En
ce dernier jour de Hellfest, la désincarcération
de notre logie est encore plus difficile que les
autres matins. Suite à notre paresseux
réveille, notre précaire demeure
finira ces vieux jours dans la poubelle du camping
municipal. Après avoir sillonner maintes
routes (jusqu'au Siget Festival de Budapest
en Hongrie, que de souvenirs ), notre tente
ne pouvait pas mieux terminer sa vie qu'à
Clisson.
En
sillonnant le bitume en direction du site, on
ne peut s'empêcher de penser que ce sera
l'ultime trajet dans ce sens pour ce week end
(avant l'année prochaine bien sûr).
Les visages de nos coéquipiés sont
partagés entre fatigue évidente
et plaisir de remettre une troisième fois
les pieds dans ce lieu magique pour une
journée encore plus "béton"
que vendredi et samedi. Du moins, c'est mon avis.
Le
passage sous les portiques se fait tranquillement
et sans encombre à 11 h 00 du matin. Autour
de nous, en patientant, nombreux sont ceux qui,
tels des états majors militaire en déroute,
calculent leur planning avec passion et déraison.
Pas facile de choisir dans cette programmation
et parfois (comme vous le verrez) la fatigue cumulée
n'aide pas à être lucide et à
faire les bons choix.
De
mon côté, KEN MODE sous la
terro en attendant l'arrivée de SUP sur
la mainstage, ça ira très bien.
Et même plus encore. Leur Hardcore moderne
et intime m'a aidé à faire surface
en douceur (bon, c'est pas Bon Jovi non plus).
Le jeu des guitares ainsi que les ambiances sont
particulièrement travaillés. Une
très bonne découverte (grace à
toi oui, merci).
Dès
la fin du set, je me presse vers la big scène
qui, en fin de journée, accueillera la
crème du Heavy international. Rien que
d'y penser
Pour l'heure ce sont les nordistes de SUP
qui ont leur mot à dire devant une assistance
qui ne sera pas déçu par leur performance.
Enfin quand je dis performance, j'exagère
un petit peu quand même. Avec une musique
hypnotisante et lourde, le groupe n'a absolument
pas besoin de parader pour imposer une ambiance.
Et puis, depuis deux décennies, vous connaissez
la bande à Ludovic Loez : tout dans
le feeling. Ça fait presque drôle
de les voir sur une si grosse structure. Mais
bon, SUP méritait de jouer dans le plus
grand festoche français non ?
Après l'intro, "la marche des Néovocytes"
a résonné sur la gigantesque scène
du Hellfest et n'a pas déparaillé
à côté des tubesques "The
cube" ou "Pain injection".
Je ne peux que vous conseiller de découvrir
leur dernier album en date "Hegemony"
qui achèvera de vous convaincre si vous
avez toujours été un peu hésitant
avec SUP. Ceci dit, j'attends patiemment
le prochain disque.
Le
temps de retrouver quelques potes et d'aller nous
ravitailler et je me rends compte que THE OCEAN
m'est passé sous le nez, mince. Je me rabat
en touriste vers KNUT et bien m'en a pris.
Entre l'émotion de leur musique et le savoir-faire
de leur chanteur, il reste encore de la place
pour l'agressivité auditive. Si j'ai l'air
de tomber des nu, apparement beaucoup semblaient
au courant des capacités du quintet Suisse
(la tente était blindée) à
toucher là où ça fait mal.
Déstructurer est un art que ce groupe maîtrise
parfaitement sans pour autant s'aventurer vers
des zones obscures et incompréhensibles
pour mes oreilles, plus habituées à
la cohérence. Ceci dit, je reviens rapidement
sur l'énorme prestation de Didier,
véritable champion du micro, qui s'est
même permis d'aller hurler sagement assis
sur la table de mixage et d'en revenir en embrassant
chacunes des têtes du public qu'il a croisé.
Petit détail non dénué d'intérêt
visuel, non ? D'un autre côté cela
fait plus de dix sept années que KNUT
est sur orbite. Je devrai plutôt me demander
comment j'ai fais pour passer à côté
?
Un Grand Suisse que ce groupe.
