HELLFEST
2013 (France)
by
Thrash Elliott - photos by Ferros
Voilà
l'été !!
Comme
chaque année le pélerinage vers
Clisson, capitale du Metal pour un week
end, est un pur plaisir et ce malgré les
800 km qui séparent la ville médiévale
de notre sud natal.
Les
travaux effectués dans le camping municipal
de la ville ne nous permettent pas de prendre
position dans notre QG habituel. Il faudra donc
rentrer tous les soirs avec notre véhicule
jusqu'à la nouvelle base de replie qui
se trouve à une quinzaine de kilomètres
dans la campagne Clissonnaise. C'est un chouette
camping, très calme, qui va nous permettre
de reprendre des forces et de mettre nos tympans
au repos le temps d'une nuit.
Nous
profitons du jeudi après midi pour récupérer
nos "pass" et nous mettre dans le bain
devant la scène du Metal corner. Les groupes
(souvent du coin) ont un bon niveau et les premiers
slams et pogos donnent le ton pour le reste du
festival.
Vendredi
21 juin 2013 :
L'ouverture
du site à 10 h 00 tapante permet aux lève-tôts
de se positionner en bonnes places devant le stand
du merchandising officiel du Hellfest. Les T-shirts,
bonnets, patchs et autres goodies partent déja
comme des petits pains.
Si,
à première vue, la déco diurne
est quasiment la même que l'année
dernière, la tombée de la nuit nous
montrera une autre facette de ce site enchanté.
Une
demi-heure plus tard nous voici aux pieds de 7
WEEKS. Le groupe a bien fait parlé
de lui cette année et ce n'est que récompense
que d'ouvrir les hostilités sur la Valley,
scène dédiée au stoner, au
doom et autres découvertes psychédéliques.
La
sortie de leur nouvel album, "Carnivora",
tombe à merveille pour convaincre ceux
qui sont tombés du lit d'avoir fait le
bon choix de ne pas avoir fait la grasse matinée.
Comme
vous le diront certains, le plus dur au Hellfest
c'est de se lever tôt pour profiter des
premiers décibels et de pouvoir déambuler
sur le site sans se marcher sur les pieds comme
à partir de 17 h 00.
Pour
ma part, 7 WEEKS m'a plongé dans
le bain en seulement une demi-heure de set. Leur
heavy stoner taillé pour les planches est
tout à leur honneur.
Il
ne faut pas moins de cinq minutes pour rejoindre
la Warzone, scène consacrée
au punk/hardcore, exceptionnellement en configuration
outdoor alors qu'habituellement un chapiteau abritait
nos têtes dégarnies. Du coup c'est
devant un parterre bien plus conséquent
que les autres années, que les groupes
affiliés ont joué. Je ne vous dis
pas l'ambiance !!
Avant d'aller visiter les stands végétariens
et vegan qui parsèment le site, le mieux
c'est de se prendre une bonne claque hardcore
dans les oreilles. C'est VERA CRUZ qui
aura la tâche périlleuse de nous
faire oublier le chapiteau des années précédantes
et de nous mettre en appétit avant midi.
J'avais
eu l'occasion de les voir avec un autre chanteur
lorsqu'ils ouvraient en compagnie d' Admiral´s
Arms pour Cancer Bats à Montpellier.
J'avais pris une bonne claque et je suppose qu'ils
ont du me reconnaître car j'en ai pris une
nouvelle dans la figure en ce beau matin d'été.
Thierry (ex-Odja) a donc remplacé
Black Flav au micro et même si le
bougre avait un genoux bandé, il a donné
tout ce qu'il avait. Sa voix, son attitude sincère
et son allure sympathique ont carrément
conquit le public. Bon, il faut dire que ses potes
envois du gras derrière sans se reposer
un instant. Bravo !!
Il
est temps de tester la Mainstage 2 en allant
voir les anglais de SSS (short Sharp shock),
qui devaient se demander ce qu'ils faisaient sur
une si grosse scène. J'imagine que dans
un club leur musique doit avoir des allures de
rouleau compresseur alors que sur une scène
démesuré, le son du quatuor s'est
un peu éparpillé dans l'atmosphère.
C'est dommage. Je ne peux que vous conseiller
d'écouter leur Lp "Problems to
The Answer" que j'ai découvert
en 2011 pour vous faire un avis précis
sur cet excellent groupe.
Pris
dans l'entonnoir de la programmation du Hellfest,
je n'ai pas encore goûté aux saveurs
des stands de restauration. Pas le temps... il
me faut presque courrir pour ne pas manquer le
début du set de MISANTHROPE sous
la Altar qui fait partie commune avec la
tente Temple.
