Leprozy
: Salut
Jack Nondidiou de Nondidiou ! Raconte-nous en quelques
mots la genèse de ce " Gorg and Cie
" ? Et présente nous ce fameux Gorg.
Gorg
& Cie est un projet né en 2005. Il résulte
de plusieurs envies qui me trottaient dans la tête
depuis un bon bout de temps. La première
est d'éditer un album avec la plus grande
liberté possible, sans limites, sans tabous,
sans personne pour dicter ma conduite.
La
seconde est de concilier ma passion pour les one
men shows comiques (de préférence
graveleux), le metal extrême de Morbid Angel
et le fun de SOD and des Toy Dolls. De nombreux
groupes ont inclus des sketchs dans leurs albums,
mais trop timidement. Gorg & Cie réunit
véritablement les deux mondes.
Le
troisième est de quitter ce carcan nommé
"techno thrash" ou "metal prog'"
dans lequel je m'étais fourré pendant
15 ans. Je désirais vraiment aller aux antipodes
de ce monde d'intellos qui pètent plus haut
que leur cul, méprisant les morceaux simples,
et qui au final ne réunissent qu'une petite
poignée d'irréductibles.
Mais
il me manquait la matière. Heureusement,
le Gorg a débarqué dans ma vie en
1999. Je fais des festivals de metal avec cet énergumène
depuis sept ans maintenant. De nos escapades en
sol germanique est ressorti une multitude d'histoires
loufoques. Le Gorg ayant lui-même un groupe
de Grind, je lui suggérais souvent de parler
de telle ou telle histoire. Un jour il m'a dit :
" Fais pas chier, tu n'as qu'à monter
ton propre projet ". Ça a été
le déclic !
Le
concept de Gorg & Cie est basé sur une
partie de la vie du Gorg, un vrai métalleux,
un ours mal léché au cur tendre
qui sort d'un divorce difficile avec sa fée.
Il erre en sol germanique comme une âme en
peine à la recherche de l'âme sur.
Ses critères : " les grosses moches
avec des gros seins, et qui aiment la sodomie "
(conditions indispensables et sans appel !!). Autour
de ce thème récurrent s'articulent
une ribambelle de personnages tous plus tarés
les uns que les autres.
Conceptuellement,
ce projet est quand même bien gravos. Les
seules limites que je me suis fixées sont
fonction de ma propre moralité. Dans Gorg
& Cie, pas d'enfants martyrisés, par
contre les enfants martyrisent. Pas de femmes violées
non plus. Elles sont toutes consentantes. Par contre,
elles se font jeter comme des merdes si elles refusent
la sodomie. En bref, les femmes sont traitées
comme les autres. Pas de galanterie qui tienne.
Le Gorg est franc et direct. La galanterie n'est
qu'une démarche hypocrite. C'est ça
finalement l'égalité des sexes. Pas
de blagues non plus sur les maladies, surtout celles
des potes. Exploiter la misère humaine, ce
n'est pas mon truc. Pas de gore non plus. Je suis
un gars plutôt sensible. A ce propos, j'ai
une anecdote amusante. Lorsque je cherchais à
recruter des chanteurs de Death, je suis tombé
sur un excellent vocaliste qui était vraiment
partant. Lorsque je lui ai expliqué le concept,
il m'a dit qu'il se refusait à chanter sur
un album aussi peu respectueux des femmes. Mais
il faut savoir que les textes de ce chanteur parlent
de massacrer et disséquer des êtres
humains. De qui se moque-t-on ?
C'est
quoi exactement, le Narrative Horny Death Core ?
Il
a bien fallu que je trouve un nom à ce truc
qui ne ressemble à rien de ce que j'ai pu
entendre dans le Métal. Le style est donc
narratif, influencé par le Death Metal et
le Hard Core. " Horny " traduit littéralement
veut dire " Cornu ". Mais en argot, il
signifie " obsédé sexuel ".
