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{2008rm

INTERVIEW

 

 

 

GORG & cie - Par mail avec Jack Nondidiou de Nondidiou - decembre 2008 - Réalisée par YvesZ.

 

Leprozy : Salut Jack Nondidiou de Nondidiou ! Raconte-nous en quelques mots la genèse de ce " Gorg and Cie " ? Et présente nous ce fameux Gorg.

Gorg & Cie est un projet né en 2005. Il résulte de plusieurs envies qui me trottaient dans la tête depuis un bon bout de temps. La première est d'éditer un album avec la plus grande liberté possible, sans limites, sans tabous, sans personne pour dicter ma conduite.

La seconde est de concilier ma passion pour les one men shows comiques (de préférence graveleux), le metal extrême de Morbid Angel et le fun de SOD and des Toy Dolls. De nombreux groupes ont inclus des sketchs dans leurs albums, mais trop timidement. Gorg & Cie réunit véritablement les deux mondes.

Le troisième est de quitter ce carcan nommé "techno thrash" ou "metal prog'" dans lequel je m'étais fourré pendant 15 ans. Je désirais vraiment aller aux antipodes de ce monde d'intellos qui pètent plus haut que leur cul, méprisant les morceaux simples, et qui au final ne réunissent qu'une petite poignée d'irréductibles.

Mais il me manquait la matière. Heureusement, le Gorg a débarqué dans ma vie en 1999. Je fais des festivals de metal avec cet énergumène depuis sept ans maintenant. De nos escapades en sol germanique est ressorti une multitude d'histoires loufoques. Le Gorg ayant lui-même un groupe de Grind, je lui suggérais souvent de parler de telle ou telle histoire. Un jour il m'a dit : " Fais pas chier, tu n'as qu'à monter ton propre projet ". Ça a été le déclic !

Le concept de Gorg & Cie est basé sur une partie de la vie du Gorg, un vrai métalleux, un ours mal léché au cœur tendre qui sort d'un divorce difficile avec sa fée. Il erre en sol germanique comme une âme en peine à la recherche de l'âme sœur. Ses critères : " les grosses moches avec des gros seins, et qui aiment la sodomie " (conditions indispensables et sans appel !!). Autour de ce thème récurrent s'articulent une ribambelle de personnages tous plus tarés les uns que les autres.

Conceptuellement, ce projet est quand même bien gravos. Les seules limites que je me suis fixées sont fonction de ma propre moralité. Dans Gorg & Cie, pas d'enfants martyrisés, par contre les enfants martyrisent. Pas de femmes violées non plus. Elles sont toutes consentantes. Par contre, elles se font jeter comme des merdes si elles refusent la sodomie. En bref, les femmes sont traitées comme les autres. Pas de galanterie qui tienne. Le Gorg est franc et direct. La galanterie n'est qu'une démarche hypocrite. C'est ça finalement l'égalité des sexes. Pas de blagues non plus sur les maladies, surtout celles des potes. Exploiter la misère humaine, ce n'est pas mon truc. Pas de gore non plus. Je suis un gars plutôt sensible. A ce propos, j'ai une anecdote amusante. Lorsque je cherchais à recruter des chanteurs de Death, je suis tombé sur un excellent vocaliste qui était vraiment partant. Lorsque je lui ai expliqué le concept, il m'a dit qu'il se refusait à chanter sur un album aussi peu respectueux des femmes. Mais il faut savoir que les textes de ce chanteur parlent de massacrer et disséquer des êtres humains. De qui se moque-t-on ?

C'est quoi exactement, le Narrative Horny Death Core ?

Il a bien fallu que je trouve un nom à ce truc qui ne ressemble à rien de ce que j'ai pu entendre dans le Métal. Le style est donc narratif, influencé par le Death Metal et le Hard Core. " Horny " traduit littéralement veut dire " Cornu ". Mais en argot, il signifie " obsédé sexuel ".

Pour avoir suivi les grandes étapes de sa conception, je dois reconnaître que le travail que tu as réalisé est tout bonnement colossal. Ne crains-tu pas que certaines personnes ne voient que la face émergée de cet iceberg, (comme certains chroniqueurs d'ailleurs !), à savoir une grosse blague entre potes ?

