> Chroniques

> Heresy

> Tao Menizoo

> Axel Boman

> Devonmiles

> Colossus Fall

> E. Karjalainen

> Useless Concept

> Noswad

 

{2008rm}

LIVE REPORT

HELLFEST 2011 (France)

by Thrash Elliott

 

 

 

The final countdown !!!

En ce dernier jour de Hellfest, la désincarcération de notre logie est encore plus difficile que les autres matins. Suite à notre paresseux réveille, notre précaire demeure finira ces vieux jours dans la poubelle du camping municipal. Après avoir sillonner maintes routes (jusqu'au Siget Festival de Budapest en Hongrie, que de souvenirs…), notre tente ne pouvait pas mieux terminer sa vie qu'à Clisson.

En sillonnant le bitume en direction du site, on ne peut s'empêcher de penser que ce sera l'ultime trajet dans ce sens pour ce week end (avant l'année prochaine bien sûr).
Les visages de nos coéquipiés sont partagés entre fatigue évidente et plaisir de remettre une troisième fois les pieds dans ce lieu magique… pour une journée encore plus "béton" que vendredi et samedi. Du moins, c'est mon avis.

Le passage sous les portiques se fait tranquillement et sans encombre à 11 h 00 du matin. Autour de nous, en patientant, nombreux sont ceux qui, tels des états majors militaire en déroute, calculent leur planning avec passion et déraison. Pas facile de choisir dans cette programmation et parfois (comme vous le verrez) la fatigue cumulée n'aide pas à être lucide et à faire les bons choix.

 

 

De mon côté, KEN MODE sous la terro en attendant l'arrivée de SUP sur la mainstage, ça ira très bien. Et même plus encore. Leur Hardcore moderne et intime m'a aidé à faire surface en douceur (bon, c'est pas Bon Jovi non plus). Le jeu des guitares ainsi que les ambiances sont particulièrement travaillés. Une très bonne découverte (grace à toi oui, merci).

Dès la fin du set, je me presse vers la big scène qui, en fin de journée, accueillera la crème du Heavy international. Rien que d'y penser…
Pour l'heure ce sont les nordistes de SUP qui ont leur mot à dire devant une assistance qui ne sera pas déçu par leur performance. Enfin quand je dis performance, j'exagère un petit peu quand même. Avec une musique hypnotisante et lourde, le groupe n'a absolument pas besoin de parader pour imposer une ambiance. Et puis, depuis deux décennies, vous connaissez la bande à Ludovic Loez : tout dans le feeling. Ça fait presque drôle de les voir sur une si grosse structure. Mais bon, SUP méritait de jouer dans le plus grand festoche français non ?
Après l'intro, "la marche des Néovocytes" a résonné sur la gigantesque scène du Hellfest et n'a pas déparaillé à côté des tubesques "The cube" ou "Pain injection". Je ne peux que vous conseiller de découvrir leur dernier album en date "Hegemony" qui achèvera de vous convaincre si vous avez toujours été un peu hésitant avec SUP. Ceci dit, j'attends patiemment le prochain disque.

Le temps de retrouver quelques potes et d'aller nous ravitailler et je me rends compte que THE OCEAN m'est passé sous le nez, mince. Je me rabat en touriste vers KNUT et bien m'en a pris.
Entre l'émotion de leur musique et le savoir-faire de leur chanteur, il reste encore de la place pour l'agressivité auditive. Si j'ai l'air de tomber des nu, apparement beaucoup semblaient au courant des capacités du quintet Suisse (la tente était blindée) à toucher là où ça fait mal. Déstructurer est un art que ce groupe maîtrise parfaitement sans pour autant s'aventurer vers des zones obscures et incompréhensibles pour mes oreilles, plus habituées à la cohérence. Ceci dit, je reviens rapidement sur l'énorme prestation de Didier, véritable champion du micro, qui s'est même permis d'aller hurler sagement assis sur la table de mixage et d'en revenir en embrassant chacunes des têtes du public qu'il a croisé. Petit détail non dénué d'intérêt visuel, non ? D'un autre côté cela fait plus de dix sept années que KNUT est sur orbite. Je devrai plutôt me demander comment j'ai fais pour passer à côté ?
Un Grand Suisse que ce groupe.

