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ELECTRIC FESTIVAL 2008

 

 

 

ELECTRIC FESTIVAL 2008

30 et 31 mai 2008 - Madrid - Getafe (Espagne).

organisation : Last Tour International (Spain)

 

Pélerinage :

Comment est-ce possible que, plus de vingt cinq ans après être tombé dans la marmitte du Metal, je puisse encore dire : " Metallica, je ne les ai jamais vu en concert ". Incroyable, non ? Pourtant c'est mon cas ; enfin disons plutôt, notre cas, car c'est en duo que depuis le mois de fevrier nous attendons ce week end (disons de… " dépucelage ") avec impatience.
Il est vrai, qu'au sud de la France, les occasions de voir les four horsemen n'ont pas été légion.
En 1984, impossible d' aller jusqu'à Montpellier en Ciao, en 1988 trop idiots pour rejoindre le Zenith de la capitale Héraultaise, et en 1996, nous considérions Metallica trop " Load " pour nous rendre à Marseille... A titre de comparaison, nous avons vu IRON MAIDEN six fois entre 1992 et 2008.
Outre la belle affiche proposée par l' ELECTRIC FESTIVAL, c'est ce pèlerinage pour voir enfin METALLICA qui nous a décidé à faire près de 2000 km en un week end.
Si le trajet fait partie intégrante de l'évènement (au même titre que la glacière bien remplie), je ne m'attarderai pas à vous décrire les 14 heures de route effectuées de nuit en passant par Barcelone, Lleida, Zaragoza, Guadalajara et enfin Getafe (au sud de Madrid).

Il est 9 h 30 lorsque notre véhicule est finalement garé sur le parking réservé aux festivaliers. En ce vendredi matin, seule une signalisation " Concierto Metallica " et les quelques rares chevelus errants nous prouvent que nous sommes enfin arrivés à bon port.
Comme avant chaque festival, nous repérons les points stratégiques aux alentours du festival (guichets, accès, toilettes, camping, resto et bars du coin), ce qui a pour effet de nous remotiver et de nous redonner des couleurs après toute une nuit de conduite.
Du fait de l'importante distance entre le parking et le festival, nous comprenons que nous n'aurons plus accès à notre véhicule une fois dans l'enceinte. C'est un détail qui a son importance lorsque vous devez passer deux jours sur un même site. En effet, il n'y pas moins de 2 kms entre la scène principale et la voiture (et pratiquement le double de trajet pour ceux qui dorment au camping officiel !). Ce repérage matinal nous apprend également qu'aucune sorte d'aliment ou boisson ne sera autorisé à l'intérieur, pas même une barre céréale.
Il ne nous faut pas longtemps pour analyser la situation : voiture (et donc glacière) trop éloignée, interdiction d'introduire le moindre casse-croute... la stratégie des organisateur est clairement affichée : Dépouiller les métalleux à l'intérieur. Nous y reviendrons...

De retour sur le parking qui nous servira de camp de base, nous essayons de fermer l'oeil... mais entre l'excitation d'être enfin installés à Madrid et l'effervescence des activités des entreprises locales en cette fin de semaine, nous ne pouvons dormir. Pour précisions, l' ELECTRIC FESTIVAL prend place au abord d'une zone industrielle (le parking où nous sommes garés), d'une zone militaire (l'entrée principale du fest), d'un aéroport et de l'autoroute (à côté duquel est accolé le camping !). C'est pour cette raison que nous avons choisi de dormir dans la voiture.

Il est 15 heures lorsque nous retirons nos tickets ainsi que le bracelet magique qui, lui, nous permettra d'accéder au site durant les 2 journées.
Comme prévue par la station météo locale, une grosse averse éclate dès notre admission dans l'enceinte. Allions-nous vivre le même périple que nos " envoyés spéciaux " au HELLFEST en 2007 ?
Bien protégés par nos " ponchos imperméables spécial rando ", nous contemplons l'impressionante infrastructure du festival. Au regard des moyens mis en place et des écrans-géants diffusant continuellement de la publicité pour de gros partenaires (il y a même un hélico qui survole le site pour MTV !!), on se croirait presque au Rock am Ring festival !!
Pour l'heure, à cause d'une pluie persistante, il n'y a pas foule pour accueillir les premiers groupes locaux qui oeuvrent en alternance sur les 2 scènes.
Profitant de cette faible affluence, nous parcourons le pseudo " Metal Market ". Peu de cds, beaucoup de fringues pour Fashion-rockers, des stands réservés aux partenaires... et un merchandising innaccessible pour nos bourses. Du coup, nous avons préféré attendre le lendemain pour faire nos amplettes en périphérie du fest (tee-shirt à 10 €, bière à 2 €).