Je
retourne prendre l'air face à la main stage
1 qui, après avoir reçu Slash
en 2010, se reprend une nouvelle dose d'ex-
Guns and Roses. Cette fois-ci c'est au tour de
son célèbre bassiste (euh, à
la guitare ici avec son projet solo) DUFF MC
KAGAN et son LOADED de nous conter
ce qu'est le Rock n' Roll. Le public est assez
nombreux devant le groupe pour espérer
entendre un tube de Guns and Roses
! Et oui, à part quelques nostalgiques
du Grand blond, pas grand monde ne connaît
par cur les chansons proposée en
cet après midi festive. Le set se déroule
paisiblement jusqu'à ce que résonne
"It's so easy ", devinez de qui
? eh oui.
La foule réagit au quart de tour et Duff
retourne gentillement voir s'il fait plus chaud
en backstage.
J'avais eu l'occasion de voir Duff Mc Kagan
en concert en 1993 lorsque son projet s'appelait
simplement DUFF (en ouverture de Scorpions
à Montpellier) et de ce que je m'en rappelle,
ça dynamitait bien plus on stage.
Il
est 16 h 00 et le coup de fatigue m'a incité
à rester dans les alentours des deux mainstages
pour, de ce fait, rater GHOST que je m'était
juré de voir dans la Terrorrizer et, à
la place, me pencher sur la prestation des suédois
de PAIN OF SALVATION. Depuis peu, je me
suis intéressé à leur discographie
et bien m'en a pris car sous couvert d'un énième
rejeton du hard progressif, se cachent de sérieux
énèrgumènes derrière
ce groupe. A commencer par son chanteur, qui par
sa voix envoutante, active en moi des émotions
peu présentent ces derniers temps en écoutant
d'autres vocalistes au timbre disont plus "classique".
J'ai depuis eu la même sensation avec Leprous
(suédois eux aussi) qui mélangent
des sons psychédéliques et des voix
peu communes. A découvrir.
Pour revenir à PAIN OF SALVATION,
on peut dire que leur aisance scénique
a été plus que convaincante. Si
vous n'avez jamais vu ou remarqué des musiciens
imprégnés par leurs compositions,
ne cherchez pas trop loin : ils sont là
sur la scène du Hellfest. La participation
aux churs de chacun des musiciens prend
l'auditeur aux tripes et ne le relache que sur
l'entame de titres un peu plus "rock",
qui donnent un caractère plus festif à
une musique plutôt "sérieuse"
dans l'ensemble. Piochés principalement
dans les deux derniers albums en date, la majorité
des compos est passée bien trop rapidement
à mon goût. Les voir en salle et
surtout en tête d'affiche sera un de mes
objectif pour 2012.
Bon, qui dit musique planante, dit pas plus d'énergie
pour la suite de la journée
A
ce stade du week end, on se rend compte que cumuler
des heures et des heures de concerts, debout dans
la fosse, ça use n'importe quel metalwarrior.
Et je n'imagine même pas ceux qui ont eu
le geste lourd sur les excès en tous genres
Je regarde la programmation et je me dis qu'affronter
ce qui me paraît être mon Big 8, ne
va pas être de la tarte. A partir de cet
instant, je n'ai pas quitté des yeux les
deux mainstages, en alternance jusqu'à
2 h 00 du mat.
Si
je me suis emballé par cette journée
de rêve, c'est qu'à cet instant un
grand nombre de mes groupes favoris vont se succéder
sans temps morts.
C'est le groupe des frères Cavalera qui
démarre devant un grand nombre de fans
du old Sepultura. En effet, après avoir
déserté le navire Brésilien
après l'album "Roots",
Max Cavalera n'a pas chômé en sortant
de nombreuses productions avec Soulfly et, depuis
2008, CAVALERA CONSPIRACY avec le concours
de son batteur de frère Igor Cavalera.
C'est cette formation qui opère à
Clisson aujourd'hui.
Le style ne change pas beaucoup que l'on passe
d'un projet à un autre, la touche Sepulturienne
restant toujours présente. Quoi qu'on en
dise, même avec le poids des années,
Max (bien entouré il est vrai par
le fidèle Marc Rizzo) sait y faire
devant un public. Il n'y a qu'à voir la
marée humaine qui saute devant la scène
pour stopper toutes polémiques qui alimentent
la guéguère entre pro-Sepultura
et pro-Maxou.