 

 

Je retourne prendre l'air face à la main stage 1 qui, après avoir reçu Slash en 2010, se reprend une nouvelle dose d'ex- Guns and Roses. Cette fois-ci c'est au tour de son célèbre bassiste (euh, à la guitare ici avec son projet solo) DUFF MC KAGAN et son LOADED de nous conter ce qu'est le Rock n' Roll. Le public est assez nombreux devant le groupe pour espérer entendre un tube de… Guns and Roses ! Et oui, à part quelques nostalgiques du Grand blond, pas grand monde ne connaît par cœur les chansons proposée en cet après midi festive. Le set se déroule paisiblement jusqu'à ce que résonne "It's so easy ", devinez de qui ? eh oui.
La foule réagit au quart de tour et Duff retourne gentillement voir s'il fait plus chaud en backstage.
J'avais eu l'occasion de voir Duff Mc Kagan en concert en 1993 lorsque son projet s'appelait simplement DUFF (en ouverture de Scorpions à Montpellier) et de ce que je m'en rappelle, ça dynamitait bien plus on stage.

Il est 16 h 00 et le coup de fatigue m'a incité à rester dans les alentours des deux mainstages pour, de ce fait, rater GHOST que je m'était juré de voir dans la Terrorrizer et, à la place, me pencher sur la prestation des suédois de PAIN OF SALVATION. Depuis peu, je me suis intéressé à leur discographie et bien m'en a pris car sous couvert d'un énième rejeton du hard progressif, se cachent de sérieux énèrgumènes derrière ce groupe. A commencer par son chanteur, qui par sa voix envoutante, active en moi des émotions peu présentent ces derniers temps en écoutant d'autres vocalistes au timbre disont plus "classique". J'ai depuis eu la même sensation avec Leprous (suédois eux aussi) qui mélangent des sons psychédéliques et des voix peu communes. A découvrir.
Pour revenir à PAIN OF SALVATION, on peut dire que leur aisance scénique a été plus que convaincante. Si vous n'avez jamais vu ou remarqué des musiciens imprégnés par leurs compositions, ne cherchez pas trop loin : ils sont là sur la scène du Hellfest. La participation aux chœurs de chacun des musiciens prend l'auditeur aux tripes et ne le relache que sur l'entame de titres un peu plus "rock", qui donnent un caractère plus festif à une musique plutôt "sérieuse" dans l'ensemble. Piochés principalement dans les deux derniers albums en date, la majorité des compos est passée bien trop rapidement à mon goût. Les voir en salle et surtout en tête d'affiche sera un de mes objectif pour 2012.
Bon, qui dit musique planante, dit pas plus d'énergie pour la suite de la journée…

A ce stade du week end, on se rend compte que cumuler des heures et des heures de concerts, debout dans la fosse, ça use n'importe quel metalwarrior. Et je n'imagine même pas ceux qui ont eu le geste lourd sur les excès en tous genres…
Je regarde la programmation et je me dis qu'affronter ce qui me paraît être mon Big 8, ne va pas être de la tarte. A partir de cet instant, je n'ai pas quitté des yeux les deux mainstages, en alternance jusqu'à 2 h 00 du mat.

 

CAVALERA CONSPIRACY

 

Si je me suis emballé par cette journée de rêve, c'est qu'à cet instant un grand nombre de mes groupes favoris vont se succéder sans temps morts.
C'est le groupe des frères Cavalera qui démarre devant un grand nombre de fans du old Sepultura. En effet, après avoir déserté le navire Brésilien après l'album "Roots", Max Cavalera n'a pas chômé en sortant de nombreuses productions avec Soulfly et, depuis 2008, CAVALERA CONSPIRACY avec le concours de son batteur de frère Igor Cavalera. C'est cette formation qui opère à Clisson aujourd'hui.
Le style ne change pas beaucoup que l'on passe d'un projet à un autre, la touche Sepulturienne restant toujours présente. Quoi qu'on en dise, même avec le poids des années, Max (bien entouré il est vrai par le fidèle Marc Rizzo) sait y faire devant un public. Il n'y a qu'à voir la marée humaine qui saute devant la scène pour stopper toutes polémiques qui alimentent la guéguère entre pro-Sepultura et pro-Maxou.
De bonnes compos associées à trois tubes de Sepultura et un de Nailbomb (autre projet de Max) et l'ambiance est à l'apocalypse dans la fosse.
Comme CAVALERA CONSPIRACY est une affaire de famille, nous avons pu voir les fistons (Little Igor et Ritchie Cavalera) accompagner leur père et oncle pour achever la fiesta brésilienne. A voir l'euphorie autour de nous, on peut dire que Max a toujours autant de succés et ça fait plaisir.