L'impressionante scène ainsi que le chapiteau-géant (où se tiendra la moitié des concerts) ne doivent pas nous faire oublier que derrière les paillettes, le public a été pris pour une véritable vache à lait. Les organisateurs de l' ELECTRIC FESTIVAL (les mêmes que pour les gros festivals ayant lieu à Bilbao) ont mis de gros moyens pour faire briller l'évenement et bien peu pour accueillir confortablement les festivaliers (site trop exigu pour contenir 60 000 personnes, tarifs des consommations excessifs pour une qualité bien médiocre, gradins réservés uniquement aux V.I.P., sécurité et secours invisibles aux abords du pit, et j'en passe...).
On s'est même surpris à regretter l'organisation des Gods Of Metal italiens et surtout, nous sommes bien loin, par exemple, des chaleureux Monsters of Rock qui se tiennent à Zaragoza (Esp) au début de l'été...
...Ceci étant dit, place à la musique...

 

 

Vendredi 30 mai 2008 :

Cette première journée, très orientée " rock engagé " a véritablement commencé lorsque MILLENCOLIN est apparu sur la scène couverte. Ayant découvert le groupe punk rock suédois avec l'album " Life on a plate " (1995), il me tardait de les voir (pour la premiere fois) sur scène et de partager autant les anciennes que les nouvelles compos qui, elles, effet de mode aidant, sonnent nettement plus " pop ". Ces dernieres, issues pour la plupart de l'excellent " Kingwood " (2007) passent idéalement bien en live. Inutile de rajouter que tous ces hymnes pop/punk ont fait l'unanimité auprès du jeune public qui ne demandait qu'à se lacher.
L' ELECTRIC FESTIVAL demarre fort et le public arrive petit à petit... il est 18 h 30.
Ayant compris que sitôt une prestation achevée, une autre commençait sans attendre sur la seconde scène (et ceci sans prendre en considération le temps de déplacement des festivaliers d'un pit à l'autre), nous avons sacrifié (avec regret) la fin du show de MILLENCOLIN pour nous positionner dans l'attente du groupe suivant... Ce petit manège durera tout le festival : sacrifier un groupe pour voir le suivant... (pourtant le peu de groupes présents sur l'affiche ne justifiait pas un timing si serré).

C'est à l'heure de l'apéro que débarque le très attendu SERJ TANKIAN, charismatique chanteur de SYSTEM OF A DOWN. C'est avec son projet solo, véritable groupe, qu'il effectue cette tournée européenne estivale. C'est, avec METALLICA, ce qui nous a vraiment poussé à faire autant de bornes. Notre impatience devant la main-stage n'est pas seulement dû au fait qu'il opère dans le célèbre groupe " Armé-ricain " mais bel et bien parce que Serj nous a pondu un magnifique premier album en fin d'année derniere, à savoir " Elect the dead ". Pour les absents, sachez que pratiquement tous les titres de ce bijoux ont été joués ! Nous avions deja pu entendre ce que données ses incartades studios hors de S.O.A.D. lorsqu'il avait intégré le projet world-music avec l'artiste Arto (album " Serart " en 2005) mais nous ne l'avions jamais vu en concert.
L'intro, toute en vocalise a-capela, a donné le ton et surtout des frissons à tout le public. Puis la machine s'est mise en place en démarrant sur " Empty walls ". Si le talent de ce chanteur hors-pair est indéniable, les musiciens qui l'accompagnent sont tout aussi dégourdis et pleins d'enthousiasme. Affublés de chapeaux " haut-de-forme " et de costumes foncés (alors que le leader était tout de blanc vétu), ils ont participé à ce qui sera une des meilleurs prestations de ce week end. Si quelques fans n'ont pu s'empêcher de réclamer des titres de S.O.A.D., il n'en a rien été. Avec "Feed us", "Lie, lie, lie", la Tankian Team a réussi à rendre ce show exceptionnel et ce, sans avoir recours aux hits de System Of A Down. En guise de final, SERJ a expliqué au public tout le bien qu'il pensait de George " fuckin " Bush. Bien à propos, le titre "The unthinking majority" a cloturé cette débauche de bonne humeur. On en redemande !!

