SEPULTURA
+ NAPALM DEATH + WALLS OF JERICHO + EYELESS
+ BORN TO BRASS
01/07/10 - Théâtre
de la mer - (Sète - 34)
Certaines
éclipses ou passages de comètes dans
le ciel sont cycliques à tel point qu'il
faut parfois attendre des centaines d'années,
voir plus, pour que le phénomène se
reproduise à l'identique.
Toutes proportions gardées (quoique
),
c'est un peu la même sensation que beaucoup
de spectateurs ont certainement eu en assistant
à ce (mini) festival dans la ville cotière
de Sète (34).
En clair et pour éviter de m'éterniser
sur la voie lactée, voir des groupes de Metal
dans un cadre (voir photo suivante) tel que le Thêatre
de la mer ne se reproduit que très rarement.
Qui derrière son écran peut se targuer
d'avoir vu NAPALM DEATH avec comme panorama
la mer méditerranée parcouru de chalutiers
et de barques qui rentrent au port sous le soleil
déclinant ? Ca fait rêver, non ? Si
vous rajoutez le verre de muscat bien frais accompagné
d'une tièle (spécialité locale),
ça résume parfaitement la vie idéale
d'un Metalleux dans le sud !!
Cet
événement a été organisé
par la dynamique asso Tout à Fond,
plus communément nommée la TAF
par la faune locale. Non seulement leur équipe
se bouge toute l'année en faisant jouer tout
l'underground punk, rock & metal dans ses locaux
de Saint-jean de Védas (Secret Place)
mais en plus elle nous propose de terminer la saison
avec un bon festoche dans un cadre hors-norme. C'est
fort. Bienvenue au HOLYDAY IN THE SUN Festival
- première édition.
Bon,
dans le sud le problème principal dès
le mois de juin entamé, c'est la chaleur.
Il doit faire 30° lorsqu' EYELESS se
retrouve face au public et donc dos à l'immensité
de la méditerranée.
On peut dire que le quintet de metalcore joue ici
chez lui. Tous les potes sont là ou sont
en train de se garer, espérant que les touristes
leur laisseront une place de parking pour ne pas
rater LE groupe héraultais. Les ayant vu
il y a peu au Toulouse Metal fest, le seul changement
notable est le retour de leur bassiste attitré.
Trempé de sueur, aidé pour celà
par un soleil qui ne cesse de brûler leur
peau (même à 18 h 00), EYELESS
se démène encore plus que d'habitude
pour que la fête démarre sur de bonnes
bases.
Ouvrir un festoche près de chez soi est toujours
un défi, il ne faut donc pas se rater. Pourtant
pas de pression pour Fred et sa horde, le set est
détendu et la qualité de la prestation
est au rendez-vous. Plus je les vois, meilleur ils
sont à chaque fois. http://www.myspace.com/eyeless
Bonne
initiative que d'avoir programmé une fanfare
Metal pendant les changements de plateau. Originaire
de Montpellier, BORN TO BRASS a fait plus
que "meubler" et s'est attiré la
sympathie du public avec ses reprises hallucinantes
de Faith No More, Sepultura et autres
tubes Métalliques. Leur configuration est
assez atypique avec une section de cuivres, percusionniste,
un bassiste (electrique) et un vocaliste avec un
porte-voix, l'ensemble de la formation étant
"lookés" comme Slipknot.
Efficace dirons-nous. http://www.myspace.com/borntobrass
Même
si la chaleur est toujours présente, l'ensemble
des gradins est à l'ombre. Quand les américains
de WALLS OF JERICHO s'installent, seule la
scène est encore en proie au soleil. La profusion
de fans tatoué(e)s qui affichent une allure
Hardcore n'est pas un hasard. Ils sont venus en
masse soutenir leur groupe fétiche.
Si EYELESS a bien chauffé la fosse,
la suite de la soirée va nous confirmer que
le public est venu ici pour s'éclater !
Démarrant avec le titre "The New
Ministry" qui ouvre également leur
dernière production en date (The American
Dream - 2008), le combos de Detroit ne nous
présentera pas moins de trois autres titres
issus de cet album. Ensuite ce ne sont que des standards
qui renverseront le public au point de bouleverser
même ceux qui ne s'étaient déplacés
que pour SEPULTURA.
Au rythme des riffs incisifs, vous imaginez le carnage
devant la scène
Si l'ensemble de la formation se bouge bien, que
dire de la prestation de Candace, petit bout de
chanteuse au charisme aussi énorme que sa
voix.
WALLS OF JERICHO, le coup de cur du
festival ?
Le
temps de se reprendre une dose cuivrée de
BORN TO BRASS et le Thêatre de la mer
est entièrement épargné par
les rayons solaires.
Dans
mon entourage la plupart des amateurs de "musique
forte" ont déjà vu NAPALM
DEATH en moyenne à trois reprises. Depuis
des années, les incessantes tournées
des british, qui n'ont jamais épargnés
le sud de la France, ont même permis à
certain(e)s d'apprécier leur grind-death
de compétition pas moins qu'une dizaine de
fois. Pas moi
Du coup, positionné aux premières
loges au pied du furieux chanteur Mark "Barney"
Greenway, j'ai pris une sacrée raclée
auditive. L'énergie dégagée
en un court laps de temps n'est comparable à
aucun autre groupe issu de la sphère Metal.
Il faut fouiller vers la scène punk-crust-d-beat
pour prendre une telle massue sur la tête.
Ce soir NAPALM DEATH est ici pour défendre
son excellent dernier album (Time Waits for No
Slave - 2009) duquel seront joué quatre
titres dont "Strong-Arm" qui place d'entrée
le set sur de bons rails. Les quatre énergumènes
sont en osmose parfaite pour catapulter des hymnes
à la violence (Scum, Suffer the Children)
partiellement entrecoupés (histoire de reprendre
notre souffle) de petits discours sur la société
actuelle, signés Barney (contre la
guerre, contre les politiciens, contre la religion
).
