HELLFEST
2012 (France)
by
Thrash Elliott & YvesZ
Open
up and say... Hellfest !!
Troisième
et dernier jour de festival. Les organismes sont
mis à rude épreuve et après
trois nuits trop courtes, le mental est un élément
fondamental pour bien attaquer la journée.
Et aujourdhui, mon mental naura pas
trop à se forcer pour me faire tenir le
choc, tant le programme qui sannonce est
terriblement excitant : D.A.D., BLACK LABEL SOCIETY,
WALLS OF JERICHO, DEVILDRIVER, le CRUE, SLASH,
OZZY, LAMB OF GOD,
Du plaisir en barre
!
Cest
donc avec un entrain tout particulier que je rallie
la Main Stage, où en ce début daprès
midi se produit D.A.D. Le combo danois, responsable
du fameux « No fuel left for the pilgrims
» nous livre un set bien rock et pêchu,
à grands coups de « Jihad »,
« Everything glows », le dansant «
Monster phylosophy », avant de nous offrir
un « Sleeping my day away » sous un
soleil de plomb. Est-ce dailleurs lheure
précoce ou la chaleur, un trazjet trop
long ou encore un apéro trop chargé,
toujours est-il quon a déjà
vu D.A.D. à meilleure fête (Ah !
ce show au WOA 2009 !!) et on regrettera le brin
de folie qui anime dhabitude ce combo et
un chant sacrément « court »
quand il sagit de pousser dans les aigus.
Pas
le temps de sapitoyer sur notre sort, la
suite se joue sous le chapiteau de la Altar où
BRUTAL TRUTH me réveille pour de bon, et
me conditionne pour un très bon moment
de la journée, larrivée de
BLACK LABEL SOCIETY sur la Mainstage. Gonflée
à bloc, la bande à Zakk Wylde débarque
sur scène à grands coups de «
Crazy Horse » et ne lachera pas la pression
durant lheure qui suivra. « Funeral
Bell », « Overlord », «
Fireit up », ça riffe un max et le
stoner doom des ricains fait mouche dans le public.
Déjà conquis par le set donné
en 2011, le public fait une ovation à BLS
qui le lui rend bien en lachevant dun
« Stillborn » ravageur.
Le
marathon est bien lancé et sans perdre
de temps, je rallie lautre Mainstage où
les furieux WALLS OF JERICHO ne vont faire quune
bouchée dun public aux anges dune
telle brutalité ! Mention spéciale,
évidemment, à Candace, dont
la fureur et la présence sur scène
sont sans égal, chez nos amies hurleuses
!
HATEBREED
prend le relais sur la MainStage 1 et poursuit
lentreprise de démolition engagée
plus tôt, et je me déchire les tympans
sur « Empty promises », « Perseverance
» et « Live for this », avant
de devenir fou sur le bien nommé «
Destroy everything ».
On
lâche rien. Il est 17h40 et la suite se
passe sur la MainStage 2 où Dez Fafara
et ses potes délivre la bête DEVILDRIVER
pour près dune heure de sauvagerie
totale. « End of the line », lentêtant
« Head on to heartache », «
I could care less », « Pray for villains
», les titres senchainent et le public
déjante grave. Ça sentrechoque
sévère dans le pit et les circle-pits
succèdent aux circle-pits pour le plus
grand plaisir dun Dez tout en joie devant
un tel carnage. Quel combo, mes amis, quel combo
! Et quelle furie ! ça percute grave dans
les premiers rangs et la fosse vire au rouge total
sur limmense et génial « Clouds
over California » avant le circle pit de
la mort sur lultime « Meet the wretched
». Enorme !
Après
ça, comment ne pas seffondrer en
croix dans la poussière pendant que les
BLUE OYSTER CULT ravivant une flamme que lon
pensait éteinte depuis des lustres ?
Retour
aux affaires à 20h45 sur la Main Stage
. TRIVIUM vient de terminer son set juste à
coté, et sur la scène principale
les premiers riffs de « Wild Side »
annoncent larrivée du CRUE ! MOTLEY
CRUE, bordel, le CRUE, en chair et en os ! Mick,
Nikki, Vince et Tommy sont dans la place et contrairement
à leur précédent passége
en 2008, nous offrent ce soir un show en béton,
le best-of ultime avec tous les hits intemporels
qui depuis le début des 80s, rythment
mes journées. « Live wire »,
« Too fast for love », le mortel «
Shout at the devil », « Same old situation
», « Look that kills », cest
tout le répertoire des enfants terribles
de L.A. qui est passé en revue et je fond
littéralement sous les coups de boutoir
de « Dr Feelgood », avant que «
Girls, girls girls » ne vienne me rappeler
ô combien la chair est faible
Quel
bonheur que ce show, et alors que « Home
sweet home » glisse délicatement
dans mes oreilles, je prends en pleine tête
le furieux « Kickstart my Heart »
tandis que les premiers rangs se ramassent un
seau de faux sang balancé par
un Tommy Lee hilare !