 

Photos : http://www.electric-weekend.com/electric/

 


Direction, le chapiteau pour prendre en route le concert de CAVALERA CONSPIRACY. L'engouement suscité par le quatuor est équivalent à celui de SERJ TANKIAN il y a quelques minutes. Logique, car toute une génération a encore en tête les hymnes de SEPULTURA et c'est de plus, l'occasion pour les plus jeunes de voir 50 % du line-up originel. CAVALERA CONSPIRACY se présente donc avec Marc Rizzo à la guitare (également dans Soulfly), Johny Chow à la basse (qui remplace notre Joe " Gojira " Duplantier national) et bien sûr le duo des frangins Cavalera. Comme nous avons pu le remarquer dès le début du festival, les artistes présents sont hyper motivés !!
Du coup, on a eu droit à un Max (chant/guitare) des grands jours, qui s'est démené tout autant que son frère Igor (batterie), n'hésitant pas à allumer les fans avec des brûlots remplis d'agressivités. Même avec Soulfly, je n'ai pas vu Max si expressif et rageur !! L'effet est immediat devant la scène : ça brûle !!! Les titres de l'unique album défilent à la grande joie des die-hards fans mais aussi des " curieux " qui ont pu constater la bonne forme de la famille Brésilienne. Mention spéciale au guitariste soliste qui nous a fait une belle démonstration de son talent (on avait deja remarquer cela dans Soulfly). Et à C.C. de conclure avec les indispensables reprises de SEPULTURA que sont "Chaos A.D.", "Territory", suivies d'un " Roots bloody roots " à rallonge qui aura le don d'énerver les organisateurs (très pointilleux sur le timing). Inutile de vous préciser que la fosse est en ébulition !
Sitôt les ovations terminées, nous apercevons IGGY POP qui se contorsionne sur l'écran géant. Encore une fois, nous ratons le début de sa prestation. C'est assez frustrant !!
Il est 21 h 00, la foule est plus que dense... Il est quasiment impossible d'atteindre la scène principale où auront lieu les 3 derniers concerts de cette premiere journée. Il y a vraiment trop de monde pour un site si petit.
Pour patienter et surtout pour répondre à l'appel de nos estomacs, nous nous dirigeons vers le stand " jetons ", ce qui nous prendra 20 bonnes minutes, puis, muni de nos précieux sésames, direction le stand " sandwichs ", ce qui nous prendra 30 bonnes minutes de plus...
Conclusion de ce périple : non seulement nous avons raté IGGY POP mais nous avons assisté à une désorganisation complète derriere le comptoir de restauration. Nous ne mettons pas en cause les nombreux bénévoles présents qui ont essayer de contenir, en vain, les festivaliers affamés (et oui, l'interdiction d'introduire le casse-croute, il faut l'assumer). Nous condamnons simplement les organisateurs dont la seule préocupation était de vendre des Euros-jetons, sans savoir si les stands étaient ravitaillés ou pas. Et, je ne me pencherai pas sur la qualité des (pseudos) sandwichs...

Il est 22 h 30, lorsque les premiers effets de la piètre alimentation associés aux longues heures de voyage se font sentir. A ce même moment THE OFFSPRING s'accapare de la scène devant une enceinte remplie à ras-bord. Nous ne pouvons qu'observer le groupe américain sur l'écran géant, pas moyen de se rapprocher davantage. Au bout d'une demi-heure, un problème technique fait tribucher leur prestation. C'est à ce moment là que nous lachons le morceau et que la décision de regagner le parking est prise. A la trappes, Rage Against The Machine et Queen Of The Stone Age...