Au départ, ce projet était supposé être une " private joke " pour les potes. Mais dès que j'ai mis les mains dans le cambouis, je me suis aperçu de l'ampleur de la tâche. J'ai vite changé de philosophie. Hors de question de dépenser autant d'énergie pour au final partager le délire avec vingt personnes. Au cours de la composition, j'ai tout fait pour que les morceaux soient compréhensibles par tout le monde. Mais je l'avoue, le premier album " Welcome to the nuts " contient un nombre incroyable d'informations. Il demande un peu de patience et de l'attention. Avec le règne d'internet et du mp3, la musique est consommée à la va-vite, un peu comme on va au fastfood. De nos jours, on peut facilement stocker des gigas octets sur un Ipod. La durée de vie d'un album est de quelques jours, ce qui est ahurissant compte tenu de la masse de travail que demande la réalisation. Il est vrai que des journalistes l'ont écouté un peu vite, ne voyant ici qu'une face " pipi caca ", alors que cet aspect n'est qu'anecdotique. Je n'y peux rien et c'est leur problème. Personne ne se plaint des textes introspectifs de James Hetfield qui sont vraiment incompréhensibles. En comparaison, Gorg & Cie est plus qu'explicite, limpide comme de l'eau de roche…

Comment as-tu organisé le travail de composition et d'enregistrement ? Il semble t'avoir demandé un boulot colossal.

Le boulot a été effectivement titanesque. Il faut savoir que " Welcome to the nuts " n'est que le premier volet d'une série de six albums. La saga compte plus de 260 morceaux que j'ai tenu à enregistrer sur une même période pour des questions de cohésion. J'ai commencé par écrire les scripts et les paroles des morceaux. J'ai enregistré des tas de parties de batteries différentes, les morceaux n'excédant pas une minute. Puis j'ai demandé à mes trois guitaristes (King Ov Beuh, Napalm Bundie et Krav Master) de créer des riffs en s'inspirant des thèmes composés. Tout s'est fait spontanément, la plupart du temps en une seule prise. Ensuite, j'ai recruté des personnes qui ont joué les sketches. La phase suivante fut pour moi un grand moment de solitude, le montage, les arrangements et le mixage. Je ne me suis pas vraiment amusé, mais je savais que j'y arriverais car je savais exactement ce que je voulais.

Quels sont les autres musiciens qui ont participé à cet album ?

Il y en a tant. Les principaux sont les guitaristes précités, Jean-Bloody Della Morte, un vocaliste extraordinaire qui sait tout faire en matière d'extrême et enfin Alex Masstock qui joue le rôle du Gorg. Je citerais également les acteurs, Dark Piou-piou et Michaela Sweet, les seules femmes qui ont eu assez d'humour pour accepter de participer au projet. Du côté des gars, il y a Julian War, Philip Michaels, Douzic " Drunk Vador ", " Fast " Mandel Clark, Dieter " The Tower " et Oliver Breuliano. Nous portons tous des pseudo. Gorg & Cie est une entité qui ne doit pas mettre en avant une personne en particulier.

 

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Durant l'écoute des 53 plages que compte l'album, on évolue sans cesse entre réalité et surréalisme … et pourtant tout est vrai, ... ou presque. Comment t'es venue l'inspiration ?


80 % des morceaux sont inspirés de faits réels. Le reste n'est qu'une extension du délire, histoire de rendre les anecdotes encore plus croustillantes. L'inspiration n'était vraiment pas un problème. Il suffisait de faire appel à nos souvenirs. Comme notre bande de pote a plutôt tendance à rabâcher les conneries, l'exercice n'était pas trop difficile.

Dans " Welcome to the nuts ", ce n'est pas seulement Gorg qui est croqué, mais également quelques personnages hauts en couleurs qui accompagnent l'infâme sodomite dans ses aventures. Un vrai bestiaire ! Je crois savoir qu'un EP présentant chaque protagoniste est d'ailleurs proposé avec l'album. Parle-nous un peu d'eux : La Fée, Graal, les lolos ou encore Coraya ou de Little Tom.

Tu es bien renseigné. Un single en édition limité (le " Gui-Gruik metal fuckers EP ") est disponible gratuitement avec l'album. Il contient un long prologue avec la présentation des lieux et des personnages. Ce n'est que de la narration. Pour être honnête, il s'adresse aux gens qui veulent approfondir le sujet. Il ne s'écoute qu'une fois, un peu comme la page de garde d'un album d'Astérix qu'on lit une bonne fois pour toutes afin de se familiariser avec l'histoire. Les personnages ? Tu as Graal, le chien du Gorg qui vomit tout le temps en voiture sur la route des festivals, les Lolos, rois du rot et du vomi, Little Tom le slammer que s'explose par terre à chaque concert, l'Huile de Lin (une ex du Gorg) et ses prouesses sexuelles, Néné Von Berlin qui est folle du Gorg, mais uniquement quand elle a trop bu, la Fée (l'ex épouse du Gorg) qui passe son temps à gueuler sur tout le monde et à dormir, Possum Master dont les ronflements sont capables de terroriser les plus grands grizzli d'Amérique, Boy Wonder qui est secrétaire de direction dans un club de danse, mais qui menace de vous éclater la tête au marteau si vous le traitez d'homosexuel, Spider Douzic, le plus terrible de tous, qui peut passer 72h d'affilée à vous compter les aventure de Spiderman, War Nabot qui a les cheveux si longs qu'il doit penser à prendre son shampoing avant d'aller chier. Je vous laisse découvrir les autres tarés par vous-même. Il y en a beaucoup trop.

