à un survivant de l'apocalypse avec ses dreadlocks déglingués, sa barbe et son look débraillé semble visiblement ravi de l'effet qu'il produit à chacune de ses sollicitations sur le public, qui lui mange dans la main.
Planté derrière son micro dans son maillot du stade toulousain, il headbangue comme un forcené tandis que son fidèle lieutenant Marc Rizzo nous gratifie de plans de gratte de folie. Que ce soit en rythmique ou en solo, son travail est colossal et on regrette parfois que Max ne soit pas un peu plus appliqué dans son jeu, trop chaotique, ce qui soutiendrait encore le garçon dans ses solos et donnerait encore plus de pêche à l'ensemble.
Qu'à cela ne tienne, la cohésion du groupe ne souffre aucune critique. Sur une scène très dépouillée et des lights minimalistes, SOULFLY anéantit tous les grincheux avec ses deux points forts : le charisme de son leader et des compos en béton taillées pour la scène. Après " Living sacrifice " qui fait de sérieux dégâts dans les premiers rangs et un " Roots " monstrueux placé très tôt dans le set, le groupe avive le feu de l'enfer avec l'enchaînement de " Territory ", " Arise again ", " Carved inside " et " Tribe ". Une chose est sûre, les morceaux de " Dark Age ", le nouvel album, sont calibrés pour le live, et leur puissance rappelle les premières amours de Max pour le trash sans concession. Cet album est un pur bonheur et son interprétation sur scène est énorme.
Après un intermède salutaire constitué d'un solo de batterie et de percussions sur lequel Max invite un fan à partager ses baguettes, le chaos reprend avec un " Frontlines " qui n'aurait pas dépareillé sur un " Beneath the remains " ! Marc Rizzo envoie des riffs de la mort avec une précision diabolique et ses solos techniquement très au point relèvent encore la qualité des compos de SOULFLY.
Arrive alors un des moments d'anthologie de la soirée, le surpuissant " Back to the primitive " enchaîné avec " I and I " sur lequels la fosse explose. Max contemple son œuvre avec un rictus aux lèvres et booste encore son public par ses nombreuses interventions.
Le final est tout aussi détonnant, avec le surpuissant " The song remains the same " joué pied au plancher, suivi en rappel par le fameux " Eye for an eye " qui parachève le set.
SOULFLY a encore une fois frappé fort et l'imagerie tribale du groupe ne doit tromper personne. Sous ses airs déglingués, Max bouillonne d'inspiration et est un front-man de premier ordre à la tête d'une machine de guerre. Vivement le prochain concert avec KORN. J'ai déjà mon billet en poche ! JUMP IT UP !!!!!!!!!!! - (YvesZ) -

Setlist :
v Babylon
v Prophecy
v Seek and strike
v Living sacrifice
v Roots
v Jump the fuck up / Bring it
v Fire
v Territory
v Arise again
v Carved inside
v Tribe
v Drum solo
v Frontline
v Primitive
v I and I
v The song remains insane
v Eye for an eye

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IMPALED NAZARENE + DARKRISE + RESURRECTURIS
16 avril 2006 - Toulouse - Ramonville (Havana Café) Org : Havana Café


Un week end de Pâques, ponctué par un show d' IMPALED NAZARENE n'est pas chose courante dans une vie… c'est même miraculeux dans le contexte actuel (annulation par l' AGRIF " …uck " du concert des Finlandais au festival Metal Therapy la veille)…
Si l'on peut retirer, égoïstement un point positif à cela, c'est que pour cette date toulousaine, le groupe est remonté à bloc et encore plus enragé que d' habitude.

Notre arrivée au Havana Café (qui n' en a rien d'un d'ailleurs car c'est plutot une grande salle de concert) est synchronisée avec le début du set des chanceux RESURRECTURIS, qui se sont vue rajouté à cette tournée européenne. D'origine Italienne, cette formation thrash/death nous a carrément mis en forme avec des compositions directes et surtout avec la presence du charismatique Jarnos (chanteur/ guitariste), qui le sourire en coin, a charmé le Havana. L'anecdotique reprise du " Chaos AD " de Sepultura a permis au groupe de conforter sa position vis à vis du public. Mais ne dénigrons pas leur propre répertoire car il tient largement la route dans un genre proche d'un Slayer survitaminé. RESURRECTURIS nous a prouvé qu'ils n'avaient pas volé leur place sur cette tournée. (http://www.resurrecturis.com).


Autre surprise, avec l'arrivée de DARKRISE sur les planches, qui du coup a rameuté un peu plus de monde devant la scène. J'avais découvert ce groupe Suisse lors de la sortie en autoproduction de leur 6 titres " Slaves of Death " en 2001, qui laissait présager le meilleur pour la suite. Et je peux vous dire que c'est le cas, au regard de leur prestation de ce soir. Je tiens à préciser qu' entre-temps DARKRISE a sorti un premier album, " Massive Retaliation " (2003), distribué par Deadsun Records en France. Mais revenons à la soirée…
Deja techniquement, ces gars-là sont des monstres !! Il me rappellent nos frenchies de KRONOS, tant musicalement qu'au niveau de l'attitude… En 40 mn, on a pu faire l'inventaire de leur savoir-faire scénique et de leur aisance instrumentale (avec une attention particuliere à l'époustouflant bassiste !). Certain pourront trouver cette musique trop alembiquée et poussive à la longue mais DARKRISE a eu l'intelligence d'intercaler des rythmiques plus simples dans leurs morceaux, ce qui a permis de fideliser le public devant la scène (rappelez-vous qu'ils sont là avant tout pour voir IMPALED NAZARENE et pas forcement attirés par du death technique). Pas de reprise pour DARKRISE mais ils nous ont joué une paire de titres qui figureront sur leur prochain album à paraître en 2006, et nommé " Unbeliever ". (http://www.darkrise.ch)

Comment allaient réagir IMPALED NAZARENE suite à leur récente " éviction " du Metal Therapy Festival ? N'ont t'ils pas une certaine rancœur vis à vis de l'état Français qui les persécute à chaque tournée (rappelez-vous l'épisode avec les Renseignements Généraux, en 2000) ? Vont t'ils se lacher pleinement sur scène pour exterioriser leur rage ou au contraire nous bouder ? Autant de questions qui donnaient un caractere vraiment spécial à cette étape Toulousaine, de plus en période de Pâques… Musicalement parlant, le groupe vient de sortir un sacré album (" Pro Patria Finlandia " - 2006) que l'on pourrait rapprocher de " Nihil " (1999), à savoir un concentré d' hyper-violence sauvagement maîtrisée (rien que ça !!)… "The European Take Over 2006" a démarrer début avril, ce qui a permit aux Finlandais de se familiariser avec les nouvelles compos. Pas de fioriture, la bande à Mikka arrive sur scène avec la ferme intention de nous détruire le cervau à défaut des oreilles car le son est assez faiblard sur les deux premiers titres. Ce probleme, rapidement résolu, n'a pas eu d'incidence sur l'entame du set. Si la part belle est faite sur le nouvel opus, c'est un bon résumé de leur discographie qui nous est proposé. IMPALED NAZARENE passe allègrement d'un " We're Satan Generation " à " Armagedon Death Squad ", sans délaisser les classiques que sont " Total war - Winter war " ou le désormais indispensable " The maggot Crusher " , le tout en ne nous laissant aucun répis entre les morceaux.
L'énergie dégagée par le groupe se communique rapidement à tout le Havana Café (leur bassiste Arc V 666 ne s'économisant pas, le bougre !!) et les nombreux slammeurs s'en donnent à cœur joie, certain en profitant pour " brailler " des refrains dans le micro de Mikka qui s'en amuse. Au fil des nombreuses tournées, IMPALED NAZARENE s'est vraiment amélioré en nous distillant un set hyper carré mais toujours très " rock n' roll ". Ce sont, à mon avis, les Motorhead de l'extrême !! Si les ryhtmiques sont dignes d' un rouleau compresseur (ça on le savait deja), on a pu également remarquer que l'apport de solos de guitares, techniques et précis, sont vraiment les bienvenues.
Aucune allusion à leurs péripeties actuelle n'est à noter, même si l'on sent le groupe bien remonté par ce genre de censure, mais apparement (et tant mieux finalement) ils ont préferé repondre par leur musique plutot que de se lancer dans des commentaires inutiles. Faut dire que les paroles suffisent à elle-même, non ? - (Impalos Nazarenitos) -

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IMPALED NAZARENE + DARKRISE + RESURRECTURIS + DEADALION
21 avril 2006 - Perpignan (le Crock More) Org : Le Crockmore


17h, départ de Montpellier. Nous filons à Perpignan pour cette grosse soirée Black Metal. Au Crock More. Arrivés dans Perpignan, nous tournons en voiture pour trouver la salle, lorsque nous apercevons au bord de la route trois metalleux : nous nous arrêtons donc pour demander la route à ces trois messieurs…qui n'étaient autres que Mika Luttinen et ses acolytes !!! C'est donc Impaled Nazarene eux-mêmes qui nous indiquent le chemin du Crock More !
On se gare, on boit quelques bières, et nous voici enfin dans le lieu de l'action. On commence sérieusement à se demander si les musiciens et leurs équipes ne sont pas plus nombreux que le public…qui finalement arrive peu a peu.
Ambiance très conviviale, tout le monde est dehors, dans la petite cour, même les musiciens. J'en profite pour taper la discute 5 minutes au hurleur de Imp.Naz, et vers 21h30 le concert commence.

C'est les français de DEADALION qui ouvrent le bal devant une salle peu remplie…un black metal plutôt bien carré et bien envoyé, manquant peut être de puissance (un batteur parfois approximatif…) et d'originalité. A part le bassiste/chanteur, les guitaristes restent assez statiques sur scène, concentrés sur leurs manches. Une bonne petite mise en bouche.

Ce sont ensuite les italiens de RESURRECTURIS qui déboulent sur scène, torse nu, haranguant la salle qui se remplit peu à peu. Les gars se donnent à fond : le bassiste et le guitariste arpentent la petite scène, hurlent les paroles. J'avais déjà jeté une oreille sur leur dernier album, et en live ça envoie encore plus : un Death Metal plutôt technique qui part aussi bien dans des riffs Thrash que Hardcore. Une prestation très énergique et puissante. Le guitariste et le bassiste remuent et headbanguent dans tous les sens leurs crânes rasés. Ils semblent connaître parfaitement leurs manches et leurs riffs, montrant une bonne maîtrise de leurs instruments. Leur musique est très agressive mais assez variée, ce qui rend ce groupe très appréciable. Le public commence a se rapprocher de la scène (Hop, je lance le pogo !), et ovationne les italiens, qui finissent leur set tout transpirants mais contents de l'accueil.

Petit temps mort encore entre les groupes, le temps de parler 5 minutes avec le chanteur de
Resurrecturis, et c'est au tour du groupe Suisse DARKRISE d'investir la scène. Cette fois on passe dans un registre très lourd : du Death Metal assez brutal, mais toujours maîtrisé. Un bon batteur, qui blaste à fond la caisse (double grosse), et qui fait bien entendre sa double pédale. Autre point fort du groupe : les deux guitaristes chantent, ce qui rajoute encore de la puissance. Question-réponse ou chœurs, leurs voix Death (assez similaires) nous remue le ventre. Une prestation très musclée, un bon groupe de Death Metal (qui en plus nous parle en français) , qui fait encore monter la température d'un cran.

Et nous voilà proche du final. Mika se grille une dernière cigarette dehors, pose son chapeau de cow-boy, et les IMPALED NAZARENE investissent la scène du Crock More. Les ayant vus au Rockstore deux ans auparavant avec un son complètement pourri, j'espérai trouver ici un bien meilleur son : je ne suis que très moyennement satisfait, le son reste assez brouillon, et la voix ne s'entend pas très bien. J'irai presque jusqu'à admettre que les groupes précédents avaient un meilleur son. Mais les finlandais sont là ce soir, devant nous, a coté, sur la petite scène de Perpignan, et la machine de guerre est lancée ! C'est le premier titre du dernier opus, " Weapons To The Tame A Land ", qui ouvre les hostilités. La couleur est annoncée. Puissance, rapidité, violence, hargne : ils ne font pas semblant. " Let's Fucking Die " continue de faire pogoter une dizaine de chevelus enragés, suivi par " Goat Sodomy " du dernier album. C'est Onraj 9mm (guitare) qui appuie les chœurs. Le public exulte, headbangue, hurle. Mais notons qu'il faut bien connaître les morceaux pour pouvoir les reconnaître, tant le son est moyen. Il est difficile de distinguer les riffs de guitares. Pas le temps de respirer, les tueries s'enchaînent : " Tribulation Hell ", " Zero Tolerance ", " Sadhu Satana ", pendant lequel deux fans montent sur scéne pour hurler le refrain dans le micro du gratteux. Je me déplace dans la salle pour tenter de mieux entendre. Il est vrai que devant les amplis on entend mieux les guitares, et on apprécie plus les solos de Tuomio. Rep Misanthrope continue à tirer la tronche derrière sa batterie, tout en blastant et frappant dans tous les sens. Techniquement irréprochables,les gars se donnent à fond, jouant avec le public aglutiné à la scène. Moments forts : " Armageddon Death Squad " et "The Lost Art Of Goat Sacrificing", qui provoquent des vagues de folies dans le public. Une surprise : " Humble Fuck Of Death ", extrait de l'album Absence Of War…, jusqu'à présent rarement joué, et quel dommage ! On regrettera quand même l'absence de " Satan Generation ", et du morceau " Absence Of War ".
Le groupe termine avec " Winter War " et remballe, visiblement content de l'acceuil du Crock More, a moitié plein ce soir.
Une bonne soirée dans une ambiance très conviviale, et encore une impressionante démonstration de Nuclear Metal Finlandaise, même si le son n'était vraiment pas très bon.

Reste la question du public : est il normal que quand une tournée internationale avec un groupe phare de la scène Black Metal passe dans le sud, seulement 50 personnes viennent au concert ? Un milieu trop Underground ? Pas assez de promo ? Plus de metalleux passionnés ? Mais ceci est un autre débat… - (Bruno) - Tigrunge@hotmail.com

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FEAR FACTORY + MISERY INDEX
28 avril 2006 - Toulouse, SDF Ramonville Org : Le Bikini / Bleu Citron


Toujours à la pointe de l'info, leprozy.com a une fois de plus déployé les grands moyens en mobilisant son staff sur un évènement majeur de ce beau printemps 2006, la tournée européenne de Fear Factory. C'est ainsi que six jours après un show dantesque à Bordeaux, couvert par mon acolyte Fully, je me rendais à la salle des fêtes de Ramonville pour couvrir une seconde date française des cyber-thrasheurs californiens.
Contrairement au show de Soulfly un mois plus tôt, la salle est loin d'être pleine mais le public est largement composé de die-hard fans trop heureux de revoir Fear Factory renaître de ses cendres et leur faire l'honneur de se produire dans la ville rose.
Tandis que je me remets de deux heures de route avec une bonne bière, Misery Index débarque sur scène. Gonflés à bloc, les quatre teigneux de Baltimore donnent le ton de la soirée : Brutale ! Armés de compos plombées et aidés par un son d'enfer, Misery Index va durant les quarante minutes de son set, pilonner l'assistance avec son Death Grind de grande qualité et sans concession. Axant leur set sur l'ensemble de leur discographie, désormais conséquente, les américains vont nous assener quelques perles, dont un " conquistadores " fulgurant, issu du nouvel album " Discordia " à paraître courant mai 2006. Mené par un Jason Netherton, le bassiste chanteur au regard totalement halluciné lorsqu'il prend le micro, Misery Index est une tuerie sur scène et le prouve encore une fois ce soir.
Mais le gros morceau de la soirée, c'est évidemment Fear Factory, dont la reformation en 2004 n'en finit pas de ravir les fans, tant ses deux dernières réalisations discographiques font oublier les errances de la fin de l'ère " Dino ". C'est avec grand enthousiasme que le public va accueillir l'extinction des lumières et que retentit l'intro du show, à savoir le " Number of the beast " de qui vous savez, joué dans son intégralité et repris en chœur par une grande partie des fans qui savent apprécier cet hommage de Fear Factory à la Vierge de Fer. Le groupe apparaît alors sur les premiers accords de " 540 000° F " et la fosse exulte. " Transgression ", " Slave Labor ", " Drones " et " Demanufacture " sont enchaînés et dressent d'entrée le tableau, Fear Factory en veut encore et est là pour le prouver. Derrière sa batterie colossale, Raymond Herrera est à peine visible mais blaste comme un damné. En grande partie responsable du fameux son de Fear Factory il fait honneur à son statut, celui d'être un des plus grands batteurs de la planète Métal et un des plus novateurs également, et c'est un pur bonheur que de suivre son jeu totalement hallucinant … sauf pour mes oreilles, dont les tympans auront l'apparence de Malabars mâchés à la fin du show !! Sur le devant de la scène, Burton C. Bell est toujours aussi dominateur et alterne à merveille chant clair et chant saturé au gré de chaque titre, autre caractéristique de ce fabuleux groupe qui a ces quinze dernières années, influencé un sacré paquet de … suiveurs ! A sa gauche, Christian Olde Wolbers a parfaitement intégré son rôle de guitariste et combine à merveille son jeu et des headbangings de folie. Le garçon ne tient pas en place et se donne à fond, faisant oublier la masse imposante de son prédécesseur au poste, le fameux Dino. A l'autre bout de la scène, Byron Stroud, transfuge de Strapping Young Lad est parfaitement à l'aise et affiche un large sourire. L'entente avec Christian semble être au beau fixe et les deux musiciens passent leur temps à se marrer tandis que Burton domine les débats de sa présence.
" Shock " me fait l'effet d'un uppercut au foie, suivi de " Edgecrusher ", et d'un non moins furieux " Descent " dédicacé à toutes les filles dans l'assistance. Petit plaisir personnel, " Martyr " issu de " Soul of a new machine ", le premier album paru en 1992 est jeté en pâture à des fans ravis, et il nous faudra bien un petit " Contagion ", superbe, pour faire baisser un peu la pression et permettre à chacun de reprendre ses esprits ! La suite du show est tout aussi exceptionnelle, prouvant la qualité de la discographie des quatre californiens et après un premier couplet de " Walk " en guise de clin d'œil à Misery Index, le final " Cyberwaste ", " Archetype ", " Replica " termine le travail de sape d'un Fear Factory conquérant. Petit regret personnel et grosse colère pour d'autres, le groupe quittera la scène sans un dernier salut pour ses fans et en faisant impasse sur " Timelessness ", titre joué au début de la tournée et qui aurait parfaitement clôturer ce show. Dommage car cette fin de soirée laissera un goût amer à certains et restera comme la dernière impression négative d'un show qui a pourtant tenu toute ses promesses. Qu'à cela ne tienne, demain soir je serai à Montpellier avec Leprophil et Christina pour une nouvelle date de ce " 15 years of Fear Tour" ! ( pour lire le report de FEAR FACTORY à Montpellier, cliquez ici >> clic << ) - (YvesZ) -

