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KREATOR + MORBID ANGEL + NILE + FUELED BY FIRE
12/11/2012 - Lyon (Transbordeur)

Organisation : Myreferens Events

 

Continuons la visite des salles de concert Lyonnaise avec cette fois-ci Le Transbordeur qui se situe à Villeurbanne, au nord de la ville en gros.
Tout comme le Ninkasi Kao, l'approche de ce lieu est assez impressionnante, à savoir une belle et immense salle moderne enfin disons que cela ressemble plutôt à un ancien atelier ou je ne sais quoi très bien restauré. Ce sont les charpentes et les transbordeurs (pour info, c'est le nom d'un pont de levage) qui apparaissent au dessus de nos têtes qui me font supposer cela. Ceci m'a été confirmée par un membre du staff...


Quand on regarde la programmation de ce soir, on se dit que l'on a de la chance d'être de la partie. J'imagine les potes dans le sud qui doivent se mordre les manches de leur perfecto…
Exceptionnellement les portes ont été ouvertes à 18 h 00 et FUELED BY FIRE a démarré quasiment de suite devant pas mal de monde déjà. C'est le point positif de telles affiches, à savoir permettre au "petit" groupe de profiter d'une grande affluence. Les thrashers californiens avaient précédemment joué en France en compagnie de Violator devant un maigre public. Ce soir la roue tourne. Sans prétentions, les musiciens de FUELED BY FIRE ont montré qu'ils avaient mérité leur place sur cette scène et c'est tout à leur honneur de perpétuer la tradition du Thrash Metal chez les plus jeunes au même titre que Municipal Waste, Havok ou bien leurs potes brésiliens cités plus haut.

 

 


Sachant qu'une telle soirée ne va être de tout repos, je me pose sur les gradins pour assister à l'arrivée de NILE sans en attendre quoique ce soit. Non pas que je n'aime pas ce groupe mais j'ai pu les voir à leurs débuts dans une petite salle sans en avoir gardé un souvenir impérissable. C'était sans compter que le quatuor américain a fait des progrès prodigieux depuis 1999. Déjà, de ce que j'ai pu en entendre, leurs albums ont toujours été de bonne facture et le choix des compos imparables n'en est que plus abondant pour élaborer une set-list live de qualité. Rajouter à cela un son vraiment énorme avec une clarté irréelle sur les parties ultra-techniques où les deux guitaristes abondent de sweeping, tapings et de riffs torides. Je ne vous parle même pas du batteur métronome et du bassiste araignée qui pourra postuler chez Cannibal Corpse lorsqu' Alex Webster partira en retraite.


Comme quoi les préjugés sont tenaces mais rapidement effacés quand on assiste à une telle prestation. Quoi, les voix ? Ah oui, la complémentarité entre les trois vocalistes n'est pas anodine dans l'efficacité des refrains et autres incantations (notamment sur "Black seeds of vengeance" ) qui implorent les anciens du fin fond de leurs tombeaux. A ce sujet, NILE, des musiciens ou des esprits ? à vous de voir. Moi j'en ai des frissons rien que d'y penser…


Le public, qui vient de prendre une claque sans s'y attendre, affiche un large sourire lorsqu'il aperçoit le backdrop MORBID ANGEL couvrir l'arrière de la scène. Quelques minutes plus tard, les quatre anges se dressent devant nous avec leurs armes et notamment la guitare Dean AstroX de Trey Azagthoth.
Au chant, le géant David Vincent nous rentre littéralement dedans avec sa voix endiablée reconnaissable entre mille démons. Encore une fois le son est vraiment bon et les solos très clairs que ce soit à droite (Trey) ou à gauche (Destructhor).

