TARJA
+ BENIGHTED SOUL + MYRATH
21/02/2012 - Le
Bikini (Toulouse - 31)
Enfin,
le sud de la France est en droit d’accueillir
une des plus talentueuse chanteuse que le monde
du Metal n’a jamais eu. Oui je vous entend
déjà avec « et Doro, Within
Temptation, The Gathering, Arch Enemy…
» et pourquoi pas Evanescence ou Rock
Goddess aussi, non mais…
Là, je parle d’une diva, éloignée
il est vrai, de part sa voix, des standards du rock,
qui a su s’adapter depuis la fin des 90’s
à notre musique préférée.
Une belle intégration, non ?
On pourrait même rajouter que Tarja Turunen
et ses ex-comparses (de son Ex-groupe NIGHTWISH) ont été les précurseurs
d ‘une formule mille fois répétée
mais jamais égalée : une voix lyrique
associée à des décibels malins.
Pour ma part, quand on me dit Metal symphonique,
je pense immédiatement à Nightwish,
pas à Epica.
Après, on aime ou on aime pas mais le bilan
de cette artiste parle de lui-même : des camions
de disques vendus dans le monde entier, des tournées
incéssantes. Et là, on ne parle que
de sa carrière «Metal» parce
que si on ajoute à cela, son palmarès
« classique », on se retrouve avec une
longue liste entre les mains.
Pour ceux qui auraient encore un doute sur son talent,
sachez que son profil vocal s'inscrit dans la gamme
des "sopranos lyrico-spinto", avec une gamme de trois
octaves. Je vous laisse le soin de demander à
votre maman, qui se fera un plaisir de faire la comparaison avec la voix d'une autre diva : Maria
Callas !!
Alors pourquoi avoir attendu si longtemps avant
de la faire jouer dans la partie sudiste du pays
? ...Marseille ? quoi Marseille ? Ah oui, vous parlez
certainement de la seule et unique date réalisée
par Tarja Turunen avec Nightwish sur notre chaude
contrée en octobre 2000 au Jas rod de Marseille,
il y a douze ans de cela…
La longue file d’attente à l’entrée
du Bikini, confirme l’impatience des
fans à voir enfin TARJA en chair et
en voix. C’est une première pour tout
ceux qui n’ont pas osés faire le déplacement
dans le nord de la France ou en Espagne (Barcelone
en septembre 2009) et qui étaient absents
à Marseille (!!).
La soirée démarre de bien belle manière
avec MYRATH, qui a la particularité
de délivrer un heavy metal «à
la Angra» tout en brassant des influences
orientales. Normal, le groupe est d’origine
tunisienne. Le Maghreb est donc à l’honneur
et ses représentant sont suffisamment affûtés
pour récolter les encouragements du public.
La curiosité laisse rapidement la place au
plaisir de voir d’excellents musiciens se démener
sur scène. Le chanteur a une voix assez puissante
qui n’a rien à envier aux plus reconnus
des vocalistes du genre. Ses trémolos sont
très bien maîtrisés tout en
donnant un impression de facilité. C’est
naturel chez lui.
Concernant le guitariste, on comprend rapidement
que sa virtuosité n’est pas au service
de son égo mais au service du groupe. Ses
coups de médiator sont aussi discrets qu’efficaces
dans ses solos. Un régal pour les amateurs
de vitesse et de technique. A leur côté,
la section rythmique est en phase sans oublier une
composante essentiel à leur son : le choriste/clavier
qui assure les chœurs et donne l’«oriental
touch» à MYRATH.
Si toute la tournée se déroule comme
ce que l’on a vu ce soir, MYRATH va
devoir investir dans des bonnets et des gants pour
parcourir l’Europe et le monde entier dans
peu de temps.
http://www.myrath.com/
Après une telle prestation, le second groupe
aura beaucoup de mal à se faire des amis
dans la salle. BENIGHTED SOUL ne baissera
pourtant pas les bras et à l’image de
leur batteur épileptique, les parisiens sauveront
l’honneur en proposant un Metal moderne original
et réfléchi. S’il n’y a
rien à jeter dans leur musique, c’est
malheureusement la chanteuse qui sera « jugée
» par un auditoire qui s’impatiente de
voir Tarja. Si autour de nous, tous s’accordent
à dire que sa capacité vocale est
indéniable, son timbre n’a pas remporté
un franc succès. Il est fort à parier
que le côté néo-dark du style
n’a pas été bien compris par
l’assistance. BENIGHTED SOUL repart
néanmoins avec le sourire et les acclamations
reçus prouve que le public ne lui en veut
pas.
http://www.benightedsoul.com/
La pression monte d’un cran lorsque les roadies
s’affairent à placer un gigantesque
voile entre le public et la scène. Sur celui-ci
on peut y voir le visage de TARJA. Certains
se rongent les ongles en se demandant ce qu’il
allait en être de sa voix. Leur aurait t-on
mentis depuis des lustres ? Seuls les arrangements
en studio ont t-ils permis un tel rendu sur disque
?
Ceci nous fait sourire car de notre côté
nous connaissons déjà la réponse
pour avoir vu la chanteuse Finlandaise par deux
fois (le fameux concert de Marseille en 2000 et
à Barcelone en 2009). Et si nous sommes revenu,
ce n’est pas pour rien…
Une intro annonce fièrement la mise en orbite
du premier titre «Enteroom of death»
qui se solde par l’arrivée de TARJA
portant un masque. Derrière le voile, la
reine nous présente ses premières
vocalises avec une maestra dont elle seule a le
secret. Comme si ce n’était pas suffisant
les musiciens assurent les chœurs pour une
démonstration vocale exceptionnelle qui rappelle
Queen sur le coup. Parfait.