Set list FEAR FACTORY :

540,000F
Transgression
Slave Labor
Drones
Demanufacture
Self Bias
Zero signal
Shock
Edgecrusher
Descent
Martyr
Pisschrist
Contagion
Linchpin
Acres of skin
Cyberwaste
Archetype
Replica

 

 

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FEAR FACTORY + MISERY INDEX + HORD
29 avril 2006 - Montpellier (Rockstore) Org : Studios 34


Après mon bref aller - retour la veille à Toulouse ( pour lire le report de FEAR FACTORY à Toulouse, cliquez ici >> clic << ), me revoici en virée, mais cette fois sur mes terres pour la troisième date française de Fear Factory et également la troisième couverte par leprozy.com. Accompagné pour l'occasion par les deux têtes pensantes de votre webzine préféré, à savoir Phil et Christina qui mériteraient d'être nominés pour le prix Nobel de l'activisme métallique, nous retrouvons notre bon vieux Rockstore, haut lieu des nuits électriques montpelliéraines qui depuis quelques années reprend des accents Métal grâce notamment à des associations locales qui en veulent vraiment.
La volonté finit toujours par payer, dit-on, et c'est le cas ce soir pour Studios 34, association bien connue des métalleux locaux qui se voit récompenser de ses efforts par un Rockstore plein comme un œuf pour le passage de l'Usine de la Terreur.
Les hostilités démarrent dès 20 heures, avec la montée sur scène de Hord, un combo local de crossover Rap - Métal core dont la musique plombée à souhait n'aura aucun mal à chauffer la fosse, dont les premiers rangs ne tardent pas à se secouer dans tous les sens.
Le ton de la soirée est définitivement donné lorsque Misery Index apparaît sous les lights. Comme la veille à Toulouse, les quatre de Baltimore vont tout donner pendant les quarante cinq minutes de leur set, explosant l'auditoire de leur Grind Death sans concession. Epaulé par un batteur au jeu monumental et de deux gratteux épileptiques, Jason Netherton le bassiste chanteur lâche sa colère et la fosse explose littéralement. Points forts de la soirée, l'interprétation de " Conquistadores ", nouveau titre à paraître sur l'imminent " Discordia ", et " The great depression ", tiré de " Retaliate ", leur dernier et tonitruant album, sorti en 2003.
Il est 20h45 quand dans un Rockstore chauffé à blanc, les lights s'éteignent à nouveau et que " The number of the beast " est envoyé dans la sono. Le backdrop fixé derrière l'imposante batterie de Raymond Herrera, reprenant l'artwork de l'album " Archetype " est éclairé par le bas et domine majestueusement la scène. En un instant, les sifflets, hurlements et discussions se sont tuent, comme si soudain, l'excitation avait laissé place au recueillement. Comme si cet hymne imparable, véritable chant de rassemblement de toute la planète Métal, accompagnait une veillée d'arme, … le calme avant la tempête ! Car lorsque les quatre musiciens de Fear Factory apparaissent dans la pénombre, c'est un tremblement de terre qui ébranle la salle. Attaquant leur set par le tonitruant " 540 000° F ", les californiens déclenchent le feu de l'Enfer, la fosse se transforme en un pit grouillant et l'ensemble du public exulte. Comme sur les précédentes dates de la tournée, la set-list est bien calée et la première partie du show est une tuerie. " Transgression ", " Slave labor ", " Drones " et " Demanufacture " donnent le ton de la soirée. Un premier constat s'impose alors à moi. Si la veille, le show toulousain avait été très bon, il est ce soir carrément énorme. Le public est déchaîné et redouble d'énergie à chaque titre, insufflant au groupe une force colossale. Burton C.Bell est bluffé et reconnaît lui-même que ce public est le meilleur que Fear Factory ait eu en France à ce jour. La suite est tout aussi intense, avec " Zero signal ", " Shock ", " Edgecrusher ", puis un superbe " Descent " sur lequel Burton nous exécute un moonwalk d'anthologie. Pas de doute, ce show restera dans les mémoires et tout le monde prend un pied monstre. Le show s'écoule et l'ambiance monte encore d'un cran avec " Martyr ", tiré du tout premier album " Soul of a new machine ", avant que n'arrive mon passage préféré du set, le sublime " Contagion ". On pourrait trancher l'air au couteau tellement le moment est intense et ce n'est pas la suite, composée de " Cyberwaste " et " Archetype " qui calmera les esprits, bien au contraire. Surtout lorsque comme sur les autres dates de la tournée, Fear Factory ponctue ses remerciements au public et aux groupes de première partie, d'un refrain du " Walk " de Pantera, qui ce soir fait exploser le public de joie.
Le final arrive enfin, avec un " Replica " d'anthologie qui finit d'achever les plus résistants, et alors que le groupe quitte la scène, le public gonflé à bloc donne tout ce qui lui reste pour faire remonter Burton, seul devant son micro et quelques samples pour un " Timelessness " hypnotiques qui permet à chacun de retrouver avec sérénité la terre ferme après deux heures d'apocalypse. Définitivement la claque de ce début de printemps ! Vivement notre prochaine rencontre avec Fear Factory, programmée pour le Wacken open air 2006 ! (YvesZ).

Set list FEAR FACTORY :

540,000F
Transgression
Slave Labor
Drones
Demanufacture
Self Bias Resistor
Zero signal
Shock
Edgecrusher
Descent
Martyr
Pisschrist
Contagion
Linchpin
Acres of skin
Cyberwaste
Archetype
Replica
Timelessness

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BOLT THROWER + GOD DETHRONED + OBNOXIOUS
25 avril 2006 - Lyon - Marché Gare Org : Hammer of Gones


Date cochée sur le calendrier depuis déjà longtemps, la venue de BOLT THROWER à Lyon s'annonçait comme un très très grand moment de Death Metal!! Fleurons du label Earache dans la fin des années 80 / début des années 90 et aujourd'hui signé chez Metal Blade, le show des anglais promettait un déluge de feu à l'image de leurs pochettes! Ce concert a lieu dans une nouvelle salle "le Marché Gare" finalement facile a trouver dans le secteur de la gare Perrache, zone ou le marché des fourgons d'occasions semble en pleine bourre si je puis me permettre…D'une capacité de 300 places (date sold out!), ce lieu a pour principal inconvénient d'avoir le bar situé dans un couloir d'où embouteillage continuel de soifards…mais elle s'avère au final un bon choix pour ce type de concert (ce serait le groupe lui même qui aurait demandé à jouer dans des salles de cette dimension). A noter du côté merchandising les tarifs très raisonnable (ce qui devient rare!) avec 12€ le t-shirt ou 18€ la chemise, le dernier album de GOD DETHRONED en version digi avec dvd bonus étant quand à lui vendu douze petits euros.

Début des hostilités avec les locaux d'OBNOXIOUS, dont la volonté de bien faire ne suffira pas à déclencher les passions. Officiant dans un mélange de thrash et death des plus courant, quelques têtes remueront gentiment au passage mais ça s'arrêtera là, dommage que pour une telle occasion quelques problèmes de micro viendront semer la pagaille et déstabiliser le chanteur. Mais cet accueil réservé ne veux pas dire que le public présent (parmi lequel un couple de rennais descendu exprès pour revoir BT!) n'a pas apprécié, la suite montrera que si on s'est déplacé en ce milieu de semaine, c'est pour la tête d'affiche et rien d'autre!! Pour les curieux les titres de leur démo sont dispos via leur site web www.obnoxious.fr

GOREFEST (un temps présagé…), KATAKLYSM (qui a assuré une partie de la tournée)…on aura finalement droit à GOD DETHRONED! Pour peu on aurait pu avoir également KATAKLYSM comme sur les deux dates allemandes précédentes, dommage... Comme beaucoup, j'avais en tête que GOD DETHRONED était un combo black pur et dur…erreur car si le côté black est présent notamment au travers des textes, il est clair que la dominante death et les pointes thrash rend les compos des plus intéressantes! Avec un bon son et un batteur hyper carré, ça passe tout seul et le public n'hésitera pas à démarrer les hostilités dans la fosse. Cela va quand même rapidement se calmer ce qui laissera devant un espace vide permettant d'assister peinard à la fin de set des hollandais. Une bonne surprise assurément qui aurait méritée un accueil plus chaleureux sur le final, mais bon là aussi c'est clair que la grande majorité de l'assistance est venu pour la suite, les cultissimes BOLT THROWER!

Setlist GOD DETHRONED :

Nihilism
Boiling Blood
The Warcult
Villa Vampiria
Soul Sweeper
The Art Of Immolation
The Tombstone
Sigma Enigma
The Somberness Of Winter
Serpent King


Après un rafraîchissement bienvenue en prévision de la suée à venir, on prends position sur le devant de la scène où cette fois on se retrouvera rapidement comprimé, personne ne voulant louper le début! Après une intro qui nous met dans l'ambiance, c'est parti pour 1h15 de pur death metal qui fait vibrer les tripes et secouer les têtes! La fosse s'agite gaiement avec comme objectif faire tomber un mastodonte qui percute gaiement tout son monde et réussi même des strikes à plusieurs reprises! Le groupe apparaît heureux de l'accueil, ce qui j'imagine est du même acabit sur les autres dates. La bonne bouille du chanteur avec son éternel sourire monte qu'il prends un malin plaisir à cette authentique ferveur d'un public qui lui mange littéralement dans la main! Notre position nous permet d'admirer la classieuse Joe Bench l'indétronable bassiste complétant l'attitude plus déchaîné des gratteux. La set list va piocher dans une large part de leur discographie, seuls quatre titres étant là pour représenter le tout récent Those Once Loyal. Les incursions dans des albums comme Mercenary, War Master, Honour Valour Pride (Inside the wire!!) ou The IVth crusade ne font que décupler la passion des nombreux fans des premières heures pour qui les débuts dans le Death Metal ce sont fait avec ce groupe! Double rappel convenu mais le final sur For Victory achève de nous rendre tout béat d'admiration devant cette pure leçon de Death Metal!! Pour finir je vais citer Theli, die-hard fan du groupe : "Mon Dieu! Quelle boucherie!" - (Fully) - ps : thanks to Cindy & Hammer of Gones


Set list BOLT THROWER :

Intro
At First Light
Entrenched
Mercenary
When Glory Beckons
Cenotaph
The Killchain
Powder Burns
Inside The Wire
The Ivth Crusade
No Guts, No Glory
When Cannons Fade
--
Contact - Wait Out
For Victory

 

 

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N FLAMES + SEPULTURA + DAGOBA

03 avril 2006 - Clermont Ferrand, Coop de Mai Org :


Avec le retour du printemps, mon hibernation a pris fin et après un gig d'enfer de Soulfly à Toulouse quinze jours plus tôt dont vous pouvez retrouver la chronique sur notre fabuleux site web, je repars en mission pour Leprozy.com pour deux jours d'un road trip d'enfer qui doit me mener à Clermont Ferrand puis à Barcelone, à la rencontre d'un de mes groupes préférés, les suédois d'In Flames.

Première étape de mon périple, Clermont Ferrand m'accueille par ce lundi après midi ensoleillé, et après avoir retrouvé mon compère Fully et calé avec lui de prochaines virées métalliques, nous nous rendons à la Coop de mai. Avec une capacité avoisinant les 1500 personnes, une fosse conséquente, ses gradins très étalés et une très bonne acoustique, cette superbe salle est un équipement sur mesure pour des concerts Métal et je garde d'ailleurs un grand souvenir du show donné ici par Slayer l'an passé.

Le premier moment fort a lieu à notre entrée dans la salle, escortés par un des techniciens de Dagoba. Les quatre marseillais s'affairent autour de leur matos tandis que sur scène, Roy Mayorga, le batteur intérimaire de Sepultura a attaqué son soundcheck en compagnie de ses acolytes brésiliens. L'accueil est chaleureux et après avoir échangé quelques mots avec Franky (batterie) et Isakar (guitare), Shawter nous accorde une interview au cours de laquelle il nous confirmera s'il en était encore besoin, toute la détermination de Dagoba à réaliser un gros truc. [ lire l' interview ] Nous en aurons d'ailleurs la confirmation lors de la montée sur scène du groupe.

Il est près de vingt heures lorsque les lights s'éteignent une première fois. La salle est bien remplie mais des fans sont encore dehors lorsque l'intro résonne dans la sono. " Die tomorrow " est envoyé pied au plancher, couvrant les hurlements des premiers rangs. Isakar, Shawter et Werter headbanguent comme des damnés, franky envoie des blasts de folie derrière son kit et Dagoba affiche une puissance et une cohésion impressionnante. Force est de constater que ces mecs ont la rage. A l'image de la nouvelle génération des groupes de Métal français, ils n'ont aucun complexe vis-à-vis de leurs homologues étrangers et malgré des conditions de jeu limitées, vont livrer un set d'une puissance inouïe. Aidés par un son bien rentre dedans et les compos d'enfer de leur récent " What Hell Is About ", les marseillais possèdent une maîtrise parfaite de la scène, fruit de leurs incessantes tournées.

Pour les avoir vu il y a seulement quelques mois en ouverture de Korn au Zénith de Toulon en août 2005, je mesure les progrès que ces quatre killers ont encore fait et là, je dois faire une mise au point (poings ?). En effet, j'érige un majeur bien haut à tous les aigris du foie qui conspuent au fil des forums ce groupe, critiquant leur soi-disant attitude de poseurs.

Non seulement, les Dagoba sont de sacrés musicos mais également de chics types. Ces mecs ont une putain de volonté de s'en sortir, et leurs conditions de vie en tournée sont loin d'être celles de rock stars. Pas de chauffeur ou de bataillons de roadies, deux vans à se partager avec le matos pour dormir et aller d'une date à l'autre, des cachets dérisoires sur une affiche où eux et leur label ont dû payer pour apparaître, un temps de scène très serré pendant lequel ils se sortent les tripes, ... et des titres qui cassent tout en live. Trop fort ! " The man you're not " et " things within " nous sont envoyés à la face, suivis du génial " It's all about time " sur le refrain duquel la voix de Shawter couplée aux samples de celle de Vortex fait un carton. Les marseillais font preuve d'une grosse maîtrise de la scène et c'est sur un " White guy " tonitruant que se conclut ces trente minutes d'un set carré et puissant, … en un mot : professionnel ! Et je n'ai qu'une hâte, être au lendemain pour en reprendre une dose sur la date de Barcelone.

Lorsque les lights s'éteignent pour la deuxième fois de la soirée, la clameur qui s'élève dans la Coop de Mai ne laisse planer aucun doute. Sepultura est dans la place, et même si le groupe n'est plus ce qu'il était il y a encore quelques années, les fans sont loin de les avoir laissés tomber. Et pourtant, les doutes étaient forts avant cette tournée, très commentée dans la presse et sur le web par des fans désorientés et divisés. En effet, non seulement certains n'ont pas avalé de voir leurs idoles reléguées en " supporting act " d'In Flames, mais la qualité toujours en baisse des dernières réalisations du groupe et l'annonce du remplacement (temporaire) d'Igor Cavalera par le mercenaire Roy Mayorga laissaient planer pas mal de doute sur les espérances à attendre d'un tel équipage ! Il ne faudra que quelques riffs, les premiers de " Dark Wood ", pour mettre tout le monde d'accord. Sepultura est bien vivant et a les crocs méchamment aiguisés et sanguinolents. Mené par la paire Derrick Green - Andreas Kisser, le combo brésilien n'est pas venu sur cette tournée pour faire de la figuration ou assumer les railleries de certains. Armé d'une set-list alternant les compos les plus récentes et les hits de la " période Max ", Sepultura va tout au long des soixante minutes qui lui ont été imparties, déployer toute son énergie en pilonnant le public de sa colère. Sepultura, qui est progressivement passé du trash old-school très influencé par Slayer à ses tous débuts au hard-core ultra rugueux de son " Dante XXI ", semble avoir achevé aujourd'hui son évolution. Contrairement à une période encore récente, son show présente désormais une sacrée unité, les titres les plus anciens comme " Troops of doom " coexistant sans aucun problème avec les " Convicted in life ", " choked " ou encore " Apes of god ". Les musiciens semblent totalement décomplexés et si Paulo JR reste désespérément en retrait, Derrick et Andreas assurent le spectacle par leur présence et leur charisme. Au final, un show ultra percutant qui aura bluffé pas mal de monde et rassuré sur l'avenir de Sepultura dans lequel on espère le retour rapide d'Igor.

J'ai quelques frissons lorsque l'obscurité remplit à nouveau la salle. L'intro de " Your bedtime story … " monte progressivement tandis que derrière un rideau blanc tendu devant la scène, des ombres apparaissent. Une explosion et le rideau tombe, dévoilant les cinq suédois d'In Flames sous les accords fulgurants de " Pinball Map ". Le son est limpide et la machine suédoise s'élance pour plus d'une heure et demi de Thrash Death mélodique de la meilleure qualité qui soit. " Leeches ", " System ", " Trigger ", font exploser la fosse dans laquelle un mosh-pit s'est formé, les fans exultent et le groupe poursuit son travail de sape. D'une précision chirurgicale, la paire Stromblad - Gelote nous gratifie de plans de grattes dantesques, avec ses riffs ciselés et ses harmonies imparables tandis que la rythmique basse - batterie pilonne sans relâche. Anders Friden, campé sur le devant de la scène comme pour mieux saisir l'intensité de son public, headbangue frénétiquement, le micro vissé à sa main, tel un Jonathan Davis sous acide. Puisant dans tout son répertoire, de " Behind space ", issu de son premier album " Lunar strain " jusqu'au " Take this life " du récent et fabuleux " Come clarity ", In Flames va délivrer un show puissant et carré, presque trop … professionnel ! En effet, malgré une interprétation exemplaire et des titres d'enfer, on pourra regretter sur cette date, le manque de spontanéité du groupe visiblement vanné après une longue soirée d'aftershow la veille à Paris ! Anders le reconnaît d'ailleurs lorsqu'en voulant motiver la salle par un " You're tired or what ? ", un fan dans les premiers rangs lui renvoie un " You too ! " auquel le chanteur répondra par un " I know, I know ! " et un sourire en coin en direction de ses potes. Qu'à cela ne tienne, les suédois ont de la ressource et savent soigner leur public. Les brûlots se suivent et le public est ravi. La ballade " Come clarity " est acclamée, " Cloud connected " est toujours aussi fabuleux et l'enchaînement " Bullet ride ", " Drifter ", " Moonshield ", met tout le monde d'accord : In Flames sur scène est une machine de guerre redoutable. Ces mecs-là ne craignent personne ! La fin du show approche, et pour remobiliser un public déjà bien éprouvé par l'intensité de la soirée, Anders envoie un " Only for the weak " de folie faisant sauter toute la fosse avant qu'un final superbe composé de " Quiet place ", " Touch of red ", et le léger " My sweet shadow " n'assure un atterrissage en douceur à un public aux anges, tant la soirée fut intense. Il est minuit lorsque je reprends la route, direction Barcelone, pour la suite de la tournée … A suivre ! (YvesZ).

