INTERVIEW

Première question (et passage obligé), pouvez vous brièvement présenter le groupe ainsi que votre parcours ?

Le groupe a été créé par Flo (batterie) et Thib (guitare) autour de quelques bières et de leur passion pour le thrash. Eric (basse) et Pierre (chant) ont immédiatement rejoint le groupe et les premières compos n'ont pas tardé, donnant naissance au EP autoproduit " Thrash Till You Puke " en 2010, puis à notre premier album " Neighbours are Livin' Dead " sorti fin 2011. Tout ça en essayant de jouer le plus possible, parce que le thrash ça se vit avant tout sur scène !

 

"Scornforger", en voilà un nom bizarre ! D'où ça sort ?

De l'esprit dérangé de notre guitariste ! Ca pourrait se traduire par quelque chose comme " les faussaires du dédain ", mais on l'a choisi surtout parce que ça sonnait bien et que c'était original. Au moins aucun groupe ne porte déjà ce nom !

 

 

Quelles sont les principales influences de Scornforger ? Quelles sont les productions qui vous ont marqué récemment ?

Toute la musique afro-cubaine et le hip hop west coast… non en fait le but qu'on s'était fixé en créant Scornforger était de se faire plaisir en jouant la musique avec laquelle on a grandi : le thrash des années 80 et 90. Des groupes comme Kreator, Annihilator, Michèle Tor (tout ce qui finit en -tor, quoi), mais aussi Megadeth, Pantera, Slayer, Exodus… Récemment on a l'impression que le thrash revient en force et ça nous fait plaisir, même si la plupart des nouveaux groupes se contentent de copier note pour note ce qui se faisait dans les 80's, à la veste à patches près ! Il y a quand même quelques nouveaux groupes dont on est fans, comme Municipal Waste ou Gama Bomb par exemple.

 

Parlez moi plus de détails de l'enregistrement de votre album, "Neighbours are Livin'Dead"...

L'album a été enregistré, mixé et masterisé au Omen Studio par Damien Rainaud, qui bosse à présent à Los Angeles avec Logan Mader. Notre but était de garder un feeling live et d'avoir un son qui se rapproche de celui qu'on a en concert. Quelque chose de vrai et de vivant, loin des surproductions aseptisées qui sont la norme aujourd'hui. Et on entend la basse sur notre album, ce qui est un exploit de nos jours !

 

Les chroniques et avis sur votre nouvel album sont plutôt très positifs, êtes vous pleinement satisfait de votre travail ?

Au risque de paraitre arrogant, oui nous sommes très contents du résultat obtenu sur l'album. On l'a fait sans se prendre la tête, avant tout pour se faire plaisir de manière égoïste. Et c'est sans doute ça qui plait, on sent à l'écoute que rien n'est calculé et que c'est un album de passionnés. Mais ça ne nous empêche pas d'avoir beaucoup d'ambition pour la suite, notamment pour le deuxième album qui sera encore meilleur !

 

Comment s'est faite votre collaboration avec J.P Fournier pour la pochette de votre album ? Connaissiez-vous déjà son travail ?

Oui on connaissait son travail avec Immortal, Edguy, Avantasia… On appréciait sa technique et son style mais on voulait quelque chose de totalement différent au niveau de l'univers que l'on veut créer autour de notre musique. On l'a donc contacté et il s'est immédiatement montré très motivé et impliqué dans le projet, il était heureux de sortir un peu de l'heroic fantasy ! Le thème des zombies l'a particulièrement inspiré, et son boulot nous a comblés au delà de nos espérances !

 

 

Ce qui démarque le plus votre album "Neighbours are Livin'Dead", c'est votre univers digne de films de série Z. Qu'est ce qui vous a inspiré cela ? Êtes-vous particulièrement fans de films de Zombies ?

C'est la musique qu'on écrit qui nous inspire et qui nous donne envie de traiter ces sujets en y allant à fond tout en gardant un certain second degré. On ne se prend surtout pas au sérieux ! Pour les films de zombies en dehors des grands classiques, on aime autant The Walking Dead que des conneries du style Shaun of the Dead ou ce grand chef d'œuvre qu'est Zombie Strippers ! Je conseille d'ailleurs à tout le monde la pratique du Chewbacca mousseux.

Pouvez-vous me parler plus en détails des thèmes abordés dans vos textes ?

"Thrash till you puke" est un hommage aux grands groupes de thrash qui nous ont influencé, les paroles sont d'ailleurs entièrement constituées de noms d'albums cultes ! "1692" parle de l'histoire des sorcières de Salem et de l'obscurantisme religieux, "Blood Calls Blood" de l'appât du gain, "Hell Ride" est un petit film de zombies à lui seul, "Non Believer" est le titre anti religieux de l'album, "Blood Countess" évoque la charmante Comtesse Élisabeth Báthory, "Nuclear Leak" est un scénario nucléaire catastrophe… écrit avant Fukushima ! "Scornforger" est un peu l'hymne du groupe, et "Satan's Whore" est une histoire de sorcière: la pute de Satan, grande adepte de sodomie !

 

Pouvez-vous m'en dire plus au sujet de cet étrange journal de Paul Forger que l'on trouve dans le livret de votre album ?

Paul est le personnage central de la pochette, un zombie bouffeur de chiens… mais pas seulement ! On en saura beaucoup plus sur lui lorsque le deuxième album sera sorti, pour l'instant je n'en dit pas plus.

 

 

Qu'avez vous prévu pour la suite ? Un nouvel album en vue ?

Oui, nous sommes déjà en train de bosser de nouvelles compos pour un deuxième album que l'on va enregistrer cette année. On préfère ne pas perdre de temps et continuer sur notre lancé en enchainant rapidement un deuxième disque de manière spontanée.

 

La dernière question est à vous ! Vous pouvez dire ici ce que vous voulez !

Merci à toi pour cette interview et à ceux qui prendront le temps de la lire. N'hésitez pas à écouter les titres dispos sur notre site ou sur Youtube, et à nous envoyer un message pour commander l'album si vous aimez ce qu'on fait. Et surtout venez nous voir en concert si on passe près de chez vous !

Contacts : http://www.fuckmyspace.com/scornforger

 

[ Lire la chronique sur Leprozy.com ]

(Leprozy - fevrier 2012)

 

 

 

---

 

Retour : INTERVIEWS