HELLOWEEN
+ GAMMA RAY + SHADOWSIDE
28/02/2013 - Barcelone,
Razz, Espagne
Le
15 janvier 2008, HELLOWEEN et GAMMA RAY posaient
leurs flight-cases à Barcelone pour
une date commune historique dans la capitale catalane,
dans le cadre du Hellish Rock Tour, cette
fameuse tournée commune aux deux groupes
allemands qui avait sillonné l'Europe,
l'Amérique et l'Asie, soit 34 pays visités
en 95 dates.
Forts
du succès de cet évènement
et de son concept, les deux grands du Heavy mélodique
teuton reprennent la route en cette fin février,
et ont choisi Barcelone pour lancer le
"Part II", soit la version 2013
de cette réunion de famille, avec dans
leurs bagages, les brésiliens de SHADOWSIDE
comme chauffe-salles.
Nous
revoilà donc, cinq ans après, mon
compère Fully et moi, devant l'entrée
du Razzmatazz, transis de froid, dans le
vent et la pluie, attendant désespérant
avec un bon millier d'autres fans que les portes
ouvrent et nous libèrent des éléments
déchainés.
C'est
finalement un peu avant 19h, et après un
repli sanitaire dans la voiture, chauffage à
fond, que nous pénétrons dans la
salle, alors que SHADOWSIDE finit son set. La
salle est pleine comme un uf et la bronca
qui accompagne la sortie de scène des brésiliens
en dit long sur la frustration d'une bonne partie
du public qui vient de louper le set, du fait
d'une organisation un peu bancale dans le timing
de la soirée.
Bref,
tout ça s'oublie vite et on replonge vite
dans l'ambiance qui était celle de 2008
lorsque les lights s'éteignent et que Kai
Hansen et ses potes déboulent sur le
speedé "Anywhere in the Galaxy",.
"Men, Martians and Machines", "The
Spirit", le set est lancé pied
au plancher et le public répond du tac
au tac à chaque sollicitation du petit
rouquin.
Les
premiers rangs mangent littéralement dans
la main de Kai, qui affiche une sacrée
banane et nous régale d'un "Gamma
Ray", la cover du titre de BIRTH CONTROL,
le groove en moins et les watts en plus (l'original
mérite vraiment une écoute !) avant
de nous offrir, en avant première mondiale,
deux nouveaux titres, prétextes à
la sortie du EP "Master of Confusion".
Destiné
à nous faire patienter avant la parution
plus tard dans l'année, d'un nouvel album,
ce EP est en vente au stand du merchandising chaque
soir et propose, en plus de ces deux titres, heavy
à mort, deux covers et des lives, soit
60 minutes de rayons Gamma. Merci qui ? Merci
Kay !
ET
c'est parti pour "Empire of the Undead",
priestien en diable, avant un "Master
of Confusion" taillé pour les
festivals avant son refrain typique des hymnes
hanseniennes !
Bref,
du tout bon pour l'instant et la suite n'est pas
mal non plus avec, après un " Rise
" joué à fond, une explosion
de la fosse sur l'imparable "Future World".
C'est de la folie dans le public et on se rend
compte, s'il en était encore besoin, du
lien filial entre Kay Hansen et HELLOWEEN
dans le cur des fans.
Comblé,
le public en redemande et les quatre fligueurs
reviennent pour un rappel et le désormais
incontournable "To The Metal"
(Oui, vous savez, la copie carbone du "Metal
God" de JUDAS PRIEST !
Ok, je suis
un peu vilain, sur ce coup là. Et puis,
le plan marketing honteusement subliminal du type
"On est tous des métalleux à
la vie à la mort et on fait tous partie
de la même tribu alors je vous ai écrit
un titre et n'oubliez pas de passer au stand du
merchandising maintenant j'ai activé votre
corde sensible mieux que ne l'aurait fait Joey
de Maio", ça commence à
gonfler un peu
Au WOA après 4 bières,
au milieu de 80 000 autres éléphants
roses ça le fait encore un peu, mais pas
ce soir !!)
Incontournable
donc, dans la setlist de GAMMA RAY parce qu'il
se veut un hymne aux métalleux, mais pas
forcément le titre le plus fort et le plus
captivant d'un répertoire qui contient
bien d'autres perles comme ce "Send me
a sign", qui conclut en beauté
un set magistral.