Setlist
DAGOBA

Intro / Die Tomorrow
The Man you'r Not
Things within
It's all about Time t
White guy 1
White guy 2

SEPULTURA
Dark wood
Refuse/resist
Convicted in Life
False
DEC
Slave NW
Troops of Doom
Buried Words
Choke
Apes of God
Breed Apart
Arise
Come back alive
Roots...

IN FLAMES
Your Bedtime Story Is Scaring Everyone - Pinball Map
Leeches
System
Trigger
Insiped 2000
Behind Space
Colony
Crawl Through Knives
Black & White
Take This Life
Come Clarity
Scream
Cloud Connected
Bullet Ride
Drifter
Moonshield
Only For The Weak
The Quiet Place
Touch Of Red
My Sweet Shadows

 

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IN FLAMES + SEPULTURA + DAGOBA (bis)

04 avril 2006 - Barcelone, Razzmatazz - Orga : ??


C'est avec le crâne encore rempli de décibels que j'émerge de dessous la couette, en ce mardi matin. Il est à peine 7 heures et je n'ai dormi que quatre heures, mon Kangoo " Metal Hammer " ne m'ayant ramené à bon port que tard dans la nuit, après l'étape clermontoise de la tournée In Flames / Sepultura / Dagoba. Mais quelle soirée ! Aussi, quoi de mieux pour faire durer le plaisir que de le doubler et de reprendre la route direction Barcelone, Espagne, terre promise des métalleux en manque de pulsations cardiaques accélérées afin de se balancer une nouvelle dose de Métal " Made in Sweden " dans les oreilles !
Une chose est claire, notre société moderne a peut-être des failles mais elle a cela de bon que grâce à Internet, j'ai pu entrer en contact avec d'autres fans, venant de Toulouse et avec lesquels un co-voiturage s'est organisé depuis Perpignan.
Le soleil tape fort en ce début d'après midi lorsque nous arrivons devant le Razzmatazz. Une bonne trentaine de fans sont déjà sur place, appareils photos, stylos et cds à la main, prêts à chasser le musicien égaré. Jesper Stromblad, guitariste d'In Flames glande avec quelques roadies au milieu d'un tas de flight-cases, et se livre à l'exercice des signatures et des photos avec décontraction, tandis que j'aperçois Franky, batteur de Dagoba, devant le fourgon qui sert de tour-bus au groupe. Toujours aussi avenant et tout sourire, il échange avec moi quelques impressions sur le concert de la veille à Clermont Ferrand et nous discutons de la forme du groupe dont les conditions de tournée sont pour le moins éprouvantes. Après un passage obligé au mythique Pepe bar autour de quelques Estrella Damm et autres Red bull, histoire de se mettre en condition, nous retournons devant l'entrée de la salle, où une foule de fans se presse, billets en main, tandis que des vendeurs à la sauvette nous proposent bières, coca, billets, …
Il est près de 20 heures lorsque Dagoba monte enfin sur scène devant un parterre encore clairsemé, les portes venant à peine d'ouvrir. Le son claque mais ce n'est qu'au fil du remplissage de la salle qu'il parviendra à se stabiliser. Pour leur tout premier concert en terre espagnole, les quatre marseillais sont à la fête. Leur set est en béton, ils maîtrisent parfaitement leur truc et le public toujours aussi enthousiaste leur réserve une véritable ovation. " The man you're not " et " It's all about time " sonnent d'enfer et les samples de la voix de Vortex, couplés au chant de Shawter font merveille. En s'incorporant à cette affiche, lui permettant de traverser toute l'Europe et de jouer dans des salles sold-out tous les soirs, Dagoba a eu une opportunité rare et sait visiblement l'exploiter. C'est un vrai bonheur de voir ces mecs se donner à fond, avec une rage et une détermination exemplaire. Chapeau messieurs, vous portez très hautes les couleurs du Métal hexagonal !
La salle est pleine à craquer et la vue depuis le patio est impressionnante, surtout lorsque les lights s'éteignent à nouveau et que Sepultura apparaît sur scène. Le public devient complètement dingue en l'espace d'un instant, et " Dark wood ", couplé à " Refuse / Resist " déchaîne la fosse. Comme à chacun de mes déplacements à Barcelone, je suis sidéré par la passion des fans espagnols pour le Métal. Alors que la plupart ne parlent pas un traître mot d'anglais, ils connaissent toutes les paroles par cœur, s'époumonent tout au long du show, sautent, applaudissent, hurlent, le tout dans une ambiance de franche camaraderie. Sur scène, Derrick Green contemple le spectacle. Au fil des ans, il a su imposer le respect par son charisme et sa voix caverneuse qui donne cette couleur méchamment hard-core au répertoire des brésiliens, et la rupture avec " l'ère Max " semble très bien digérée par un public déchaîné qui ne se pose pas plus de question que ça. Il en profite et en redemande. Sur la gauche de la scène, Andreas Kisser a depuis bien longtemps balayé les doutes sur l'avenir de Sepultura. Il arbore fièrement un maillot du Barça et s'attire les faveurs du public en évoquant la nationalité de Ronaldino ! Imparable, lorsqu'on connaît la ferveur des espagnols pour le football et le culte voué au club catalan. La set-list est quasiment identique à celle de la veille à Clermont Ferrand, à part que le groupe y rajoute un " Beneath the remains " d'enfer, pour mon plus grand bonheur. Malgré ces similitudes, il ne faut pas s'y tromper. Chaque concert est unique et l'atmosphère de chaque show varie d'une date à l'autre. La preuve en sera faite ce jour, tout au long d'une soirée au cours de laquelle je pourrai une fois de plus mesurer l'enthousiasme du public barcelonais : de la folie, et le final sera à la l'image du dernier album de Sepultura, dantesque, car clôturé par un " Roots " dévastateur à la fin duquel Derrick monte sur scène avec un drapeau du Texas sur lequel l'étoile blanche sur fond bleu côtoie les rayures rouges et jaunes de la Catalogne. Putain, j'avais oublié qu'ici, on n'était pas en Espagne …

Une question se pose alors à moi. Comment In Flames va-t-il s'en sortir pour faire au moins aussi bien que Sepultura, que je n'avais pas connu à pareille fête depuis bien longtemps ? C'est sans compter sur deux indices de taille, à savoir le nombre ultra majoritaire de tee-shirts du groupe dans la fosse, et surtout la redoutable efficacité de la machine suédoise. Comme la veille, un rideau blanc est tendu devant la scène, et dès sa chute, sur les premiers accords de " Pinball map ", je comprends que le spectacle va être méchamment bon ! Toute la fosse chante à tue-tête, saute, suit le moindre des mouvements d'un Anders Friden qui semble visiblement en grande forme et a récupéré de son coup de fatigue d'hier. Si la première heure de concert présente la même set-list que la date clermontoise, on assiste manifestement à un autre spectacle, sur scène et dans la salle. Le public est en transe et des frissons me parcourent l'échine tant la clameur lors de chaque refrain est intense. Le groupe est sur un nuage. Anders a de la difficulté à intervenir entre les morceaux tant chacune de ses tentatives est couverte par les hurlements de joie des fans. Trop bon ! Signe qu'In Flames ne prend pas ce concert à la légère et soigne sa popularité de ce côté - ci de la frontière, le groupe qui module sa set-list chaque soir y a incorporé deux titres supplémentaires par rapport à Clermont Ferrand. Tout d'abord " Episode 666 ", enchaîné à un " Moonshield " cataclysmique et " Jotun ", planté au milieu des dernières salves du groupe parmi lesquelles un " Only for the weak " de l'Enfer à la fin duquel Anders reconnaîtra en toute honnêteté que c'est la meilleure soirée qui ait été réservée au groupe en Espagne à ce jour. Les cinq suédois semblent littéralement bluffés par la folie du public, qui le lui rend bien et donne tout. La fin est sublime, " Quiet place ", " Touch of red " et " My sweet shadow " composant le meilleur des alliages pour conclure un set et surtout une soirée mémorable comme il m'en a été rarement donné d'en vivre. Absolument génial ! Dehors, le sport national de la vente de tee-shirts pirates bât son plein, sous les yeux des roadies des trois groupes, visiblement blasés, et nous reprenons la route avec la ferme détermination de remettre ça au plus vite. C'est bon de se sentir vivant !!! (YvesZ).

 

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NASHVILLE PUSSY + HOTGANG

23 avril 2006 - Bordeaux - Le 4 sans - Orga : Allez les filles (www.allezlesfilles.com)


Histoire de rentrer sans regret d'un week-end dans le Sud Ouest qui m'avait permis d'assister au concert de FEAR FACTORY le vendredi à Bordeaux et à la dernière date de Bidache Metal avant l'été le Samedi (avec outre KILLERS, DSK et AVULSED), non la nouvelle présence des NASHVILLE PUSSY en terre Bordelaise ne se fera pas sans moi! Mes provisions de Red Bull me permettront d'assurer les quatre heures de route qui m'attendent après le concert afin d'être paré le lundi matin frais et dispo, enfin presque! Donc je disais nouvelle date en terre bordelaise pour NP et seconde pour ma part en leur compagnie dans cette ville, la première (il me semble…) ayant eu lieu il y a cinq ans dans ce qui était une des toute première date du regretté Koslow. Les NP disent adorer la France (we love France!! Blaine a même une bretelle de guitare tricolore!) et on veut bien les croire vu le nombre de dates qu'ils assurent à travers l'hexagone, pour peu on aurait du mal à savoir quand ils trouvent le temps de rentrer dans leur Tennessee natal! Ce soir c'est au 4 Sans (www.le4sans.com) que ça se passe, une nouvelle salle située derrière la gare St Jean, zone de la ville en pleine restructuration avec des abords pas encore des plus attirants, mais le rassemblement hétéroclite de rockeurs et de metalleux de tout bord devant les portes nous indique que l'on est bien arrivé. La première impression en pénétrant dans cette salle tout en longueur qui doit contenir dans les 800 personnes en configuration maxi est très positive, car tout semble idéalement aménagé (un bar immense qui occupe tout un côté!) mais grosse déception en arrivant près de la scène, où les retours sont disposés à pas loin de cinq mètres en retrait du bord de scène, je vous laisse imaginer la place de la batterie…on se croirais en festival où là au moins la batterie est surélevée!! L'ambiance va en prendre un coup c'est clair, HOT GANG (www.hotgang.net) le premier groupe français qui officie dans un rock blues convaincant en fera l'amère expérience avec un public distant pas vraiment concerné…sans compter qu'ils se feront arrêter dans leur élan du fait d'un horaire imparti dépassé…perso ça m'arrange vu la route qui m'attends. Ah mais j'allais oublier avant cela on avait eu droit à une petite surprise! Un flot de lumière envahi la salle quand les portes se sont ouvertes pour laisser entrer deux énergumènes sur une moto équipée de baffes maisons diffusant du Mötörhead à pleine puissance! Ce joyeux équipage déguisé va prendre place sur un podium installé pour l'occasion, brancher tout leur matos (une boîte à rythme, une guitare et un micro!) pour nous envoyer des reprises des RAMONES! La classe!! Lorsqu'ils remettrons ça juste avant NP, le batteur et le chanteur des NP pointeront même le bout de leur nez! What's time is it? It's pussy time!! Ça y est c'est partit pour une prestation des NP sans aucune surprise majeure, si ce n'est que du fait de la configuration de la scène, Ruyters se fera un grand plaisir à venir prendre possession de ce nouveau terrain de jeu, rapidement suivi par les autres membres du groupe! Du coup on se demande si ce n'est pas justement eux qui ont demandés une telle disposition! Mais on en doute quand même vu le bordel que c'est pour enjamber à chaque fois les retours (Blaine a bien failli se vautrer en beauté lol) et faire suivre les câbles. Toutes les poses y passent pour le plus grand plaisir des premiers rangs! Côté setlist, le dernier album domine mais on a droit à des classiques comme "Piece of ass", "High as hell" et l'inévitable "Keep on fuckin". Sur "You're Going Down", Ruyters finira en arrachant les cordes de sa guitare, ce qui n'empêchera un double rappel avec arrosage à la kro pour Blaine en prime. En pleine tournée et jouant la veille à Barcelone, le groupe ne semble pas trop émoussé de leurs péripéties européennes, c'est plutôt du côté d'un public bien calme à mon goût que ça pêche un peu, mes souvenirs de la date du Koslow était autrement plus agités…a revoir cet été par chez nous sur quelques dates de festivals (plus d'infos sur www.frenchpussytime.com) (Fully) ps : Thanks to Stephane & Allez les filles!

Set list :

Pussy Time
Going Down Swingin'
High As Hell
Piece of Ass
Come On Come On
Good Night For A Heart Attack
Go Motherfucker Go
Drunk Daddy
One Way Down
Hell Ain't What It Used To Be
Hate And Whiskey
Struttin' Cock
I'm the Man
Nutbush City Limits
The Bitch Just Kicked Me Out
Rock'n'Roll Outlaw
She's Got The Drugs
Keep On Fuckin'
You're Going Down
--
Shoot First and Run Like Hell
Fried Chicken and Coffee

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DORO + SONATA ARCTICA + ALTARIA

06 mai 2006 - Barcelone (Razzmatazz) - Orga : Razzmatazz


S'il y a bien une date qui me tenait à cœur, en ce début de mois de Mai, c'est bien le concert que Doro s'apprête à donner à Barcelone en compagnie des finlandais de Sonata Arctica et d'Altaria à l'occasion de la tournée de promotion de son récent brûlot, " Warrior Soul ". Les fidèles internautes que vous êtes savent désormais que tailler la route est une spécialité chez Leprozy.com, et une fois de plus, une virée dans la capitale catalane est programmée pour couvrir ce show de la Metal Queen. Et c'est avec d'autant plus de fébrilité que l'on attend ce moment que quelques jours auparavant Doro a annulé au dernier moment sa prestation montpelliéraine en guest de Sonata Arctica pour cause de méchante intoxication alimentaire.
Mais il était écrit que cette soirée devait être placée sous le signe du stress total. En effet, alors que nos demandes d'accréditations avec pass photo et interviews avaient été transmises depuis plus de quinze jours, AFM, la maison de disques allemande de la belle teutonne n'avait toujours pas donné de signe de vie trois jours avant le show, qui affichait désormais sold-out ! Après avoir passé la soirée de la veille et une bonne partie de la nuit à expédier des mails aux musiciens des trois groupes, aux webmasters de leurs sites, aux managements, aux labels, … et mettre mis une pression monstre au point d'être prêt à renoncer, je devais finalement recevoir à 16 heures, un SMS de la part de Marko, bassiste et leader d'Altaria me confirmant que j'étais bien sur la guest - list depuis … une semaine !
Quatre heures plus tard et après avoir roulé comme un abruti au volant de mon Kangoo " Metal hammer ", je me retrouve dans les bouchons monstres de Barcelone, bloqué par une manifestation et tous les accès au quartier du Razzmatazz bloqués. Ceux qui me connaissent peuvent imaginer l'état dans lequel je suis dans ces moments-là ! Il est 20 heures 30 lorsque j'arrive enfin à me garer à l'arrache et je file comme un dératé vers la salle. Un videur m'accueille tout sourire, par un " i primero grupo, primera cansion ! ". En fait de premier groupe, il s'agit de Sonata Arctica, dont l'intro " Prelude of Reckoning " enchaînée avec " Misplaced " vient de faire exploser la fosse ! J'ai du mal à croire que mon timing ait été aussi bien réglé, surtout quand j'apprends que le tour bus des finlandais est tombé en panne la veille et qu'ils viennent de débarquer à l'instant sur place, retardant ainsi leur set ! " Blinded for more ", " Full moon ", " Victoria's secret ", " Broken " se succèdent et chaque hit est accueilli par des fans comblés qui reprennent chaque refrain, chaque mélodie à tue tête. Comme à Montpellier quelques jours plus tôt, Sonata Arctica fait un carton. Des premiers rangs à la table de son, le public est compact et on ne peut pas bouger. Les fans crient, hurlent, chantent, sautent, répondent à chacune des sollicitations de Tony Kakko, dont le chant est soutenu par tout le public. A la guitare, Jani Liimatainen est impérial et participe activement à l'animation sur scène tandis que du coté de la paire Marko - Henrik (basse - synthés), tout est carré et rien ne bouge … comme d'habitude, dirons - nous ! La set list, raccourcie par rapport à celle de la date au Rockstore pour cause de première partie, n'est composée que de hits qui font mouche à chaque instant. " San Sebastian ", " My land ", " Black sheep ", sont autant de moments de bonheur et lorsque Tony annonce les deux derniers titres, les fans redoublent d'énergie. " Don't say a word " et " The cage " sont envoyés pied au plancher, avant que le traditionnel " Vodka ", joué d'après le thème de Hava Nagila ne sonne le rappel vers … le bar ! Il fait une chaleur incroyable dans le club, dans lequel se presse un millier de catalans visiblement ravis de la prestation des finlandais.
Vu l'intensité du set délivré par Sonata Arctica, on est alors en droit de s'interroger sur la capacité qu'aura Doro à mobiliser autant d'énergie, dans quelques minutes.
A peine les lumières se sont-elles éteintes à nouveau que je suis pleinement rassuré. Si la fosse s'est quelque peu clairsemée, elle est visiblement composée de die-hard fans, dont certains, même s'ils ne sont plus tous jeunes, sont d'un enthousiasme équivalent à celui des fans de Sonata. C'est sous une véritable ovation que Doro déboule sur scène, encadrée par les deux géants, Oliver Palotai (guitare et synthés) et Nick " MetalMan " Douglas (basse) sur un méchant " Earthshaker rock ". A leur gauche, le fidèle Joe Taylor n'est pas en reste et envoie des riffs d'enfer, dont celui de " I rule the ruins ", qui déclenche la folie dans la fosse. Comme à son habitude, le public barcelonais connaît ses classiques par cœur et chaque titre est repris par un Razzmatazz en plein chavirage. Doro est dans une forme éblouissante et communique sa joie d'être sur scène à toute la salle. Saluant son public, le remerciant pour sa fidélité, elle le gratifie d'une set-list d'enfer incluant tous ses classiques ainsi que ceux de Warlock. " You're my family ", plus que jamais approprié, " Always live to win ", "Burning the witches" et " True as steel " sur lesquels je vois défiler toute mon adolescence, " Above the ashes ", " Hellbound ",… chaque titre fait un carton et j'ai des frissons partout. Après le traditionnel solo de batterie du cogneur Johnny Dee, la fête reprend de plus belle avec " Strangers yesterday " et le sublime " Für immer ", avant que Doro ne finisse de nous nettoyer les neurones avec l'hymne des hymnes, le fabuleux " All we are ". Les lights s'éteignent et le groupe quitte la scène une première fois pour un rappel dantesque. " Warrior soul ", puis " My majesty ", avant un second retour sur les planches pour un final d'anthologie avec un " Breaking the law " envoyé sur le premier couplet en acoustique, avant que des tonnes de watts ne s'abattent une dernière fois sur un public comblé.
Alors que la salle se vide progressivement sur l'outro de " In Liebe und Freundschaft ", je retrouve Marko, bassiste d'Altaria dont j'ai malheureusement loupé la prestation, pour une longue discussion au coin du bar sur la tournée et les projets de son groupe, avant que Doro, fermement escortée de son grade du corps ne vienne à son tour échanger quelques mots, autographes et photos avec nous.
Il est presque 2 heures du matin, lorsqu'après avoir tourné désespérément dans le quartier une bonne demi heure, je retrouve mon fidèle Kangoo " Metal Hammer ", stationné en vrac entre deux entrepôts. Il me faudra tout le temps du retour au bercail pour réaliser la journée de dingue qui venait de se passer, avec comme à chaque fois la même envie, celle de remettre ça au plus vite. YvesZ.

