HELLFEST
2013 (France)
by
Thrash Elliott - photos by Ferros
Second
round !!
Se
réveiller le lendemain d'une première
journée de Hellfest, c'est toujours
très dur. Il faut dire que, quelques semaines
avant, bien assis sur le canapé au frais
à la maison, beaucoup se sont fait des
promesses pour aller soutenir tel ou tel groupe
dès 10 h 30... Sur place la réalité
prend le dessus.
Samedi
22 juin 2013 :
Nos
corps fatigués arrivent néanmoins
à se trainer vers la Mainstage 1 pour rendre
hommage à un des fleuroins du hard rock
français des années 80 : ATTENTAT
ROCK. Quoi ? tu te lèves pour ça
?? (les potes du camping en choeur !!).
Bien
m'en a pris car j'ai assisté à une
belle prestation, les yeux remplis de nostalgie.
Le groupe a joué quelques bons morceaux
de l'album "Strike" (le plus
aboutit à mon sens). Si l'année
1985 est bien loin, il n'empêche que ça
fait toujours plaisir d'entendre la voix de Marc
Quee mais également de revoir Pierre
(basse) toujours avec la même coupe
de cheveux !! Peut-être un jour aura-t'on
droit à la reformation de Sortilege...
Plutôt
que de parcourir le site en traînant des
jambes mal réveillées (en gros,
rien de prévu au planning dans ce créneau),
je rejoins la horde de djeuns qui sont très
nombreux à attendre ASKING ALEXANDRIA
sur la scène voisine. Ne connaissant que
très peu de titres des anglais (à
part les clips vidéos), je ne m'attendais
pas à recevoir une si bonne dose de décibels
de bon matin (oui au Hellfest même
à midi c'est de bonne heure). Le jeune
groupe a fait le buzz sur le net toute l'année,
du coup le public est venu en masse les soutenir
devant la scène. Leur son, mélangeant
heavy, pop et hardcore est assez rafraîchissant
et en même temps percutant. L'ambiance monte
d'un cran comme nous le dévoile le nuage
de poussière qui se dégage du pit.
Une belle découverte pour ma part.
Comme
le souligne si bien ce proverbe Corse : "Pour
qui se lève tôt le matin, coup de
fatigue dans l'après-midi"...
Je l'ai vérifié juste après
avoir terminé mon plat de riz à
la Mauricienne que m'ont gentillement préparé
deux charmantes cuisinières derrière
leur stand de cuisine végétarienne.
Je
me déplace vers la scène Valley
pour parfaire ma digestion dans le "calme"
en appréciant les suédois de WITCHCRAFT.
Comme quoi, le hazard fait parfois bien les choses
car ce concert (pourtant imprévu dans mon
planning du Hellfest) enrobé de sonorités
psychédéliques et de riffs de "la
vieille école" fut l'un de mes préférés.
La qualité des compositions et les prouesses
vocales du chanteur se sont chargées de
me convaincre. Depuis je me suis plongé
dans l'album "Legend" et c'est
le bonheur.
Pendant
que les potes filent voir THE OLD DEAD TREE,
je reste au même endroit, bien placé,
pour attendre KARMA TO BURN qui va nous
proposer un set à des années lumières
de ce que j'avais pu observer à Montpellier
il y a quelques temps. La première surprise,
lorsque le groupe débarque sur scène,
c'est de ne voir que le guitariste/compositeur,
William Mecu, accompagné d'un nouveau
membre qui tiens les baguettes. Depuis, j'ai appris
que les habituels musiciens, dans le groupe depuis
des lustres, se sont fait éjecter de KARMA
TO BURN pour divers problèmes (dépendance,
frics...).
Le
duo ne s'est pas démonté pour autant
et nous a donné une belle prestation avec
une ambiance étonante sous le chapiteau.
Pour le reste de la tournée estivale c'est
le bassiste de The Exploited qui s'est
rajouté à l'équipe.
Je
profite d'avoir encore toute ma lucidité
pour prendre quelques notes sur les concerts de
cette seconde journée. C'est au son des
allemands d' ACCEPT que se déroule
ce moment de réflexion. Leur nouveau chanteur
est vraiment très bon comme la plupart
d'entre vous ont pu s'en rendre compte sur les
deux derniers albums. Sur scène sa voix
est toute aussi percutante. Pas facile de se concentrer
avec autant d'hymnes qui vous trottent dans les
oreilles... Balls to the wall !!!
Rien
de mieux que d'entendre du heavy metal
teuton pour se réveiller. Je file tout
droit vers la Warzone qui accueille CONVERGE.
Leur style hyper tordu est apprécié
par pas mal de monde, ce qui fait que l'ambiance
décolle dès le premier titre. Signalons
que malgré les 160 groupes à l'affiche
du Hellfest et ce dans des styles très
variés, le public n'est pas du tout blasé.
Tout le monde est là pour s'amuser et du
coup, chaque prestation est saluée par
des slams et des pogos "bon enfant".
Après
une telle claque, je me dirige vers la scène
Temple avec l'intention de rester sur orbite
avec les énergiques Finlandais de FINNTROLL
sauf que durant le trajet séparant les
deux scènes, je croise des potes qui me
soutiennent que je fais une grosse bêtise
en n'allant pas voir KISS sur scène...
Moins
intransigeant à cause de la fatigue, je
me laisse convaincre et me glisse aux tous premiers
rangs pendant que les roadies "montent"
le matos. Une heure d'attente avant le coup d'envoi...
Je m'occupe en observant les fans les plus harcore
de la Kiss Army qui, pour certains, ont
attendu depuis le matin accroché à
la barrière.
Sans
être un fan virulent de KISS, je
ne peux que féliciter mes camarades de
m'avoir convaincu d'assister à leur show.
Les lasers, les plateformes qui s'élèvent,
les paillettes, les maquillages, c'est du grand
art ! Et la musique dans tout ça ?
ça
démarre avec "Psycho circus",
période assez récente du groupe,
pour enchaîner sur le premier véritable
hit, "Shout It Out Loud". Dans
le public, c'est l'euphorie à tous les
niveaux. Les plus jeunes qui découvrent
KISS sont émerveillés par
tant de lumières et d'explosions alors
que les anciens ricanes de plaisir dans leur barbe.
La
machine américaine prend tranquillement
son envol avec son lot de tubes tels "I
Love It Loud", "Deuce", "God
of Thunder"... Ces perles sont entrecoupées
de divers solo (il faut voir le duel guitare/batterie
avec sa mise en scène bien kitch) et de
la traversée au dessus du public par Paul
Stanley suspendu à un filin. Etonnamment
le riff du méga-hit "I was made
for..." n' a pas résonné
à Clisson ce soir. Ce sont les titres "Detroit
Rock City" et "Black Diamond"
qui achèvent tout le monde après
presque deux heures de live. J'aurai certainement
l'occasion de voir FINNTROLL un de ces
jours...
La
seconde journée arrive à terme,
ce qui est également le cas de mon énergie.
Je me surprends à fournir un ultime effort
pour ne pas rater MORBID ANGEL qui a mis
tout le monde d'accord sous la tente Altar.
(Thrash
Elliott - photos by Ferros)
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