De bonnes compos associées à trois
tubes de Sepultura et un de Nailbomb (autre projet
de Max) et l'ambiance est à l'apocalypse
dans la fosse.
Comme CAVALERA CONSPIRACY est une affaire
de famille, nous avons pu voir les fistons (Little
Igor et Ritchie Cavalera) accompagner
leur père et oncle pour achever la fiesta
brésilienne. A voir l'euphorie autour de
nous, on peut dire que Max a toujours autant de
succés et ça fait plaisir.
Après
une bonne heure de Thrash moderne, rien de telle
qu'une petite pause avec le style plus léger
d' ANATHEMA. Bon j'adore ce groupe et ce
depuis la sortie de "Judgement"
qui, en 1999, marquait un changement évident
dans leur carrière. Malheureusement, dans
le cadre d'un festival, ils ne joueront que le
titre "Deep" issus de ce merveilleux
album. En cette après midi, l'époque
dark metal est totalement laissée de côté
et avec le tube "Fragile dreams",
rien ne sera joué qui sera antérieur
à leur chef-d'oeuvre "Alternative
4".
Coincé au milieu d'une programmation musclée,
ANATHEMA ne se démonte pas pour
autant et aligne pas mal de compositions tirées
de son dernier opus "We're here because
we're here". C'est beau, c'est clair,
c'est une bouffée d'air pur dans l'enfer
du Hellfest et je dois dire que ça tombe
bien avant "d'affronter" la dream team
du heavy metal.
Avec
le grand retour de MR BIG et son lot de
talentueux musiciens, ceux qui ont choisi de rester
face à la mainstage, ont eu droit à
une autre accalmie pour les tympans avec malheureusement
son lot de "touristes" devant la scène
(bon il est 19 h 00 et le site est assez chargé).
Paul Gilbert (guitare), Billy Sheehan
(basse), Pat Torpety (drums) et Eric
Martin (chant) ont délivré un
show pointu et assez fun pour qui apprécie
le hard FM de haute volée.
Fière de nous présenter son nouvel
album après dix années de silence
studio, MR BIG a confirmé son statut
de super groupe. Outre les quelques tubes repris
en cur par pas mal de monde, les californiens
ont rajouté le "Shy Boy"
de Talas (popularisé par David Lee Roth
en solo) ainsi que "Baba O'Riley"
des Who. La grande classe.
Je
rejette un il au programme de ce début
de soirée et soudainement, mon visage s'illumine
en même temps que ma fatigue se dissous.
DORO va apparaître sur scène
!!
Malgré les dizaines d'années à
parcourir les routes pour voir des concerts, je
n'ai jamais réussi à "intercepter"
une date de la Metal Queen. Bon, elle n'a pas
non plus tellement privilégié le
sud de la France et la seule fois où elle
était annoncée à Montpellier,
le show a été annulé (on
ne l'a appris qu'une fois sur place !!). C'est
sûrement pour cela que sa présence
au Hellfest et son arrivée imminente me
mettent dans tous les états.
Quand je pense à DORO, une unique
image me vient à l'esprit (mais non pas
celle-là, bandes de mécréants
!) : l'album "Triumph and agony"
de WARLOCK, groupe des 80's dans lequel
elle tenait le micro et qui n'a plus sorti d'album
depuis 1987. Sa carrière solo a, depuis
cette période faste, été
sérieusement menée, avec des compositions
certes moins tranchantes mais qui tiennent la
route. Pour l'ensemble de son uvre, la set-list
d'aujourd'hui se devait donc d'être redoutable
pour que Doro puisse tenir fièrement son
rang de reine du metal et ce juste avant l'arrivée
quelques heures plus ard, des monstres du heavy
que sont Judas et Ozzy.
J'avais eu de bons échos de ses performances
live mais je dois dire que j'ai été
encore plus subjugué par ce que j'ai vu
au Hellfest. Pas loin de la cinquantaine et une
énergie pareille, c'est presque indécent,
non ? Digne héritière de grands
frontman tels Bruce Dickinson ou son compatriote
allemand Klaus Meine, DORO ne se
ménage pas devant son fidèle public.
Certains curieux qui passaient par là,
n'ont pas regretté de prendre une dose
de vieux standards du Hard rock pourtant si fraîchement
pratiqué. "All we are",
bien sûr, qui a clôturé le
show mais également des hits en puissance
comme "Burning the witches" ou
"I rule the ruin" qui ont enflammés
une bonne partie de mon adolescence (avant l'arrivée
de Metallica bien sûr).