Enfin, encore un grand merci à Jérome, d'Underclass Music pour son intervention auprès d'AFM Records Germany, sans qui Leprozy.com n'aurait sans doute jamais été accrédité pour cette soirée.

Set list Sonata Arctica :
1. Intro (Prelude For Reckoning)
2. Misplaced
3. Blinded No More
4. FullMoon
5. Victoria's Secret
6. Broken
7. 8th Commandment
8. San Sebastian
9. Tallulah
10. My Land
11. Black Sheep
12. Don't Say A Word
13. The Cage - Vodka

Set list Doro :
01. Earthshaker rock

02. I rule the ruins
03. You´re my family
04. Always live to win
05. Haunted heart
06. Burning witches
07. True as steel
08. Above the ashes
09. Hellbound
10. Johnny Dee drum solo
11. Strangers yesterday
12. Für immer (deep inside my heart)
13. Fight
14. All we are
15. Warrior soul
16. My majesty

17. Breaking the law (Judas Priest cover)
18. In Liebe und Freundschaft outro

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SONATA ARCTICA (+ DORO) + ALTARIA

02 mai 2006 - Montpellier (Le Rockstore ) - Orga : Studios 34

Mes pizzas ayant mis du temps à arriver, c'est à 19h30 pile que j'arrive devant le Rockstore et que je découvre, sous mes yeux ébahis, une file d'attente qui remonte toute la rue, et qui tourne même à l'angle ! Apparemment, le public ne boude pas le dernier passage de Sonata Arctica( il y a deux ans environ), qui rappelons le, s'étaient pointés devant le Rockstore, avaient vendu quelques tee shirts, signé des autographes, et étaient repartis sans jouer, car Tony Kakko était malade, laissant " en plan " des centaines de fans venus d'un peu partout…
Précisons tout de même que la célèbre Doro fait également partie de l'affiche ce soir. Bien que moins populaire en France que Sonata Arctica (l'affiche est d'ailleurs inversée par rapport à l'Allemagne ou l'Espagne, où Doro est tête d'affiche), beaucoup de supporters sont là. On remarque d'ailleurs les deux publics : Les " vieux " (c'est une image ne vous vexez pas) pour Doro et les " adolescents " (c'est une image aussi) pour Sonata Arctica.
Et c'est en rentrant dans le Rockstore que l'on découvre cette petite affichette : " Doro annulée, pour raisons médicales "…Grosse déception, surtout à 22 euros la place, ça fait vraiment râler…A croire que le Rockstore porte la poisse aux groupes.

C'est donc devant une salle pleine à craquer que les finlandais d'Altaria ouvrent le bal. Bonne surprise, connaissant le Rockstore : le son est vraiment très bien, on arrive bien à entendre et apprécier les riffs Hard Rock/Heavy Metal du groupe, qui enchaîne les morceaux puisés essentiellement dans leurs deux derniers albums, dont le remarquable " The Fallen Empire ". Le chanteur assure vraiment, avec une bonne voix, possédant un timbre assez accrocheur, et non plat et monotone, pas de montée en aigus désagréable, vraiment irréprochable. Les deux guitaristes balancent des solos parfois assez hallucinants, avec des parties de sweeping très propres. Les morceaux se suivent et se ressemblent assez les uns les autres, ce qui peut être lassant, mais ils restent très efficaces, avec de bonnes mélodies. Le chanteur se risque dés le début à faire participer le public, taper des mains, et l'audience est très réactive, offrant donc un accueil très chaleureux au " petit " groupe. Apparemment, Doro devait terminer son set par " Breaking The Law " de Judas Priest : étant absente, c'est Altaria qui s'en charge, déchaînant la fosse, et terminant en beauté leur prestation.

On avait déjà remarqué en rentrant dans la salle l'immense back drop aux couleurs de Sonata Arctica, derrière la scène. Les lumières s'éteignent, on entend le " Prelude For Reckoning ", et une énorme ovation accueille la montée sur scène des musiciens, qui attaquent avec " Misplaced "…et on ne comprend pas grand-chose, voir que dalle avec le public qui gueule. La batterie et le synthé sont brouillons, et on entend vraiment mal la guitare. Seule la voix de Tony s'entend bien, et elle est même plutôt appréciable, comparé à d'anciennes vidéos et tournées qu'on a pu voir. Il pousse bien sa voix, sans fausse note, avec une relative puissance, même sur les passages très hauts (au chant). Mais ce n'est que le début du set. Le son s'améliore avec des morceaux plus lents, comme " Fullmoon ", le premier " classique ", joué en troisième. Le public chante à tue tête ; il est d'ailleurs amusant d'entendre presque tout le monde chanter faux, par exemple sur le refrain (" Run Away, Run Away, Run Away ! ", pas facile à chanter dans le bon ton !). Le groupe enchaîne alors les hits, " Victoria's Secret ", " San Sebastian ", " Broken ", "My Land ",... On se repère surtout à la voix, et il faut connaître les morceaux, tant l'instrumental est incompréhensible par moments. On apprécie l'excellent riff de " 8th Commandment ", provoquant quelques pogos.
L'attitude scénique n'est pas exceptionnelle. Henrik arbore pendant presque tout le concert un clavier en bandoulière, et se donne vraiment, comme Jani, qui se balade pas mal sur la scène, et affiche une bonne maîtrise de sa guitare, nous dévoilant tout au long du concert sa collection d'Ibanez. On apprécie les duos clavier/guitare comme sur l'excellent " Black Sheep ", envoyé parfaitement. Marko, le bassiste, tire la tronche tout le concert, on dirait vraiment qu'il se fait chier…
Tony Kakko se la joue un peu, avec des petites mèches rouges, un gros baggy rayé, des manches résilles…limite fashion, limite ridicule, le leader bénéficie d'un public largement acquis à sa cause, mais il ne sourit pas beaucoup, donnant un air un peu hautain. Il fait d'ailleurs une sorte de pause au milieu du concert, s'assoie au bord de la batterie pour manger un petit truc pendant les solos : bref, il fatigue sur la fin, passant quelques lignes de voix en grave, et s'essoufflant visiblement. Dommage, le début était vraiment excellent pour la voix.
Qu'importe tout ça, les fans sont là, et le groupe est ovationné. Le set se termine par un rappel avec " Don't Say A Word " et " The Cage ", plus l'amusant " Vodka ".
Mais le public rappel encore, surtout pour le culte " Wolf and Raven " : rien, c'est fini, on aura pas droit à cet excellent morceau.
La set list est plutôt bien faite, comprenant beaucoup de classiques, mais on regrettera beaucoup " Wolf and Raven " , et également la magnifique ballade " Replica ", remplacée par " Tallulah ".
Après le concert, un ami me montre le papier avec la set list, et que vois-je : " Blank/Raven ", barré d'un trait. Il était donc prévu un medley " Blank File/Wolf and Raven ". Peut être trop physique pour le fragile Tony… Egalement rayé sur le papier : " Kingdom For A Heart ", un super morceau, presque classique, pour certains. De plus, Doro étant absente, ils auraient pu rallonger le set…Le genre de petites choses qui font beaucoup râler.

Bref, une bonne petite soirée, malgré l'absence de Doro (bien qu'il y ai un décalage de style et de génération avec Sonata Arctica), et une prestation pas mauvaise des finlandais, mais pas exceptionnelle non plus, voire décevante pour certains. L'abscence de " Wolf and Raven ", le son vraiment pas terrible (sauf la voix), le chanteur qui envoie vraiment mais qui s'affaiblit sur la fin ; on retiendra tout de même une salle bondée et une super ambiance, avec un public déchaîné.

BruNo
tigrunge@hotmail.com

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UNDERGROUND METAL FEST IV

29 avril 2006 - Millery (69, près de Lyon) - Orga : Mick et de la MLC de Millery

Nouvelle édition de l'Underground Festival, organisé dans la région lyonnaise sous la houlette de Mick de DESTINITY et de la MLC de Millery. Au programme de cette quatrième édition un plateau de grande qualité puisqu'aux côtés de groupes locaux (ou presque!) comme DESTINITY, BENIGHTED, WINDS OF TORMENT, AABSINTHE on retrouve les Grenoblois de THAT OLD BLACK MAGIC, les Strasbourgeois d'ABSURDITY et les franciliens d'OUTCAST. Sans oublier la tête d'affiche de la soirée, les thrasheurs allemands de DEW SCENTED!! De quoi passer une agréable journée et avoir moins de remords à louper le PSG-OM du soir…d'ailleurs les très nombreux metalleux présents ce soir (probablement soulagé de l'élimination de l'Olympique Lyonnais en Coupe de France lol) peuvent assister à cette soirée en toute sérénité. Arrivés en milieu d'aprem peu avant l'ouverture des portes, la quiétude des lieux et l'atmosphère bon enfant qui règne dehors laisse présager que l'on a bien fait de refaire le déplacement quelques jours seulement après la date de BOLT THROWER sur Lyon (report sur leprozy). Après seulement quelques minutes de retard sur l'horaire prévu, les stéphanois d'AABSINTHE investissent la scène devant un parterre encore clairsemé, faut dire qu'il n'est que 17 heures et qu'il fait bon boire des binouzes sur le parking au soleil! Proposant un death mélodique avec claviers dans la plus pur tradition du style, leur compos m'ont bien accrochés dans l'ensemble et donne l'envie de se pencher sur leur dernier album. Malheureusement pour eux un des gratteux cassera une corde dès le début du set, et le groupe aura à gérer ce problème technique pendant deux morceaux. Pas évident mais ils s'en sont au final bien sortis, car il n'est jamais facile de débuter un festival.

Suit THAT OLD BLACK MAGIC qui ne m'aura pas laissé un souvenir mémorable puisque naviguant entre la salle et l'extérieur j'avoue honteusement ne pas trop me souvenir de leur set, me rattraperais une autre fois…Concernant le troisième groupe de la soirée, ABSURDITY, j'avais prévu de porter un regard plus attentif puisqu'on vous avez déjà parlé du groupe à l'occasion de la chronique de leur démo. Plutôt bonne prestation de leur part avec un deathcore qui déboîte, un bassiste énergique qui rattrape la position plus calme des deux gratteux. Le public commence à se presser en nombre dans la salle…peut être pour les autres (presque) locaux de la soirée, WINDS OF TORMENT! Cela permet de se familiariser une fois de plus avec les nouvelles compos qui devraient être mise en boîte très prochainement (voir l'interview sur leprozy).

Après un rapide changement permettant de causer de l'actualité métallique et des réjouissances à venir, OUTCAST investit à son tour la scène pour nous délivrer un set fort agréable. Les ayant vu il y a quelques temps dans le sud-Ouest pour les vingt ans de KILLERS, j'en gardais un bon souvenir avec un thrash death des plus efficace. Pas une machine de guerre sur scène, mais le plaisir de jouer des musicos et la qualité des compos suffit à accaparer l'attention de toute la salle.

Set list OUTCAST

Evolution
Feelings Transgression
Lusting for knowledge
Delirium Tremens
Autonomy in progress
Denial of Elapsed time
The supreme desendance
Mysteria

Montrant leur savoir faire côté orga pour cette soirée, DESTINITY et son frontman Mick en tête trouveront le temps de venir arpenter à leur tour la scène de Millery. Pour quelques titres seulement, tous tirés du dernier album, mais cela permet de savourer une fois de plus des perles comme "Synthetic existence" ou "In nuclear light" pour ne citer que ces deux là! Bientôt en tournée européenne avec DECAPITATED et NO RETURN!

Set list DESTINITY

Ex Nihilo
Evolution : Devilution
Synthetic Existence
Deshumanized Nature
Deconstruction of Times
Neurotic Illness
In Nuclear Light

Retour de BENIGHTED dans les pages live report de leprozy après le CHOC FRONTAL FEST de St Etienne en février dernier. Cette fois c'est en compagnie d'un nouveau batteur puisque Fred a choisi de quitter le groupe…enfin pas pour ce concert puisqu'il squattera à plusieurs reprises la scène pour montrer son soutien total au groupe et son plaisir de participer à la fête, excellent! BENIGHTED aligne avec assurance une set list logiquement axée sur Identistick, avec une reprise de RAISED FIST (à voir bientôt au Hellfest!) en prime. Toujours aussi bon en live!

Set list BENIGHTED

Bestial Breeding
Identisick
Mourning Affliction
Collapse
Stay Brutal
Deviant
Nemesis
Running Man (Raised Fist Cover)
The Twins
Foetus
Iscarioth

Quoi de mieux pour conclure la fête qu'un combo de thrash de l'envergure de DEW SCENTED?! Coup de chapeau à l'orga pour avoir rameuter les allemands, que les chanceux avait déjà pu voir lors d'une tournée commune avec IN FLAMES il y a quelque années de cela. Avec des albums comme Inwards ou Impact dévastateur, on s'attendait à du solide, ce qui a était le cas malgré la fatigue évidente du combo. Arrivé en fin d'aprem après des heures et des heures de route, ils trouveront le temps d'assurer un mini soundcheck avant de commencer, pour enchaîner un set plus que correct, et on arrivera même à leur arracher un petit bonus pour la route! Merci aux organisateurs et bénévoles pour cette soirée des plus réussie, et à l'année prochaine! Ah oui j'oubliai : PSG 2-1 OM ;-) (Fully) ps : thanks to Mick!

Set list DEW SCENTED :

01. New Found Pain
02. Bitter Conflict
03. Unconditional
04. Never To Return
05. Cities Of The Dead
06. One By One
07. Bled Dry
08. Turn To Ash
09. Destination Hell
10. Soul Poison
11. Acts Of Rage
12. Inwards


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TOOL

29 mai 2006 - Barcelone (Razzmatazz) Espagne - Orga : Iguapop

C'est un Razzmatazz plein à craquer qui accueille ce soir TOOL, le groupe le plus énigmatique et le plus secret de la planète rock, pour un show qui prend des allures d'évènement dans la capitale catalane. Complet depuis près de deux mois, ce concert est le troisième après deux festivals à Lisbonne et Madrid, du " The lowndown and the follow-up Tour 2006 ", marquant le grand retour de TOOL sur les planches après quatre ans d'absence.
Arrivé tôt sur place, je prends la pleine mesure de l'attente qu'a provoquée le groupe auprès de ses fans. Des français, des anglais débarqués de Manchester, des israéliens venus spécialement de Tel Aviv pour l'occasion se mêlent au public local tandis que les dernières places s'arrachent au marché noir à des prix qui me filent le vertige.
Après une bonne " Estrella damm " au Pepe Bar, histoire de me mettre en condition, je rallie la salle et constate que le show de ce soir est très particulier. L'organisation à l'américaine est rodée et rien n'est laissé au hasard. L'équipe de sécurité du Razzmatazz est au garde à vous devant le management du groupe et la nonchalance latine a laissé la place à un zèle tout particulier de la part des organisateurs. Des affiches placardées à l'extérieur sur les murs, le long de l'interminable file d'attente, préviennent les spectateurs que toute pratique non réglementaire, à savoir crowd surfing, stage diving, photos, enregistrements, sera sanctionnée d'une expulsion immédiate et la fouille au corps ne laisse rien au hasard.
Tandis que les portes ont ouvert à 20 heures, il faudra patienter jusqu'à 21 heures 45 pour qu'enfin les lumières s'éteignent et libèrent les fans. Le rideau noir transparent tendu le long de la scène dévoile dans des lights bleutées, une scène dépouillée sur laquelle trône la batterie de Danny Carey, imposante, tandis qu'en dessous, Justin Chancellor et Adam Jones font sonner l'intro de " Lost Keys ", toute en larsen maîtrisé. Le public leur fait une véritable ovation, tandis qu'en fond, quatre écrans géants séparés de rampes de lights projettent les premières images d'une mise en scène réglée à la perfection.
Apparaît alors Maynard Keenan, crête d'iroquois et torse nu, vêtu d'un jean et de bottes, chapeau de cowboy en main. L'effet est immédiat. L'attraction que le chanteur exerce sur les fans est impressionnante. Juché durant tout le set sur une plateforme au même niveau que le drum-kit, le personnage semble envoûté. Ondulant sur les accords hypnotiques de " Lost Keys " enchaîné avec " Rosetta stoned ", sa silhouette se confond avec les animations projetées sur les écrans. Fumée, reflets d'eau, flammes, video-clips, les images se succèdent et accompagnent les atmosphères changeantes de chaque titre, tandis que de superbes jeux de lumière parachèvent l'ambiance, magnifiant durant les 90 minutes que durera le set, une pièce musicale d'un esthétisme rare.
Dans la salle, la température monte à chaque titre. Si Justin et Adam restent désespérément statiques, comme s'ils se réservaient pour les shows à venir, Maynard captive son auditoire et la musique de TOOL, tour à tour mystérieuse, planante ou explosive est un pur moment de bonheur. Balayant son répertoire pour en extraire ses plus belles perles, le groupe égraine ses " Stinkfist ", " Forty six and 2 ", " Jambi " et autres " Schism ", mélant ainsi ses hits aux titres du très récent " 10 000 days " qui a atteint dès sa sortie, la première place du Billboard américain.
Comme à l'ouverture des portes et contrairement aux différents concerts auxquels j'ai pu assister au Razzmatazz ces derniers temps, les videurs sont sur les dents. Deux fois plus nombreux qu'à l'accoutumée, ils sont très présents aux quatre coins de la salle. Devant la scène, six ou sept videurs sont postés face au public le long de la fosse aux photographes, lampes torche en main, pour contrer les éventuels flashes d'appareils photos. Munis d'oeillettes, ils renseignent leurs potes sur ceux qu'ils repèrent afin de les intercepter. Leur zèle est effarant et chaque fan qui se fait attraper est sommé d'effacer la photo sur le champs si elle est prise d'un téléphone portable, ou se fait carrément confisqué son matériel ! Au bout de quelques titres le ménage est fait, même si comme toujours, un petit malin aura réussi à enregistrer le show avec son minidisc et qu'un autre faisait tout son possible pour planquer au mieux une caméra numérique ! Les fans purs et durs sont toujours prêts à tout, et ça, ç'est trop bon !
La soirée se poursuit avec la même intensité, " Sober " est une pure merveille, suivi du triptyque ultime " Lateralus ", " Vicarious " " Aenima " en guise de final. Après une heure et demi de pur plaisir que l'on aurait bien aimé voir se prolonger de deux ou trois autres titres, le groupe tire sa révérence devant un public ravi mais qui en redemandera durant de longues minutes. Décidément, TOOL est un groupe à part et cultive sa différence et son mystère. Mais comment lui en tenir rigueur quand on voit la qualité de ses albums et le pur bonheur de chacune de ses apparitions scéniques. Espérons maintenant que nous n'aurons pas quatre ans de plus à attendre avant de le revoir en live près de chez nous. YvesZ.