Après une bonne heure de Thrash moderne, rien de telle qu'une petite pause avec le style plus léger d' ANATHEMA. Bon j'adore ce groupe et ce depuis la sortie de "Judgement" qui, en 1999, marquait un changement évident dans leur carrière. Malheureusement, dans le cadre d'un festival, ils ne joueront que le titre "Deep" issus de ce merveilleux album. En cette après midi, l'époque dark metal est totalement laissée de côté et avec le tube "Fragile dreams", rien ne sera joué qui sera antérieur à leur chef-d'oeuvre "Alternative 4".
Coincé au milieu d'une programmation musclée, ANATHEMA ne se démonte pas pour autant et aligne pas mal de compositions tirées de son dernier opus "We're here because we're here". C'est beau, c'est clair, c'est une bouffée d'air pur dans l'enfer du Hellfest et je dois dire que ça tombe bien avant "d'affronter" la dream team du heavy metal.

 

Anathema

 

Avec le grand retour de MR BIG et son lot de talentueux musiciens, ceux qui ont choisi de rester face à la mainstage, ont eu droit à une autre accalmie pour les tympans avec malheureusement son lot de "touristes" devant la scène (bon il est 19 h 00 et le site est assez chargé).
Paul Gilbert (guitare), Billy Sheehan (basse), Pat Torpety (drums) et Eric Martin (chant) ont délivré un show pointu et assez fun pour qui apprécie le hard FM de haute volée.
Fière de nous présenter son nouvel album après dix années de silence studio, MR BIG a confirmé son statut de super groupe. Outre les quelques tubes repris en cœur par pas mal de monde, les californiens ont rajouté le "Shy Boy" de Talas (popularisé par David Lee Roth en solo) ainsi que "Baba O'Riley" des Who. La grande classe.

 

Je rejette un œil au programme de ce début de soirée et soudainement, mon visage s'illumine en même temps que ma fatigue se dissous. DORO va apparaître sur scène !!
Malgré les dizaines d'années à parcourir les routes pour voir des concerts, je n'ai jamais réussi à "intercepter" une date de la Metal Queen. Bon, elle n'a pas non plus tellement privilégié le sud de la France et la seule fois où elle était annoncée à Montpellier, le show a été annulé (on ne l'a appris qu'une fois sur place !!). C'est sûrement pour cela que sa présence au Hellfest et son arrivée imminente me mettent dans tous les états.

 


Quand je pense à DORO, une unique image me vient à l'esprit (mais non pas celle-là, bandes de mécréants !) : l'album "Triumph and agony" de WARLOCK, groupe des 80's dans lequel elle tenait le micro et qui n'a plus sorti d'album depuis 1987. Sa carrière solo a, depuis cette période faste, été sérieusement menée, avec des compositions certes moins tranchantes mais qui tiennent la route. Pour l'ensemble de son œuvre, la set-list d'aujourd'hui se devait donc d'être redoutable pour que Doro puisse tenir fièrement son rang de reine du metal et ce juste avant l'arrivée quelques heures plus ard, des monstres du heavy que sont Judas et Ozzy.
J'avais eu de bons échos de ses performances live mais je dois dire que j'ai été encore plus subjugué par ce que j'ai vu au Hellfest. Pas loin de la cinquantaine et une énergie pareille, c'est presque indécent, non ? Digne héritière de grands frontman tels Bruce Dickinson ou son compatriote allemand Klaus Meine, DORO ne se ménage pas devant son fidèle public.
Certains curieux qui passaient par là, n'ont pas regretté de prendre une dose de vieux standards du Hard rock pourtant si fraîchement pratiqué. "All we are", bien sûr, qui a clôturé le show mais également des hits en puissance comme "Burning the witches" ou "I rule the ruin" qui ont enflammés une bonne partie de mon adolescence (avant l'arrivée de Metallica bien sûr).
N'ayant pas les yeux tournés uniquement vers Dorothe Pesch, j'ai pu apprécier la fine équipe qui l'accompagne avec panache et tout autant de fougue. Pas des manchots les gars !!
Finalement le répertoire a été très orienté sur l'époque Warlock mais c'était quand même prévisible dans le cadre d'un festival où le temps est plus que précieux.
Quand je revois les vidéos sur le net, ça ne fait que confirmer mes sensations sur ce concert : génial !!

