KREATOR
+ CALIBAN + ELUVEITIE
02 /02/09 - Espace
Julien - (Marseille)
Horaires
de boulot inflexibles, pluies diluviennes sur les
Bouches du Rhône et donc embouteillages sur
l'autoroute, nous arrivons à l'Espace Julien
pour les dernières notes de ELUVEITIE. Les
echos font part d'une prestation honorable malgré
un son moyen et l'absence de cornemuse.
Une
soirée eclectique donc, puisque après
ce concert dans l'univers folk et nordique suivent
CALIBAN dans un style Hardcore assez moderne. Leur
arrivée sur scène se fait devant une
salle peu remplie. Réglés au millimètre,
les allemands font preuve d'une puissance maitrisée,
portée par un son vraiment excellent, notamment
sur la batterie, ce qui permet d'apprécier
les quelques subtilités rythmiques. Le coté
émo avec la voix mélodique du guitariste
sur certains refrains ne fait peut être pas
l'unanimité, mais se mélange plutôt
bien avec la voix hurlée du chanteur. Ce
dernier s'acharne à lancer des moshpits,
ce qu'il arrivera finalement à faire, mais
avec pour conséquence de laisser un gros
trou dans la fosse et de jouer devant un public
très clairsemé. Leur prestation n'en
reste pas moins remarquable, avec un light show
bien mis en place, des musiciens à fond et
très carrés, et un son très
puissant. Seulement leur musique ne plaît
pas forcément au public de KREATOR. Les goûts
et les couleurs
L'attente
est ensuite plutôt longue, les techniciens
n'arrivant pas à monter tous les backdrops
sur la scène de l'Espace Julien. Il faut
dire qu'ils ont du boulot: un immense fond de scène
en deux rideaux séparés et un écran
géant au milieu, ainsi que deux drapeaux
sur les bords de la scène, les gros moyens
sont déployés. Il est près
de 23h lorsque les lumières s'éteignent
et que retentit le Choir Of the Damned. Les allemands
arrivent sur scène ovationnés par
une salle maintenant beaucoup mieux remplie, pour
envoyer l'intro mélodique de " Hordes
Of Chaos ". On constate d'emblée le
son énorme des guitares, les courts passages
d'introduction où sonnent les riffs avec
seulement une guitare sont un régal absolu,
notamment sur cet appréciable extrait du
dernier album. L'enchaînement prend un air
de déjà vu avec " Warcurse "
et son intro à la batterie, excatement la
même transition que sur l'album précédent
et la tournée précédente avec
" Impossible Brutality "...Qu'importe
finalement, les deux titres sont une bonne mise
en bouche, la voix de Mille Petrozza est rageuse
à souhait. Pour ceux qui serait restés
septiques sur ces deux nouveaux morceaux, la suite
fait son effet avec le classique " Extreme
Agression ", accueilli avec fureur par le public
marseillais. Un titre culte envoyé avec perfection.
C'est ici l'exemple même de cette qualité
de KREATOR: faire des bonds de vingt ans dans sa
set-list sans prendre une ride ni une baisse de
régime, les vieux comme les anciens morceaux
sont envoyés avec la même intensité.
" Phobia " est repris en choeur par la
foule sur son refrain à la mélodie
envoutante. Mille complimente le public en disant
que nous sommes un lundi soir à Marseille
mais que c'est comme un Samedi soir à Paris.
Pas sûr que le chanteur s'y connaisse en football,
mais sa remarque est appréciée.
Petite
accalmie avec " Voices of the Dead ",
premier extrait de l'album Enemy Of God. Le refrain
est étonnant car chanté d'une façon
plutôt mélodique par rapport au timbre
habituel de Petrozza, une deuxième voix sur
l'album qui est ici mise en avant en concert, et
exécutée de façon irréprochable.
" Do you like religions? No ? So maybe you
are the Enemy of God! " Titre éponyme
de l'album, excellent en live et apprécié
du public qui hurle les refrains, l'ambiance est
explosive et la fosse très remuante. Nous
revenons ensuite à l'actualité avec
un nouvel extrait du dernier album " Destroy
what destroys you ", titre au tempo assez entrainant.
