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{2008rm}

LIVE REPORT

HELLFEST 2013 (France)

by Thrash Elliott - photos by Ferros

 

 

 

Dimanche 23 juin 2013 :

Le jour se lève sur Clisson et avec l’intensité des deux premières journées, les organismes ont été mis à rude épreuve. Et chaque année, je loue ma force de volonté qui m’entraine vers la salle de sport et sur les bords du Canal du Midi pour mes deux séances de sport hebdomadaires. Un seul objectif : tenir le choc devant les scènes pendant le Hellfest ! Voilà le challenge, qui se corse édition après édition car le poids des ans fait son œuvre, et les bières avec les copains aussi !

Bref, il est 10h du mat’ et je rallie les Mainstages pour ne rien louper de la prestation des finlandais de WALTARI. « Get stamped », « Atmosfear », la musique des finnois est parfaite pour réveiller les plus embrumés des esprits et la fraîcheur de « So Fine » emporte l’adhésion d’un public matinal et nombreux.

Petit tour coté restauration, histoire de se caler l’estomac, et direction l’Altar, où les furieux KRISIUN passent à l’attaque. Les « autres » frangins brésiliens sont à la fête et malgré l’heure, nous balancent un set de fureur et de sueur comme seuls les concerts en club en ont le secret.

 

 

Au Hellfest, on ne lâche rien. Direction les Main Stages, où un évènement se prépare. Et quel évènement, puisqu’il s’agit d’accueillir PRONG. Le combo de l’infatigable Tommy Victor fait son retour en France, et je ne pouvais louper ça. Accroché à la barrière du premier rang, je replonge à la simple vue des musiciens dans les années 90 et les journées entières à reprendre sur ma guitare électrique, les riffs de « Beg to Differ » et de « Prove you wrong ». Quels souvenirs, encore ravivés par l’interprétation du fabuleux « Unconditional » ! Que du bonheur !!

La suite se passé sur la Warzone, là où, au fond petit bois, sont parqués les plus furieux des combos présents à l’affiche. Et LE BAL DES ENRAGES fait "salle" comble en ce début d’après midi. Le pit est blindé et l’accès au site est tout simplement impossible tant le combo est attendu par le public. Ça bouge sévère dans les premiers rangs et le service do’rdre a du boulot pour exfiltrer les plus fébriles. La viande s’écrase, les os s’entrechoquent, les dents grincent et se déchaussent … « c’est pas de la musique pour bouffeurs de pepito ! » me hurle mon voisin ! Tu m’étonnes !

 

 

Je file me ravitailler en houblon avant de reprendre place devant les Main Stages où une de mes innombrables idoles s’apprête à monter sur scène. Il est 15h et DANKO JONES fait enfin son apparition. Quel bonheur mes amis, quel bonheur !! J’adore DANKO JONES ! Le trio canadien me file des frissons de partout et pour compter un gros paquet de leurs shows au compteur, je peux dire qu’aujourd’hui, le combo va livrer un set aux petits oignons. Et même si rien ne remplacera un bon show en club, comme celui donné deux mois plus tôt à Barcelone (quel souvenir !), je dois bien avouer qu’aujourd’hui, j’ai pris un pied d’enfer !

Je lâche rien et je file en direction de la Valley Stage, où les suédois de SPIRITUAL BEGGARS nous envoient un set aus sonorités purple-esques comme ils en ont le secret. Le chapiteau est bondé et les premiers rangs sont en transe, en connexion totale avec le combo et le feeling 70’s de leur musique. Magique. Un vrai moment de bonheur.

 

 

Retour devant la Mainstage 2 où NEWSTED est attendu, autant par les aficionados de l’ex-bassiste de METALLICA (et de FLOTSAM and JETSAM) que par les curieux. Il faut dire que celui qui a lâché la place de bassiste la plus convoité du monde, en 2003 s’est depuis dispersé dans bien des projets différents, jouant les guest-stars de luxe pour de nombreux groupes et artistes, et cette fois, reprend la route avec son propre combo, le simplement nommé NEWSTED. Au propre, un métal moderne et carré, teinté de mélodies accrocheuses et rageuses, mais qui ne décollera vraiment qu’avec le lancement du « Whiplash » de qui vous savez.

On enchaîne sans temps mort, et toujours devant les MainStages par un de ces grands moments de jouissance auditive avec VOIVOD. Le combo canadien, qui avait déjà fait parler la poudre ici même en 2009 revient cette année avec un album tout neuf et la ferme volonté de rappeler aux plus endormis qu’ils ont face à eux les précurseurs du Métal Atomique ! Que du bonheur, mes amis, que du bonheur ! « Target Earth », « Ripping Headaches », « Psychic Vacuum », ça riffe sévère et les tortueuses vrillent les cerveaux, et notamment celui de Phil Anselmo. L’inénarrable hurleur de DOWN et PANTERA passe visiblement un bon week-end, et passe son temps sur le coté des scènes (toutes les scènes !), cruche de bière dans une main et bouteille de rouge dans l’autre, et en ce moment, la garçon monte en température au fil des titres. « Tribal convictions », « Mechanical Minds », le garçon fait le spectacle et se prosterne littéralement de mesures en mesures, au point que ça en devient génant. « Phil ! Arrête d’embêter le Monsieur », on a envie de lui dire, alors qu’il harangue Snake et intervient sporadiquement pour des chœurs débraillés ! La suite est tout aussi mouvementée sur le bord de scène, mais ce qui se passe sur les planches est bien plus fort et élevé, comme en témoigne le fauleux « Astronomy Domine » et le « Voivod » final qui voit Jason Newsted rejoindre ses potes sous les acclamations du public.