Setlist TOOL :

v Lost Keys
v Rosetta Stoned
v Stinkfist
v Forty Six & 2
v Jambi
v Schism
v Right in Two
v Sober
v Lateralus
v Vicarious
v Ænema

 

 

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KORN + SOULFLY

30 mai 2006 - Toulouse, Zénith, France - Orga : Bleu Citron / Le Bikini

Toujours sur mon petit nuage après le tonitruant concert donné par TOOL la veille au soir au Razzmatazz de Barcelone (voir la rubrique live - report), je reprends la route, cette fois pour Toulouse où KORN poursuit sa tournée européenne après une soirée à Clermont Ferrand où Leprozy.com était également présent par l'intermédiaire de Fully. Quand je vous dis qu'on adore tailler la route, chez Leprozy !!
Arrivé aux abords du superbe Zénith vers 19h00, je constate avec un certain plaisir que les portes sont déjà ouvertes, ce qui m'évite les éternelles files d'attente qui vous cassent bien les jambes avant d'affronter un mosh-pit et me permet de reprendre quelques forces autour d'une bonne bière avec mon pote Fabrice.
Il est 20h30 lorsque dans une salle bien remplie et une fosse enthousiaste, les lights s'éteignent une première fois. C'est le second concert de SOULFLY dans la ville rose en l'espace de deux mois et on attend beaucoup du show de ce soir après le set démentiel donné en mars dernier à la salle des fêtes de Ramonville (voir rubrique Live report). L'accueil réservé à Max et sa bande est à la hauteur de la popularité dont jouit le groupe auprès des " djeuns " et confirme encore tout le bien que l'on peut penser de ses récentes réalisations. " Babylon " et " Prophecy " sont envoyés pied au plancher, Max semble en grande forme et fait des efforts particuliers pour jouer de la gratte et pas uniquement lui taper dessus, tandis que Marc Rizzo, son fidèle lieutenant nous envoie des riffs heavy à mort qui redonnent une couleur Métal toute particulière à la musique de SOULFLY. " Seek'n strike " enchaîné à " Living sacrifice " font chavirer la fosse, les pogos explosent dans les premiers rangs et la sécurité a fort à faire avec les crowd-surfers. Le show est encore plus appréciable depuis les gradins, où de nombreux parents assistent quelque peu stupéfaits et parfois amusés à leur premier concert Métal. Sur scène, l'énergie dépensée par le groupe est phénoménale, Max et ses potes se donnent à fond et sont bien décidés à tout donner pour leur public. " Roots ", joué très tôt dans le set procure toujours le même pincement au cœur et fait immanquablement réfléchir sur ce que serait SEPULTURA aujourd'hui sans la terrible déchirure de 1996. Surtout après avoir vu l'ancienne formation de Max à deux reprises le mois dernier en ouverture d' IN FLAMES dans une configuration inédite, à savoir sans aucun des deux Cavalera ! SOULFLY ne relâche pas la pression et enchaîne les titres sans temps mort. Le timing des premières parties étant toujours serré, la musique doit être privilégiée aux longs discours. " Carved Inside " puis " Frontline " font trembler le Zénith et le public en redemande. Max prend alors le micro pour rappeler le caractère particulier du show de ce soir, date anniversaire de Dana Wells, son beau-fils assassiné dix ans plus tôt. Tandis qu'il est rejoint sur scène par Ritchie, son jeune frère, il lance SOULFLY dans un " Bleed " d'anthologie suivi de " Attitude " dédié à KORN, et le tribal " Primitive ". Le public est conquis et c'est avec " Eye for an eye " que le groupe assène le coup de grâce à une fosse en piteux état. Comme souvent, Max quitte la scène en saluant le public d'un rapide signe de la main, laissant le soin à ses musiciens d'assurer le final, soit le riff de " Creeping Death " de METALLICA qui fera éructer de joie plus d'un fan.
Malgré le désistement d'HATEBREED, pourtant annoncé à l'origine sur la tournée, SOULFLY ne rallongera pas son set et s'éclipsera après seulement 40 minutes d'un show d'une rare intensité.
Lorsque le noir se fait à nouveau dans le Zénith, la clameur qui accompagne l'extinction des lights en dit long sur la popularité de KORN et sur l'attente que le groupe a généré auprès de ses fans. Sur scène, un lourd rideau rouge tendu à mi-largeur s'ouvre en son milieu, laissant apparaître la batterie de David Silvera, tandis que les quatre de Bakersfield font leur apparition aux accords de " It's on ". La fosse explose et les fans exultent, même si cette entrée en matière laisse une impression étrange. Le rideau reste tendu de part et d'autre de la batterie, laissant entrevoir un autre drum-kit derrière. Le second guitariste, qui jouait derrière des flight-cases au début de la tournée en 2005 est invisible et les lights sont minimalistes. " Clown " est enchaîné dans la foulée, suivi de " Divine ", et enfin, dans une explosion, le rideau tombe pour laisser apparaître deux plateformes, sur les côtés de la batterie. Sur l'une d'elles, apparaissent le fameux second guitariste, qui n'est plus Rob Patterson d'Otep, parti récemment, et dont une rumeur dit qu'il s'agirait de Christian Wolbers de Fear Factory (ce dont je doute fortement), et un claviériste totalement allumé, chacun caché sous des masques de chat et de cheval.
Sur la seconde plateforme, un immense kit de percus et un micro accueillent un percussionniste et un (une ?) choriste masqué par une tête de lapin. Au total, huit musiciens sont sur scène reprenant le concept de la pochette de l'excellent " See you on the other side ", le tout formant un tableau exceptionnel.
Alors que je m'attendais à un show proche de celui donné en août 2005 à Toulon (voir rubrique live-report), au début de la tournée mondiale, j'en suis pour mes frais. La set-list a été entièrement remaniée, intégrant les titres du nouvel album, et le groupe affiche sur scène une cohérence impressionnante avec ses nouveaux musiciens. Jonathan Davis, véritable ordonnateur de la soirée, est hallucinant, autant dans sa maîtrise des vocaux tour à tour torturés, mélodiques, malsains ou chaotiques que dans sa présence scénique. Bien que très peu communicatif avec le public, ce dernier lui mange dans la main et chacune de ses sollicitations enflamme la fosse. A ses côtés, Munky tient la maison, avec ce jeu de guitare si particulier qui a donné son originalité et sa force à KORN, faisant du groupe le leader incontesté de la vague néo-métal, et certainement son seul, unique et tout puissant représentant aujourd'hui. Plus réservé mais tout aussi efficace, Fieldy envoie des lignes de basse de l'enfer, soutenant remarquablement la batterie de David Silvera, tandis qu'en second plan, les choristes,percus et claviers s'en donnent à cœur joie pour donner à la musique de KORN un relief totalement inédit, faisant oublier un light show minimaliste et l'absence de backdrop.
Au rang des moments forts de la soirée, citons principalement " It's on ", " Souvenir ", " Somebody someone ", ou encore un " Throw me away" à vous filer le frisson, un medley trop vite expédié ainsi que l'imparable " Got the life ", qui enflamma le Zénith tout entier, et l'enchaînement final " Twisted transistor ", " Freak on the leash ", " Blind ".
Conclusion de la soirée, KORN m'a encore mis une grosse claque et c'est avec une impatience immense que j'attends désormais sa prestation en tête d'affiche du Hellfest, fin juin. Décidément, même en l'absence de vestes à patches dans le public, le Métal se porte bien et sa musique a rempli un Zénith de province en ce beau mardi soir de mai 2006. N'en déplaise à certains grincheux figés dans le passé, la relève du public Métal était dans la salle ce soir-là. Elle avait 14 ou 15 ans, des couettes ou les cheveux en pétard, flottait dans des tee-shirts noirs trop grands, s'était marquée " Korn " au rouge à lèvres noir sur la joue, mais c'est cette jeunesse, avec le même esprit que celle que l'on a connu dans les 80's, qui a amené la victoire de LORDI à l'Eurovision, qui fait cartonner les ventes de disques, qui remplit les salles et qui fait que notre belle musique de sauvages se porte si bien et continue encore et toujours à faire criser les voisins ! It's onnnnnnnnnnnnnnnn !! YvesZ.

Setlist SOULFLY :
v Babylon
v Prophecy
v Seek'n'Strike
v Living Sacrifice
v Roots
v Carve Inside
v Frontline
v Bleed
v Attitude
v Primitive
v Eye For An Eye

Setlist KORN :
v It's on
v Clown
v Divine
v Love song
v Falling away from me
v Souvenir
v Here to stay
v Liar
v Counting on me
v Somebody Someone
v Throw me away
v Medley (Shoots, need to,Lies, Make me bad, Thoughtless, A.D.I.D.A.S, Twist)
v Coming undone
v Got the life
v Twisted transistor
v Freak on a leach
v Blind

 

 

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KING DIAMOND + GRIFFIN + THUNDERBOLT

02 juin 2006 - Barcelone, Razzmatazz II, Espagne - Orga : Rock'n Rock

A évènement exceptionnel, moyens exceptionnels. KING DIAMOND est en tournée européenne et cela est suffisamment rare pour que Leprozy.com soit à la hauteur de l'affaire. C'est donc le staff de votre webzine préféré au grand complet qui a fait le déplacement en ce vendredi 2 juin au Razzmatazz de Barcelone, pour assister au show de KING et vous ramener un live report aux petits oignons de cette fabuleuse soirée.

Arrivés sur place à l'heure de l'apéro pour l'entrée en scène de THUNDERBOLT, nous constatons que la salle n'est encore remplie qu'au quart de sa capacité. Il fait un temps superbe dehors et les fans sont encore au Pepe Bar ou dans les rues adjacentes, à s'enfiler des bières en attendant le gros morceau de la soirée. A l'intérieur, les norvégiens donnent tout et font sonner les riffs heavy des meilleurs titres de " Demons and Diamonds " soutenus par le chant du solide Tony Johannessen. A peine sortis de scène qu'un autre groupe norvégien prend la suite. GRIFFIN, qui se débat dans d'incessants changements de line-up nous envoie son Métal proche du Priest et nous fait agréablement patienter, tandis que la salle se remplie doucement.
Il est 21h40, et le Razzmatazz est copieusement rempli. Même si le show n'est pas sold-out, contrairement à celui de DORO un mois plus tôt dans le même lieu, le public est manifestement composé de die hard fans, et un spectateur sur deux au moins porte un tee-shirt de KING ou de MERCYFUL FATE.
Lorsque les lights s'éteignent, c'est une clameur immense qui accueille l'arrivée de roadies à l'allure inquiétante, vétus de robe de bure et cachés derrière de grosse capuches, et qui montent devant la fosse aux journalistes, une grille en fer forgé tout le long de la scène, transformée en masure lugubre avec toiles d'araignée, gargouille, … " Funeral " résonne alors dans la sono et libère les fans d'une attente interminable. Les apparitions de KING DIAMOND se font très rares en Europe, le groupe se concentrant principalement sur les USA, et chacune de ses sorties sur le vieux continent fait figure d'évènement. Dans la pénombre, un light projette depuis le sol, une lumière bleue et KING apparaît, grimé sous son haut de forme, plus effrayant que jamais. " Arrival ", " A mansion in darkness ", " The family ghost ", le début du show est impressionnant, le public exulte et le groupe est d'une cohésion exemplaire. KING chante à merveille, encadré par ses fidèles lieutenants Hal Patino (basse), et Mike Wead (guitares) à sa droite, et le fameux Andy LaRocque, également aux guitares à sa gauche.
" Black horsemen ", "Mansion in sorrow ", sont de pures merveilles, KING nous fait un show dantesque et en véritable maître de cérémonie assure le spectacle à lui tout seul. Jody, la danseuse qui l'accompagne sur la tournée, est tour à tour envoûtante, soumise, martyrisée sur " Blood to walk ", tandis qu'une choriste, Livia, assure les backing vocals sur le côté de la scène et aide le KING sur les passages sur-aigüs.
Le public est comblé et c'est une explosion de joie qui accueille le riff de " Come to the sabbath ", suivi de Eye of the witch ". Certainement un des moments les plus forts du set. Andy LaRocque assure comme jamais et chacun de ses solo est acclamé par des premiers rangs en plein délire. Même le solo de batterie de Matt Thompson ne parviendra pas à faire tomber la pression et le groupe revient sur scène pour un " Sleepless nights " au cours duquel KING fera étalage de toute sa palette vocale. Superbe. La suite est toute aussi jouissive, avec " Blood to walk ", le terrifiant " So bad ", "Welcome Home " et " Invisible guests ". Même les serveurs installés au bar le long de la salle, qui souriaient au début du show à la vue du spectacle, ont maintenant le regard halluciné. En effet, si au premier abord, un show du KING peut être perçu comme du grand guignol pour les non initiés, quelques morceaux suffisent en live pour mettre tout le monde d'accord. KING DIAMOND sur scène, ça tue, et le show de ce soir est particulièrement canon. " Halloween " est envoyé parmi les rappels et me file le frisson. KING est sur scène depuis près d'une heure et demi et ne semble pas disposé à nous quitter de si tôt. Le public barcelonais est fidèle à sa réputation et fait une ovation au danois entre les morceaux et en reprenant chaque refrain par cœur. Le KING semble bluffé et après nous avoir présenté ses musiciens, conclut son set par le monstrueux " Evil " de MERCYFUL FATE qui finira d'achever les plus résistants. Fabuleux ! Alors que les lights se rallument, une sensation prédomine dans le public, celle d'avoir vécu un moment exceptionnel et d'une intensité rare. Alors que la salle se vide, la nuit barcelonaise s'offre à nous. Le Pepe Bar est bondé et nous terminons la soirée autour du Kangoo " Metal Hammer " avec quelques jeunes fans espagnols déchaînés et passablement bourrés qui tiennent absolument à nous faire redécouvrir LIZZY BORDEN, RATT et KILLER, dont les riffs Heavy blastent à mort dans les haut parleurs de leur Seat Ibiza ! Génial ! Le Métal est plus vivant que jamais, et nous aussi ! YvesZ.

Set list KING DIAMOND :
1. Funeral
2. Arrival
3. A Mansion In Darkness
4. The Family Ghost
5. Black Horsemen
6. Spare This Life (Sample)
7. Mansion In Sorrow
8. Sorry Dear (Sample)
9. Come To The Sabbath
10. Eye Of The Witch
11. Drum Solo (Matt Thompson)
12. Sleepless Nights
13. Blood To Walk
14. So Sad
15. Living Dead (outro)
16. Welcome Home
17. The Invisible Guests
18. Halloween
19. Evil

 

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NILE + YYRKOON + NO RETURN + BENIGHTED

21 mai 2006 - Limoges - CC John Lennon - Orga : Execution Management

Malgré une affiche bodybuildé avec l'ajout de NO RETURN et BENIGHTED (rien que ça!), la présence de NILE à Limoges pour le "Annihilation of The Wicked World Tour" fera moins recette que leurs compatriotes d'OBITUARY ici même en tout début d'année (report sur leprozy). Mais ne gâchons pas notre plaisir de voir aux côtés de la tête d'affiche trois fleurons du metal hexagonal!! Car une fois de plus il est clair que les absents ont eu tord de préférer le navet du dimanche soir à du live, du vrai! Accaparés par les retrouvailles d'avant concert, on fait notre entrée dans la salle alors que BENIGHTED vient de débuter son set, avec un Julien solidement arc bouté sur les retours pour un "Bestial Breeding" bien senti qui lance la soirée sans temps mort. Dommage que les rangs du public soient encore disparates pour profiter de le prestation sans retenue des stéphanois, car même avec sept morceaux on prends une fois de plus une méchante baffe dans la tronche! Décidemment je ne me lasse pas de les revoir! Avant que ce ne soit le public qui envahisse la scène, cette fois c'est le bassiste qui est descendu jouer dans la fosse pour remuer une assistance bien amorphe…exception faite d'un groupe de clermontois hyper remontés venu en bus, l'occasion pour le chauffeur de se familiariser avec CANNIBAL CORPSE!

Set list BENIGHTED

v Bestial breeding
v Identisick
v Mourning Affliction
v Collapse
v ICP
v Intro - Nemesis
v Intro - Foetus

A peine le temps de discuter des résultats de l'Eurovision de la veille (DTC Drucker lol), NO RETURN investit la scène avec "Utopia" tiré du dernier album éponyme. D'ailleurs la moitié de la set list sera axé sur le petit dernier, complété par deux extraits de Machinery ("Machinery" & "Virus") et "Truth and Reality" de Self Mutilation. Croyant leur temps imparti terminé, le groupe commençait à quitter la scène avant qu'on leur indique qu'il pouvait encore jouer un morceau, qui sera pour le coup une remontée dans l'espace temps avec "Vision of decadence" tiré de Psychological Torment sorti en 1989! Du pain bénit pour les fans de la première heure qui auront pu admirer la prestation de haute volée du nouveau line-up, Boban le nouveau batteur en tête!

Set List NO RETURN

v Utopia
v Machinery
v Truth and Reality
v Don't judge me
v Virus
v Despair
v Holy Money
v Vision of decadence

Dernière date de la tournée commune avec NILE, les français d'YYRKOON ont pu enfin bénéficier sur cette tournée d'une exposition très large dans toute l'Europe, même si la multiplication des tournées de NILE en Europe ont nuit au bon remplissage des salles…mais c'est clair que c'était une opportunité à ne pas louper pour eux! D'ailleurs au vu de la qualité de leur prestation de ce soir, on ne peut être que confiant sur l'impression laissée dans les autres pays visités. Basée sur les deux derniers albums "Occult Medicine" et "Unhealthy opera", la setlist aligne des compos qui font mouche et ravi une assistance conquise. La plus belle preuve est de voir bon nombre porter fièrement les tee-shirts du groupe à la sortie du concert!