Se retournant parfois pour apprécier le cadre
de ce festival, ce dernier n'en croyait pas ses
yeux de se retrouver coincé entre les fans
et l'immensité des eaux. J'imagine que le
quatuor aurait bien plongé du haut de la
corniche pour se rafraîchir entre deux morceaux
! Fidèle à sa ligne de conduite, le
hurleur-fou s'abreuve continuellement d'eau minérale,
non sans oublier d'en partager avec les premiers
rangs (qui préfèrent la bière
sûrement !).
La réussite du show sera totale avec comme
conclusion la célèbre reprise de Dead
Kennedys "Nazi punks, fuck off"
précédant l'énorme "Siege
of Power".
Rien a à rajouter si ce n'est qu'il me tarde
déjà de revoir NAPALM DEATH !
Petit
détour vers les quelques stands de merchandising
qui proposent les productions de la TAF/Be fast
records ainsi que toute la panoplie des groupes
présents ce soir-là.
Mention spéciale aux T-shirts "special
crise" de NAPALM DEATH (à moins
de 15 € seulement).
Il
est 22 h 00. Le Thêatre de la mer est bien
rempli pour accueillir une formation sud-américaine
qui fête actuellement ses 25 années
de carrière et qui est la plus attendu de
ce festival.
Il est à noter que l'enchaînement des
quatre groupes à caractére violent
n'a pas été un supplice pour les oreilles.
Ceci étant dû tant aux excellentes
prestations que nous ont offerts ces groupes qu'à
une qualité de son exceptionnelle et en adéquation
totale avec le lieu. Pas de surenchère au
niveau du volume sonore, c'est plus qu'appréciable,
non ?. Merci messieurs les ingé-son !!
Dès
le milieu d'après-midi, les discussions passionnées
entre pro-Soulfly ou pro-Sepultura
sont allées bon train. Ayant assisté
à un concert de SOULFLY, il y a moins
d'un mois de cela, j'allais pouvoir comparer ce
qui finalement n'a pas lieu d'être. Pourquoi
juger qui de Cavalera ou de Kisser aura le dernier
mot ? Ceci, bien sûr, en réponse à
la rumeur qui voudrait voir une évidente
reformation du SEPULTURA originel.
Et si justement la grande époque recommençait
aujourd'hui en 2010 ? Si le grand SEPULTURA
venait de renaître devant nos yeux, sans les
frères Cavalera ? Possible
Après avoir été témoin,
ce soir, d'un show éblouisssant de la part
des brésiliens, il faut vraiment être
de mauvaise fois pour regretter quoique ce soit
sauf peut-être pour les plus anciens qui ont
vu le mythique line-up à une époque
préhistorique.
Ici même, à Sète, en 2010, outre
une set-list de folie (je vous laisse juger plus
bas), nous avons eu droit à un Andreas
Kisser au sommet de sa forme tant par son jeu
de guitare que par son attitude sur scène.
Vous rajoutez à cela un jeune batteur qui
torture ses toms avec précision, un Paolo
Jr discret mais toujours heureux de mettre sa
basse au service du groupe et surtout un monumental
chanteur, Derrick Green, rempli de haine
jusqu'au bout de ses longues tresses.
Voilà le SEPULTURA qui nous avait
échappé durant son passage au purgatoire.
Et ce n'est pas les deux derniers très bons
albums qui me contradiront. Le quatuor brésilien
est redevenu une famille en 2010, qu'on se le dise.
Et
laissons Max avec ses projets
Impeccablement
organisée (quoique du côté de
l'attente à la buvette ça rouspétait
un peu !), cette soirée restera dans les
mémoires de pas mal de monde. Faut dire que
faire jouer SEPULTURA au bord de la mer,
c'est comme nous inviter au Brésil
Les coulisses de la TAF, on annonce déjà
une seconde édition pour 2011.
(Thrash Elliott)
(un grand merci à Fabrice pour les set-lists)
Set-list
Walls Of Jericho :
01
- The New Ministry
02 - A Little Piece of Me
03 - A Trigger Full of Promises
04 - I. The Hunter
05 - Feeding Frenzy
06 - I Know Hollywood and You Ain't It
07 - The Prey
08 - All Hail The Dead
09 - The american dream
10 - Revival Never Goes Out of Style
Set-list
Napalm Death :
01
- Strong-Arm
02 - Unchallenged Hate
03 - Suffer the Children
04 - Silence is Deafening
05 - Life and Limb
06 - Diktat
07 - When All is Said And Done
08 - It's a M.A.N.S. World!
09 - On the Brink of Extinction
10 - From Enslavement to Obliteration
11 - Scum
12 - Life
13 - The Kill
14 - Deceiver
15 - You Suffer
16 - Nazi Punks Fuck Off (Dead Kennedys cover)
17 - Siege of Power
Set-list
Sepultura :
01
- A-lex IV
02 - A-lex I - Moloko Mesto
03 - Arise
04 - Refuse Resist
05 - Dead Embryonic Cells
06 - Filhty Rot
07 - What I Do
08 - Convicted In Life
09 - Attitude
10 - We've Lost You
11 - Treatment
12 - Troops Of Doom
13 - Septic Schizo / Escape To The Void
14 - Sepulnation
15 - Slave New World
16 - Territory
17 - Inner Sefl
18 - Ratamahatta
19 - Conform
20 - Roots Bloddy Roots
Retour
:
LIVE
REPORT
Pour
envoyer vos dates de concerts cliquez ici :
LEPROZY
LIVE-
Retour accueil : HOME
PAGE