THERION
+ guests
07/10/2012 - Le
Bikini (Toulouse - 31)
Une
semaine après la Cavalera Family,
c'est au tour de THERION d'investir le Bikini
de Toulouse. Décollage de la maison
à la même heure que dimanche dernier
avec largement le temps de parcourir les 180 km
jusqu'à la salle… sauf que le début
de la soirée a été avancée
d'une bonne heure. Sitôt passé en solitaire
(le seul qui n'était pas au courant du changement
d'horaire, c'est moi) la porte de l'antre de la
musique, j'entends Carl Orff me dire : "bouge
toi, les suédois sont montés sur scène
à l'instant". Ouf, c'était
moins une.
Malheureusement, c'est dommage pour les deux groupes
de première partie que je n'aurais ni vu,
ni entendu.
Si
vous lisez le webzine, vous savez que je ne rate
aucunes occasions de voir THERION sévir dans
le sud de la France. Outre pendant l'édition
2011 du Hellfest, j'ai pu les voir dans le
coin (au Phare) en novembre 2010, idem en 2007 pour
la tournée commémorative de "Theli".
Vous savez également que c'est une belle
histoire d'amour entre la bande à Christofer
Johnsson et la ville rose qui, pour chaque tournée,
a le privilège d'accueillir l'étape
"sudiste" sans exception. Ce monopole
du cœur doit certainement faire enrager les
fans Marseillais, Montpelliérains ou Bordelais…
Il
est tout juste 21 h 15 et THERION est sur scène
au grand complet avec pour introduction "O
Fortuna" de mon ami Carl.
Visuellement, aucun décors comme c'est parfois
le cas, juste un backdrop et les costumes que chaque
musicien arbore avec élégance.
Seul manque à l'appel, le génial Snowy
Shaw dont je pensais qu'il faisait encore partie
de l'équipe. Bon, c'est pas grave, nous rigolerons
un peu moins sans le fou du roi et ses habituelles
mimiques.
Le groupe n'y va pas par quatre chemin et nous livre
directement "Poupée de cire, poupée
de son", un titre de son nouvel album "Les
fleurs du mal". Sachez que cet opus est
entièrement consacré à des
reprises de chansons françaises, arrangées
à la sauce THERION. Si le rendu s'avère
surprenant aux premières écoutes effectuées
sur le net, je peux dire que quelques jours après,
ce disque s'avère addictif. Le titre de France
Gall (je ne pensais jamais écrire ce
nom dans un report) est une bonne entame, très
énergique.
L'autre nouveauté de cette tournée
c'est la set-list, un temps soit peu remaniée
et qui prouve que le groupe n'est pas figé
et qu'il est attaché à tous ces albums.
De ce fait deux titres de "Deggial"
ont refait surface après avoir été
abandonné pendant quelques temps (notamment
"The Flight of the Lord of Flies").
La
suite nous confirme que THERION est en grande forme,
à laquelle vous rajoutez un son parfait sortant
de la sono du Bikini (gage de qualité).
Ce concert est idéal pour qui apprécie
les envolées lyriques de son trio de chanteurs,
qui n'a aucun mal à reproduire à l'identique
les lignes vocales les plus difficiles. Durant le
show, je me disais que toutes les écoles
de musique françaises devraient amener leurs
élèves voir un tel spectacle qui mélange
Heavy et Chant classique. C'est une bonne preuve
d'ouverture d'esprit. Tout est possible en musique.
Habituellement
pas si bavard , Christofer nous a longuement
expliqué pourquoi il avait choisi de faire
un album de reprise "à la française"
pour fêter les 25 années d'existence
de THERION et surtout qu'il n'avait pas eu l'aval
de sa maison de disque pour réaliser ce projet
plutôt qu'une énième compilation
ou best of, beaucoup plus lucratifs.
C'est finalement avec son banquier personnel que
le leader a dû négocier pour arriver
à boucler le budget d'un tel challenge.
Quand
on écoute (et voit) la performance de Thomas
Vikström sur le titre "J'ai le
mal de toi" (demandez à votre grand-mère
qui était la chanteuse et actrice française,
Betty Mars), on se dit que cet album a bien
fait de voir le jour.
Un troisième extrait des "Fleurs
du mal" a été présenté
ce soir pour ce qui s'avère être un
vent de fraîcheur dans le répertoire
du groupe.
Comme
d'habitude, les grands classiques de THERION ont
conquit un public attentif qui ne s'est fait remarquer
que pour ovationner les musiciens après chaque
performance. Il faut dire que les compositions envoutantes
telles "The Rise of Sodom and Gomorrah",
"Ginnungagap" ou "Lemuria"
(exécuté en configuration acoustique),
n'ont pas leur pareille pour vous faire décoller
du sol.
En effectuant plus de deux heures de concert, les
Suédois ont mis le doigt ou plutôt
l'archer sur vingt cinq années consacrées
à la musique. C'est pas beau ça ?
On se revoit dans deux ans, j'espère…
(Thrash
Elliott)
set
list THERION :
- O Fortuna (Carl Orff cover) (intro)
- Poupée de cire, poupée de son /
Les Fleurs du Mal (France Gall cover)
- Son of the Sun / Sirius B
- Via Nocturna / Deggial
- The Flight of the Lord of Flies / Deggial
- J'ai le mal de toi / Les Fleurs du Mal (Betty
Mars cover)
- Abraxas / Lemuria
- Vanaheim / Secret of the Runes
- Lemuria / Lemuria (Acoustic)
- Gothic Kabbalah / Gothic Kabbalah
- The Siren of the Woods / Theli
- Ginnungagap / Secret of the Runes
- Land of Canaan / Sitra Ahra
- Wine of Aluqah / Vovin
- The Rise of Sodom and Gomorrah / Vovin
- The Khlysti Evangelist / Sirius B
- Une Fleur dans le cœur / Les Fleurs du Mal
(Victoire Scott cover)
- Son of the Staves of Time / Gothic Kabbalah
Encore:
- The Wondrous World of Punt Sirius B
- The Blood of Kingu / Sirius B
Encore 2:
- To Mega Therion / Theli
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