Petrozza est un frontman remarquable, et surtout
un musicien à 100% dans ses créations,
passionné jusqu'aux dents. Nous retiendrons
certains de ses speechs pour introduire les morceaux,
assez mémorables: " Les journalistes
me demandaient souvent le sens du titre Pleasure
To Kill. Je leur repondais que c'était une
sorte de métaphore sur l'énergie,
un truc du genre. En réalité, je leur
mentais... " Et oui, c'est un vrai méchant!
Pas le temps de faire de commentaires, Ventor roule
sur ses toms jusqu'au plus grave pour partir sur
un des plus violents classiques de KREATOR, un morceau
de 1986 qui continue a faire des dégâts
et semer le chaos dans les fosses des salles de
concert. Un vrai bonheur en live, un titre plutôt
basique, presque punk dans l'esprit et la rapidité,
et violent à souhait. " People Of the
Lie " continue dans un registre plus moderne
et mid tempo. Et on revient dans la fin des années
80 avec l'excellent " Coma Of Souls ",
très bien mis en valeur ce soir avec la qualité
du son des guitares. La salle est plongée
dans le noir le temps de la mélodie de "
The Partiarch ", avant que le public marseillais
ne lève les poings pour scander " Violent
Revolution ". Simple mais terriblement efficace,
le titre fait son effet en live. Les allemands continuent
dans les gros riffs mid tempo avec le début
de " Terrible Certainty ", enchaîné
du très rageur " Betrayer ". Un
écran géant dressé derrière
la batterie diffuse des images et clips, et ici
cette fameuse vidéo ou Mille attrape sa Jackson
et part en courant dans la forêt, un mythe
vidéo du metal avec " Call of The Wintermoon
" d'Immortal. Les musiciens se retirent de
scène pour le rappel. C'est Sami qui introduit
ce nouveau morceau " Amok Run " avec cet
arpège remarquable, un début en douceur
pour un morceau qui arrive progressivement vers
un tempo et une intensité diabolique.
Du
haut de son trône, Ventor prend le micro pour
nous annoncer le célèbre " Riot
of Violence " où le batteur fait une
véritable démonstration technique
en mélangeant chant et batterie. Mille demande
alors un " Moshpit Frenchstyle ", plus
simplement une demande de violence dans la fosse!
Encore un morceau culte, à mi-chemin entre
l'époque punk et les morceaux plus alternatifs
et mid tempo, absolument magnifique. Petrozza s'inquiète
alors de la fatigue du public Marseillais, en lançant
un hilarant " Too much Kreator? ". "
What time is it? Time to go to bed? No? I think
it's time...to raise..the flag, of... ". Et
la salle entière de hurler " HATE! ".
Pas assez fort aux oreilles du leader qui recommence
l'exercice plusieurs fois en demandant que each
one motherfucker présent dans la salle gueule
tout ce qu'il peut. Fini les arpèges et les
mid tempos mélodiques, c'est la dernière
ligne droite avec l'enchaînement " Flag
of Hate/ Tormentor ", un violent déluge
de thrash metal imprégné de Berlin
Est et de la chute du mur, une claque musicale,
un final apocalyptique. Splendide. Petrozza félicite
Marseille pour l'acceuil remarquable un Lundi soir,
et les allemands quittent la scène sous un
tonnerre d'applaudissements. Tout est passé
trop vite. KREATOR nous en a mis plein les oreilles,
avec grande classe. Un groupe exceptionnel, qui
se ballade allégrement dans sa discographie
de plus de vingt ans, et qui, contrairement à
beaucoup de groupes vétérans du genre,
ne s'est pas vraiment calmé sur scène
et continue à tout donner. Chapeau bas, un
monument du thrash metal encore en vie et en action.
(Bruno)
Set
List KREATOR :
Choir of the Damned
Hordes of Chaos
Warcurse
Extreme Aggression
Phobia
Voices of the Dead
Enemy of God
Destroy What Destroys You
Pleasure to Kill
People of the Lie
Coma of Souls
The Patriarch / Violent Revolution
Terrible Certainty
Betrayer
Amok Run
Riot of Violence
Flag of Hate / Tormentor
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