Pour
avoir suivi les grandes étapes de sa conception,
je dois reconnaître que le travail que tu
as réalisé est tout bonnement colossal.
Ne crains-tu pas que certaines personnes ne voient
que la face émergée de cet iceberg,
(comme certains chroniqueurs d'ailleurs !), à
savoir une grosse blague entre potes ?
Au
départ, ce projet était supposé
être une " private joke " pour les
potes. Mais dès que j'ai mis les mains dans
le cambouis, je me suis aperçu de l'ampleur
de la tâche. J'ai vite changé de philosophie.
Hors de question de dépenser autant d'énergie
pour au final partager le délire avec vingt
personnes. Au cours de la composition, j'ai tout
fait pour que les morceaux soient compréhensibles
par tout le monde. Mais je l'avoue, le premier album
" Welcome to the nuts " contient un nombre
incroyable d'informations. Il demande un peu de
patience et de l'attention. Avec le règne
d'internet et du mp3, la musique est consommée
à la va-vite, un peu comme on va au fastfood.
De nos jours, on peut facilement stocker des gigas
octets sur un Ipod. La durée de vie d'un
album est de quelques jours, ce qui est ahurissant
compte tenu de la masse de travail que demande la
réalisation. Il est vrai que des journalistes
l'ont écouté un peu vite, ne voyant
ici qu'une face " pipi caca ", alors que
cet aspect n'est qu'anecdotique. Je n'y peux rien
et c'est leur problème. Personne ne se plaint
des textes introspectifs de James Hetfield qui sont
vraiment incompréhensibles. En comparaison,
Gorg & Cie est plus qu'explicite, limpide comme
de l'eau de roche
Comment
as-tu organisé le travail de composition
et d'enregistrement ? Il semble t'avoir demandé
un boulot colossal.
Le
boulot a été effectivement titanesque.
Il faut savoir que " Welcome to the nuts "
n'est que le premier volet d'une série de
six albums. La saga compte plus de 260 morceaux
que j'ai tenu à enregistrer sur une même
période pour des questions de cohésion.
J'ai commencé par écrire les scripts
et les paroles des morceaux. J'ai enregistré
des tas de parties de batteries différentes,
les morceaux n'excédant pas une minute. Puis
j'ai demandé à mes trois guitaristes
(King Ov Beuh, Napalm Bundie et Krav Master) de
créer des riffs en s'inspirant des thèmes
composés. Tout s'est fait spontanément,
la plupart du temps en une seule prise. Ensuite,
j'ai recruté des personnes qui ont joué
les sketches. La phase suivante fut pour moi un
grand moment de solitude, le montage, les arrangements
et le mixage. Je ne me suis pas vraiment amusé,
mais je savais que j'y arriverais car je savais
exactement ce que je voulais.
Quels
sont les autres musiciens qui ont participé
à cet album ?
Il
y en a tant. Les principaux sont les guitaristes
précités, Jean-Bloody Della Morte,
un vocaliste extraordinaire qui sait tout faire
en matière d'extrême et enfin Alex
Masstock qui joue le rôle du Gorg. Je citerais
également les acteurs, Dark Piou-piou et
Michaela Sweet, les seules femmes qui ont eu assez
d'humour pour accepter de participer au projet.
Du côté des gars, il y a Julian War,
Philip Michaels, Douzic " Drunk Vador ",
" Fast " Mandel Clark, Dieter " The
Tower " et Oliver Breuliano. Nous portons tous
des pseudo. Gorg & Cie est une entité
qui ne doit pas mettre en avant une personne en
particulier.
Durant
l'écoute des 53 plages que compte l'album,
on évolue sans cesse entre réalité
et surréalisme
et pourtant tout est
vrai, ... ou presque. Comment t'es venue l'inspiration
?