Set list YYRKOON

v Abnormal Intrusion
v From The Depth
v Doctor X
v Censored Project
v Unhealthy Opera
v Injecting Dementia
v Blasphemy
v Lair Of Madness

"On ne monte pas sur scène pendant NILE". Le message placardé un peu partout aura était respecté à la lettre, permettant à Karl Sanders de rester serein pendant tout le show! Ce qui n'a pas était le cas la veille à Irun où il a un peu pêter les plombs en voyant un spectateur filmer le show au caméscope…Bref on commence à bien connaître le personnage, qui est par contre exemplaire quand on ne vient pas l'importuner sur scène avec toujours un grand plaisir à faire vivre ses morceaux live. Et il faut dire que de ce côté là on en prend plein les oreilles avec un mélange de puissance et de technicité dévastateur! De leur côté, Joe Payne (le tout jeune et non moins talentueux bassiste) et George Kollias derrière les fûts accompagne de manière magistral le duo Sanders - Toller. La set list fortement axée sur Annihilation of the Wicked se permet tout de même quelques écartades comme sur "Black seeds of vengeance" ou les membres d'YYRKOON viendront chanter le refrain sur scène histoire de marquer le coup pour cette dernière date de la tournée. Côté lights, quand ceux-ci inondent la scène d'un rouge tranchant comme sur les premiers titres ça en jette grave! Bref de quoi passer une excellente soirée et remercier une fois de plus Execution Management d'organiser de telles dates sur Limoges! (Fully) ps : Merci encore une fois à tout le staff d'Execution Management ainsi qu'à Nanowar pour les setlist ;-)

Set list NILE

v Dusk Falls Upon The Temple Of The Serpent On The Mount Of Sunrise
v Blessed Dead
v Execration Text
v Kudurru Maqlu
v Serpent Headed Mask
v Cast Down The Heretic
v User-Maat-Re
v Sacrifice Unto Sebek
v Sarcophagus
v Wind Of Horus
v Lashed To The Slave Stick
v Spawn Of Uamenti
v Annihilation Of The Wicked
v Invocation Of The Gate Of Aat-Ankh-Es-En-Amenti
v Black Seeds Of Vengeance
v Von Unaussprechlichen Kulten
v Khetti Satha Shemsu

 

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WHITESNAKE + MANIGANCE

21 juin 2006 - Toulouse, Havana Café - Orga : Havanna Café

Après un show dantesque de DIO au Razzmatazz de Barcelone avec ANTHRAX en guest star le 21 juin 2005, voici que la Fête de la Musique 2006 nous offre cette année encore un spectacle autrement plus excitant que le show improvisé de mon voisin sur le trottoir, guitare strato modèle coréen en bandoulière, pack de kro sur le rebord de la fenêtre, et ampli 10 watts à pile poussé à fond aux accords approximatifs de " Smoke on the water " !! En effet, la date est tombée depuis deux mois et je me pince encore au moment de monter dans le Kangoo " Metal Hammer ", WHITESNAKE passe ce soir pour une date unique en France au Havana Café de Toulouse ! Avouez que sur ce coup-là, mon voisin a du mal à tenir la distance !
Il est 21 heures lorsque MANIGANCE, booké en guest-star, investit la scène du Havana. La salle est loin d'afficher sold-out et nombreux sont les fans du Serpent Blanc encore attablés à l'extérieur, profitant d'un peu de fraîcheur avant d'affronter le gros morceau de la soirée. Je dois bien avouer que malgré toute la bonne volonté des palois et la qualité incontestable de leur Heavy mélodique, les trente minutes de leur set ont eu du mal à captiver les non initiés et seuls les premiers rangs rentreront réellement dans leur show. Il faut dire, à leur décharge, qu'il y a des premières parties plus faciles à assurer que d'autres ! Le groupe prend tout de même un pied d'enfer, et c'est toute leur passion de fans qui s'exprime sur scène, ouvrir pour une légende comme WHITESNAKE n'étant pas offert à tout le monde.
La salle est désormais copieusement garnie par une immense majorité de " quadras " dont nombre d'entre eux suivent WHITESNAKE depuis les débuts, dans les 70's. Souvent accompagnés de Madame et même de leurs enfants, je souris en me rappelant du show de KORN au Zénith un mois plus tôt, où c'étaient les kids de 15 ans qui avaient sorti leurs parents !
Il fait une chaleur difficilement supportable dans le Havana, dont l'architecture extérieure le fait plus ressembler à un hangar qu'à une vraie salle de concert, lorsque les lights s'éteignent pour laisser la place à une des légendes vivantes du Hard Rock : David Coverdale et WHITESNAKE. Débarquant sur scène sous les ovations, le groupe démarre son set par un " Burn " cataclysmique, enchaîné avec un " Slide it in " repris par un public en délire. La voix de Coverdale est tout bonnement superbe et file toujours autant le frisson. Epaulé par deux gratteux d'exception, Doug Aldritch (Ex-Bad Moon Rising, Dio), et Reb Beach (Ex-Winger), de Timothy Drury aux claviers, du jeune Uriah Duffy à la basse, et du colossal, du gigantissime, du monumental Tommy Aldridge à la batterie, le chanteur ne craint personne et son groupe est une véritable machine de guerre. " Love ain't no strangers " est un pur bonheur de blues rock, " Bad Boys " déchire tout, avant que " Is this love " ne calme un peu le jeu. Le rythme s'accélère à nouveau sur un génial " Ready and willing " à la fin duquel les solos de guitare de Doug et Reb permettent à Coverdale de faire une première pose. Teinté rock pour le premier, heavy pour le second, chaque gratteux fait ici étalage de son talent. Sans essayer d'en mettre plein la vue, les deux comparses nous régalent de descentes de manche et de méchants riffs, avec en ce qui me concerne, une mention spéciale à Reb Beach, plus effacé sur scène que Doug Aldritch, et qui brille à ce moment du show avec les plans de tapping qui ont fait sa réputation.
" Crying in the rain " est envoyé sans crier gare, et c'est au tour du fantastique Tommy Aldridge de nous assener un tonitruant solo de batterie qu'il terminera sans baguette, avec les poings ! Bourré d'énergie, avec un touché extraordinaire, le rythme insufflé par celui qui est sur les routes depuis environ trente ans vous met les neurones à l'envers et le grand batteur est ovationné par un public sacrément connaisseur.
L'heure tourne et les hits s'enchaînent, chaque titre nous replongeant dans le passé, évoquant immanquablement des moments particuliers que l'on a vécu et que WHITESNAKE a accompagné de sa musique. Trop fort ! Le point culminant du show arrive alors, avec un " Ain "t no love in the heart of the city ", repris par tout le public, " Give me all your love " et " Here I go again ", sur lesquels la voix de Coverdale est tout simplement magique. Vétu d'un jean coupé à la perfection et d'une chemise blanche impeccable, le chanteur est taillé comme jamais et confirme son statut de sex symbol. Le dernier rappel est alors envoyé alors que la température dans le Havana atteint des sommets. " Still of the night " conclut de la plus belle des manières un show d'anthologie et on se prend à espérer pour 2007, une Fête de la Musique aussi fabuleuse pour les métalleux que nous sommes.
Mais pas le temps de s'attarder, demain c'est le grand départ pour le Hellfest, à Nantes, où une autre légende nous attend, MOTORHEAD ! Vive l'été ! YvesZ.

Setlist :


v Burn
v Slide it in
v Love ain't no strangers
v Bad boys
v Is this love
v Ready and willing
v Guitar solos (Doug Aldritch et Reb Beach)
v Crying in the rain
v Drum solo (Tommy Aldridge)
v Crying in the rain (reprise)
v Presentation of the band
v Ain't no love in the heart of the city
v Give me all your love
v Here I go again
v Still of the night

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STRAPPING YOUNG LAD + MAROON

06 juin 2006 - Lyon - Club transbordeur - Orga : Base prod

Déjà que la route est longue pour rejoindre les concerts lyonnais, si en plus on nous rajoute un méga bouchon forcément par une fois on ne va plus y arriver…Bref malgré un planning qui s'annonçait comme d'hab tendu mais faisable, on commençait à se demander si on allait pouvoir assister à la totalité du show de SYL… mais en cette journée toute particulière du 6/6/06, le retard accumulé du côté du Transbordeur nous a tout de même permis de sauver l'essentiel et même au-delà puisque l'on verra un bon quart d'heure du set des thrashcoreux de MAROON! Déjà vu en compagnie d'OBITUARY pour le premier report de l'année sur leprozy (photos en ligne), la bonne impression ressentie alors ne fait que se confirmer avec un show très énergique des allemands où des riffs résolument thrash permettent de ne pas trop se focaliser sur le chant hardcore qui a de quoi en rebuter certains. D'ailleurs on peut s'étonner de voir un tel groupe en première partie de SYL, mais vu que les deux combos sont signés sur Century Media on peut se douter que c'est le label qui a eu le dernier mot…mais on aurait pu tomber beaucoup plus mal, ce n'est pas les exemple qui manque! Le changement de plateau nous permettra de confronter autour d'une bière amplement méritée nos toutes dernières expériences live, les Gods Of Metal pour les uns et King Diamond pour les autres, enfin moi :-) d'ailleurs je vous encourage à aller lire l'excellent live report de Yves sur la date du King à Barcelone! Enormissime!!!!

Bien avant que les membres de Strapping Young Lad investissent la petite scène du Transbo, les rangs se resserrent au pied des trois pieds de micros. Car si on rattache bien évidemment Devin Townsend à SYL, il ne faut pas oublier ses compagnons de route…a commencer par l'immense Gene Hoglan (DARK ANGEL, ex-DEATH, ex-TESTAMENT et j'en passe) qui à l'image de son tee-shirt est un véritable extra-terrestre derrière ses fûts, alliant puissance et technicité avec une facilité déconcertante! Calé sur le côté gauche de la scène, le claviériste de session Will Campagna n'hésite pas à être très démonstratif. Côté basse, Byron Stroud de FEAR FACTORY n'est pas en reste est entoure avec son acolyte Jed Simon à la guitare un Devin Townsend bien remonté! Il alignera les grimaces et des speachs pas tous parfaitement compréhensible mais bien à l'image que l'on peut se faire du personnage! Après le cultissime "Oh my fucking god", on va avoir droit à une avalanche de nouveaux titres extraits de "The new black" qui devrait sortir officiellement le 17 juillet. Bien sûr les petits malins n'auront pas attendu pour se faire une idée plus précise de la chose…mais cela ne doit pas vous dispenser d'acheter l'album si celui-ci vous botte! "Decimator" et son refrain ou Devin fera hurlé S-Y-L au public est à l'image des autres nouvelles compos, moins rentre dedans et plus accessible. De quoi rendre les quatre cent metalleux présents pleinement satisfait, malgré un set qui peine à dépasser une heure et quart, mais qui se termine par un monumental Far Beyond Metal… Rendez-vous à la rentrée pour de nouvelles aventures lyonnaises! (Fully) ps : thanks to Eric & BASE


Set list SYL

v Imperial
v Skeksis
v Velvet Kevorkian
v All Hail The New Flesh
v Relentless
v Aftermath
v Oh My Fucking God
v Decimator (nouveau titre)
v You Suck (nouveau titre)
v Wrong Side (nouveau titre)
v Love?
v Polyphony (nouveau titre)
v The New Black (nouveau titre)
v In The Rainy Season
----------------------
v Far Beyond Metal

 

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SATYRICON + KEEP OF KALESSIN + INSOMNIUM

30 septembre 2006 - Lyon - CCO Villeurbanne - Orga : Hammer of Gones

Sold Out!!! Affluence des grands jours au CCO de Villeurbanne avec plus de 600 entrées payantes pour la venue des blackeux Norvégiens au sommet de leur popularité. D'ailleurs il est toujours marrant d'entendre Satyr s'épancher sur le succès du groupe, toujours mesuré le garçon! Mon arrivée se fera en début d'aprem histoire de bien situer la salle, du coup je me trouve à arriver en même temps que les deux tour-bus (et à le faire saluer par les managers lol). Comme la salle est accolée à une aumônerie, il sera amusant de voir les combos croiser le chemin de l'aumonier local, qui porte lui aussi sa croix mais pas dans le même sens…

Aux côtés de SATYRICON, on retrouve sur cette tournée leurs compatriotes de KEEP OF KALESSIN que l'on avait pu voir quelques mois plutôt lors de leur passage au Transbordeur en compagnie d'HYPOCRISY et EXODUS (report sur leprozy). D'ailleurs rien de plus logique que de retrouver ce combo qui vient défendre live Armada leur nouvel album, un des gratteux venant prêter main forte à SATYRICON sur scène. Complétant l'affiche de manière plutôt inattendue, les finlandais d'INSOMNIUM vont débuter à 19h30 pétante avec un death mélodique des plus agréable qui réussira à conquérir progressivement une bonne partie du public, ce qui était loin d'être joué d'avance. Certes leurs compos peuvent manquer d'originalité dans un style ou beaucoup a était dit et redit, mais force est d'avouer que sur scène c'est vraiment convaincant, la preuve on se retrouve une demi-heure plus tard sans vraiment s'en rendre compte…il faudra que je me replonge dans leur discographie!

Setlist Insomnium :

The Gale
Mortal Share
Closing Words
Drawn to Black
Bereavement
Devoid of Caring

Depuis la sortie d'Armada qui a mis une baffe à pas mal de monde, Keep of kalessin a vu sa côte grimper en flèche et leur nouvelle venue à Lyon était l'occasion rêvée pour concrétiser live tout ça. Bien chauffé par INSOMNIUM, leur set va malheureusement paraître plutôt fade en comparaison au déferlement de puissance attendu, principalement dû à un son assez brouillon qui a du mal à retranscrire les ambiances d'Armada. Le line check a dû être bien court… Premier set du guitariste Obsidian Claw, ce qui explique peut-être le long break avant d'enchaîner avec la tête d'affiche. Dommage d'ailleurs qu'il ne soit pas accompagné par un autre guitariste sur scène, l'interprétation des compos aurait à coup sûr tout à y gagner…

Setlist de KoK :

Deluge (Intro)
The Wealth Of Darkness
Crown Of The Kings
As Mist Lay Silent Beneath
Winged Watcher
Come Damnation


Mais si le CCO est blindé (avec une chaleur infernale), c'est bien évidemment dû à SATYRICON qui va nous proposerr un set assez phénoménal! On pourra regretter les magnifiques lights du HELLFEST (helas de jour!), mais ce soir l'ambiance est bien évidemment tout autre que sur un festival d'été. Les bougies disposées de part et d'autre de la scène serviront à nous plonger dans une atmosphère assez spéciale ou l'on sent le public tendu et prêt à savourer comme il se doit ce qui va suivre…Un début saisissant avec " Walk The Path Of Sorrow " puis enchainement "Dominions Of Satyricon" - " Now, Diabolical". Tout le monde peut se lâcher et gueuler les refrains bien aidé par un Satyr qui n'hésite pas à faire largement participer le public comme sur KING. D'ailleurs on est bien loin de l'image que l'on peut se faire d'un concert de Black, avec ces one, two, three, four,…. KING!!!
Satyr est bien évidemment celui sur lequel tous les regards se posent, que ce soit lorsqu'il joue avec son pied de micro joliment décoré en forme de serpent ou lorsqu'il chante en se mettant bien de profil pour nous montrer ses beaux tatouages! Mais s'il y en a un qui me fait halluciné dans le groupe, c'est Frost qui ne cesse de headbanguer en martyrisant sa batterie! La setlist déroule ses perles avant un premier break qui verra le groupe revenir sur "god of Thunder" de KISS, puis "Repined Bastard Nation". A la fin de ce morceau, mon voisin de soirée (qui enchaîne quatre dates du groupe en bon die-hard fan qui se respecte, chapeau bas!) se penchera vers moi en me disant écoute, écoute! Et là déboule un Raining Blood qui se termine par le début de postmortem!! Génial d'autant plus que pour finir en beauté un dernier rappel débutant par le tout début de Forhekset qui annonce un Mother North qui va me trotter dans la tête sur tout le (long) chemin du retour…(Fully) ps : thanks to Cindy, Hammer of Gones (& Denis pour les sets list!).

Setlist Satyricon :

Walk The Path Of Sorrow
Dominions Of Satyricon
Now, Diabolical
Possessed
K.I.N.G
Du Som Hater Gud
The Rite Of Our Cross
Filthgrinder
The Pentagram Burns
Fuel For Hatred
----
God Of Thunder (Intro / Kiss Cover)
Repined Bastard Nation
Raining Blood (Slayer Cover) + début postmortem
----
tout début Forhekset puis…Mother North!

 

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LACUNA COIL + POISONBLACK + NODE

02 octobre 2006 - Clermont Ferrand - petite coop de mai - Orga : Hammer of Gones

A Clermont pour les concerts Metal on est pas trop difficile, prenant ce que la Coop de Mai veut bien nous programmer au hasard des tournées (pendant que les groupes locaux et français attendent sagement leur tour, qui sait…). Cette programmation aléatoire donne du SLAYER (j'ai encore du mal à y croire!), IN FLAMES/SEPULTURA, PARADISE LOST/ORPHANED LAND, FREAK KITCHEN, CRADLE et j'en passe pour des dates qui rencontrent à chaque fois un franc succès (ou presque…) même si cette fois pour LACUNA COIL cela se passera du côté de la petite Coopé. Mais il faut dire que c'était la meilleur chose qui pouvait arriver niveau ambiance et proximité avec Ville Laihiala et Cristina Scabbina les deux front(wo)man de la soirée.

Pour débuter, une demi-heure de NODE combo italien de Death melo assez technique et percutant. Faisant une indigestion de plus en plus forte des combos italiens avec les kros de leprozy, pour le coup ça passe plutôt bien et l'entrain mis pas les musiciens sur scène fait plaisir à voir. Mention spécial au batteur qui se déchaîne vraiment derrière son kit! Seul la caisse claire rappelant le dernier Metallica gâche un peu l'ensemble mais pour le coup LACUNA COIL n'a pas embarqué le pire de leur compatriote... et je sais de quoi je parle! ;-)

De mon côté le combo que j'attendais le plus arrive juste derrière avec les Finlandais de POISONBLACK. La dernière fois que j'avais vu Ville Laihiala, il quittait la scène du MetalWay Festival à Gernika bouteille de vodka à la main pour ce qui était la tournée d'adieu de SENTENCED (rip). Le revoir sur scène est un grand plaisir, tant son timbre de voix est excellent! En plus vu que dans POISONBLACK en plus de son rôle de frontman il occupe celui de guitariste, plus question d'arriver complètement ivre sur scène… Mais ce qui est certain c'est que le bonhomme prend un malin plaisir à occuper ce nouveau rôle qui lui sied à merveille. Ces comparses de route ne sont pas en reste, fort de la stature de leur chanteur. Difficile de ne pas penser à SENTENCED tout au long du show, ce qui ne peux que rabaisser l'accroche aux nouvelles compos extraites de Lust Stained Despair. Car on est ici assez loin du standing des maîtres du genre, même si ici le côté plus heavy permet de s'en démarquer…péniblement!