J'ai vraiment envie de mieux connaître cette Coraya …

Ha Coraya ! Elle est une chanteuse hors pair, et c'est pour cette qualité que le Gorg l'a engagé dans l'un de ses projets musicaux. Mais vu sa réputation sulfureuse, ce dernier lui a fait promettre de ne jamais sucer l'un des ses potes, histoire d'éviter les sempiternelles histoires de cul au sein d'un groupe. Coraya accepta la condition, mais comme on dit, chassez le naturel et il revient au galop (sluuurp !!!!).

L'écoute attentive de cet album nous replonge dans le passé et les années bénies des 80's. Les références au Métal des années 80 comme aux héros des séries TV de notre enfance foisonnent. Est-ce la raison pour laquelle cet album est interdit au moins de 26 ans ?

Non l'album est interdit aux moins de 26 ans car il nécessite un certain recul sur la vie et un certain sens du second degré. Avant 18 ans, ce n'est même pas la peine d'y penser. A partir de 20 ans, on commence à se forger une vie sexuelle solide. A 26 ans, on a de fortes chances d'être prêt à affronter la chose avec l'humour et la dérision nécessaires. Ceci dit, certaines personnes ne seront jamais prêtes. Ha Ha Ha !!

Cela ne doit toutefois pas rebuter l'auditeur plus jeune, et je pense même que cet album pourrait donner envie à certains jeunes métalleux de faire un pèlerinage en terre promise, l'Allemagne des festivals d'été.
Oui pour le pèlerinage en terre promise, non pour le faire par le biais de Gorg & Cie. J'ai eu l'occasion de proposer l'album sur un stand à un concert. J'ai refusé catégoriquement la vente à des gamins de 12/14 ans. (Et pourtant j'aurais pu en refourguer un bon paquet ce jour là). J'ai quand même une certaine moralité. Ce groupe n'est définitivement pas destiné à un public jeune. J'ai vu la manière dont des formations comme Gronibard ont influencé (en mal) une grande quantité d'ados. Je n'ai pas du tout aimé cela. Les jeunes gens sont fragiles et influençables. Ils pourraient prendre Gorg & Cie au pied de la lettre, ce qui ne constitue pas un bon départ dans la vie. La musique pour adultes doit rester chez les adultes.

Comment expliquer que ce pays soit resté à ce point ancré dans le " True Métal " ?

Nous avons tous entre 28 et 38 ans. Le true metal a bercé notre jeunesse.

Décris-moi le parfait True Métalleux ?

Comme je le dis dans le morceau " The real steels ", un true metalleux est capable de t'affirmer que Running Wild n'est qu'un groupe de posers et que seul son premier album vaut le coup. Après ça, tu ne peux que constater combien les real steels sont irréductibles. Le True métalleux sa rabat sur des groupes bien plus obscurs comme Hanker, Manilla Road, Metal Inquisitor, Torch ou Thrust. Inutile de le brancher sur Iron Maiden ou Judas Priest, il t'enverra chier à coup sûr !

Il semble que durant l'enregistrement de ce " Welcome to the nuts ", un lutin malicieux se soit introduit dans le studio et ait fait des siennes sur certaines pistes...

Ouaip, durant le mixage, un putain de lutin s'est immiscé sur une piste fantôme et à mis son grain de sel un peu partout. Lorsque je m'en suis aperçu, le mixage et le mastering étaient déjà finis. Et puis de toute façon, la fameuse piste était indétectable par mon logiciel de son. Que pouvais-je y faire ? Enculé de lutin malin !!

Et comment vont les cochons qui gruickent comme des damnés sur l'album ?

Ils se nommaient les Pom-Pom Pigs et ils étaient au nombre de 10. Le Gorg et moi les avons rencontrés lors d'un retour de festival. Nous nous sommes arrêtés dans une ferme pour faire le plein de produits du terroir. Alors que nous discutions de notre projet de Grind, le chef de la bande, Cochono Mercy a montré un vif intérêt à notre conversation. Lui et ses potes nous ont interprété des versions cochonesques de morceaux de Slayer comme Chemical Warfare, Kill Again, The Antichrist and Hell awaits. Après une telle démonstration, nous avons décidé de les recruter pour le projet. Que sont ils devenus ? Deux sont morts durant l'enregistrement pour impertinence. Les autres sont passés à l'abattoir une semaine après la fin de l'enregistrement, pour des raisons économiques et… gastronomiques.

