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{2008rm}

LIVE REPORT

HELLFEST 2013 (France)

by Thrash Elliott - photos by Ferros

 

 

 

Voilà l'été !!

Comme chaque année le pélerinage vers Clisson, capitale du Metal pour un week end, est un pur plaisir et ce malgré les 800 km qui séparent la ville médiévale de notre sud natal.

Les travaux effectués dans le camping municipal de la ville ne nous permettent pas de prendre position dans notre QG habituel. Il faudra donc rentrer tous les soirs avec notre véhicule jusqu'à la nouvelle base de replie qui se trouve à une quinzaine de kilomètres dans la campagne Clissonnaise. C'est un chouette camping, très calme, qui va nous permettre de reprendre des forces et de mettre nos tympans au repos le temps d'une nuit.

Nous profitons du jeudi après midi pour récupérer nos "pass" et nous mettre dans le bain devant la scène du Metal corner. Les groupes (souvent du coin) ont un bon niveau et les premiers slams et pogos donnent le ton pour le reste du festival.

 

Vendredi 21 juin 2013 :

L'ouverture du site à 10 h 00 tapante permet aux lève-tôts de se positionner en bonnes places devant le stand du merchandising officiel du Hellfest. Les T-shirts, bonnets, patchs et autres goodies partent déja comme des petits pains.

Si, à première vue, la déco diurne est quasiment la même que l'année dernière, la tombée de la nuit nous montrera une autre facette de ce site enchanté.

Une demi-heure plus tard nous voici aux pieds de 7 WEEKS. Le groupe a bien fait parlé de lui cette année et ce n'est que récompense que d'ouvrir les hostilités sur la Valley, scène dédiée au stoner, au doom et autres découvertes psychédéliques.

 

7 WEEKS

 

La sortie de leur nouvel album, "Carnivora", tombe à merveille pour convaincre ceux qui sont tombés du lit d'avoir fait le bon choix de ne pas avoir fait la grasse matinée.

Comme vous le diront certains, le plus dur au Hellfest c'est de se lever tôt pour profiter des premiers décibels et de pouvoir déambuler sur le site sans se marcher sur les pieds comme à partir de 17 h 00.

Pour ma part, 7 WEEKS m'a plongé dans le bain en seulement une demi-heure de set. Leur heavy stoner taillé pour les planches est tout à leur honneur.

Il ne faut pas moins de cinq minutes pour rejoindre la Warzone, scène consacrée au punk/hardcore, exceptionnellement en configuration outdoor alors qu'habituellement un chapiteau abritait nos têtes dégarnies. Du coup c'est devant un parterre bien plus conséquent que les autres années, que les groupes affiliés ont joué. Je ne vous dis pas l'ambiance !!

Avant d'aller visiter les stands végétariens et vegan qui parsèment le site, le mieux c'est de se prendre une bonne claque hardcore dans les oreilles. C'est VERA CRUZ qui aura la tâche périlleuse de nous faire oublier le chapiteau des années précédantes et de nous mettre en appétit avant midi.

J'avais eu l'occasion de les voir avec un autre chanteur lorsqu'ils ouvraient en compagnie d' Admiral´s Arms pour Cancer Bats à Montpellier. J'avais pris une bonne claque et je suppose qu'ils ont du me reconnaître car j'en ai pris une nouvelle dans la figure en ce beau matin d'été. Thierry (ex-Odja) a donc remplacé Black Flav au micro et même si le bougre avait un genoux bandé, il a donné tout ce qu'il avait. Sa voix, son attitude sincère et son allure sympathique ont carrément conquit le public. Bon, il faut dire que ses potes envois du gras derrière sans se reposer un instant. Bravo !!

 

VERA CRUZ

 

Il est temps de tester la Mainstage 2 en allant voir les anglais de SSS (short Sharp shock), qui devaient se demander ce qu'ils faisaient sur une si grosse scène. J'imagine que dans un club leur musique doit avoir des allures de rouleau compresseur alors que sur une scène démesuré, le son du quatuor s'est un peu éparpillé dans l'atmosphère. C'est dommage. Je ne peux que vous conseiller d'écouter leur Lp "Problems to The Answer" que j'ai découvert en 2011 pour vous faire un avis précis sur cet excellent groupe.