LACUNA COIL est devenu une véritable machine sur scène, fort de leur expériences accumulée lors de leurs incessantes tournées, comme aux usa avec entre autre la dernière Ozzfest. Peut-être même un peu trop carré car rien ne dépasse, surtout qu'avec un set d'à peine plus d'une heure (mais qui reste plus que VADER une semaine plus tard à Limoges!) le groupe ne prend aucun risque. Pour avoir vu ce que ça pouvait donner devant un public extrême comme au FURY FEST l'an passé, il n'y a pas de doutes que les italiens peuvent se mesurer à n'importe quel public. Mais ce soir pas besoin de forcer son talent vu que la grande majorité du public est composé d'ados (pour certains accompagnés de leurs parents, tu vois Yves ce qui t'attends quand il faudra accompagner ta fille et ses copines sur la tournée de la star'ac 12!!). L'ambiance est donc bon-enfant avec un public peu exigeant vu l'aubaine que représente un concert "metal" sur Clermont. Le fait que cela ce passe dans la petite coopé permet de profiter au mieux de la belle Christina qui ne cessera de donner la réplique au chant avec Andrea Ferro. A leur rentrée sur scène sur You Create, ce sera les seuls à ne pas arborer des masques à l'image de la pochette de Karmacode. Album dont une grande partie des titres sera joué ce soir, dix sur treize si on inclut la cover de Depeche Mode! Et cela sans compter l'inédit " Virtual environment" qui sera jouer avant les rappels… Vous rajoutez quatre titres de Comalies (dont l'excellentissime Heaven's a lie) et que reste t'il pour nous les fans de la première heure? Rien…aucun titre extrait du premier maxi éponyme ni d'In a Reverie le premier album, période après laquelle j'ai progressivement décroché… juste un 1.19 vient nous rappeler au bon souvenir d'Unleashed Memories (perso j'aurais préféré Senzafine). Mais vu le public présent ce soir, on comprends pourquoi la set list est axée sur ces deux derniers albums…avec une bien belle réussite vu l'excellente ambiance. Alors que le groupe venait de quitter la scène, un roadie vient jeter des poignées de médiator à l'effigie du groupe, sympa….sauf qu'en les regardant de plus près, on se rend compte que sont présent le drapeau italien et les quatre étoiles qui vont désormais avec…ça chambre gentiment! (Fully) ps : thanks to Valérie & Century Media


Set List LACUNA COIL :

* You Create
* What I see
* Fragments of Faith
* Swamped
* Fragile
* Invisible Light
* 1.19
* Closer
* Devoted
* Entwined
* To the edge
* Daylight dancer
* Virtual environment
--
* Enjoy the silence (cover Depeche Mode)
* Heaven's a lie
* Our truth

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TEXTURES + H-TRAY + EJACULATOR + ERLEN MEYER

04 novembre 2006 - Limoges - CC John Lennon - Org : la sbra (www.la-sbra.com)

Qu'il fait bon de retrouver une salle de concert comme le CC John Lennon! Surtout après BLOCKHEADS/MUMAKIL dans un entrepôt près de Clermont-Fd (dans des conditions vraiment limite…) et la date au Lyon's Hall avec HYSTERIA/ WITHDRAWN/WINDS OF TORMENT/UNBORN accompagnée d'un son épouvantable. D'ailleurs en ce samedi j'aurai dû retourner au Lyon's Hall (salle lyonnaise située près des quais de Saône) pour le fest Black mais du fait de l'annulation des bardes d'AES DANA c'est décidé je vais pouvoir rattraper ma déception d'avoir loupé TEXTURES au dernier HELLFEST! Arrivé à la bourre, je n'avais alors pu savourer live les nouveaux titres de "Drawing Circle", devant me contenter du compte rendu des plus positif d'YvesZ (voir son report du festival sur leprozy).
Organisé par une asso locale, cette date à Limoges n'attirera pas plus de monde que VADER quelques semaines plus tôt, ce qui pour un samedi soir est assez décevant. TEXTURES a encore une popularité qui se limite pour l'essentiel aux fans d'ATHEIST, MESHUGGAH, PESTILENCE & co. Mais ce "Tour de France" d'une douzaine de dates est la parfaite occasion pour faire évoluer cela!

Accompagné par des groupes locaux sur chaque date, je louperais le premier combo de la soirée avec ERLEN MEYER du "Metal post Hard Core". Mais Dieu soit loué je suis arrivé à temps pour les très sous-estimés EJACULATOR venu en voisin creusois! Du Grind Core agricole, du vrai qui donne l'occasion à 7 ou 8 énergumènes de s'afficher avec des déguisements des plus loufoques, du gratteux super héro avec sa cape et ses bottes roses, un autre en tenue de plongée, un des chanteurs (il y en a 3!) en armure en carton pâte et j'en passe…ah non comment oublié le batteur qui gardera son costume de lapin tout le set! Même deux serveuses avec la Playboy touch viendront distribué des bières au public. Les absents ont eu tort! Après cet intermède fort distrayant, enchaînement avec H-TRAY combo de Metalcore originaire de Brive. Grosse prestation tout en puissance et en énergie avec un chanteur qui en impose avec une voix qui colle parfaitement aux riffs plombés qui vont nous prendre à la gorge. Super impression qui m'a bien donné envie de me pencher sur leur album "Distressing report" qui vient juste de sortir. Le genre d'excellente surprise qui montre combien la scène UG est riche en combo prometteur et talentueux.

Set list H-TRAY :

*Distressing Report
*W.T.O.D.
*Short lived new T.
*Belch
*Waste for life
*Remold
*Alert
*10 years after
*Aberation
*Median F.B.


Mon envie de me faire trituré les neurones par les rythmiques saccadés de TEXTURES sera rapidement assouvie puisqu'à peine le temps de discuter concerts avec les habitués rencontrés que déjà les hollandais investissent la scène. Une set list qui procède par étape avec 2/3 morceaux joués à la suite séparé par un petit break où le chanteur pourra nous ressortir les quelques mots de français qu'il a du apprendre au lycée. L'alternance chant hurlé et chant clair rappelle Speed de SOILWORK. Dur boulot d'ailleurs de se positionner sur des musicos qui maîtrise grave! Malgré la complexité des compos, tout ce beau monde se démène vraiment sur scène, avec une mention spécial au clavier qui ne cessera d'headbanger au rythme de la musique, c'est à dire de manière très saccadé! MESHUGGAH n'est jamais bien loin mais le côté plus progressif rend le tout vraiment prenant. Il faut dire que les multiples écoutes de leurs deux albums m'ont bien aidé, car sur la durée cela a du devenir limite éprouvant pour les non-initiés! Drawing Circle et Polars se partage à quasi égalité une set list qui n'a réservé aucune surprise mais permet de faire ressurgir des compos d'un premier album qui avait annoncé des espoirs que les hollandais ne font que confirmer aujourd'hui! En tout cas le groupe a quitté la scène avec la banane après un rappel amplement mérité, et on ne peux que remercier le groupe d'oser arpenter l'hexagone avec une douzaine de dates ce qui devient de nos jours extrêmement rare! (Fully) ps : thanks to la sbra


Set list TEXTURES :

* Drive
* Circular
* Swandive
* Young man
* Ostensibly Impregnable
* Stream of Consciousness
* Transgression
* Millstone
* Polars
* Denying Gravity
* Regenesis

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IRON MAIDEN + TRIVIUM + LAUREN

30 novembre 2006 - Barcelone, Palau Sant Jordi, Espagne - Org : ?

Ambiance " vieux fossiles " ce jeudi 30 novembre dans le Kangoo Metal Hammer lorsque avec mes potes Ded' et Fabrice, 105 ans à nous trois, nous prenons la route direction l'Espagne pour célébrer dignement nos 35 printemps respectifs. Si nombre de crevards misérables ont pour coutume de s'arrêter dès la frontière franchie dans un des bouges sordides de Figueras pour partager les joies de l'Europe réunie avec quelque jeune bulgare sans scrupule et sans papier, c'est bien dans la capitale de la Catalogne que nous allons assouvir nos bas instincts de métalleux en célébrant le retour sur le vieux continent de la Vierge de Fer.

Il est à peine 18 heures lorsque nous arrivons aux abords du Palau Sant Jordi, situé face au Stade Olympique dans le quartier de Montjuic. Le site est magnifique et le parvis est déjà bondé. Les fans trépignent et l'ouverture des portes est une vraie libération. L'ambiance est bonne enfant et contrairement à un certain palais omnisport parisien que je ne nommerai pas, le service de sécurité qui nous accueille est d'un respect remarquable. Pas de heurt, pas de provocation gratuite et une fouille des plus sommaires, ce qui tranche nettement avec les pratiques de certains vigiles officiant dans d'autres lieux !

A peine franchis le hall d'entrée, l'intérieur de la salle donne la mesure du show qui nous attend ce soir. Comme sur l'ensemble de la tournée mondiale engagée depuis le mois d'octobre par IRON MAIDEN, la date de ce soir est SOLD OUT et ce sont 18 000 fans qui se pressent à l'entrée pour faire honneur à leurs héros.

A 20 heures, c'est Lauren Harris qui entre en scène devant une fosse copieusement garnie. La fille de Steve Harris, bassiste de la vierge de fer, ne semble nullement impressionnée par l'enjeu d'une telle place sur l'affiche ni même par la présence de son père, planqué derrière les amplis et qui ne perdra rien de sa prestation. Officiant dans un Hard Rock US calibré pour les kids, la jeune anglaise, entourée de trois solides musiciens nous balance cinq titres parmi lesquels on retiendra en priorité un " Let us be " aux allures de hit, et " Natural thing ". La très bonne tenue des titres, la prestation énergique du groupe et le pantalon en cuir de la jeune fille auront vite fait de permettre à Lauren, dont l'attitude scénique semble fortement inspirée par celle d'un certain Bruce D., de s'attirer les faveurs d'un public ravi de tant de fraîcheur.

Pas le temps de respirer. Un backdrop de TRIVIUM est hissé à la hâte derrière le kit de batterie, la scène est réinstallée et au bout de quelques minutes, le noir se fait dans la salle. La clameur qui accueille l'intro de " Entrance of the conflagration " en dit long sur l'attente que le quatuor de Floride a généré sur le public espagnol. Matt Heafy et ses comparses sont gonflés à bloc et malgré un son un peu brouillon sur les premiers titres, ne tardent pas à remporter la partie devant une fosse bourrée à craquer qui grouille tel une meute de cafards sur une carcasse pourrissante. " Detonation ", " Like light to the flies " et le thrashy " To the rats " font un malheur dans les premiers rangs, et " We're on fire " est porté par un public qui trouve là, le meilleur moyen de se chauffer la voix pour la suite.

Pour avoir vu TRIVIUM au Hellfest en juin dernier, je ne peux que constater la maturité encore accrue que le groupe a acquis au fil des tournées et des shows donnés devant des foules gigantesques comme celles des festivals d'été. Dominant son sujet de la tête et des épaules, TRIVIUM s'affirme show après show comme le gros truc en devenir et il y a fort à parier que c'est très haut qu'il faudra chercher son nom sur les affiches, dans les années à venir. Après quelques errances néo-trash-core sur ses deux premiers albums, le groupe semble avoir trouvé sa vraie personnalité sur le nouveau " Crusade " et ne fait ce soir aucun compromis. Bruce Dickinson ne croyait pas si bien dire lorsqu'il annonçait que le choix de TRIVIUM en première partie était le meilleur moyen de pousser IRON MAIDEN à tout donner chaque soir ! Les 45 minutes du set s'achèvent sur le traditionnel " Pull Harder On The Strings Of Your Martyr " qui finit de saturer le stand de la croix rouge locale !

Il est près de 22 heures lorsque la sono diffuse les premières notes de " Doctor, doctor ", le titre de UFO qui annonce l'arrivée d'IRON MAIDEN. La salle toute entière exprime son enthousiasme par une bronca de tous les diables et lorsque les lights s'éteignent, une ovation soulève le Palais Sant Jordi avec l'installation de Nicko derrière le drum-kit. Adrian apparaît alors, suivi de tout le groupe pour un " Different world " libérateur et envoyé pied au plancher. Bruce jaillit à son tour et c'est parti pour près de deux heures de bonheur. Le groupe l'avait annoncé, " A matter of life and death " le nouvel album d'IRON MAIDEN sera joué en totalité, agrémenté de quelques tubes majeurs. " These colours don't run ", " Brighter than a thousand suns ", les nouveaux titres font un carton et sont repris en cœur par un public conquis. Les doutes sur la dimension " live " des nouveaux morceaux sont balayés. IRON MAIDEN a pris un risque, et en tire une nouvelle fois les bénéfices par la fidélité de ses fans. " The pilgrim " est un pur bonheur, et lorsque Bruce prend la parole après " The longest day ", c'est pour remercier les 18 000 fans qui ont bourré le Palais Sant Jordi d'accueillir IRON MAIDEN dans la plus grande salle jamais jouée par le groupe à Barcelone. Succès garanti et ovation monstre, qui amènent Bruce à s'asseoir sur un retour de scène pour mieux profiter du spectacle !

Le show reprend avec " Out of the shadows ", suivi de " The reincarnation of Benjamin Breed ". Chacun est concentré sur son instrument, et même Janick Gers semble s'être calmé sur son jeu de scène, ce qui n'est pas un mal. Bruce, qui parcourt la scène dans tous les sens, ne se ménage pas et ravive la flamme de la fosse qui tend à marqué le pas sur l'épique " For the greater good of god ". Enfin, " Lord of light " et " The legacy " ramènent les esprits égarés pour clôturer les premières 75 minutes d'un concert exceptionnel.

Pas d'entracte, pas de temps mort, les kids sont chauffés à blanc et les premiers accords de " Fear of the dark " font chavirer le public. Hit absolu, le titre est repris par les 18 000 fans qui couvrent sans peine le chant d'un Bruce Dickinson ravi. Assurément le moment le plus intense de la soirée. " Iron Maiden " reprend le flambeau et sur le break, l'apparition d'Eddie dans un char d'assaut derrière la batterie de Nicko est accompagnée par un public en délire.
Le groupe quitte une première fois la scène, avant un rappel d'enfer réclamé par des fans en folie. Bruce annonce le retour d'IRON MAIDEN pour 2008 pour la suite de la tournée " Eddie rips up " de 2005, le groupe préparant pour l'occasion une set-list tournant autour des albums " Powerslave ", Somewhere in time " et " Seven son … ". Eddie apparaît une nouvelle fois pour terroriser Janick tandis que " Two minutes to midnight " nous explose à la face, suivi de " The evil that men do ". Le groupe donne tout, Dave Murray et Janick Gers affichent une complicité rare, Adrian Smith, plus réservé, présente le coté rock-attitude de Maiden tandis que Steve Harris fait face aux premiers rangs, le regard noir et triomphant. Enfin, " Hallowed be thy name " finit d'achever les derniers esprits chagrins qui auraient doûté de la pertinence de la set-list proposée par le groupe, et remobilise s'il en était encore besoin, des fans définitivement acquis à la cause de la Vierge de Fer.

Il est près de minuit lorsque les lumières se rallument sur un constat sans appel. IRON MAIDEN est devenu un monument, un pilier fondateur du Metal et écrase toute concurrence par sa classe et sa longévité à un tel niveau. Nous repartons vers la frontière avec plein d'étoiles dans les yeux, avec une seule idée en tête comme à chaque virée en Espagne, revenir au plus vite pour partager autant de ferveur. " Up the Irons !" YvesZ.

Setlist LAUREN HARRIS
v Your Turn
v Let Us Be
v Steal Our Fire
v Come On Over
v Natural Thing

Setlist TRIVIUM
v Entrance of the Conflagration
v Detonation
v Like Light To The Flies
v A Gunshot To The Head Of Trepidation
v To the rats
v Ignition
v Anthem (We Are The Fire)
v Pull Harder On The Strings Of Your Martyr

Setlist IRON MAIDEN
v Intro / Different World
v These Colours Don't Run
v Brighter Than a Thousand Suns
v The Pilgrim
v The Longest Day
v Out Of the Shadows
v The Reincarnation of Benjamin Breeg
v For The Greater Good of God
v Lord Of Light
v The Legacy
v Fear Of The Dark
v Iron Maiden
v 2 Minutes To Midnight
v The evil that men do
v Hallowed Be Thy Name

 

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TOOL + MASTODON

07 Décembre 2006 - Lyon, Halle Tony Garnier, France - Org : NOUS Productions

Comment résister à l'envie de reprendre la route après avoir assisté au tonitruant show donné par TOOL au Razzmatazz de Barcelone en mai dernier lors du premier passage européen du groupe organisé pour la sortie du fabuleux " 10 000 days " ? Comment ne pas se taper la tête contre les murs lorsqu'à trois jours de la première date de cette nouvelle tournée européenne automnale, toujours à Barcelone, est annulée pour des raisons logistiques ? La réponse est simple : prendre un billet pour la date la plus proche, c'est-à-dire la première soirée d'un périple français qui conduira le groupe à Lyon, puis Nantes et enfin Paris.

Bien calé au volant de mon fidèle Kangoo Metal Hammer, je mets cap vers l'A7, direction la capitale des Gaules. La pluie lyonnaise m'accueille en ce début de soirée et je rejoins sans peine la Halle Tony Garnier. La salle, superbe, avec son fronton en pierre et sa structure métallique a ouvert ses portes très tôt et permet aux deux agents de sécurité de filtrer les fans en évitant le rush. Ceux qui ont déjà assisté à un show de TOOL savent à quel point le groupe est soucieux de son image et fixe des consignes draconiennes en ce qui concerne les appareils photos et autres enregistreurs audio et video. Après une fouille digne de celle que doit subir un réfugié mexicain à la frontière américaine, je file vers le bar pour me mettre dans le bain de la soirée. Le backdrop reprenant l'artwork du dernier album de MASTODON est hissé et la fosse se remplit lentement. A 20 heures tapantes, le noir se fait et devant un parterre de fans encore clairsemé, les quatre pistoleros font leur entrée sur scène. Il n'y a pas à dire, être dans la même écurie que SLAYER ça aide, et depuis deux ans MASTODON écume les salles en ouverture des plus grands. Après les voir vu en 2005 en guest-stars de SLAYER, puis au Furyfest et aux Gods of Metal, je retrouve sur scène un groupe dont j'espérais beaucoup plus. Fraîchement revenu de la tournée " Unholy alliance II " américaine et invité de TOOL sur cette tournée européenne, un peu plus d'enthousiasme et de folie auraient été les bienvenues, surtout que le public de ce soir n'est pas des plus faciles. TOOL draine en effet des métalleux, des coreux, des fans de rock et cet éclectisme n'est pas pour aider les groupes de première partie au répertoire plus spécifique.

Dommage, car les titres issus du récent " Blood mountain " comme " Capillarian crest " auraient mérité un meilleur traitement que celui qui leur est prodigué ce soir par un groupe qui semble dérouler son set sans vraiment y mettre du cœur. Résultat, les brûlots que sont " Sleeping giant " ou encore " Hearts alive " n'enflamment pas la soirée et le groupe quitte la scène sans que cela dérange beaucoup de monde. Dommage pour MASTODON, dont le potentiel est pourtant bien réel et qui demande à être revu, pourquoi pas en tête d'affiche dans un petit club.