N'ayant pas les yeux tournés uniquement
vers Dorothe Pesch, j'ai pu apprécier
la fine équipe qui l'accompagne avec panache
et tout autant de fougue. Pas des manchots les
gars !!
Finalement le répertoire a été
très orienté sur l'époque
Warlock mais c'était quand même prévisible
dans le cadre d'un festival où le temps
est plus que précieux.
Quand je revois les vidéos sur le net,
ça ne fait que confirmer mes sensations
sur ce concert : génial !!
Le
Hellfest ? Vous n'avez qu'à tourner la
tête et vous enchaînez DORO avec JUDAS
PRIEST ! Bien sûr ceci ne parlera qu'aux
fans de Heavy Metal, les autres, à ce moment
là, sont soit sous la tente Terrorrizer
pour voir BLACK DAHLIA MURDER, soit sous la Rock
Hard pour KORPIKLAANI. Pour tous les goûts
je vous disez !!
Bon,
allons-y pour JUDAS PRIEST, qui va profiter
du jour déclinant pour nous dévoiler
une scène toute en couleurs, lumières
et flammes. Il y a peu de temps, qui aurait misé
sur la présence de ce groupe mythique au
Hellfest. Déjà Kiss il y a deux
ans, c'était un premier pas vers l'artillerie
lourde mais alors cette année, c'est le
défilé des légendes (quelque
soit le style).
Ne nous voilons pas la face, pas mal du public
se demandaient ce qui restait du Priest live en
2011 ? Rajoutons à cela une absence de
taille, celle du guitariste-fondateur KK Downing,
remplacé par un jeunot quasiment sosie
(à part les années) qui a certainement
dû faire illusion pour qui n'était
pas au fait de l'actualité métallique.
Peu enclin à jouer dans l'hexagone durant
ces dernières décennies, JUDAS
PRIEST rattrappe petit à petit cette
absence en privilégiant malheureusement
la capitale. Les plus téméraires
ont pu voir les anglais soit en Espagne (pays
fétiche de "Roudasse" dans lequel
par exemple pour quatre dates effectuées,
aucune ne le sera en France et oui remember
ce concert annulé à Grenoble..)
soit sur quelques festival arpentés par
le groupe depuis 2004 (année qui correspond,
en gros, au retour de leur chanteur Rob Halford).
Fallait t-il être à Clisson pour
célébrer la messe du heavy metal
?
Le répertoire joué ce soir-là
a été sévèrement remanié
par rapport aux deux dernières tournées
(et oui j'étais en Espagne pour cela) et
la part belle a été faite aux vieux
tubes dont 3 tirés de l'album "British
steel", deux de "Painkiller"
et un extrait de pratiquement tous les albums,
sauf pour "Turbo" et "The
defender of the faith", qui n'ont bizarrement
pas été représentés.
J'imagine la tête de ceux qui ne connaissaient
que ces deux là !!
Le morceau "Rapid fire" a mis
tout le monde dans le bain dès les premières
notes. Le décor est somptueux, même
si allégé en configuration festival.
A son habitude, Rob Halford est totalement
concentré sur son chant et ne se lache
(plus) pas véritablement. La communication
avec le public monte en puissance au fil des minutes
et on se rend compte que si le poid de l'âge
est une évidence assumée pour le
père Halford, sa voix suraigüe survole
le site du Hellfest.
Au fil du set, les raretés comme "Starbreaker"
ou "Never Satisfied" n'ont pas
eu à rougir à côté
d'un énième "Breaking the
law" ou d'un "Painkiller",
malgré tout indispensables.
Derrière le Metal God, ses acolytes sont
assez figé et s'en remettent finalement
au nouvel arrivant qui ne s'épargne pas
les allés et venues sur la mainstage en
maîtrisant parfaitement son instrument.
Une bonne prestation de sa part.
Mais bon que demande le peuple ? des hymnes à
chanter, des solos à déguster et
un gros son en façade. Tout ceci y était,
complété par la fameuse arrivée
sur scène du chanteur sur sa moto qui fait
partie du folklore JUDAS PRIEST. Inutile
de vous dire que l'ambiance dans la fosse était
à son comble quand les anglais ont clôturé
avec "You've got another thing comin".
