VIOLATOR + EVIL ONE + FUELED BY FIRE
30/07/2010 Paris (le Klub)
Le
Thrash Metal, le vrai, le rapide, le violent, celui
qui fait peur aux mémés et qui ne
séduit pas les jeunes donzelles, celui qui
fait suer, qui fait saigner, qui agite tout une
foule de blouson noirs, celui qui fait lever les
clous et qui déchire le cuir, ce Thrash Metal
là, je croyais ne plus jamais pouvoir le
vivre en concert... Seules restaient les images
ou des vidéos tirées des concerts
que Sepultura, Destruction, Slayer, Kreator, Metallica
ont donnés pendant leurs premières
années.
Mais
ce vendredi soir, VIOLATOR a rappliqué
à Paris, dans une salle de la taille d'un
salon, et a foutu une rouste à tout le monde.
Je
ne m'étendrai pas sur les français
de EVIL ONE que j'ai largement raté
ni sur les Bréziliens qui accompagnent VIOLATOR
sur cette tournée Européenne, FUELED
BY FIRE qui m'ont semblé plein d'énergie,
de violence mais aussi de mélodies et de
dextérité en assistant simplement
au dernier morceau. La salle exultait pour les dernières
minutes de leur concert, et y'a fort à parier
que leurs morceaux et leur prestations savent réveiller
la bête en nous.
Je
ne pouvais rêver mieux pour un concert de
Thrash: on est au deuxième sous-sol, dans
une salle minuscule, dans la pénombre, y'a
pas vraiment de scène, le groupe est collé
au public, dans un espace aussi restreint qu'une
cellule de garde à vue. VIOLATOR s'installe,
branche les grattes, règle les amplis, fait
une petite balance à l'arrache, et c'est
bon, la déflagration commence. Les morceaux
sont rapides, violents et nous en mettent plein
la tête... " Ordered To Thrash "
met directement le public en ébullition,
dans une atmosphère chaude comme la braise,
suffocante, propice aux morceaux de VIOLATOR.
Les riffs, le chant saccadé et rapide de
Poney, la batterie qui martèle, le déferlement
de notes pendant les solos, c'est du Thrash pur
et dur qui nous ravage ce soir. Les quatre brésiliens
de l'apocalypse nous assènent pas mal de
morceaux de leur premier album "Chemical Assault"
comme "Brainwash Possession", "Destined
To Die", "Le Cauchemard Atomique"
comme avait appris à le dire le chanteur
(yeah!!!) ("Atomic Nightmare"), "The
Plague Returns", "Toxic Death" avec
pour la première fois sur la tournée,
le batteur de FUELED BY FIRE aux commande
de la batterie! et quelques un du tout nouveau méfait
"Annihilation Process": "Poisoned
by Ignorance", "Deadly Sadistic Experiments",
"Uniformity is Conformity" aussi je crois
mais j'ai un petit doute... Les morceaux défilent
et c'est bien bon. Le morceau "Thrash Maniacs"
issue d'un 45 tours plus ancien termine le show
dans la folie générale, c'est excellent.
C'est marrant, pas mal d'éléments
me rappellent plusieurs groupes de Thrash "de
l'époque" (bah, ils se sont presque
tous reformés aujourd'hui!) et je me fait
régulièrement la remarque que la gueule
de Pedro 'Poney' Arcanjo, bassiste/chanteur rappelle
celle de Tom Araya (SLAYER), et j'ai l'impression
qu'il va chanter le refrain de "Mass Hypnosis"
de SEPULTURA entre deux riffs à la DESTRUCTION
!!
VIOLATOR, c'est un peu ça, un condensé
de tous les groupes qui ont façonnaient ce
style. Rien de nouveau, mais ça reste jouissif.
Le chanteur communique avec nous, nous dit combien
ils sont heureux d'être à Paris à
l'occasion de cette tournée européenne
(c'est inespéré pour un groupe underground
qui vient des bas-fond du Brésil), que nous
somme tous unis dans le Metal, l'underground, le
vrai et il nous remercie amplement pour notre présence
et notre énergie. Et l'énergie, c'est
clair qu'il y en a ce soir, entre celle que déploie
le groupe et celle émergente du public, c'est
la folie. L'ultra proximité avec les mecs
de VIOLATOR nous oblige à faire quand
même attention, histoire que le chanteur ne
se prenne le micro dans les dents!
Bon, c'est vrai que Poney sort souvent un peu le
même blabla entre chaque morceau, qui, en
live, ont aussi tendance un peu à se ressembler,
ça donne une petite impression de revivre
tout le temps le même morceau en fait!
Mais je ne crache pas dans le vomi, et vivre ce
genre d'expérience en 2010 est finalement
très appréciable. On est tout le temps
en train de regretter le bon vieux temps, et bien
VIOLATOR a tout simplement appuyé
sur le bouton de la machine, pour nous replonger
en 88/89.
Le public était au rendez-vous: la salle
était pleine (on a même eu droit à
l'affiche "Sold-out" à l'entrée!!
c'est trop bon héhé, et j'ai quand
même pu rentrer en fourbant), ça bougeait
dans tous les sens, pogos, stage-diving, projecteur
pété, haaaaaaaaaaaa, voilà
enfin un bon concert comme je les aime, avec un
public que je ne peux pas (trop) critiquer pour
une fois.
.(Mortifico)
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