Pris dans l'entonnoir de la programmation du Hellfest, je n'ai pas encore goûté aux saveurs des stands de restauration. Pas le temps... il me faut presque courrir pour ne pas manquer le début du set de MISANTHROPE sous la Altar qui fait partie commune avec la tente Temple.

Je vais éviter la sempiternelle polémique sur le bien fondé d' horaires si serrés, tout a déja été dit à ce sujet... idem pour MISANTHROPE, tout a déja été dit sur leur compte ! Sauf que je fais parti des aficionados de la bande à l'Argilière et que je n'aurais raté l'occasion de les revoir pour rien au monde. Dommage que le son était un peu brouillon, même au plus prôche de la scène. Concert réussi pour leur part.

Il est 14 h 00 lorsque je me pose face à la Mainstage 1 pour assister (en dégustant enfin un "carri Mauricien") à l'énergique show d' HARDCORE SUPERSTAR. Il y a un moment que les potes me parlent de ces suédois mais je n'avais pas encore eu la foi de me pencher dessus. Je peux vous assurer qu'en live c'est vraiment prenant d'entendre du heavy rock si bien exécuté (et oui des suédois !!). Une mention spéciale au chanteur qui m'a fait bonne impression.

 

 

Après ce concert, je vais prendre la température du Metal Market, histoire de me faire saliver à la vue de tous ces vinyles (mention spéciale au stand de Straight & Alert) mais bon les achats impulsifs ce n'est définitivement pas pour moi. Le son des six scènes du Hellfest sera suffisant cette année pour me combler.

Alors que certains se dirigent vers la Mainstage 2 pour prendre le "Final countdown" d'EUROPE dans la face, je vais dans la direction opposée, c'est à dire vers la WarzoneDEEZ NUTS s'apprête à dévaster la scène. J'ai dans la tête tous les morceaux de leur album de 2010, "This one's for you" et je veux voir ça en live !! Casquettes sur le crâne, les australiens balancent leur hardcore two steps avec un son moderne et un flow vocal quasi hip hop. Le contraste est du meilleur effet comme nous le montre l'ambiance chaotique dans les premiers rangs de la fosse. Je ne m'attendais pas à une si bonne réaction du public pour DEEZ NUTS. Yo !!

Le site du Hellfest commence à être bien garni. Normal c'est le réveil d'une (grande) partie du public plus prompte à soutenir les pointures que sont Twisted Sister, Terror ou Def Leppard que Vektor, Aura Noir ou bien Stille Volk.

La journée de vendredi est placée sous le signe du Thrash Metal puisqu' après S.S.S., Heathen, Vektor (et avant Kreator), ce sont les américains de TESTAMENT qui usent leurs médiators sur la Mainstage 2. Le niveau des musicos est assez hallucinant avec des parties de guitares venues d'une autre planète, un batteur frappadingue et l'infatigable Chuck qui mène la barque avec son pied de micro. La set-list, paraissant toujours trop courte pour un groupe de cette trempe, est parfaite avec un mélange de nouveaux titres ("Rise up", "True American Hate", "Native blood") et quelques pépites ayant voyagées dans le temps jusqu'à Clisson ("Practice What You Preach", "Into the pit"...). Si la fosse est en ébulition, les plus attentifs sont à l'affut de chaque solo de guitare d'Alex Skolnick, véritable Alien du manche.

Alors que certains s'apprètent à fêter l'apéro devant Twisted Sister, quelle ne fut pas leur surprise en apprenant que le show a été interverti avec celui de Whitesnake...

La clique de David Coverdale arrive sur scène avec des regards surpris face à eux. Le groupe WHITESNAKE a rarement visité la France cette dernière décénie et je me devait d'entendre les quelques tubes qui ont bercé une partie de ma jeunesse. Le sieur David a quelque peu de mal à se mettre dans le bain et son chant n'a plus la même fièvre que sur les disques mythiques. Bon, le bougre ne doit plus être tout jeune maintenant. Par contre ses acolytes sont affûtés pour que le rendu de l'ensemble ne me fasse pas regretter d'avoir louper Terror sur la Warzone... de plus tous les hits ont été joués ce soir ("Give Me All Your Love", "Don't Break My Heart Again", "Fool for Your Loving", "Still of the Night" ainsi qu'un medley excellent constitué de "Best Years / Bad Boys / Children of the Night"). Anecdotique...

Il est 20 h 00, ce qui me donne l'occasion de vous confirmer que la météo de ce premier jour a été très clémente avec les festivaliers. Ce n'est jamais gagné aux abords de la Bretagne.