Je n'ai pas trop eu l'occasion de rassembler les
avis avec mon entourage concernant ce show mais,
à mon sens, c'était vraiment bon
et je pardonne sans soucis les baisses de régime
qui à age identique, ne nous épargneront
pas.
Il
est 22 h 30 et pas moyen de faire une pause car
la programmation en alternance sur les mainstages
ne ralenti pas son rythme. C'est dans un moment
comme celui-là qu'en ironisant je me suis
dis : "Que ce serait pas plus mal d'apprécier
un peu moins de groupes et de styles..."
M'asseoir, boire un soda, manger un sandwich
bref, me reposer un quart d'heure, pas plus. Histoire
de détendre mes jambes, mes bras, ne plus
chanter, ni parler Ce sera impossible.
Allez on enchaîne à vous la
mainstage 2 go !!!
Rendez-vous avec THERION, qui n'a que faire
de mes douze heures de position verticale et qui,
en plus, compte sur ses fans (dont je fais parti)
pour mettre de l'ambiance au premier rang.
L'entame du set avec "The Blood of Kingu"
me redonne rapidement le morale et la magie de
la musique reprend le dessus. "The Rise
of Sodom and Gomorrah", "Ginnungagap",
ou bien "To Mega Therion" sont
exécutés avec brio et une réelle
motivation. La communication se fera grâce
à l'inégalable Snowy Shaw,
qui ne se préserve pas pour réveiller
l'assistance. Je n'ai pu m'empêcher de lever
la tête pour prendre la température
concernant l'ambiance et j'ai été
positivement surpris. Inutile de vous dire qu'à
cet instant, une grande majorité du public
du Hellfest est en position pour voir le dieu
OZZY OSBOURNE.
Bien
calés, sans trop prêter attention
à THERION, ceux-ci se ont pu se
rendre compte, à distance ou sur l'écran
géant, du grand talent des Suédois
et que finalement ce n'est pas uniquement un groupe
symphonique sans saveur. Coincé entre deux
icône du Metal, la bande à Christofer
Johnsson a fourni son lot de rythmiques bien lourdes
et pour le coup s'est mis à la hauteur
(entendez par-là, du gros son) de ses idoles.
Finir sur la célèbre repise du "Summer
Night City" d' Abba à la sauce
metal n'a fait que confirmer ce que beaucoup ne
savez pas : THERION assure !!
La
foule se presse et n'a plus la patience d'attendre
OZZY OSBOURNE pour lequel de nombreux festivaliers
ont fait le déplacement cette année.
Voir (peut-être) une dernière fois
l'icône du Heavy Metal en chair et en os,
cela demande de sacrifier ses jambes et ses bras
une ultime fois ce week end.
Moi-même je m'étais fait une raison
au passage de l'an 2000, me disant tristement
: "désormais je n'aurai certainement
plus la chance d'assister à un concert
d'Ozzy en France".
Miraculeusement l'opportunité d'aller en
Angleterre pour assister à l'OZZFEST 2001
s'est présentée. Un vrai miracle
je vous dis, sachant qu'il s'agissait de la formation
originale de Black Sabbath sur cette affiche.
Depuis le dieu du Metal m'a permis de revoir le
Madman en solo à deux reprises dont cette
fois-ci au Hellfest en 2011 Comme quoi tout
est possible dans la Metal life.
Inutile de vous préciser que, comme beaucoup
d'artistes légendaires, Ozzy n'a pas tellement
usé les scènes françaises
si ce n'est pour les débuts de Black Sabbath
dans les 70's. En quarante années de carrière,
il a fait peu d'apparition sur nos terres et,
outre septembre 2010 à Bercy, la dernière
date remontait au "Theatre Of Madness
tour" en 1992 à la Cigale
de Paris. Du coup, l'engouement pour ce show Clissonnais
pouvait se comprendre.
Pas facile de décrire l'effervescence dès
l'intro du titre "I don't know",
un des plus ancien de sa période solo.
Malgré un nouvel album paru en 2010, OZZY
OSBOURNE, comme à l'accoutumée,
se focalisera sur ses tubes. Aucune compos postérieur
à l'album "No more tears"
ne sera joué. On peut penser que ce choix
est radicale mais le Madman sait que devant la
scène la majorité des fans réclament
un répertoire old school.