Bien sûr, le voile tombe en même temps
que le masque de la diva et le show est lancé,
dévoilant une batterie géante tenue
par le non moins géant Mike Terana, arborant
sa fidèle crête sur la tête.
A gauche, élevé lui aussi par une
estrade, un violoncelliste équipé
de toutes sortes de pédales d’effets,
fait partie intégrante de la formation. Plus
traditionnels, le synthé, la basse et la
guitare sont aux avants-postes pour diffuser un
son très «metal» à ceux
qui doutent encore que TARJA fait définitivement
partie de la famille du Metal !!
Pas facile d’expliquer aux toulousains présents
pourquoi elle n’est jamais venue jouer dans
la ville rose… TARJA s’en excusera
et remerciera le public pour son soutien depuis
tant d’années avant d’enchaîner
avec «My litlle phoenix» (mis
en évidence par son duel guitare/violoncelle
durant le pont) et «Falling awake»
(qui sur l’album a pour guest un certain Joe
Satriani !!).
Le désormais tubesque «I walk alone»
est chanté par toute la salle qui n’en
revient toujours pas de voir TARJA devant
ses yeux. Sa voix est parfaite, juste, belle et
puissante comme jamais. C’est assez déroutant
d’entendre avec quelle facilité elle
peut monter si haut tout en bougeant sur scène.
Certains fans en profite pour lui lancer des fleurs
et un ours en peluche finira même dans ses
bras. Metal je vous dis !!!
Après «Dark star» c’est
le moment de reposer les cordes vocales de TARJA
et cette pause fera le bonheur de Mike Terana
qui du haut de son kit, nous fera part de son talent
de batteur. Histoire d’en rajouter une couche,
un air de french cancan sera diffusé par
la sono pour faire corps avec ses rythmes. Sacré
Mike va…
Le concert repart énergiquement avec «Little
lies» pendant lequel les musiciens montrent
leurs aptitudes techniques indéniables. La
suite se veut plus calme en entonnant «Underneath»,
belle mise en bouche avant le premier titre de l’ère
Nightwish. «Nemo» sonne irréel
pour beaucoup et quelques larmes seront versées
de ci de là, en hommage à une époque
bénie.
Les larmes continueront de tomber cinq minutes plus
tard lorsque TARJA se lancera dans une traversé
du Bikini avec pour seul compagnon son micro. Sa
voix («The reign» à ce
moment là) et ses poignées de mains
seront une bénédiction pour qui était
sur son chemin. Une fois sa marche accomplie, elle
retrouvera non sans mal ses compagnons sur scène.
L’émotion sera à son comble lorsque
les musiciens attraperons leurs instruments acoustiques
pour des versions émouvantes de «River
of lust», «Minor heaven»,
«Sing for me» ou bien «I
feel immortal». Inutile de vous dire que
dans ce contexte la voix de TARJA a atteint
la perfection… Une chanson inconnue en espagnol
s’est même glissée dans ce set
unplugged.
De retour avec leurs armes électriques, le
groupe repart de plus belle avec l’énigmatique
«Ciaran’s well» avant d’entreprendre
un «In for a kill» chargé
de lourdes guitares.
Le temps passe vite quand on rêve… Voici
déjà les rappels qui nous remettent
les pieds sur terre. Pourtant le show aurait pu
continuer à l’infini tellement nous
sentions TARJA et son groupe heureux d’être
sur scène.
Un petit titre de Nightwish serait le bienvenu dans
une set-list consacrée à 98 % à
sa carrière solo… «Over the
hills and far away» fera parfaitement
l’affaire pour se réveiller de cette
magnifique soirée et retourner affronter
le froid toulousain. Cette reprise de Gary Moore,
qui a été restauré par Nightwish,
n’a pas son pareil pour nous faire oublier
que le concert s’arrête ici. Pour anecdote,
si vous regardez de plus près la photo de
la set-list en fin de report, vous apercevrez que
ce dernier titre a été rajouté
au dernier moment (écrit à la main)
en remplacement de «Phantom of the opera»,
qui lui a été joué à
Lyon en duo avec le chanteur de MYRATH. La
classe…
Les lumières ne s’éteignent pas,
les ovations et les applaudissements sont légions
dans la salle. Trois notes résonnent dans
la sono. Il s’agit de l’intro de «Die
alive» !! C’est reparti pour une
ambiance folle.
Après ceci, ce n’est toujours pas terminé.
Finalement, c’est sur «Until my last
breath» que la prestation de TARJA
prendra fin. Comme le dit si bien le titre, c’est
sur un dernier souffle dans le micro que nous voyons
s’éloigner la diva finlandaise qui n’a
pas été avare en remerciements. Bye
bye beautiful… ;)
(Thrash
Elliott)
set
list TARJA :
Anteroom
of death
My
little phoenix
Falling
awake
I
walk alone
Dark
star
Drum
solo
Little
lies
Underneath
Nemo
The
reign (dans le public)
Set
Acoustic (Rivers of lust/Minorheaven/Montanas/Sing
for me/ I feel Immortal)
Ciaran's
well
In
for a kill
Over
the Hills and far away
Die
alive
Until
my last breath
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