Samedi 31 mai 2008 :

Pendant les festivals, à part pour quelques privilégiers qui peuvent se permettre de passer la nuit à l'hotel ou en camping-car, les nuits de sommeil sont rarement synonymes de récupération...
Le soleil pointe à peine sont nez que les auto-radios crachent deja des décibels au rythme d'un " Seek and Destroy " ou d'un " Creeping death ".
Sur le parking, les rumeurs concernant l'excellente prestation de R.A.T.M., la veille, vont bon trains, mais la déception de les avoir raté est rapidement effacée par l'alléchante programmation orientée " Thrash metal" de cette seconde journée. La cerise sur le Marshall étant, bien entendu, le show que donnera METALLICA en fin de soirée.
Pour l'heure, nous prenons en compte les déboirs d'ordre alimentaire de la veille. Pour cela nous préparons un sac rempli de victuailles, que nous cacherons discrétement dans un buisson aux abords de l'enceinte. Au moindre petit-creux nous sortirons pour reprendre des forces. Dans tous les cas, plus question de laisser le moindre centime d'Euro aux organisateurs.
Comme nous avons pu le remarquer, nombreux étaient ceux qui ont préféré cacher leur casse-croute (et leurs boissons) dans les fourrées plutôt que de vider leurs bourses pour des sandwichs indigestes à l'intérieur.

 

Photos : http://www.electric-weekend.com/electric/

 

Il est 16 h 00 lorsque nous rejoignons le chapiteau pour ne pas manquer l'unique groupe français du week-end : E.T.H.S.. Quelle belle opportunité de les voir jouer d'une part à l'étranger, et d'autre part, devant une foule aussi conséquente ! Sans être fiers d'être français, on a quand même eu quelques frissons en voyant les Marseillais évoluer dans la cour des grands (souvenez-vous en 2007 à Bilbao, Dagoba était également sur la même affiche avec Metallica). Tout comme nous, le public espagnol a vraiment apprécié le chant enragé de Candice soutenu par des rytmiques en bêton. Au point, tant techniquement qu'au niveau de l'attitude, E.T.H.S. a totalement maîtrisé son show ! De quoi rajouter une belle ligne à leur biographie...
Le hazard de la programmation a voulu que se présente une seconde occasion de voir un français déhambuler sur scène, avec l'arrivée sur la main-stage de MNEMIC. En effet, il est inutile de cacher aux aficionados du metal hexagonal que Guillaume, actuel chanteur de ce combo Danois, n'est autre que l'ex-hurleur de SCARVE. Completement à l'aise sur l'immense scène, le sieur Bidaud n'a pas cesser de faire le pitre, prenant pour bouc-émissaire ses musiciens, qui eux était beaucoup moins détendu (peut-être le fait d'évoluer à l' endroit où Metallica posera ses amplis d'ici 3 heures !!). Même si les néo-thrashers franco-danois n'ont pas exploser le pit, ils ont reçu les encouragements du public. C'est deja pas si mal en ce jour où tout le monde attend les four horsemen...

Restons toujours en terres Scandinaves pour accueillir les suédois de THE HAUNTED, qui ont bien accompli leur tâche en enflammant la fosse sous le chapiteau. Dans cette configuration, c'est un peu comme si les groupes évoluaient dans une salle (la chaleur en moins). Du coup, pour ce genre de combos (entendez par là, ceux qui ne sont pas têtes d'affiches), les prestations n'en sont que plus chaleureuses. Ayant quelques années d'existence, THE HAUNTED n'a finalement pas mis trop d'eau dans son Thrash (comme d'autres l'ont fait), et c'est ce qui leur a valu le fidèle soutien des thrashers présent sur le festival. Belle ambiance...

Il est 18 h 00 et le site est blindé de monde...
A propos " d'eau dans leur thrash ", SOILWORK est finalement le premier groupe de la journée que nous sommes " obligés " de zapper, justement pour ne pas rater les légendaires américains de QUEENSRYSHE. C'est littéralement scotché au pied de la scène que nous attendons l'arrivée de Geoff Tate.
Malheureusement le début de leur (courte) prestation est émailler d'un incident technique au niveau de la guitare. Apparition, puis disparition, du-dit guitariste, réapparition, disparition… ce dernier n'aura pas passé beaucoup de temps sur la scène…
En contre-partie, le plaisir de voir enfin QUEENSRYSHE à l'œuvre nous fait oublier ce désagrément. Démarrant avec " Best I can ", le gang de Seattle nous prouve qu'il a encore de beaux restes après plus de 25 ans de carrière. Geoff Tate, le mythique chanteur, s'époumone pour restituer les moindres nuances que l'on a écouté des milliers de fois sur album. On sent que les vocalises se font moins facilement mais c'est suffisament fidèle pour ne pas être déçu. D'ailleurs le live-report d' YvesZ concernant leur show de 2 h 30 à Barcelone, une semaine après, nous a rassuré sur l'état des cordes vocales du maestro.
La set-list "special festival" nous convaincra avec entre autres "Take hold off the flame", "I don't believe in love" mais malheureusement sans "Empire" qui faute de temps n'a pu être joué.

