KILLING
JOKE + guest
16/04/2012 - Le
Bikini (Toulouse - 31)
Avec
une discographie riche d'une quinzaine d' albums,
KILLING JOKE n'a pas pour autant squatté
ma platine comme d'autres artistes ont pu le faire.
Il y a des formations comme ça que l'on boude
alors qu'elles ne le méritent pas du tout.
Et KILLING JOKE encore moins
Pour autant, ceci ne me fait pas oublier leurs trois
chef-d'uvres sur lesquels je suis tombé
au fil de mes curiosités avec par exemple,
le coup de foudre en 1994 avec "Pandemonium",
la grosse claque en 2003 avec l'éponyme (dans
lequel la batterie est tenue par Dave Grohl)
et le coup de massue nommé "Hosannas
from the Basements of Hell" en 2005. Dire
qu'il doit y avoir pas mal d'autres perles que je
n'ai pas encore écouté
Pour
ce concert de Toulouse, j'avais coché la
date depuis un bon moment sans vraiment y croire
mais sais t-on jamais
Un coup de fil de notre
camarade de route a fini par nous convaincre d'approcher
le Bikini malgré un hiver encore tenace
qui donne plutôt envie de rester à
la maison à regarder un dvd de Thin Lizzy.
Croyant ce concert sold out, la surprise de voir
très peu de monde à l'entame de la
soirée a été de taille. Certainement
que les maisons de retraite n'avaient pas encore
laché tous leurs locataires
Eh, oui,
la moyenne d'âge du public est assez élevée
(nous y compris) alors que je pensais que KILLING
JOKE attirerait plus de jeunots, de plus en cette
période de vacances scolaires.
A vingt heure tapante, les américains de
THE CRYING SPELL se positionnent face à nous
pour dévoiler leur Goth-wave issues des 80's.
Vraiment bien en place, ce groupe a apporté
un peu de fraîcheur à mes oreilles
plus habituées à entendre des notes
démoniaques. Preuve en est que l'on peut
fournir un son et des rythmes "dance"
en configuration rock et ce en utilisant un vrai
batteur. Les années new wave m'ont tellement
écoeuré, avec les boites à
rythmes et les synthés intempestifs, que
je suis devenu assez méfiant dès que
j'entends parler de ce style. J'ai finalement passé
un agréable moment à entendre des
refrains rappelant Depeche Mode ou Duran
Duran.
La soirée se poursuit avec les pubères
THE ICARUS LINE, sorti d'on ne sait où, qui
est un amalgame entre The Doors, les Stooges
et les Stones. Sur le coup on pouvait
se demander si une telle formation était
bien à sa place dans la programmation. Un
chanteur qui se trémousse sur scène
à la façon d'Iggy Pop, accompagné
d'un guitariste mi-Hendrix, mi-Tom Morello
qui torture ses cordes, cela demande un peu d'habitude
non ? L'effet de surprise passé, les faits
ont donné raison à ce groupe Californien,
qui s'est bien démené en attendant
la venue de KILLING JOKE. Finalement, après
quelques recherches THE ICARUS LINE ne sont pas
si pubères que leur apparence ne le laisse
penser car ils existent depuis 1998.
La grosse poignée de minutes à patienter
permet de faire monter la pression du Bikini. Alors
que les premiers rangs se resserrent et que deux
ou trois "boulets" se collent à
nous, les anglais atterrissent sur scène
tels des extra-terrestres. Les trente années
de carrière sont une évidence lorsque
l'on voit les membres de KILLING JOKE se sentir
autant à l'aise face au public. Vétu
de sa traditionnelle combinaison de travail, Jaz
Coleman déhambule au milieu de ses compères
telle une enveloppe humaine en perdition. Son regard
dérangeant et ses gestes mécaniques
rajoutent un peu plus de mystère à
son personnage. Plus que son chant, sa présence
est porteuse d'ondes qui captivent toute notre attention.
C'est toujours surprenant d'entendre un groupe "culte"
miser une bonne partie de sa set-list sur ses albums
les plus récents, dont le bien nommé
"MMXII" qui est sorti en ce début
de mois. Le plus gros des old songs seront
jouées en fin de concert. La fosse est en
ébullition lorsque chaque intro révèle
une pépite sonore issue de leur répertoire
titanesque.
Côté gauche, le guitariste Geordie
Walker, maîtrise son sujet avec une simple
guitare demi-caisse qui paraît bien obsolète
mais néanmoins efficace pour balancer de
gros accords sur la musique industrielle qui sort
des haut-parleurs. C'est même bluffant de
le voir si calme en jouant une musique si massive.
Les trois autres instrumentistes font leurs gammes
sans plus de vagues. A ce sujet, c'est peu dommage
que les musiciens n'ai pas eu plus de connivence
entre eux même si cela n'a pas empêché
la machine de tourner parfaitement. Vous me direz,
cette froideur colle complètement à
l'image de KILLING JOKE. Rien de surprenant donc.
Pour jouer un maximum de titres, il n' y a quasiment
pas eu de temps morts entre les morceaux, à
part les remerciements de rigueur.
Outre le logo géant en fond de scène
et les magnifiques jeux de lumières du Bikini,
aucun artifice n'a été utilisé
comme additif. Après un tiercé gagnant
composé de "Wardance", "Requiem"
et "Pandemonium", on réalise
que les quatre vingt minutes sont passées
trop rapidement. Je ne me mouille pas trop en affirmant
qu'un petit rappel de plus aurait pu faire de cette
prestation une totale réussite. En effet,
beaucoup ont cru au retour de KILLING JOKE pour
une paire de titres et une séparation plus
amicale dirons-nous. Et bien non, comme une horde
d' extra-terrestres, envolé, disparu, désintégré
(Thrash
Elliott)
KILLING
JOKE set-list :
·
European Super State
· Sun Goes Down
· Rapture
· Fema Camp
· Pole Shift
· Chop Chop
· Primobile
· Asteroid
· The Great Cull
· Corporate Elect
· The Wait
· Pssyche
· Encore:
· Wardance
· Requiem
· Pandemonium
http://theicarusline.bandcamp.com/
http://www.thecryingspell.com/music.html
http://www.killingjoke.com/
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