80 % des morceaux sont inspirés de faits
réels. Le reste n'est qu'une extension du
délire, histoire de rendre les anecdotes
encore plus croustillantes. L'inspiration n'était
vraiment pas un problème. Il suffisait de
faire appel à nos souvenirs. Comme notre
bande de pote a plutôt tendance à rabâcher
les conneries, l'exercice n'était pas trop
difficile.
Dans
" Welcome to the nuts ", ce n'est pas
seulement Gorg qui est croqué, mais également
quelques personnages hauts en couleurs qui accompagnent
l'infâme sodomite dans ses aventures. Un vrai
bestiaire ! Je crois savoir qu'un EP présentant
chaque protagoniste est d'ailleurs proposé
avec l'album. Parle-nous un peu d'eux : La Fée,
Graal, les lolos ou encore Coraya ou de Little Tom.
Tu
es bien renseigné. Un single en édition
limité (le " Gui-Gruik metal fuckers
EP ") est disponible gratuitement avec l'album.
Il contient un long prologue avec la présentation
des lieux et des personnages. Ce n'est que de la
narration. Pour être honnête, il s'adresse
aux gens qui veulent approfondir le sujet. Il ne
s'écoute qu'une fois, un peu comme la page
de garde d'un album d'Astérix qu'on lit une
bonne fois pour toutes afin de se familiariser avec
l'histoire. Les personnages ? Tu as Graal, le chien
du Gorg qui vomit tout le temps en voiture sur la
route des festivals, les Lolos, rois du rot et du
vomi, Little Tom le slammer que s'explose par terre
à chaque concert, l'Huile de Lin (une ex
du Gorg) et ses prouesses sexuelles, Néné
Von Berlin qui est folle du Gorg, mais uniquement
quand elle a trop bu, la Fée (l'ex épouse
du Gorg) qui passe son temps à gueuler sur
tout le monde et à dormir, Possum Master
dont les ronflements sont capables de terroriser
les plus grands grizzli d'Amérique, Boy Wonder
qui est secrétaire de direction dans un club
de danse, mais qui menace de vous éclater
la tête au marteau si vous le traitez d'homosexuel,
Spider Douzic, le plus terrible de tous, qui peut
passer 72h d'affilée à vous compter
les aventure de Spiderman, War Nabot qui a les cheveux
si longs qu'il doit penser à prendre son
shampoing avant d'aller chier. Je vous laisse découvrir
les autres tarés par vous-même. Il
y en a beaucoup trop.
J'ai
vraiment envie de mieux connaître cette Coraya
Ha
Coraya ! Elle est une chanteuse hors pair, et c'est
pour cette qualité que le Gorg l'a engagé
dans l'un de ses projets musicaux. Mais vu sa réputation
sulfureuse, ce dernier lui a fait promettre de ne
jamais sucer l'un des ses potes, histoire d'éviter
les sempiternelles histoires de cul au sein d'un
groupe. Coraya accepta la condition, mais comme
on dit, chassez le naturel et il revient au galop
(sluuurp !!!!).
L'écoute
attentive de cet album nous replonge dans le passé
et les années bénies des 80's. Les
références au Métal des années
80 comme aux héros des séries TV de
notre enfance foisonnent. Est-ce la raison pour
laquelle cet album est interdit au moins de 26 ans
?
Non
l'album est interdit aux moins de 26 ans car il
nécessite un certain recul sur la vie et
un certain sens du second degré. Avant 18
ans, ce n'est même pas la peine d'y penser.
A partir de 20 ans, on commence à se forger
une vie sexuelle solide. A 26 ans, on a de fortes
chances d'être prêt à affronter
la chose avec l'humour et la dérision nécessaires.
Ceci dit, certaines personnes ne seront jamais prêtes.
Ha Ha Ha !!
Cela
ne doit toutefois pas rebuter l'auditeur plus jeune,
et je pense même que cet album pourrait donner
envie à certains jeunes métalleux
de faire un pèlerinage en terre promise,
l'Allemagne des festivals d'été.
