PORNOGRAFFIT
+ AFTERGLOW + DARK MATTER
08/06/2013
- Lyon - La
marquise
Lorsque
vous faites une virée dans la troisième
ville de France, les chances d'assister à
un concert sont nettement plus nombreuses que
partout ailleurs. Les opportunités d'entendre
et de voir des groupes dans des conditions parfois
étranges sont également légions.
Nous sommes à des années lumières
de l'éternelle MJC de village (loin de
moi le fait de dénigrer leur utilité)
ou de la structure inadaptée d'une ville
moyenne de province.
Ce
soir c'est sur une péniche que nous allons
passer du bon temps. La Marquise est stationnée
sur le fleuve Rhône au même
titre que les nombreuses autres embarcations qui
font office de bars, de discothèques ou
de salons de thé.
Le
son qui s'en échappe à notre approche
nous indique que le premier groupe est déja
en place. Le temps de prendre notre ticket d'entrée
et de discuter avec le crew Honey Pie Records
qui co-organise l'évènement
et s'en est fini de DARK MATTER (qui a remplacé
Jericho au dernier moment). Dommage car
les échos ont été très
bons après leur prestation.
Tout
juste le temps de boire un verre et d'oublier
que l'on se trouve sur une salle de concert flottante
et la soirée se poursuit avec les Grungies
d' AFTERGLOW. En soixante minutes, ces musiciens
matures nous font croire que Kurt Cobain
est encore de ce monde. Leur son, typique du Seattle
des années 90, se propage jusque dans le
plancher de la péniche au coeur duquel
les vibrations de la grosse caisse provoquent
de drôles de sensations. Un regard furtif
à travers le hublot nous assure que la
Marquise n'a pas sombrée au fond
du Rhône. Du moins pas encore...
Si
le chanteur d' AFTERGLOW nous conforte dans notre
position, le tapis sonore déroulé
derrière sa voix ouvre un horizon bien
plus large. Certes, la touche Nirvana est indéniable,
mais des groupes comme Pearl Jam ou Dinosaur
Jr frappent eux aussi à la porte des
influences. Les compositions tiennent la route
et nous rassurent quand au devenir de ce genre.
Le revival grunge est en route !
L'assistance,
bien qu'attentive aux notes entendues précédemment,
est composée de fidèles qui n'attendent
qu'une chose : PORNOGRAFFIT. Un tel engouement
pour une formation qui n'a qu'un seul Ep à
son actif et très peu de concerts, c'est
exagéré vous me direz... Pourtant
l' effervescence est palpable.
Les
cinq musiciens sont trop concentrés et
occupés à peaufiner l'installation
du matériel pour s'en rendre compte. Le
premier morceau mets tout le monde sur les rails.
A sa conclusion, l'ovation recueillie a de quoi
surprendre. Le chanteur, qui a du mal à
cacher son émotion, demande au public de
faire masse au pied de la scène.
Entre
pop symphonique et rock progressif, PORNOGRAFFIT
n'a que l'embarras du choix pour poser le décor.
Si cette formule sonore originale explique certainement
le buzz autour du groupe, on ne peut cacher que
derrière chaque instrument se cache de
talentueux compositeurs et interprètes.
Bien sûr, c'est vers le micro que se tournent
tous les regards. Le timbre et la justesse de
voix de Mehdi sont un avantage pour le
groupe, sans compter que quelques vocalises orientales
rafraîchissent l'ensemble. Le titre "Plead
beg pray" est le plus représentatif
de leur univers.
Durant
leur prestation, les titres du mini cd sont chantés
par un bonne partie des fans, sans compter que
les trois reprises ont pour effet de rassembler
ceux qui étaient indécis jusque
là. Jugez par vous même du bon goût
de ces p'tits gars : Tool "Sober",
System Of A Down "Areal" et pour
conclure leur set, juste après le tube
"Pornograffit", un soupçon
de "Muscle Museum" de Muse. La
messe est dite et l'envie de les revoir au plus
tôt se fait immédiatement sentir.
Attention, PORNOGRAFFIT est à surveiller
de près.
http://www.noomiz.com/Pornograffit
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