Je
vais éviter la sempiternelle polémique
sur le bien fondé d' horaires si serrés,
tout a déja été dit à
ce sujet... idem pour MISANTHROPE, tout
a déja été dit sur leur compte
! Sauf que je fais parti des aficionados de la
bande à l'Argilière et que
je n'aurais raté l'occasion de les revoir
pour rien au monde. Dommage que le son était
un peu brouillon, même au plus prôche
de la scène. Concert réussi pour
leur part.
Il
est 14 h 00 lorsque je me pose face à la
Mainstage 1 pour assister (en dégustant
enfin un "carri Mauricien") à
l'énergique show d' HARDCORE SUPERSTAR.
Il y a un moment que les potes me parlent de ces
suédois mais je n'avais pas encore eu la
foi de me pencher dessus. Je peux vous assurer
qu'en live c'est vraiment prenant d'entendre du
heavy rock si bien exécuté (et oui
des suédois !!). Une mention spéciale
au chanteur qui m'a fait bonne impression.
Après
ce concert, je vais prendre la température
du Metal Market, histoire de me faire saliver
à la vue de tous ces vinyles (mention spéciale
au stand de Straight
& Alert) mais bon les achats impulsifs
ce n'est définitivement pas pour moi. Le
son des six scènes du Hellfest sera suffisant
cette année pour me combler.
Alors
que certains se dirigent vers la Mainstage
2 pour prendre le "Final countdown"
d'EUROPE dans la face, je vais dans la
direction opposée, c'est à dire
vers la Warzone où DEEZ NUTS
s'apprête à dévaster la scène.
J'ai dans la tête tous les morceaux de leur
album de 2010, "This one's for you"
et je veux voir ça en live !! Casquettes
sur le crâne, les australiens balancent
leur hardcore two steps avec un son moderne
et un flow vocal quasi hip hop. Le contraste
est du meilleur effet comme nous le montre l'ambiance
chaotique dans les premiers rangs de la fosse.
Je ne m'attendais pas à une si bonne réaction
du public pour DEEZ NUTS. Yo !!
Le
site du Hellfest commence à être
bien garni. Normal c'est le réveil d'une
(grande) partie du public plus prompte à
soutenir les pointures que sont Twisted Sister,
Terror ou Def Leppard que Vektor,
Aura Noir ou bien Stille Volk.
La
journée de vendredi est placée sous
le signe du Thrash Metal puisqu' après
S.S.S., Heathen, Vektor (et avant Kreator),
ce sont les américains de TESTAMENT
qui usent leurs médiators sur la Mainstage
2. Le niveau des musicos est assez hallucinant
avec des parties de guitares venues d'une autre
planète, un batteur frappadingue et l'infatigable
Chuck qui mène la barque avec son
pied de micro. La set-list, paraissant toujours
trop courte pour un groupe de cette trempe, est
parfaite avec un mélange de nouveaux titres
("Rise up", "True American Hate",
"Native blood") et quelques pépites
ayant voyagées dans le temps jusqu'à
Clisson ("Practice What You Preach",
"Into the pit"...). Si la fosse
est en ébulition, les plus attentifs sont
à l'affut de chaque solo de guitare d'Alex
Skolnick, véritable Alien du manche.
Alors
que certains s'apprètent à fêter
l'apéro devant Twisted Sister, quelle
ne fut pas leur surprise en apprenant que le show
a été interverti avec celui de Whitesnake...
La
clique de David Coverdale arrive sur scène
avec des regards surpris face à eux. Le
groupe WHITESNAKE a rarement visité
la France cette dernière décénie
et je me devait d'entendre les quelques tubes
qui ont bercé une partie de ma jeunesse.
Le sieur David a quelque peu de mal à
se mettre dans le bain et son chant n'a plus la
même fièvre que sur les disques mythiques.
Bon, le bougre ne doit plus être tout jeune
maintenant. Par contre ses acolytes sont affûtés
pour que le rendu de l'ensemble ne me fasse pas
regretter d'avoir louper Terror sur la
Warzone... de plus tous les hits ont été
joués ce soir ("Give Me All Your
Love", "Don't Break My Heart Again",
"Fool for Your Loving", "Still
of the Night" ainsi qu'un medley excellent
constitué de "Best Years / Bad
Boys / Children of the Night"). Anecdotique...
Il
est 20 h 00, ce qui me donne l'occasion de vous
confirmer que la météo de ce premier
jour a été très clémente
avec les festivaliers. Ce n'est jamais gagné
aux abords de la Bretagne.