A 21h15, dans une Halle Tony Garnier bien remplie même si le show est loin d'afficher complet, une immense clameur accompagne l'extinction des lights. TOOL est dans la place et l'apparition des quatre californiens sur scène est accueillie par des hurlements de plaisir. " Stinkfist " est lâché en guise d'intro d'un show en tout point fabuleux. Un concert de TOOL est une expérience à vivre, un truc à part duquel on ne sort pas indemne. Plantés de chaque coté de la scène, Justin Chancellor et Adam Jones encadrent Maynard Keenan et le drum-kit de Danny Carey, juchés sur une plateforme. A l'arrière, quatre écran tendus entre des colonnes de lights ainsi qu'un rideau noir en fond complètent un tableau scénique qui va s'animer pendant une heure trois quart. " Forty-six and two " est envoyé tandis que sur les écrans, des kaléidoscopes et des images de synthèse reprenant les idées développées dans ses clips par le groupe, accompagnent chaque titre. Adam Jones est concentré sur son instrument tandis que Justin headbangue sur des lignes de basse qui vous claquent à la figure. Le son est limpide et surpuissant et permet à chacun de saisir toutes les subtilités de la musique du quatuor.

Maynard, planté devant un écran, se lance dans une danse hypnotique. Peu bavard comme à son habitude, le chanteur semble plonger dans une transe qui orchestre la musique de TOOL. " Jambi ", puis " Schism " et son passage à la talk-box font un carton, enchaînés au fameux " Lost keys / Rosetta Stoned " issu du récent " 10 000 days ".Depuis le début de la tournée, la set-list a évolué. Exit " The pot " et " Sober " remplacés par un " Swamp song " qui nous ramène à l'époque d' "Undertow " le premier album sorti en 1993.

Une première pose dans ce déluge de lights et de son voit le groupe s'asseoir devant le drum-kit tandis que des samples pesants et envoûtants accompagnent les mouvements des trois anneaux du light-show fixé au plafond, et dont les modulations bleutées et violettes font penser à des ovnis ! whaou ! Là, je crois que la fumée du pétard de mon voisin est en train de m'atteindre les neurones ! Justin allume deux briquets et tout le public le suit ! ça plane grave autour de moi et TOOL reprend du service sur le " Wings for Marie / 10 000 days " dont la montée en puissance fait exploser la fosse. Des lasers transperçant la halle Tony Garnier et les atmosphères sans cesse renouvelées créées par le plus beau light-show qui soit, transforment la scène en tableau vivant. Rarement un groupe n'aura travaillé à ce point l'esthétisme de son show mieux que TOOL.

Le bonheur est total lorsque arrive le triptyque final " Lateralus / Vicarious / Aenima " qui fait chavirer le public. L'attitude et le chant hallucinés de Maynard, les rythmiques basse - batterie du duo Danny Carey / Justin Chancellor supportant les plans de guitare plombés d'Adam Jones, des images et des lights superbes, le moment est unique et lorsque le groupe tire sa révérence, j'ai le sentiment d'avoir vécu un moment de bonheur. Ok, c'est vrai que je conclus toujours mes chroniques de la même manière et que chaque nouveau concert auquel j'assiste constitue le plus beau jour de ma vie. Mais finalement, comment mieux exprimer à quel point ces instants de communion totale avec cette passion qu'est le Métal de la Mort me font prendre conscience que je suis vivant ? TOOL en concert, la meilleure façon de faire circuler le sang ! YvesZ.

Setlist TOOL :

v Stinkfist
v Forty-Six&Two
v Jambi
v Schism
v Lost Keys (Blame Hofmann)
v Rosetta Stoned
v Swamp Song
v Lighter Break
v Wings for Marie (Pt. 1)
v 10.000 Days (Wings Pt. 2)
v Lateralus
v Vicarious
v Aenima

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OPETH + AMPLIFIER

13 Décembre 2006 - Montpellier, le Rockstore, France - Org : Roadrunner

600 personnes !!! Pour un mercredi soir, au mois de décembre, c'est une affluence nettement au dessus de la moyenne !! Moi je dis bravo car à Montpellier, rien n'est sûr concernant l'engouement du public pour un concert Metal, surtout en semaine... La réputation dont jouit actuellement OPETH a fait le reste. Pourtant à en croire la réaction de la salle, beaucoup sont venues assister à la prestation des Suédois en curieux. Une curiosité qui, au fil du show, s'est transformée en adhésion totale à leur musique. Moi le premier. Ne connaissant que leur dernier album en date "Ghost Reveries" (2005), je me demandais ce qu'allait donner une telle richesse musicale sur scène, car en studio, c'est assurement divin !!! Voyons cela...

Je ne m'éterniserai pas sur le groupe AMPLIFIER car leur set a démarrer à une heure qui ne permet pas à ceux qui se deplacent de loin (et qui bossent) de se liberer assez tôt pour les voir...

La musique de fond distillée par la sono durant "l'entracte" me mets dans le bain dès mon arrivée dans le Rockstore (Ozzy, AC/DC, Black Label Society, Anthrax...). Que des "vieux" groupes, ce qui me surprend lorsque j'observe la moyenne d'age du public, d'une vingtaine d'année seulement. Et ces derniers ne s'économisent pas pour accueillir les Suédois : "Opeth ! Opeth !". Sobrement, OPETH se met en place...

Le show commence fort avec "Ghost of perdition" qui ouvre leur dernier album. Les premiers rangs sont déchaînés tandis que les "curieux", dès le premier couplet, se disent qu'ils ont bien fait de venir ce soir. Le groupe est également ravi de communier avec ses fans et les interventions de Mikael Åkerfeldt (vocals/guitar) sont des plus agréables. Pour exemple, il s'amuse à faire deviner si l'accord qu'il joue est majeur ou bien mineur (en faisant une mine triste ou joyeuse suivant le cas) ... et la salle de répondre : Major, ou Minor !! Sans être aussi euphoriques que son compatriote de Freak Kitchen, le leader d' OPETH est apparement un drôle de specimen quand il s'agit de déconner.

"When", le morceau suivant, nous permet de découvrir une composition qui date de 1998 (album "My arms your hearse"), et une fois l'effet de surprise passé, c'est à partir de là que j'ai pu analyser la "machine" OPETH. Outre le talent du frontman, les autres musiciens ne sont pas en reste. Il faut voir à l'oeuvre l'excellent bassiste, qui fait carrément corps avec son instrument, son jeu étant un curieux mélange entre Steve Harris et Roger Waters, le premier pour les parties "couillues" et le second pour un jeu tout en finesse et plein de feeling. Je ne m'étendrai pas sur son avant-bras tatoué du logo d' Opeth mais plûtot sur sa magnifique Fender Jazz Bass... Pour ce qui est du batteur (et de son kit genre Tunning), les rythmiques sont suffisament alembiquées pour ne pas avoir à s'ennuyer !! Même sur les parties dites calmes, il nous a fait part de son jeu de symbales impressionant. Du côté du clavier (qui assure également quelques parties vocales) et du second guitariste, rien à signaler, si ce n'est leur talent.

Puisant dans leur anciens albums, les Suédois tiennent le public au bout de leurs médiators, en concluant avec "Widowpane" et le terrible "Blackwater Park", après lesquels OPETH se retire de la scène. Mais la salle ne l'entend pas ainsi et rappelle leurs idoles avec voix.

De retour, Mikael Åkerfeldt entame l'intro de Skid Row "I remember you" suivi d'un speech sur ces groupes préférés parmis lesquels il citera Whitesnake ou Blue Murder et son guitariste John Sykes, apparement inconnu du public plutôt jeune, comme signalé plus haut. Le show se termine définitivement avec un "Deliverance" monstrueux (et c'est peu dire) !! Voila, il ne reste que quelques dates au groupe pour achever sa tournée europeenne et retourner dans leur Suede natale pour fêter une année 2006 déterminante pour OPETH. Rendez-vous en 2007 pour un nouvel album et une date dans le sud je l'espere.

(Baron Rojo Z)

 

Setlist OPETH :
v Ghost Of Perdition
v When
v Bleak
v Face Of Melinda
v The Night And The Silent Water
v The Grand Conjuration
v Windowpane
v Blackwater Park

v Deliverance

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DANKO JONES

11 novembre 2006 - Paris, le Trabendo, France - Org : ?

Amis de la musique des enfers, bonjour ! Encore sous le choc des shows explosifs donnés par DANKO JONES au Hellfest et au Wacken Open Air cet été (voir rubrique " live report ") c'est sans hésitation qu'en ce samedi de célébration de l'armistice de 1918, je décide de me prendre une nouvelle salve de cartouches calibrées au gros rock dans la tête. Une fois n'est pas coutume, je laisse le Kangoo Metal Hammer au garage pour lui préférer le TGV. Direction la capitale pour le festival itinérant " Eastpack Antidote Tour " réunissant sur la même affiche, BEDOUIN SOUNDCLASH, DISCO ENSEMBLE, GOGOL BORDELLO et DANKO JONES.
Arrivé aux abords du Trabendo vers 19 heures, je constate qu'il y a foule sur le parvis de la Villette, envahi par les fans de notre Johnny national qui joue ce soir au Zénith. Surtout, ne pas me tromper de salle … !! Je bifurque donc vers le Trabendo et constate que les BEDOUIN SOUNDCLASH sont déjà sur scène devant un parterre très clairsemé. L'ambiance est relax et le reggae rock très inspiré par THE POLICE me permet de rentrer tranquillement dans la soirée. Les canadiens, très populaires dans leur pays, s'accordent très bien de leurs conditions de jeu et délivrent un set dont on retiendra en priorité le medley final avec une reprise très personnelle du " New year's day " de U2.
Tandis que la salle se remplit progressivement, les finlandais de DISCO ENSEMBLE prennent la suite sur scène pour un set bourré d'énergie punk. Un peu lassant à la longue, la musique du groupe fait toutefois bouger quelques fans dans la fosse et le groupe remporte finalement la partie.
Mais les choses les plus sérieuses vont commencer. Un backdrop dressé derrière la batterie annonce l'arrivée imminente sur scène des frappadingues de GOGOL BORDELLO. Les new-yorkais investissent la scène sous les hurlements d'un parterre de fans pour une heure de punk tzigane totalement déjanté. Rappelant méchamment la MANO NEGRA, le groupe est composé en plus de la structure classique guitare - basse - batterie, d'un violoniste complètement barré portant superbement la barbe blanche et un antique débardeur de SLAYER, un accordéoniste et deux choristes - percussionnistes - danseuses tendues comme des arcs. En leader de cet équipage, le moustachu Eugène Hutz, armé d'une guitare folk, va embarquer le Trabendo pour une heure de joyeux bordel difficilement contrôlé par deux gros blacks chargés de la sécurité et totalement débordés. Axant principalement son répertoire sur l'album " Underdog world strike ", GOGOL BORDELLO va dynamiter la salle par son énergie et la démence de ses titres. " Start wearing purple ", " Not a crime ", " Immigrant punk ", chaque titre me fait péter les neurones et dans la fosse, la folie s'empare du public. Eugène Hutz tient son public, et sergey Rjabtzev, son fidèle violoniste, n'en finit plus de motiver les premiers rangs avec son air hirsute de flibustier. Avec " Mishto ", le dernier titre, j'ai carrément les fils qui se touchent et je ne suis pas le seul. Les premiers rangs investissent la scène, au grand désespoir du service d'ordre, pour porter en triomphe Eugene Hutz sur le tambour d'une des percussionnistes. Dément ! Assurément la découverte de cette soirée pour le moins éclectique, en ce qui me concerne de même que pour Mélanie C., l'envoyée spéciale du Nouvel Obs' dépéchée pour l'occasion !
Mais la révélation de l'année reste pour moi DANKO JONES, qui a atomisé quelques uns des plus gros festivals européens cet été et que je tenais absolument à revoir dans le cadre d'un concert en club. Et je n'ai pas été déçu. Drivé par un Danko plus narcissique que jamais, le trio canadien a une fois de plus démontré l'effet dévastateur de ses prestations scéniques. " Sticky situation ", " Baby hates me ", le set démarre pied au plancher et Danko est fidèle à lui-même. Grande gueule, poussant l'égocentrisme à son paroxysme, le personnage se pose d'entrée en vainqueur malgré la claque que vient de nous mettre GOGOL BORDELLO. Mais le garçon sait y faire et devant un public acquis à son rock atomique, enchaîne les brûlots. " Forget my name ", " Sugar chocolate " en intro duquel il se réjouira de pouvoir enfin utiliser son poing après avoir reçu dans la figure, un méga morceau de cake ou un truc dans le genre, " First date ", … Le show défile et chaque titre fait mouche. Piochant tous azimuts dans son répertoire, épaulé à la basse par son fidèle lieutenant John Calabrese tout sourire et Dan, batteur à la frappe lourde et précise, le canadien ne craint personne. " Soul on ice ", qui conclut la première moitié du set donne chaud partout aux groupies du premier rang, " She's drugs " et " Sleep is my enemy " font disjoncter la fosse, avant que " Mountain " et sa désormais célèbre diatribe ne galvanise encore un public gonflé à bloc. Débarrassé du bandeau qui lui cachait un œil cet été mais toujours privé du plaisir de se mettre des baffes (!), Danko se lance comme chaque soir dans son habituel discours sur la volonté et la confiance en soi, stigmatisant au passage tous ses détracteurs et rendant hommage aux grands disparus de l'histoire du Rock devant un parterre de fans conquis. Faisant mine de se faire désirer, Danko et ses deux flingueurs reviennent pour un rappel tonitruant lancé par un " Rock shit hot " de l'enfer. La suite est tout aussi jouissive avec " I'm alive ", " I liked it ", " The finger " dont le geste est repris par un public enthousiaste, avant que " Samuel Sin " et " Cadillac " ne ponctuent de la plus sauvage des manières, une soirée en tout point formidable. Le trio tire finalement sa révérence sous les ovations d'un public comblé. A peine le show terminé, c'est un tout autre Danko qui prend place sur le stand du merchandising. Sweat à capuche sur la tête, lunettes à écailles, le rocker qui a mis le feu ce soir dans la capitale signe autographes sur autographes et répond presque timidement aux compliments de ses fans, qui ont décidément du mal à redescendre sur terre. Dehors, l'humidité est tombée sur la nuit parisienne, et le métro est pris d'assaut par les hordes de fans septuagénaires de Johnny, fauteuils pliants et bricks de jus de fruits à la main … Dieu, que la réalité est parfois dure à vivre ! YvesZ.

Setlist Danko Jones :

v Sticky situation
v Baby hates me
v Forget my name
v Sugar chocolate
v First date
v Play the blues
v Woogie Boogie
v Invisible
v Soul On Ice
v She's Drugs
v Lovercall
v Sleep Is The enemy
v Mountain
v Rock Shit Hot
v I'm alive and on fire
v I liked it
v The Finger
v Samuel Sin
v Cadillac

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NEGURA BUNGET + WARGASM + THE OATH

17 Decembre 2006 - LYON - Lyon's Hall , France - Org : les acteurs de l'Ombre

Au lendemain du festival Pagan organisé sur Paris sous la houlette des Acteurs de l'Ombre, on retrouve sur Lyon deux des protagonistes de la veille avec les roumains de NEGURA BUNGET (www.myspace.com/negurabunget) et les parisiens de WARGASM (www.myspace.com/wargasmepic). Pour compléter l'affiche c'est THE OATH (www.myspace.com/theoath666) qui s'y colle, combo lyonnais de black atmo qui a récemment signé pour son premier album chez Shark Records (le label allemand qui a réédité les MASSACRA). Donc pas d'AES DANA (que l'on espère bien voir sur Lyon en 2007!) ni d'ELUVEITIE (mais les suisses sont à l'affiche des Ends of Days donc on se rattrapera là bas!) à mon plus grand regret. Cela aurait rendu l'affiche bien plus alléchante, mais est-ce que le public aurait répondu présent en nombre pour autant? on peut en douter... L'affluence (et l'ambiance) sera donc loin d'être formidable avec toujours les mêmes habitués au rendez-vous. Cette fois on réussira à ne pas se paumer pour arriver au Lyon's hall, ce qui nous permettra d'assister au chaud à la fin des balances des roumains!

Avant que THE OATH ne débute son set, la présence d'un clavier sur scène ne m'inspirait que moyennement confiance…doute confirmé dès les premiers morceaux, le clavier faisant un peu trop pièce rapporté à mon goût, à voir ce que cela donne sur album. En tout cas on ne dirait pas que le groupe joue ici à domicile car l'ambiance peine à décoller. Mais malgré cela le combo se démène sans complexe avec une mention particulière au chanteur guitariste dont l'attitude rappelle vraiment celui de GOD DETHRONED vu et revu récemment sur Lyon. Le combo devrait avoir l'occasion de s'étalonner à nouveau sur scène pour promouvoir leur premier album "The end of times".

Premier rescapé de la date parisienne de la veille et organisateur de ces deux dates au travers des acteurs de l'Ombre, les parisiens de WARGASM investissent à leur tour la petite scène du Lyon's Hall. Basé sur un black à la DISSECTION, leur set va être très énergique et varié mais avec un public difficile à faire bouger. Dommage car avec un batteur de compet et un chanteur décidé à se bouger il y avait de quoi faire! Mais peut-être que beaucoup se sont déplacés uniquement pour voir la vrai curiosité de la soirée au travers des roumains de NEGURA BUNGET!
Il faut dire que l'on ai pas trop habitué à recevoir des groupes roumains par chez nous, je parle de véritable combo qui amène leur couleur et leur vision du métal et pas un clone pathétique de NIGHTWISH comme MAGICA récemment… (dsl pour les fans!) Le set débute tout en noirceur avec un chanteur qui déclame des paroles incompréhensibles pour tous (le groupe compose en vieux roumain…) mais qui nous plonge en pleine transylvanie…du pagan, du vrai qui se rattache à une terre et transpire l'authenticité. On sera privé de la totalité des instruments traditionnels utilisés sur l'album comme le grand cor. Mais on aura droit au xylophone artisanale et à la planche de bois (si si!) utilisé avec parcimonie dans une approche vraiment convaincante. D'ailleurs toute la fin de set se fera sans ces instruments, le clavier prenant le relais pour distiller les ambiances. Les parties black mélangé aux multiples ambiances font ressortir une atmosphère assez unique qui ne laisse pas indifférent. Le son est loin d'être parfait comme souvent dans cette salle, trop fort et manquant de clarté. Mais cela n'empêche pas de profiter comme il se doit d'un set varié et très prenant. Pas la peine de s'étendre sur les commentaires nationalistes déplacés d'une frange du public qui décidemment ferait mieux de trouver un autre passe temps que de celui de venir polluer les concerts lyonnais. Mais le leader des NEGURA ne se laissera pas démonter, remettant calmement les choses à leur place pour poursuivre un set qui nous laissera sur notre faim une fois que le groupe quitte la scène…car on aurait aimé quelques titres supplémentaires! Reste à se consoler en réécoutant Om leur dernier album qui étrangement n'était pas dispo sur le stand merchandising, dommage! (Fully) ps : thanks to Gerald & les acteurs de l'Ombre


 

 

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