Dès cet instant, je ne vais pas lâcher la Mainstage 1 de vue avec tout d'abord l'arrivée des américains de TWISTED SISTER. Vous dire que c'est un rêve qui se réalise que de les voir enfin serait trop excessif mais ce n'est pas loin.

J'avais été prévenu que le groupe était toujours en pleine forme et ce avec une quarantaine d'année d'expérience au compteur (et oui !!). De "you can't stop rock n' roll" jusqu'à la reprise des Stones, "It's Only Rock 'n' Roll (But I Like It)", jouée en fin de set, TWISTED SISTER a retenu l'attention d'un public partagé entre "mais ce n'était pas une blague ce groupe finalement" et "wouah, la claque !!". Bien sûr les plus critiques diront que Dee Snider est toujours aussi laid mais bon nous sommes là pour voir du Rock n' roll et non un défilé de pop-stars. Ce qui compte c'est que le mythique leader ait conservé sa puissante voix et qu'il possède un charisme à faire chavirer n'importe quel coeur. Il a même fait un petit speech à l'égard des personnes à mobilité réduite qui séjournaient sur une plate-forme réservée à cet effet en leur demandant de "lever leur cul du siège". Finesse quand tu nous tiens...

Au final, nous avons assisté à l'un des meilleurs show de la journée avec un enchaînement de hits improbables à entendre sur une scène en 2013 tels "We're Not Gonna Take It", "The price", "Burn in Hell", "The Fire Still Burns" et bien sûr l'incontournable "I Wanna Rock" repris par l'ensemble des fans (mais pas seulement). Outre Dee Snider, signalons que toute la formation a sué sang et eau pour nous offrir cet excellent concert !! I wanna rock !!!!!!!

Un autre rêve est tout prêt de se réaliser. Pour cela il suffit de rester au même endroit et de se rapprocher peu à peu des barrières pendant qu' HELLOWEEN se charge d'amuser le public sur la Mainstage 2 toute proche.

Il est 23 h 00 lorsque DEF LEPPARD apparait devant nos yeux avec une étonnante mise en scène (Joe Elliott portant un grand chapeau) et une entame de set qui nous ramène à l'époque du premier album des anglais ("Good Morning Freedom" et "Wasted"). C'est assez déroutant pour un public qui s'attendait à entendre l'album "Hysteria" dans son intégralité. La suite se veut un peu moins old school avec "Let's get rocked" ou "Action" (sans oublier "Foolin" et la légendaire balade "Bringin' on the Heartbreak / "Switch 625").

Les musiciens sont en forme et même Vivian Campbell (pourtant gravement malade) ne laisse rien paraître. Après seulement sept titres, le groupe quitte la scène laissant la place à un documentaire projeté sur les écrans géants. Nous pouvons voir défiler toute la carrière du Léopard sourd avec des extraits d'interviews, de concerts...

Leur retour sur les planches se fera dans une configuration plus en adéquation avec l'image véhiculée habituellement par DEF LEPPARD du style Joe portant son T-shirt anglais ou Phil Collen sans T-shirt !. C'est à ce moment-là que démarre "Women", le morceau qui ouvre l'album "Hysteria". La suite, c'est une douzaine de hits enchaînés comme sur le disque mythique. Alors oui, ce n'est pas la période la plus heavy que nous propose ici le groupe mais c'est quand même du bonheur d'entendre "Pour Some Sugar on Me", "Rocket", "Gods of War" sur la scène du Hellfest.

La scène est à l'effigie de la pochette de l'album "Hysteria" (plus de 20 millions de copies vendues dans le monde quand même) et les jeux de lumières sont simplement magiques. Le son restitué par la sono est une copie parfaite (avec les effets sur la voix et tout) de la super production réalisée en 1987 par le célèbre producteur Mutt Lange.

De l'avis de beaucoup de fan de cette période "commerciale" de DEF LEPPARD, ce concert était parfait.

De l'avis des curieux qui ont été voir DEF LEPPARD, c'était trop moux...

Un dernier petit tour vers la Warzone pour s'achever les cervicales sur SICK OF IT ALL qui a mis une sacré ambiance dans la fosse. Il est 2 h 00 du mat et ce n'est que le premier jour... direction le camping.

(Thrash Elliott - photos by Ferros)

 

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