Dès
cet instant, je ne vais pas lâcher la Mainstage
1 de vue avec tout d'abord l'arrivée
des américains de TWISTED SISTER.
Vous dire que c'est un rêve qui se réalise
que de les voir enfin serait trop excessif mais
ce n'est pas loin.
J'avais
été prévenu que le groupe
était toujours en pleine forme et ce avec
une quarantaine d'année d'expérience
au compteur (et oui !!). De "you can't
stop rock n' roll" jusqu'à la
reprise des Stones, "It's Only
Rock 'n' Roll (But I Like It)", jouée
en fin de set, TWISTED SISTER a retenu
l'attention d'un public partagé entre "mais
ce n'était pas une blague ce groupe finalement"
et "wouah, la claque !!". Bien sûr
les plus critiques diront que Dee Snider est
toujours aussi laid mais bon nous sommes là
pour voir du Rock n' roll et non un défilé
de pop-stars. Ce qui compte c'est que le mythique
leader ait conservé sa puissante voix et
qu'il possède un charisme à faire
chavirer n'importe quel coeur. Il a même
fait un petit speech à l'égard des
personnes à mobilité réduite
qui séjournaient sur une plate-forme réservée
à cet effet en leur demandant de "lever
leur cul du siège". Finesse quand
tu nous tiens...
Au
final, nous avons assisté à l'un
des meilleurs show de la journée avec un
enchaînement de hits improbables à
entendre sur une scène en 2013 tels "We're
Not Gonna Take It", "The price",
"Burn in Hell", "The Fire Still
Burns" et bien sûr l'incontournable
"I Wanna Rock" repris par l'ensemble
des fans (mais pas seulement). Outre Dee Snider,
signalons que toute la formation a sué
sang et eau pour nous offrir cet excellent concert
!! I wanna rock !!!!!!!
Un
autre rêve est tout prêt de se réaliser.
Pour cela il suffit de rester au même endroit
et de se rapprocher peu à peu des barrières
pendant qu' HELLOWEEN se charge d'amuser
le public sur la Mainstage 2 toute proche.
Il
est 23 h 00 lorsque DEF LEPPARD apparait
devant nos yeux avec une étonnante mise
en scène (Joe Elliott portant un
grand chapeau) et une entame de set qui nous ramène
à l'époque du premier album des
anglais ("Good Morning Freedom"
et "Wasted"). C'est assez déroutant
pour un public qui s'attendait à entendre
l'album "Hysteria" dans son intégralité.
La suite se veut un peu moins old school avec
"Let's get rocked" ou "Action"
(sans oublier "Foolin" et la
légendaire balade "Bringin' on
the Heartbreak / "Switch 625").
Les
musiciens sont en forme et même Vivian
Campbell (pourtant gravement malade) ne laisse
rien paraître. Après seulement sept
titres, le groupe quitte la scène laissant
la place à un documentaire projeté
sur les écrans géants. Nous pouvons
voir défiler toute la carrière du
Léopard sourd avec des extraits d'interviews,
de concerts...
Leur
retour sur les planches se fera dans une configuration
plus en adéquation avec l'image véhiculée
habituellement par DEF LEPPARD du style
Joe portant son T-shirt anglais ou Phil
Collen sans T-shirt !. C'est à ce moment-là
que démarre "Women", le
morceau qui ouvre l'album "Hysteria".
La suite, c'est une douzaine de hits enchaînés
comme sur le disque mythique. Alors oui, ce n'est
pas la période la plus heavy que nous propose
ici le groupe mais c'est quand même du bonheur
d'entendre "Pour Some Sugar on Me",
"Rocket", "Gods of War"
sur la scène du Hellfest.
La
scène est à l'effigie de la pochette
de l'album "Hysteria" (plus de
20 millions de copies vendues dans le monde quand
même) et les jeux de lumières sont
simplement magiques. Le son restitué par
la sono est une copie parfaite (avec les effets
sur la voix et tout) de la super production réalisée
en 1987 par le célèbre producteur
Mutt Lange.
De
l'avis de beaucoup de fan de cette période
"commerciale" de DEF LEPPARD,
ce concert était parfait.
De
l'avis des curieux qui ont été voir
DEF LEPPARD, c'était trop moux...
Un
dernier petit tour vers la Warzone pour
s'achever les cervicales sur SICK OF IT ALL
qui a mis une sacré ambiance dans la
fosse. Il est 2 h 00 du mat et ce n'est que le
premier jour... direction le camping.
(Thrash
Elliott - photos by Ferros)
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