Oui pour le pèlerinage en terre promise,
non pour le faire par le biais de Gorg & Cie.
J'ai eu l'occasion de proposer l'album sur un stand
à un concert. J'ai refusé catégoriquement
la vente à des gamins de 12/14 ans. (Et pourtant
j'aurais pu en refourguer un bon paquet ce jour
là). J'ai quand même une certaine moralité.
Ce groupe n'est définitivement pas destiné
à un public jeune. J'ai vu la manière
dont des formations comme Gronibard ont influencé
(en mal) une grande quantité d'ados. Je n'ai
pas du tout aimé cela. Les jeunes gens sont
fragiles et influençables. Ils pourraient
prendre Gorg & Cie au pied de la lettre, ce
qui ne constitue pas un bon départ dans la
vie. La musique pour adultes doit rester chez les
adultes.
Comment
expliquer que ce pays soit resté à
ce point ancré dans le " True Métal
" ?
Nous
avons tous entre 28 et 38 ans. Le true metal a bercé
notre jeunesse.
Décris-moi
le parfait True Métalleux ?
Comme
je le dis dans le morceau " The real steels
", un true metalleux est capable de t'affirmer
que Running Wild n'est qu'un groupe de posers et
que seul son premier album vaut le coup. Après
ça, tu ne peux que constater combien les
real steels sont irréductibles. Le True métalleux
sa rabat sur des groupes bien plus obscurs comme
Hanker, Manilla Road, Metal Inquisitor, Torch ou
Thrust. Inutile de le brancher sur Iron Maiden ou
Judas Priest, il t'enverra chier à coup sûr
!
Il
semble que durant l'enregistrement de ce "
Welcome to the nuts ", un lutin malicieux se
soit introduit dans le studio et ait fait des siennes
sur certaines pistes...
Ouaip,
durant le mixage, un putain de lutin s'est immiscé
sur une piste fantôme et à mis son
grain de sel un peu partout. Lorsque je m'en suis
aperçu, le mixage et le mastering étaient
déjà finis. Et puis de toute façon,
la fameuse piste était indétectable
par mon logiciel de son. Que pouvais-je y faire
? Enculé de lutin malin !!
Et
comment vont les cochons qui gruickent comme des
damnés sur l'album ?
Ils
se nommaient les Pom-Pom Pigs et ils étaient
au nombre de 10. Le Gorg et moi les avons rencontrés
lors d'un retour de festival. Nous nous sommes arrêtés
dans une ferme pour faire le plein de produits du
terroir. Alors que nous discutions de notre projet
de Grind, le chef de la bande, Cochono Mercy a montré
un vif intérêt à notre conversation.
Lui et ses potes nous ont interprété
des versions cochonesques de morceaux de Slayer
comme Chemical Warfare, Kill Again, The Antichrist
and Hell awaits. Après une telle démonstration,
nous avons décidé de les recruter
pour le projet. Que sont ils devenus ? Deux sont
morts durant l'enregistrement pour impertinence.
Les autres sont passés à l'abattoir
une semaine après la fin de l'enregistrement,
pour des raisons économiques et
gastronomiques.
L'artwork
de " Welcome to the nuts " vaut lui aussi
son pesant de cacahuètes. Qui l'a réalisé
?
J'ai
conçu entièrement la pochette, mais
je n'avais pas les compétences requises pour
assurer sa concrétisation. J'ai confié
ce travail à Syl20, un artiste très
doué spécialisé dans la caricature.
Les couleurs chaudes et le ton donnés à
la pochette sont fidèles à mon idée
originale, à savoir un style BD, un mix entre
Astérix et les Tuniques Bleues.
Il
est lui aussi bourré de références
et de clins d'il, et nécessite d'être
étudié dans ses moindres recoins tant
chaque élément compte. Comme pour
la musique, tu es allés très loin
dans le détail.
Rien
qu'à l'écoute de ma musique, on peut
se douter que je suis un aficionado du détail.