 

 

Que faire pour se remettre d’un tel show ? En reprendre une dose, avec les basques de GOJIRA sur la Main Stage voisine. Les quatre gaillards, qui avec leur « Enfant Sauvage » sont partis à la conquète du Monde et font honneur à la France sur tous les continents, reviennent à Clisson en Maîtres incontestés de la scène française. Que dire sinon que le petit combo qui ouvrait en 2000 pour IMMORTAL sous le nom de GODZILLA est aujourd’hui un monstre qui ravage tout sur son passage tandis que rien ne semble l’arrêter. Après la tournée des clubs en avril, et des dates mémorables à Perpignan et Toulouse, voilà les basques en configuration « Festivals open-air », et ça dépote sévère. Gros son, titres ravageurs, interprétation sans faille, de la conviction, de la sueur et de la rage, GOJIRA fait mal, très mal, et on se demande bien ce qui pourrait les arrêter. Les garçons sont devenus des musiciens totalement accomplis et au commande d’une machine de guerre à faire pâlir d’envie certaines très grosses écuries anglo-saxonnes très (trop ?) établies.

Pas de temps mort. Je file dès la fin du set de GOJIRA en direction de la Valley, où DOWN nous a réservé un show, le second du week-end, en remplacement de CLUTCH, démissionnaire. Un show tout particulier puisque axé non pas sur le répertoire du groupe mais sur celui des combos dont sont originaires ses différents membres, à savoir EYEHATEGOD (« Sisterfucker », « Blank »), CROWBAR (« High rate extinction »), CORROSION OF CONFORMITY (« Clean my wounds », « Albatross » ), et bien évidemment PANTERA avec un « Walk » dévastateur qui ponctuera un set un brin bordélique et dont le caractère exceptionnel fera date dans l’histoire du Hellfest.

 

 

Ensuite, c’est un repos bien mérité au premier rang de la Valley, bière et barres de céréales en main (Qui m’a traité de sportif ?) en attendant la suite des hostilités. Et quelle suite, puisque DANZIG qui était annoncé sur la Mainstage au miliue de la nuit vient de permuter avec GHOST et le remplace sous la tente pour un show qui s’annonce … grand ! Sacré Glenn, le musculeux chanteur, poseur génial qui va passer son temps à reluquer la plantureuse rousse collée à mes cotés à la barrière en glonflant outrageusement les biscoteaux va nous livrer avec ses acolytes le show de la mort ! Accompagné de Tommy Victor (PRONG) à la guitare et du batteur Johnny Kelly (ex-TYPE O NEGATIVE), Glen revisite avec envie son répertoire solo avant d’accueillir à ses côtés l’impressionnant Doyle, son acolytes des MISFITS, pour quelques titres furieux, parfaits pour se dévisser la tête. Ça déboite sévère et les « Death comes ripping », « I turned into a Martian » et autres « Last Caress » dressent admirablement la table pour un superbe « Mother ». Excellent !

Pause resto oblige, je me file un burger-frites pas « diet » du tout et je prends la direction des Mainstages. La nuit est tombée depuis bien longtemps et les danois de VOLBEAT, headliners de la soirée, investissent la scène. Gros son, interprétation parfaite, les titres s’enchaînent et le combo danois en impose. Je replonge dans le souvenir du WOA 2012, lors duquel VOLBEAT avait mis une claque à plus d’un éléphant rose teuton, et ce soir, c’est la même histoire. Ça envoie du lourd, et chaque titre est une nouvelle claque. Que du bon, en cette fraîche soirée !

Il est 1h du mat’ et le Hellfest 2013 touche à sa fin. La fatigue le partage à la nostalgie, tant le retour sur terre et à la vie de tous les jours s’annonce toujours aussi difficile au fil des ans. Reste un groupe, un show, et pas des moindres puis que les affres du running order ont offert à GHOST la lourde tâche et en même temps l’opportunité majeure de clôturer une édition exceptionnelle. Et le combo suédois ne va pas se faire prier, Papa Emeritus en tête, flanqué de ses Nameless Ghouls pour 1h15 d’occult rock ficelé comme le rôti de mami avec les petits oignons et tout ce qu’il faut pour se délecter des brulots que sont « Infestissumam », « Monstrance Clock » et autres « Ritual » « Year Zero » et « Elisabeth » (dans le désordre !).

… et là, qui je vois sur le coté de la scène ? Phil Anselmo, toujours agrippé à sa bouteille de vin et visiblement bien allumé, qui monte encore en température titre après titre, en transe totale sur « Ritual » lorsque Papa Emeritus le marque d’un signe de croix … « Phil ! Laisse donc le Monsieur tranquille et rentre à la maison » a-t-on envie de lui dire, avant nous aussi de rallier une dernière fois le camping, exténués et heureux, ivres de sons et d’images loin d’être pieuses mais sacrément ressourçantes. Merci Hellfest ! RDV en 2014 !

(Thrash Elliott - photos by Ferros)

 

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