 


Le Hellfest ? Vous n'avez qu'à tourner la tête et vous enchaînez DORO avec JUDAS PRIEST ! Bien sûr ceci ne parlera qu'aux fans de Heavy Metal, les autres, à ce moment là, sont soit sous la tente Terrorrizer pour voir BLACK DAHLIA MURDER, soit sous la Rock Hard pour KORPIKLAANI. Pour tous les goûts je vous disez !!

 

 

Bon, allons-y pour JUDAS PRIEST, qui va profiter du jour déclinant pour nous dévoiler une scène toute en couleurs, lumières et flammes. Il y a peu de temps, qui aurait misé sur la présence de ce groupe mythique au Hellfest. Déjà Kiss il y a deux ans, c'était un premier pas vers l'artillerie lourde mais alors cette année, c'est le défilé des légendes (quelque soit le style).


Ne nous voilons pas la face, pas mal du public se demandaient ce qui restait du Priest live en 2011 ? Rajoutons à cela une absence de taille, celle du guitariste-fondateur KK Downing, remplacé par un jeunot quasiment sosie (à part les années) qui a certainement dû faire illusion pour qui n'était pas au fait de l'actualité métallique.
Peu enclin à jouer dans l'hexagone durant ces dernières décennies, JUDAS PRIEST rattrappe petit à petit cette absence en privilégiant malheureusement la capitale. Les plus téméraires ont pu voir les anglais soit en Espagne (pays fétiche de "Roudasse" dans lequel par exemple pour quatre dates effectuées, aucune ne le sera en France… et oui remember ce concert annulé à Grenoble..) soit sur quelques festival arpentés par le groupe depuis 2004 (année qui correspond, en gros, au retour de leur chanteur Rob Halford).

 


Fallait t-il être à Clisson pour célébrer la messe du heavy metal ?


Le répertoire joué ce soir-là a été sévèrement remanié par rapport aux deux dernières tournées (et oui j'étais en Espagne pour cela) et la part belle a été faite aux vieux tubes dont 3 tirés de l'album "British steel", deux de "Painkiller" et un extrait de pratiquement tous les albums, sauf pour "Turbo" et "The defender of the faith", qui n'ont bizarrement pas été représentés. J'imagine la tête de ceux qui ne connaissaient que ces deux là !!


Le morceau "Rapid fire" a mis tout le monde dans le bain dès les premières notes. Le décor est somptueux, même si allégé en configuration festival. A son habitude, Rob Halford est totalement concentré sur son chant et ne se lache (plus) pas véritablement. La communication avec le public monte en puissance au fil des minutes et on se rend compte que si le poid de l'âge est une évidence assumée pour le père Halford, sa voix suraigüe survole le site du Hellfest.
Au fil du set, les raretés comme "Starbreaker" ou "Never Satisfied" n'ont pas eu à rougir à côté d'un énième "Breaking the law" ou d'un "Painkiller", malgré tout indispensables.


Derrière le Metal God, ses acolytes sont assez figé et s'en remettent finalement au nouvel arrivant qui ne s'épargne pas les allés et venues sur la mainstage en maîtrisant parfaitement son instrument. Une bonne prestation de sa part.
Mais bon que demande le peuple ? des hymnes à chanter, des solos à déguster et un gros son en façade. Tout ceci y était, complété par la fameuse arrivée sur scène du chanteur sur sa moto qui fait partie du folklore JUDAS PRIEST. Inutile de vous dire que l'ambiance dans la fosse était à son comble quand les anglais ont clôturé avec "You've got another thing comin".


Je n'ai pas trop eu l'occasion de rassembler les avis avec mon entourage concernant ce show mais, à mon sens, c'était vraiment bon et je pardonne sans soucis les baisses de régime qui à age identique, ne nous épargneront pas.