Pour l'artwork, il ne pouvait en être autrement.
Je tiens à saluer au passage la performance
de Syl20 qui a réussi à faire tenir
un grand nombre de personnages sur une double pochette
de CD, tout en conservant les notions élémentaires
de perspective. Lorsque j'étais gamin, je
passais des heures à mater la superbe pochette
d'Iron Maiden " Somewhere in time ", bourrée
d'anecdotes, de lieux et de personnages liés
à l'histoire du groupe. J'ai voulu modestement
transposer cette idée à mon concept.
Dans
le petit monde des métalleux qui parcourent
l'Europe des festivals d'été, Le Gorg
est certainement l'un des plus respectés.
Il a sans conteste, acquis le statut de " Warrior
" et je crois savoir que le projet Gorg and
Cie est à la mesure du personnage puisqu'une
suite à " Welcome to the Nuts "
est en projet ? Il faut bien avouer que la stature
du personnage mérite ça !
Comme
je l'évoquais en début d'entretien,
les idées on fusé dans tous les sens.
Cinq autres albums de Gorg & Cie sont dors et
déjà prêts. Un septième
album a déjà été composé
car plus nous faisons de festivals, et plus nous
trouvons matière à créer. Mais
je ne le concrétiserai dans l'immédiat.
Tout dépendra de l'accueil de ses frères
ainés.
A
quand une suite, donc ?
Le
second se nommera " Sodomy & nuts ".
Il est prévu pour le second semestre de l'année
2009. Et croyez moi, il pousse le bouchon encore
plus loin que " Welcome to the nuts ",
qui n'est qu'une entrée en matière.
Contrairement à la plupart des groupes, je
ne vous dirai pas qu'il soit plus heavy que le précédent.
Par contre il est encore plus débile et plus
paillard.
Où
et comment peut-on se procurer ce " Welcome
and nuts " ?
Il
est dispo dans certains magasins, mais le plus facile
est de nous écrire à : gorgcie@yahoo.fr
Nous vous invitons à visiter notre myspace
: www.myspace.com/gorgcie
Et
Le Gorg, il en pense quoi de cet hommage ?
Difficile
à dire. Je pense que le Gorg est flatté,
mais il n'est pas tombé sous le charme. D'une
part il a une impression de déjà entendu
vu qu'il connaît par cur toutes les
idioties qui figurent sur l'album. D'autre part,
il est foncièrement impatient. Il n'aime
pas trop écouter des sketches. Il préfère
la musique heavy, directe et sans fioriture. Tout
cela n'a aucune importance. Le monde du Gorg est
certes inspiré de faits réels, mais
je me suis approprié les personnages et je
les ai façonnés à ma façon.
Ce que les gens pensent du résultat final
n'a aucune importance, et c'est valable également
pour le Gorg.
Une
dernière question me taraude depuis un bon
bout de temps : les bootlegs de "Petit singe
poilu", ils écrêtent vraiment
?
Oui
vraiment ! Figure-toi que lorsque le petit singe
piratait les concerts avec son recorder minidisc,
il paramétrait l'appareil en mode "
Recording automatique ". Autrement dit, à
chaque fois que le volume poussait un peu, ses enregistrements
faisaient des micro-coupures très désagréables.
(Ça écrêtait grave). Il n'a
jamais été foutu de comprendre ça.
Depuis, il a laissé tomber le minidisc au
profit d'un enregistreur moderne à carte
mémoire, genre E-river. Le problème
est que maintenant, il obtient des enregistrements
tout plats qui sous-crêtent grave. Il n'a
jamais pu trouver le juste milieu. Mais on l'aime
bien quand même notre petit singe poilu !
(NDLR : oui mais le son, il
pête ! dis le bordel ; qu'il pête le
son ?!).
www.myspace.com/gorgcie
[
lire la chronique de "Welcome to the Nuts"
Gorg sur Leprozy ]