 

Photos : http://www.electric-weekend.com/electric/

 

Nouveau dilème lorsque le soleil commence à décliner : rater MACHINE HEAD sous le chapiteau dans le but de se frayer un chemin devant la main-stage pour voir METALLICA dans de bonnes conditions. Le choix est dur mais il est vite fait.
Entre temps nous assitons à l'honnète concert de WITHIN TEMPTATION qui en profite pour faire découvrir sa musique aux nombreux thrashers présents. Le son est bon et les orchestrations samplées semblent rafraîchir les conduits auditifs soumis aux décibels depuis deux jours. Les Hollandais font la part-belle aux compos du nouvel album "The Heart Of Everything " même si l'immancable " Mother earth " concluera leur prestation. Sharon est en voix, la vie est belle, rien à redire...

J'en profite pour préciser que le son a été bon pour tous les groupes tout le long de l' ELECTRIC FESTIVAL. (finalement, pour avoir une bouffe de qualité, on aurai du faire cuisiner les ingé-sons...)

Il n'est pas loin de 22 h 30 lorsque nous voyons MACHINE HEAD… sur écran géant et sans le son s'il vous plait. Les organisateurs n'ont pas trouvé mieux que de nous faire patienter devant la scène principale avec la projection de leur show en direct mais sans la moindre note audible !!! Les boules de voir, à distance, l'ambiance apocalyptique (sous le chapiteau) et la forme olympique de la bande à Robert Flynn… Tant pis pour nous, fallait y aller.

 

Finalement, nous ne regretterons pas longtemps le fait d'avoir pris place (bien en avance) devant la scène, car à 30 minutes de l'arrivée de METALLICA, il est impossible, pour qui que ce soit, de s'approcher ne serait-ce que de la table de mixage.

 

Comme beaucoup de " vieux " fans qui ont découvert METALLICA en 1983, la période " Load " et " re-load " du groupe a eu du mal à passer. Pourtant, nous étions préparés, car depuis le début, chaque nouvel album montrait une franche évolution par rapport au précedant. Je me souviens même de fans qui ont eu du mal à accepter le second album, " trop " produit et bien moins destroy que " Kill 'em all ". Bien sûr, il y a eu l'avant et l'après Cliff Burton (R.I.P.), qui lui aussi avait ses fans…
Honnetement, quels groupes peuvent prétendre sortir un " Kill' em all ", un " Ride the lightning " et un " and justice for all " en si peu d'année d'écards et avec autant de différences dans le son, l'interpretation et le rendu ?
Bien sûr, si je n'ai pas citer de " Master of puppets ", de " Garage days re-revisted " (le fameux mini album de reprises qui a véritablement fait découvrir le groupe au-delà du Metal) ou de " black album ", c'était juste pour prouver à quel point on peut analyser la musique de METALLICA sans nommer un seul de leurs albums à " gros " succès. Signe des très grands, non ?

Autour de moi, j'ai pu entendre pas mal de métalleux me dire qu'ils ont adoré " Load " et " re-load "… Si avec le recul j'avoue que ce ne sont pas de mauvais albums, je n'était pas prêt à l'époque à voir le gang californien et se couper les cheveux et jouer des compos country-pop-rock. Quand à " St Anger ", le temps fera le reste…

Comme signalé en introduction de ce report, c'est la premiere fois que l'on assiste à un concert de METALLICA. Incérés au beau milieu des 50 000 spectateurs, nous découvrons l'introduction mythique " The Ecstacy Of Gold " qui dès les premieres notes nous file la chair de poule. Les initiés entonent ce chant sacré sans quitter la scène des yeux pour ne rien rater de l'arrivée des four horsemen. Lars, Kirk, Robert et James foncent soudain vers leurs instruments, accueillis par des cris de joie et d'hysterie. Nous y sommes !!
A partir de là, un large, que dis-je, un énorme sourire ne lachera plus les lèvres de James. Et je peux vous dire que c'est communicatif.