 

 

Il est 22 h 30 et pas moyen de faire une pause car la programmation en alternance sur les mainstages ne ralenti pas son rythme. C'est dans un moment comme celui-là qu'en ironisant je me suis dis : "Que ce serait pas plus mal d'apprécier un peu moins de groupes et de styles..."


M'asseoir, boire un soda, manger un sandwich… bref, me reposer un quart d'heure, pas plus. Histoire de détendre mes jambes, mes bras, ne plus chanter, ni parler… Ce sera impossible.
Allez on enchaîne… à vous la mainstage 2… go !!!


Rendez-vous avec THERION, qui n'a que faire de mes douze heures de position verticale et qui, en plus, compte sur ses fans (dont je fais parti) pour mettre de l'ambiance au premier rang.


L'entame du set avec "The Blood of Kingu" me redonne rapidement le morale et la magie de la musique reprend le dessus. "The Rise of Sodom and Gomorrah", "Ginnungagap", ou bien "To Mega Therion" sont exécutés avec brio et une réelle motivation. La communication se fera grâce à l'inégalable Snowy Shaw, qui ne se préserve pas pour réveiller l'assistance. Je n'ai pu m'empêcher de lever la tête pour prendre la température concernant l'ambiance et j'ai été positivement surpris. Inutile de vous dire qu'à cet instant, une grande majorité du public du Hellfest est en position pour voir le dieu OZZY OSBOURNE.

Bien calés, sans trop prêter attention à THERION, ceux-ci se ont pu se rendre compte, à distance ou sur l'écran géant, du grand talent des Suédois et que finalement ce n'est pas uniquement un groupe symphonique sans saveur. Coincé entre deux icône du Metal, la bande à Christofer Johnsson a fourni son lot de rythmiques bien lourdes et pour le coup s'est mis à la hauteur (entendez par-là, du gros son) de ses idoles. Finir sur la célèbre repise du "Summer Night City" d' Abba à la sauce metal n'a fait que confirmer ce que beaucoup ne savez pas : THERION assure !!

 

 

La foule se presse et n'a plus la patience d'attendre OZZY OSBOURNE pour lequel de nombreux festivaliers ont fait le déplacement cette année. Voir (peut-être) une dernière fois l'icône du Heavy Metal en chair et en os, cela demande de sacrifier ses jambes et ses bras une ultime fois ce week end.
Moi-même je m'étais fait une raison au passage de l'an 2000, me disant tristement : "désormais je n'aurai certainement plus la chance d'assister à un concert d'Ozzy en France".
Miraculeusement l'opportunité d'aller en Angleterre pour assister à l'OZZFEST 2001 s'est présentée. Un vrai miracle je vous dis, sachant qu'il s'agissait de la formation originale de Black Sabbath sur cette affiche. Depuis le dieu du Metal m'a permis de revoir le Madman en solo à deux reprises dont cette fois-ci au Hellfest en 2011… Comme quoi tout est possible dans la Metal life.


Inutile de vous préciser que, comme beaucoup d'artistes légendaires, Ozzy n'a pas tellement usé les scènes françaises si ce n'est pour les débuts de Black Sabbath dans les 70's. En quarante années de carrière, il a fait peu d'apparition sur nos terres et, outre septembre 2010 à Bercy, la dernière date remontait au "Theatre Of Madness tour" en … 1992 à la Cigale de Paris. Du coup, l'engouement pour ce show Clissonnais pouvait se comprendre.


Pas facile de décrire l'effervescence dès l'intro du titre "I don't know", un des plus ancien de sa période solo. Malgré un nouvel album paru en 2010, OZZY OSBOURNE, comme à l'accoutumée, se focalisera sur ses tubes. Aucune compos postérieur à l'album "No more tears" ne sera joué. On peut penser que ce choix est radicale mais le Madman sait que devant la scène la majorité des fans réclament un répertoire old school.


Au final, cinq joyaux de l'ère Black Sabbath ont eu l'honneur de résonner au Hellfest avec dans l'ordre : "War Pigs", "Rat salad", "Iron man", "Fairies wear boots" et l'incontournable "Paranoïd" en rappel. Ceux-ci ont été entrecoupé d'un best of Ozzy qui fera regretter, à tout jamais, aux absents d'être rester à la maison.