A
peine le temps de se remettre que les lights s'éteignent
à nouveau pour laisser place au gros morceau
de la soirée. Les citrouilles sont dans
la place et dans la pénombre et les fumigènes,
on aperçoit les silhouettes se positionnées
sur les structures qui encadrent le drumkit, avec
au centre, Andy Deris qui envoie un "Wanna
Be God", titre a cappella de "Straight
Out Of Hell", le nouvel album du groupe,
tout juste soutenu par un beat tribal de batterie.
La
pression monte d'un coup et le groupe libère
les watts sur "Nabataea", enchainé
à "Eagle Fly Free" et
suivi de "Straight Out Of Hell",
un des sept titres du nouvel album du même
nom, joués ce soir. Soit, avec trois autres
titres du précédent LP "7 sinners",
10 morceaux sur 17 tirés du répertoire
le plus récent des allemands.
Contrairement
à certains combos, englués dans
le souvenir poussiéreux d'une ère
et d'une gloire révolues, HELLOWEEN peut
compter sur une fan-base qui se renouvelle et
rajeunit au fil des tournées, avec des
kids qui rentrent dans le groupe par ses dernières
réalisations avant d'attaquer les couches
sédimentaires par le biais du téléchargement.
Et ça fonctionne ! Tout ça pour
dire que c'est pas demain la veille que Weikath
et ses potes fouleront les planches du K.I.T.
ou du Headbangers Open Air
et ça,
c'est plutôt rassurant pour le combo !
Après
donc une première partie de set axée
sur l'actualité, HELLOWEEN nous replonge
dans son passé avec le très bon
"Falling Higher", ("Better
Than Raw" LP), "Hell Was Made In Heaven"
("Rabit Don't Come Easy" LP),
et le puissant "Power" qui fait
réagir la fosse au quart de tour.
Sur
scène, le groupe affiche une grande cohésion.
Andy Deris joue parfaitement son rôle
de maître de cérémonie avec
un espagnol de mieux en mieux maîtrisé,
tandis que Sascha Gestner toujours aussi
présent, par son jeu précis, sa
taille (le garçon dépasse tous ses
potes d'au moins une tête), et sa bonne
humeur clairement affichée, tranche avec
un Weiky en retrait, flanqué sur
le côté de la scène avec cette
attitude nonchalante et un brin je-m'en-foutiste
qui le caractérise.
Passons
vite sur ce dernier point, qui a tendance à
me gonfler car j'attends autre chose d'un artiste
sur scène. Déjà, le garçon
ne fume plus clope sur clope depuis que la règlementation
anti-tabac qui sévit partout s'applique
aussi aux rebelles à perfecto, et ça,
c'est pas mal. (Remarquez, il aurait bien été
foutu de s'afficher sur scène avec une
clope électronique
!).
Bref,
retournons à des choses plus positives
avec le premier rappel de la soirée qui
voit HELLOWEEN nous balancer son "Are You
Metal" suivi d'un "Dr Stein" imparable,
avant un nouveau rappel. Et cette fois, Kai Hansen
se joint au combo pour un medley "Helloween/Heavy
Metal is the Law" avant que Henjo et Dirk,
respectivement guitariste et bassiste de GAMMA
RAY ne se mêlent à leur tour à
ce petit monde pour un "I Want Out"
d'anthologie qui finit d'achever toute résistance.
Il
est 23 h passées, et la messe est dite,
et bien dite ! Alors que le monde catholique dit
adieu à son pape et se retrouve sans personne
à sa tête, force est de constater
que la communauté Métal peut compter
sur de solides leaders pour l'avenir. Et HELLOWEEN
a encore prouvé ce soir qu'on pouvait compter
sur lui pour en faire partie et montrer la voix
à notre tribu.
Tiens, je passerais bien par le stand du merchandising,
moi ! (YvesZ)
Setlist
GAMMA RAY :
·
Anywhere in the Galaxy
· Men, Martians and Machines
· The Spirit
· Gamma Ray (Birth Control cover)
· Empire of the Undead (World Premiere)
· Master of Confusion (World Premiere)
· Empathy
· Rise
· Future World (Helloween cover)
· To the Metal
· Send Me a Sign
Setlist
HELLOWEEN :
·
Wanna Be God
· Nabataea
· Eagle Fly Free
· Straight Out of Hell
· Where the Sinners Go
· Waiting For the Thunder
· Burning Sun
· Drum Solo
· Who Is Mr. Madman?
· Live Now !
· Hold Me In Your Arms
· Falling Higher
· Hell Was Made in Heaven
· Power
· Are You Metal?
· Dr. Stein
· Halloween /Heavy Metal Is The Law (with
Kai Hansen)
· I Want Out (with Gamma Ray)
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