- " Are you allright ? "
- " Yeahhhhhhh !! "
- " Creeping Deathhhhh !! "
Les voir jouer ce titre en direct, c'est fabuleux.

 

 

Les animations sur les écrans-géants nous permettent d'admirer de près la Gibson Explorer mythique ainsi que les mimiques athletiques de Lars qui martèle sa batterie comme il y a 20 ans. C'est pas possible comme le groupe a de l'énergie à revendre. A vrai dire je ne savais pas à quoi m'attendre de leur part, ayant depuis des lustres entendu toute sorte de scénario concernant un concert de METALLICA… parfois bon et parfois mauvais.
Ce samedi 31 mai 2008, c'est le scénario parfais (avec une set-list que je n'osai même pas envisager dans mes rêves). Car après avoir enchaîné un " Fuel " sujet à des pyrotechnies impressionnantes, le groupe nous fait voyager dans le temps avec " Ride the lightning ", " Harvester Of Sorrow ", " Bleeding me " (histoire de représenter l'album " Load "), " Wherever I may roam ", " Devil's Dance " (euh… histoire de représenter l'album " re-load " comme pour le morceau " Fuel "), ensuite je vous laisse analyser la set-list car c'est de la folie jusqu'à " Sad but true "… Le public chante tous les hymnes avec cœur et il n'hésite pas à fredonner les parties mélodiques instrumentales tel une guitare à 50 000 cordes. C'est magique. Impossible de regretter les 1800 km parcouru ce week-end, rien que pour vivre cela…
Après " Sad but true ", METALLICA fait un break mérité car tous les musiciens ont vraiment assuré. L'interpretation est fidèle, le son carrément puissant et la voix de Sir Hetfield, claire et juste. Sincèrement, après avoir vu et revu certaines vidéos, je ne m'attendais pas à entendre cela concernant le blond chanteur. Comme quoi, le miel a plus d'effets positifs que le wiskhy ! L'alcool, c'est mal !!! Chapeau James…

Nouvelle vague de pyrotechnie dès l'intro de " One " et le retour des rois sur la scène. Là encore, le son est proche du vynil que l'on a usé en 1988. Le duo de guitares claires résonne divinement sur tout le festival.
" Enter sandman ", le titre qui suit est, à mes yeux, celui qui a fait le plus l'unanimité dans la fosse Madrilaine. Il unit autant les anciens que les jeunes fans de METALLICA, chacun imitant Kirk Hammet pendant le solo.
A ce stade là, nos cordes vocales sont bien endommagées et nous sommes trop éloignés pour demander à James un peu de miel…

Ouf, c'est l'heure des rappels…

Photos : http://www.electric-weekend.com/electric/

Cette pause sera la bienvenue, mais malheureusement de courte durée car les américains embrayent sur deux compos hyper énergiques, (bien punk dirons-nous) à savoir " Last caress " (reprise des Misfits) et " So what ". On est sur les rotules mais toujours prêts à accueillir les hymnes de la Bay-area. En voici un exemple, avec ce qui sera le dernier morceau de la soirée : " Seek and Destroy " !!
Après de telles émotions, pilotage automatique vers la voiture (on en oubliera même d'aller voir AT THE GATES qui cloturai le festival sous le chapiteau) pour évacuer la fatigue avant de parcourir le bitume espagnol.


Un sacré week-end, electric comme prévu…

Set-list METALLICA :

Creeping Death
Fuel
Ride The Lightning
Harvester Of Sorrow
Bleeding Me
Wherever I May Roam
Devil's Dance
...And Justice For All
Fade To Black
Master Of Puppets
Whiplash
Nothing Else Matters
Sad But True
One
Enter Sandman
- - - - -
Last Caress
So What
Seek and Destroy


(Report : Thrash Elliott / Photos : http://www.electric-weekend.com/electric/)

 

 

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