 

 


Ce répertoire exceptionnel ne serait rien sans des musiciens talentueux. Si le Grand Zack Wylde n'assure plus sa place à la six-corde depuis 2009, on peut affirmer que le petit nouveau n'est pas un novice. L'expérience de Gus G. acquise dans diverses formations (dont Firewind) est désormais au service d'OZZY OSBOURNE. Et de ce côté là, on sait que le maître a toujours su bien s'entourer depuis des lustres. Idem pour la section rythmique, inédite elle-aussi, avec Tommy Clufetos à la batterie, Adam Wakeman aux claviers (et en guitare rythmique sur "Paranoïd") et Blasko toujours à son poste de bassiste.
Et que dire d'Ozzy alors ? Ben vous imaginez bien que je ne vais pas en dire du mal tant le Père du Metal est toujours aussi déjanté sur une scène et sa voix n'a plus de compte à rendre à personne, non ? Fidèle à son rôle d'agitateur de foule, il sait encore tenir un public tout autant qu'il éloigne avec le sourire aux lèvres les photographes et ce à grand coup de sauts remplis d'eau. Un vrai gamin.


Le show est passé à une vitesse folle et ce malgré les jambes et les bras en compote. Il ne me reste à faire qu'un dernier pas pour retourner au pied de la Mainstage 2 et déguster la cerise sur le gâteau de cette affiche de rêve : OPETH.

A part une poignée de dopés aux boissons énergétiques, la majorité des festivaliers est en passe de jeter les armes au pied de la scène et de rentrer se coucher. L’ultime effort est toujours le plus difficile… Bien sûr, le groupe ne voit pas les choses pareils et il n’a que faire des âmes qui déambulent dans la fosse. OPETH n’est pas venu ici pour reposer nos tympans meurtris par trois jours intenses.

Un soda partagé avec Yves Z nous redonnera du baume au cœur juste le temps du set. Le son est assez brouillon quand les Suédois démarrent le ténébreux «The grand conjuration». Tout sera corrigé au bout de cinq minutes. Comme à l’accoutumé, l’amusant frontman d’OPETH se permettra d’ironiser sur les clichés propres au Metal. J’ai bien aimé quand il a remercié Ozzy et son équipe d’avoir assuré leur première partie.

Une fois le son bien calé, le groupe a déroulé quelques classiques avec panache mais malheureusement sans dévoiler la moindre note du nouvel album à venir pourtant déjà mis en boite en studio à cet instant là. Il faudra donc attendre la fin de l’été pour découvrir «Héritage», annoncé comme le tournant ultra psychédélique de leur carrière. C’est finalement pas si grave car ce soir OPETH visitera six de ces œuvres (de «Still life» à «Watersheld»). Durant cet agréable moment, on ne peut s’empêcher de repenser à ce week end inoubliable et se dire qu’après le dernier titre, s’en sera terminé du Hellfest 2011… et le groupe de conclure avec « Hex omega » comme pour passer la main au futur.

Je ne vais pas vous faire le coup des lumières qui s’éteignent et des larmes qui couvrent le visage des festivaliers mais l’impression d’un rêve qui s’achève serait plus juste pour décrire cet instant de dépit à deux heures du matin. On en entend même certains dire que demain ils retournent au boulot. Dur retour sur terre les gars !!

Inutile de vous répéter que cet édition était grandiose !

Merci à tous les potes rencontrés à Clisson, ceux du sud croisés sur place (le South, béa, Gégé…), au sympathique staff du camping municipale de Clisson, aux organisateurs du Hellfest et les bénévoles sans oublier mes deux compagnons de route. See ya.

 

(Thrash Elliott - crédit photos : Chris)

 

 

RETOUR MENU REPORT / BACK TO LIVE-REPORTS MAIN MENU

TOUTES LES PHOTOS DU HELLFEST 2011

 

 

Pour envoyer vos dates de concerts cliquez ici : LEPROZY LIVE- Retour accueil : ACCUEIL

 

 

> Live-reports

> Forum fest 6

> Pornograffit

> Helloween

> Interviews

> Nightmare

> Y. S. B.

> Do or Die

AUDIO KOLLAPS

NOSWAD

WE ALL FALL - "Paradise paradox"