 

 

Comme durant leur prestation au Hellfest 2011, le groupe fait la part belle à son premier album "Altars of madness" (1989) avec "Immortal Rites", "Maze Of Torment", "Lord of all Fevers & Plague" ou "Chapel of Ghouls" mais pas uniquement car il en sera de même avec pas moins de cinq titre de "Convenant" (1993). Pour couronner le tout, David Vincent s'est essayé sur un titre issus de l'album "Formulas Fatal to The Flesh" (1998) chanté par son remplaçant de l'époque, Steve Tucker . Sur le moment je me disais que deux ou trois titres du Lp "Gateways to Annihilation" ne seraient pas de refus sur une prochaine tournée.
Leur set est tellement bon que l'on ne voit pas le temps passer sauf peut-être pour les fans compressés dans la fosse. Les effets de lumières enveloppent le show d'un splendide écrin comme j'en ai rarement vu. Est-ce propre à l'équipement de pointe du Transbordeur ? Possible.
C'est la quatrième fois que je vois MORBID ANGEL et je dois dire que je ne m'en lasse pas.

 

 


Il est à peine 22 h 00 et le staff, qui vire dans tous les sens, nous prépare une étonnante surprise. Les préparatifs sont masqués par un voile blanc qui occulte l'ouverture de la scène. En attendant la sono diffuse "We rock", "Shoot to thrill", "The ultimate sin" et autres "Efilnikufesin" de qui vous savez.


Dès les lumières éteintes, un film retraçant l'historique de KREATOR est projeté sur la toile blanche avec pour fil conducteur leur discographie. Je n'en attendais pas tant d'un groupe que j'ai toujours vu sur scène dans un contexte très sobre. Ce n'est qu'un début …


Une introduction sert soudain de transition avec la tombée du fameux voile blanc qui laisse apparaitre les quatre musiciens entourés d'un décor en trois dimension digne d'une tête d'affiche à l'américaine. C'est vraiment saisissant de voir la bande à Mille Petrozza s'intégrer dans un décorum de toute beauté où l'imagerie du dernier album est décliné en plusieurs panneaux et en figurines en relief. De chaque côté, des escaliers permettront aux musiciens de rejoindre le batteur perché à quelques mètres de hauteur.

 

 


Mais bon vous connaissez KREATOR, impossible pour eux de se contenter d'un magnifique décor et de faire juste la pose comme des marionnettes. Deux titres du nouvel opus "Phantom Antichrist" donne le ton de la soirée avec un volume sonore et un son bien plus gros que pour les premiers groupes. Apparemment tout est possible dans cette salle et le ballet des lumières en rajoute une couche supplémentaire.

KREATOR, riche d'un répertoire post-2000 de grande classe, peut se permettre désormais de focaliser son set sur des compos tirées principalement de ses quatre derniers albums. Quelques classiques seront présent mais en minorité par rapport à "Hordes of chaos", "Enemy of god", ou "Violent revolution" que toute la salle connait par chœur. C'est aussi un signe que le groupe allemand a su renouveler sa fan-base et ne jure pas que sur leur période old school.


Je n'en reviens pas de voir KREATOR évolué dans cet environnement et de se comporter en véritable headliner. Ceux qui ont déjà vu le groupe savent comment Mille sait y faire pour enflammer le public. A ses côtés, ses camarades de scène gèrent leurs instruments sans problèmes et je peux vous dire que garder ses yeux rivés sur le jeu du batteur peut vous donner le tournis tellement c'est rapide. Remarquez, c'était la soirée des grands batteurs pour qui s'intéresse au sujet.
Pour conclure en beauté ce show magique, le drapeau de la haine a été brandi dans le Transbordeur par le charismatique leader pour ensuite nous achever avec un "Flag of hate" accouplé à un "Tormentor" dévastateur.


Il faut croire que les concerts Lyonnais sont sublimés par je ne sais quelle énergie mais ce n'est certainement pas un hasard. Bravo encore aux musiciens, techniciens, staff de la salle et aux organisateurs de Myreferens Events de m' avoir fait assister à un des meilleurs concerts de l'année 2012.

(Thrash Elliott)

 

set list MORBID ANGEL :

· Immortal Rites
· Fall From Grace
· Rapture
· Maze Of Torment
· Sworn To The Black
· Existo Vulgoré
· Nevermore
· Lord Of All Fevers And Plague
· Chapel Of Ghouls
-----------------------
· Where The Slime Live
· Blood On My Hands
· Bil Ur-Sag
· God Of Emptiness
· World Of Shit (The Promised Land)



 

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