Et
pire, cest quaprès ça,
on remet le couvert direct avec SLASH sur la scène
voisine ! Bordel, on serait revenu dans les 80s
? NIRVANA nexiste pas et Kurt Cobain na
pas encore foutu sa merde totale sur le rock qui
tue ? Je ne veux pas atterrir et cest le
grand trip quand lex-gunner lance le riff
de « One last thrill », et que «
Nightrain » me renvoie en 1987 sans avoir
à menfiler cent grammes de champignons
et trois pétards ! cest trop bon,
et ça continue avec le très réussi
« Back from Cali », le groovy «
Mr Brownstone » et le forcément délicieux
« Sweet child of mine ». Du bonheur
en barre, avec aux cotés deSlash, un Myles
Kennedy impérial au chant. La suite est
toute aussi percutante, avec un « Slither
» enchanteur et un final danthologie
sur un « Paradise Coty » de circonstance.
Tu
es fatigué ? Cest que tes trop
vieux. Car cest pas le moment de flanché.
Il est 22h, il flotte, la boue vous scotche les
pieds au sol et sur scène, OZZY fait son
apparition aux cotés sous les hurlements
des fans. Déjà présent en
2011, notre père spirituel à tous
rempile cette année à Clisson alors
que le grand BLACK SABBATH, un temps programmé
a dû annuler sa tournée suite à
la sale maladie dont Tommy Iommi a été
diagnostiqué. Résultat, OZZY a rassemblé
ses potes Slash, Zakk, Geezer, et son riffeur
en chef Gus G pour une virée des festivals
sous la bannière « Ozzy and Friends
».
Que
dire, sinon que voir Ozzy sur scène est
évidemment un évènement,
même quand le garçon nest pas
dans son meilleur jour, comme cest le cas
ce soir. Le gaillard a chopé la crève
et il faudra tout lenthousiasme du public
pour couvrir une voix qui part en vrille à
la première poussée dans les aigus.
Et pourtant, on lui pardonne tout et même
décourter son set après 10
titres parmi lesquels émergent les cultissimes
« Bar kat the moon », « Mr Crowley
», « Suicide solution », le
sublime « War pigs » et le magique
« Paranoid ». Et quand le garnement
qui balance des seaux deau aux premeirs
rangs sen verse autant sur la tête,
on se dit quon atteint le sommet de lirrécupérable,
et cest sans surprise quon
apprendra lannulation du show suivant de
la tournée !
Il
pleut toujours, il est une heure du mat,
les organismes sont sollicités comme jamais
après trois jours de festival et pourtant
le pit de la MainStage 2 est bondé. Car
arrive sur scène le dernier groupe programmé
sur les trois jours, et il sagit dun
gros morceau : LAMB OF GOD. Les ricains, qui navaient
pu se produire en 2007 lors de la deuxième
édition cataclysmique du HELLFEST sont
de retour à Clisson et ont visiblement
envie den découdre. « Desolation
», « Ghost walking », «
Walk with me in hell », le début
de set ne laisse pas de place au doute. LAMB OF
GOD est là pour tout donner et remercier
ses fans pour leur dévouement à
la cause. Ça déboiter sérieux
et chasue titre est une nouvelle salve de pure
violence. « Set to fail », «
Ruin », « Hourglass », «
Contractor », ça pulse et on oublie
la fatigue tandis que Randy Blythe, écorché
vif devant léternel nous vrille le
cerveau sur « Laid to rest » et un
« Redneck » de derrière les
fagots. Lhommage est total et le public
fait une ovation au combo qui ponctue son set,
et par là même, lédition
2012 du HELLFEST par un « Black Label »
ultime !
Il
est 2 heures du matin, lhumidité
sabat sur Clisson, je titube de fatigue,
heureux et comblé avec une seule idée
en tête : men remettre encore plus
lan prochain ! HELLFEST OR DIE !
(Thrash
Elliott & YvesZ - photos by Wendy)
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