Au final, cinq joyaux de l'ère Black Sabbath
ont eu l'honneur de résonner au Hellfest
avec dans l'ordre : "War Pigs", "Rat
salad", "Iron man", "Fairies
wear boots" et l'incontournable "Paranoïd"
en rappel. Ceux-ci ont été entrecoupé
d'un best of Ozzy qui fera regretter, à
tout jamais, aux absents d'être rester à
la maison.
Ce répertoire exceptionnel ne serait rien
sans des musiciens talentueux. Si le Grand Zack
Wylde n'assure plus sa place à la six-corde
depuis 2009, on peut affirmer que le petit nouveau
n'est pas un novice. L'expérience de Gus
G. acquise dans diverses formations (dont
Firewind) est désormais au service d'OZZY
OSBOURNE. Et de ce côté là,
on sait que le maître a toujours su bien
s'entourer depuis des lustres. Idem pour la section
rythmique, inédite elle-aussi, avec Tommy
Clufetos à la batterie, Adam Wakeman
aux claviers (et en guitare rythmique sur "Paranoïd")
et Blasko toujours à son poste de
bassiste.
Et que dire d'Ozzy alors ? Ben vous imaginez bien
que je ne vais pas en dire du mal tant le Père
du Metal est toujours aussi déjanté
sur une scène et sa voix n'a plus de compte
à rendre à personne, non ? Fidèle
à son rôle d'agitateur de foule,
il sait encore tenir un public tout autant qu'il
éloigne avec le sourire aux lèvres
les photographes et ce à grand coup de
sauts remplis d'eau. Un vrai gamin.
Le show est passé à une vitesse
folle et ce malgré les jambes et les bras
en compote. Il ne me reste à faire qu'un
dernier pas pour retourner au pied de la Mainstage
2 et déguster la cerise sur le gâteau
de cette affiche de rêve : OPETH.
A
part une poignée de dopés aux boissons
énergétiques, la majorité
des festivaliers est en passe de jeter les armes
au pied de la scène et de rentrer se coucher.
Lultime effort est toujours le plus difficile
Bien sûr, le groupe ne voit pas les choses
pareils et il na que faire des âmes
qui déambulent dans la fosse. OPETH
nest pas venu ici pour reposer nos tympans
meurtris par trois jours intenses.
Un
soda partagé avec Yves Z nous redonnera
du baume au cur juste le temps du set. Le
son est assez brouillon quand les Suédois
démarrent le ténébreux «The
grand conjuration». Tout sera corrigé
au bout de cinq minutes. Comme à laccoutumé,
lamusant frontman dOPETH se
permettra dironiser sur les clichés
propres au Metal. Jai bien aimé quand
il a remercié Ozzy et son équipe
davoir assuré leur première
partie.
Une
fois le son bien calé, le groupe a déroulé
quelques classiques avec panache mais malheureusement
sans dévoiler la moindre note du nouvel
album à venir pourtant déjà
mis en boite en studio à cet instant là.
Il faudra donc attendre la fin de lété
pour découvrir «Héritage»,
annoncé comme le tournant ultra psychédélique
de leur carrière. Cest finalement
pas si grave car ce soir OPETH visitera
six de ces uvres (de «Still life»
à «Watersheld»). Durant
cet agréable moment, on ne peut sempêcher
de repenser à ce week end inoubliable et
se dire quaprès le dernier titre,
sen sera terminé du Hellfest 2011
et le groupe de conclure avec « Hex omega
» comme pour passer la main au futur.
Je
ne vais pas vous faire le coup des lumières
qui séteignent et des larmes qui
couvrent le visage des festivaliers mais limpression
dun rêve qui sachève
serait plus juste pour décrire cet instant
de dépit à deux heures du matin.
On en entend même certains dire que demain
ils retournent au boulot. Dur retour sur terre
les gars !!
Inutile
de vous répéter que cet édition
était grandiose !
Merci
à tous les potes rencontrés à
Clisson, ceux du sud croisés sur place
(le South, béa, Gégé ),
au sympathique staff du camping municipale de
Clisson, aux organisateurs du Hellfest et les
bénévoles sans oublier mes deux
compagnons de route. See ya.