L'artwork de " Welcome to the nuts " vaut lui aussi son pesant de cacahuètes. Qui l'a réalisé ?

J'ai conçu entièrement la pochette, mais je n'avais pas les compétences requises pour assurer sa concrétisation. J'ai confié ce travail à Syl20, un artiste très doué spécialisé dans la caricature. Les couleurs chaudes et le ton donnés à la pochette sont fidèles à mon idée originale, à savoir un style BD, un mix entre Astérix et les Tuniques Bleues.

Il est lui aussi bourré de références et de clins d'œil, et nécessite d'être étudié dans ses moindres recoins tant chaque élément compte. Comme pour la musique, tu es allés très loin dans le détail.

Rien qu'à l'écoute de ma musique, on peut se douter que je suis un aficionado du détail. Pour l'artwork, il ne pouvait en être autrement. Je tiens à saluer au passage la performance de Syl20 qui a réussi à faire tenir un grand nombre de personnages sur une double pochette de CD, tout en conservant les notions élémentaires de perspective. Lorsque j'étais gamin, je passais des heures à mater la superbe pochette d'Iron Maiden " Somewhere in time ", bourrée d'anecdotes, de lieux et de personnages liés à l'histoire du groupe. J'ai voulu modestement transposer cette idée à mon concept.

Dans le petit monde des métalleux qui parcourent l'Europe des festivals d'été, Le Gorg est certainement l'un des plus respectés. Il a sans conteste, acquis le statut de " Warrior " et je crois savoir que le projet Gorg and Cie est à la mesure du personnage puisqu'une suite à " Welcome to the Nuts " est en projet ? Il faut bien avouer que la stature du personnage mérite ça !

Comme je l'évoquais en début d'entretien, les idées on fusé dans tous les sens. Cinq autres albums de Gorg & Cie sont dors et déjà prêts. Un septième album a déjà été composé car plus nous faisons de festivals, et plus nous trouvons matière à créer. Mais je ne le concrétiserai dans l'immédiat. Tout dépendra de l'accueil de ses frères ainés.

A quand une suite, donc ?

Le second se nommera " Sodomy & nuts ". Il est prévu pour le second semestre de l'année 2009. Et croyez moi, il pousse le bouchon encore plus loin que " Welcome to the nuts ", qui n'est qu'une entrée en matière. Contrairement à la plupart des groupes, je ne vous dirai pas qu'il soit plus heavy que le précédent. Par contre il est encore plus débile et plus paillard.

Où et comment peut-on se procurer ce " Welcome and nuts " ?

Il est dispo dans certains magasins, mais le plus facile est de nous écrire à : gorgcie@yahoo.fr Nous vous invitons à visiter notre myspace : www.myspace.com/gorgcie

Et Le Gorg, il en pense quoi de cet hommage ?

Difficile à dire. Je pense que le Gorg est flatté, mais il n'est pas tombé sous le charme. D'une part il a une impression de déjà entendu vu qu'il connaît par cœur toutes les idioties qui figurent sur l'album. D'autre part, il est foncièrement impatient. Il n'aime pas trop écouter des sketches. Il préfère la musique heavy, directe et sans fioriture. Tout cela n'a aucune importance. Le monde du Gorg est certes inspiré de faits réels, mais je me suis approprié les personnages et je les ai façonnés à ma façon. Ce que les gens pensent du résultat final n'a aucune importance, et c'est valable également pour le Gorg.

Une dernière question me taraude depuis un bon bout de temps : les bootlegs de "Petit singe poilu", ils écrêtent vraiment ?

Oui vraiment ! Figure-toi que lorsque le petit singe piratait les concerts avec son recorder minidisc, il paramétrait l'appareil en mode " Recording automatique ". Autrement dit, à chaque fois que le volume poussait un peu, ses enregistrements faisaient des micro-coupures très désagréables. (Ça écrêtait grave). Il n'a jamais été foutu de comprendre ça. Depuis, il a laissé tomber le minidisc au profit d'un enregistreur moderne à carte mémoire, genre E-river. Le problème est que maintenant, il obtient des enregistrements tout plats qui sous-crêtent grave. Il n'a jamais pu trouver le juste milieu. Mais on l'aime bien quand même notre petit singe poilu ! (NDLR : oui mais le son, il pête ! dis le bordel ; qu'il pête le son ?!).

www.myspace.com/gorgcie

 

[ lire la chronique de "Welcome to the Nuts" Gorg sur Leprozy ]

 

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